30 juin 1941: 75 ans de partition!

Triste anniversaire que celui-ci!

Parce qu’en pleine période trouble (et faible est le mot), un décret a permis d’amputer la Bretagne et toutes les politiques suivantes n’ont fait que conforter la partition, voilà où nous en sommes à l’heure actuelle.

Si à la libération, quasiment tous les décrets passés sous le régime Pétain ont été abrogés, curieusement, celui-ci fait toujours « force de loi ». Sans aucune consultation citoyenne, au mépris des sondages et des manifestations favorables à la réunification, au mépris des voeux prononcés par les Conseils régionaux successifs de Bretagne comme du Conseil général de Loire-Atlantique, la démocratie trouve ses limites dans les esprits étriqués des hommes politiques profondément jacobins, certains d’entre eux se réclamant même « Bretons »: un comble!

Nous avons jugé utile aujourd’hui de vous faire un bref résumé des étapes qui ont conduit la Breizh à être amputée d’une de ses cinq filles, la plus riche et la plus développée économiquement…

1789 – Création des départements

La Bretagne est dite « Province », donc réputée étrangère. Aucun des 9 pays bretons de cette « province » pourtant étrangère n’est consulté. L’Assemblée nationale française en décide ainsi pour nous. Le Parlement de Bretagne déclare « de nullité absolue et à perpétuité » cette décision.

Conséquence: l’entité unilatérale « Bretagne » disparaît au profit de l’apparition de 5 entités: 22, 29, 35, 44 et 56…

1919 – Création du « Groupement Economique Régional »

Par décret, la France s’organise territorialement en Régions. Breizh se retrouve répartie sur deux régions incluant pour la 5ème région d’autres départements, les chambres de commerce y sont regroupées:

5ème région: départements 29 Sud, 44, 56, 37, 49, 53, 72 et 85.

6ème région: départements 22, 29 Nord et 35.

Aucune consultation citoyenne.

1938 – Création de « Régions économiques »

Par décret, et sans consultation citoyenne, la région économique Bretagne est crée, regroupant les départements 22, 29, 35 et 56 mais sans le 44.

1941 – Décrets n° 2727 1 2736 du 30 juin 

Digne du fascisme contre lequel l’Etat de Vichy dit se battre, l’exclusion de la Loire-Inférieure devenue Loire-Atlantique est statuée sans aucune consultation de la population bretonne.

1955 – Décret, Loi Pfimlin: création de « Région économique de Programmes »

1959 – Décret: « Circonscription d’action régionale »

1964 – Décret: « Commission de développement économique régional »

1969 – Référendum: « Projet de loi relatif à la création de régions et à la rénovation du Sénat »

La démocratie semble être de retour. La consultation intéresse tout le territoire de l’Hexagone, mais propose une région Bretagne toujours amputée de la Loire-Atlantique.

Résultat « national »: le « NON » l’emporte à 52,41%. Pour les départements bretons, si les Côtes d’Armor vote « Non », les quatre autres optent pour le « Oui ». Qu’importe, le décret est rejeté, mais intéressant il est de voir que l’ensemble de Breizh ne se prononce pas à l’unisson.

1972 – Décret: « Etablissement Public Régional »

La Bretagne reste région administrative sans la Loire-Atlantique, la population n’est bien évidemment non-consultée et les voeux des Conseils généraux des cinq départements bretons se prononçant pour la réunification de la Bretagne sont ignorés…

1982 – Décret: les 22 « Régions administratives »

Qui dit décret entend toujours absence de démocratie! La Bretagne administrative reste à 4 départements, quant à la Loire-Atlantique, elle est intégrée dans la région « Pays-de-Loire » en compagnie de la Vendée (85), du Maine-et-Loire (49) et de la Sarthe (72).

Les régions deviennent des collectivités territoriales pleines et entières, administrées par des Conseil régionaux dont les membres sont élus au suffrage universel, démocratie oblige!

2004 – Loi du 13 août: les compétences des régions sont accrues

2016 – Les nouvelles régions, nouvelles dénominations, fusion de communes…

La suite, vous la connaissez: la réforme territoriale a accouché de son 3ème volet, le résultat étant la réduction du nombre de régions à 13. Si la logique l’emporte pour que la Normandie soit réunifiée sans qu’il y ait une grande ferveur populaire pour aller dans ce sens, curieusement, la Bretagne ne l’est pas, alors que tous les indices populaires, historiques et économiques auraient dû aboutir à cette réparation historique. Que nenni!

Et cela est d’autant plus curieux, qu’au sein du gouvernement socialiste, étaient présents des fervents défenseurs de la cause bretonne et de la réunification: Jean-Yves Le Drian (Défense), Stéphane Le Foll (Agriculture) à Marylise Le Branchu (Aménagement du territoire et réforme territoriale) pour ne citer que ceux-là. Aucune de ces personnalités politiques bretonnes n’ont eu de poids pour infléchir la décision finale. Si face à eux, si tant est qu’ils aient réellement tout fait pour oeuvrer pour la retour à la Bretagne historique, d’autres barons de la politique, issus du même parti, étaient partisans pour tout sauf pour la renaissance d’une région Bretagne administrative à 5 départements.

Seulement voilà: Jean-Luc Auxiette (président des Pays-de-Loire) et consorts (notamment Jean-Marc Ayrault) ne veulent pas que leur région des « Pays de la Poire », sans âme et sans identité, ne disparaisse du paysage territorial avec le départ de la capitale historique de la Bretagne dans sa région natale. Véritable poumon économique attractif pour cette région, comment survivrait les pédélistes si la Loire-Atlantique partait?

Créant une compétition entre Roazhon/Rennes et Naoned/Nantes pour ce qui concerne la capitale de la région qui serait choisie dans l’éventualité d’une réunification, les appuis politiques ne manquèrent pas, la majorité souhaitant un status quo pour que chacun conserve ses intérêts. Pourquoi continuer à penser français en copiant le système d’une capitale unique pour Breizh, alors que d’autres pays fonctionnent tout aussi bien avec plusieurs capitales, sans oublier qu’hier, Breizh était organisée autour de trois capitales Naoned, Roazhon et Vannes…

Si Breizh fait à nouveau les frais de pareille réforme, que dire de la démocratie!

Le processus de démocratie participative qui consiste à demander aux citoyens de choisir la dénomination de leur nouvelle région est aussi démocratique que ne fut couchées les frontières des nouvelles régions. Ainsi, des nouveaux noms sont soigneusement choisis et proposés.

Résultat: Pour ne citer que ceux-là.

Mars: Nord, Pas-de-Calais et Picardie deviennent « Hauts-de-France ».

Avril: Alsace, Champagne-Ardennes et Lorraine deviennent « Grand Est ».

Juin: Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées deviennent « Occitanie »

Vous noterez au passage que nos amis alsaciens voient leur identité perdue dans le nom de leur région. Pour ce qui est de la lisibilité d’un territoire, comment vont-ils pouvoir promouvoir et défendre leur singularité? A ce jour, 6 régions n’ont pas vu leurs périmètres modifiés et conservent leurs anciennes appellations.

Quant à nous, Bretons, que croyez-vous qu’il va se produire? Certains se trouvent rassurés de constater que l’on n’ aura pas touché à leur Bretagne à 4 départements. Vous abandonneriez vos frères de Liger-Atlantel? Pensez-vous vraiment que le processus de réforme est désormais figé?

Insidieusement, le processus de fusion de communes incitée par le gouvernement sous peine de voir réduite la dotation de l’Etat, fait son petit bonhomme de chemin. De nouvelles communes naissent, de nouveaux noms, et comme par hasard, des références historiques ou géographiques disparaissent. Bientôt, ce seront les hermines qui seront absentes des nouveaux blasons, etc.

Ouvrez les yeux, écoutez: de plus en plus de médias, que ce soit à la radio, à la télévision ou sur le net,  simplifie leurs discours en parlant de « Grand Ouest ». Ne vous leurrez pas, c’est ce qui nous attend si dès aujourd’hui vous ne bougez pas plus.

Notre situation est d’autant plus dramatique que légalement, internationalement parlant, la France bafoue illégalement les droits souverains de Breizh! La déculturation de la Bretagne, la lobotomisation assidue et sournoise, n’a eu d’autres effets que de faire oublier le traité de janvier 1499, seul traité faisant force de loi encore aujourd’hui!

Si Ré Zo Ré a un sens pour vous,

Si « Démocratie » et « Liberté » ont un sens,

Si vous êtes fiers de votre identité, de brandir le Gwen ha Du, de chanter le Bro Goz et de reprendre les paroles de Glenmor, Gilles Servat ou Alan Stivell,

Si « Kentoc’h Mervel Eget Bezan Saotret »a encore un sens pour vous,

Nous vous invitons à nous rejoindre afin que tous nos droits soient restaurés. Pour ce faire, Ambasad Vreizh va déposer dès ce jour un recours auprès des instances internationales afin de dénoncer les exactions dont nous sommes victimes, en regard des textes de loi, traités ou conventions que l’Etat français a pourtant signés.Cette dénonciation sera adressée à tous les députés européens, en espérant que parmi eux, il y en ait une majorité pour qui « l’Europe des Nations » a un sens plus développé que pour la majorité de nos députés français.

Signez la pétition

Et puisqu’il faut que s’impose la volonté du peuple breton, c’est aussi et surtout sur le terrain, qu’il faut se mobiliser. Nous avons du pain sur la planche: extraction de sables miniers en baie de Lannion, projet minier de Variscan, Brocéliande, fusion de communes à surveiller, notre secteur agro-alimentaire à soutenir etc…. et pour cet automne, rendez-vous vous est donné le 24 septembre à Naoned, notre cité des ducs.

Inscrivez-vous pour le rassemblement à Nantes, samedi 24 septembre 2016

Bevet Breizh!

 

 

 

28 juin 952: la mort du Renard

Le 28 juin 952, disparaissait le 1er Duc de Bretagne: Alain II Barbetorte ou « al Louarn » dit « le Renard ». Mais ce que notre histoire retient surtout de lui, c’est qu’il réussit à libérer Naoned des vikings…

« Le Renard » / Tri Yann

Alain Barbetorte est né vers 910.
Il est par sa mère, le petit-fils d’Alain « le Grand », dernier roi de Bretagne (mort en 907). Fils de Mathuédoi, comte de Poher, Alain a vécu une bonne partie de sa jeunesse à la Cour du roi d’Angleterre: Aelthestan, son parrain.

Contexte

Après les disparitions successives d’Alain le Grand (907) et de Gourmaëlon (913), la Bretagne connaît de nouvelles attaques vikings. Si auparavant ils se contentaient de piller des richesses (édifices religieux notamment) puis repartaient (comme ce fut le cas au IXème siècle, ils se sédentarisent et cherchent à se substituer aux seigneurs locaux.
Nombreux sont les pillages, des abbayes sont détruites (telle celle de Landévennec en 913, complètement détruite), des moines se réfugient jusque dans le Berry et même à Paris.
919: Naoned est pris par les viking, Ragenold s’y installe.
921: le comte Robert de France tente de les chasser, en vain. Il pretexta de venir au secours du roi de France, Charles le Simple pour quitter Naoned, préférant attaquer les princes du nord de la Francie.

927: Hugues le Grand et Herbert II de Vermandois tentent une seconde intervention pour déloger les scandinaves. Nouvel échec. Mais selon Hubert Guillotel (historien et professeur d’histoire à la Faculté de droit et de sciences politiques de Rennes 1941-2004), cette seconde tentative aura permis de cantonner les Normands entre Naoned et la Loire, ce qui favorisa le retour de certains émigrés, dont Alain Barbetorte.

931: l’insurrection menée par Bérenger contre les Normands échoue, et s’ils sont massacrés en Cornouaille et leur chef Félécannote tué, Alain Barbetorte est contraint de s’exiler une seconde fois, auprès de son parrain Aethelstan.

935: l’abbé Jean, abbé de Landévennec, exilé depuis 919, comme beaucoup d’autres membres de l’aristocratie bretonne, revient en Bretagne. Dès son retour, il recrute des tenanciers ré »fugiés dans les rochers inaccissibles de la côte de Crozon, qui résistaient aux vikings sous les commandes de deux chefs locaux: Amagold et Wethenoc. Il dépêcha des hommes sûrs à la Cour d’Angleterre pour informer Alain Barbetorte de la situation bretonne et lui demander de prendre la direction des Bretons.

936: Alain Barbetorte débarque près de Dol-de-Bretagne avec une troupe de Bretons exilés comme lui, rejoint des partisans regroupés par l’abbé Jean. Amagold et Wethenoc prête allégeance à Alain Barbetorte. La chasse aux vikings commence, le camp de Péran est attaqué, puis Plourivo.
A ses côtés, Alain Barbetorte peut compter sur Hugues le Grand, comte du Maine, prince rival d’Herber II de Vermandois en Francie du Nord, ainsi que sur Juhel Bérenger, Comte de Rennes, et Hugues 1er, Comte du Mans.

938: bataille de Plourivo. Vainqueur, Alain Barbetorte est reconnu « Brittonum dux ». La marche sur la Loire et sur Naoned commence. La grande rencontre se tiendra à Trans, près des rives du Couesnon.

939, 1er août: la libération de Naoned est effective. Il est dit que cette date serait devenue la fête nationale des Bretons…
De cette victoire, Alain Barbetorte laisse à ses alliés le Cotentin, l’Avranchin et le territoire situé à l’Ouest de la Mayenne.

944: selon la Chronique de Flodoard, une guerre fratricide aurait eu lieu entre Alain Barbetorte et Juhel Bérenger de Rennes, guerre dont aurait profité les vikings pour piller à nouveau la Bretagne. Devant le danger commun, la réconciliation est immédiate, et les vikings sont battus.

945-950: donation en faveur de l’abbaye de Landévennec.
Alain Barbetorte n’aura cessé de développer des liens étroits avec les abbayes de la vallée de la Loire. Par son union avec une soeur du Comte de Blois, il montra son souhait de conforter son rôle dans la politique du royaume de Francie occidentale, dans le but d’assurer la puissance Bretonne.

952, 28 juin: mort prématurée.

Arthur de la Borderie avancera (prenant en considération la Chronique de Nantes) qu’Alain Barbetorte serait inhumé dans la collégiale Notre Dame à Naoned, ville qu’il choisit comme capitale pour la Bretagne et qu’il reconstruisit après les destructions normandes.
Pour Joëlle Quaghebeur, le lieu de son inhumation serait à chercher du côté de son origine géographique familiale et sur le lien privilégié qu’il entretînt avec l’abbée Jean. Le seul acte authentique de donation à un sanctuaire breton concernant l’abbaye de Landévennec, il estime probable que la tombe d’Alain Barbetorte serait la tombe n°2 du sanctuaire.

Descendance

– Alain Barbetorte aurait épousé Roscille d’Anjou, fille de Foulque Ier, Comte d’Anjou et de Roscille de Loches, dame de Villandry. Une fille serait née de cette union: Gerberge, laquelle aurait épousé Juhel Bérenger, Comte de Rennes. Elle serait la mère de Conan.
– En 948, il épouse à Blois, Roscille de Blois, soeur de Thibaud Ier de Blois et fille de Gello Ier, Comte de Blois et de Richilde de Gothie. Naît de cette union: Drogon de Nantes, vers 950. Egalement appelé Dreux, Drogon deviendra Comte Nantes. Il décèdera vers 958.
– Pendant son exil vers 930, Alain aurait contracté une union avec la « noble Judith ». De cette relation considérée comme estra-matrimoniale, sont nés deux fils dits illégitimes:
930: Hoël. fuur Comte de Nantes.
933: Guérech, duc de Bretagne
Illégitimes, les deux frères « bâtards » s’effaceront devant le jeune Drogon.

Mémoire

  • Statue en plâtre de Amédée-Renée Médard, au musée Dobrée de Naoned
    statue en platre de Amédée-Renée Médard, musée Dobrée
  • Stèle située au pied du château de Pornic
  • Stèle au pied chateau de Pornic
  • Plaque à Plourivo
  • Bataille_du_Trieux

Les Ormeaux de Plouguerneau

BREIZH INITIATIVES / CULTURE D’ ORMEAUX / HALIOTIS / PLOUGERNEAU

Après avoir fait ses armes et doctorat en Australie, cela fait maintenant 12 ans que sylvain Huchette ,(ingénieur en agriculture spécialisé dans l’ aquaculture) dirige sa société France-Haliotis qui s’est installé en Finistère.
France-Haliotis est la seule entreprise d’Europe à élever des ormeaux en pleine mer, nourris d’algues fraîches et bénéficiaires du label bio. Plouguerneau( Bretagne ) n’a pas été choisi par hasard mais pour la qualité de ses champs d’algues très riches et la température relativement constante de ses eaux.
Très fragile, ce gastéropode brouteur nécessite beaucoup de soins et un longue mise au point s’est révélé nécessaire pour l’élever, car il ne supporte ni les fortes densités ni le stress.

La société produit cinq tonnes annuelles d’ormeaux qui prennent la direction des plus grandes tables de France et d’Europe. Avec sa coquille nacrée percée de trous qui lui servent pour ses fonctions essentielles (respiration, reproduction…), l’ormeau d’élevage, dont le nom d’haliotis lui vient de sa forme d’oreille, est sensiblement plus petit que le sauvage. C’est en décembre que les reproducteurs sont sélectionnés ; les larves sont ensuite élevées dans des bassins de nursery, puis les petits ormeaux finissent leur croissance dans des cages en pleine mer. Ils y sont nourris d’algues fraîches vertes mais surtout rouges et brunes pendant quatre ans.
HALIOTIS, composée de 5 « goémoniers – éleveurs » et forte d’ une production de 5 tonnes/an, se dirige vers l’ auto – suffisance par la mise en place de panneaux photovoltaïques.

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La Société a démarré par un Export en Asie, elle se tourne maintenant vers des circuits courts qui permettent des livraisons à la journée.
S’engager dans le développement durable
Dans les prochaines années, Sylvain Huchette souhaite s’engager plus encore dans le développement durable, en installant des panneaux photovoltaïques pour tendre à l’autosuffisance. La production devrait passer de cinq à six tonnes annuelles, pour un chiffre d’affaires de 300.000 €, et un jeune sous contrat devrait rejoindre l’équipe.

Haliotis, le site

Haliotis à Groix

Haliotis sur Facebook

© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/finistere/plouguerneau/france-haliotis-aussi-bio-que-bon-23-06-2016-11119935.php?share_auth=abab588d8a926c8a2b4df577147e132e#EUm5jwJISBKS97Qp.99

Lettre Ouverte aux électeurs du 44

Lettre Ouverte aux habitants de Liger-Atlantel/Loire-Atlantique

Si pour le référendum anglais de jeudi dernier (23 juin) la question démocratique ne se pose pas, pour le référendum français, il en est tout autre: la consultation est réduite au seul département de Loire-Atlantique. Pourtant, demain, vous serez consultés pour avaliser ou non la construction d’un aéroport international à Notre-Dame-des-Landes, projet nommé ici ou là « AGO ». Lire: Aéroport Grand Ouest!
Autant il est compréhensible que vous soyez intéressés par un « déménagement » de l’aéroport Nantes-Atlantique (ex-Château-Bougon) ne serait-ce que par les nuisances, autant vous ne pouvez que convenir que les conséquences d’un tel aéroport dit international, auront un impact au-delà de votre département, sans même tenir compte de l’impact environnemental.
Qu’en est-il de la pertinence du projet?
Sans tenir compte du contexte économique, avez-vous été bien informé de toutes les motivations?

SATURATION?

2015: 4,4 Millions de voyageurs. C’est plus que ce qui avait été prévu mais l’aéroport en est-il saturé pour autant? Demandez à ceux qui l’empruntent souvent, demandez aux pilotes, aux compagnies aériennes, eux, ils savent!

Si le trafic voyageurs dépasse les prévisions, ce que l’on vous tait sciemment, c’est que le trafic des vols commerciaux est en baisse!
2010: 75.000 mouvements commerciaux prévus
2015: 50.000 pour 4,4
Mystère? Les avions sont mieux remplis, les compagnies aériennes gagnent plus d’argent… logique économique!

DEUX PISTES PREVUES (au départ)
Un des arguments consistait à avancer qu’il était nécessaire d’avoir deux pistes pour absorber plus de voyageurs. Serions-nous plus incapable que la moyenne? Nos voisins arrivent à faire beaucoup mieux, avec une seule piste qui plus est!

Exemple:
Genève: 180.000 mouvements avec une piste
San Diego (270 hectares): 223.000 mouvements pour 17 millions de passagers  Nantes-Atlantiques (320 hectares): 4,4 millions de passagers

Pourquoi n’y a t’il même pas eu de réelles études sur la faisabilité d’une seconde piste à Nantes-Atlantiques?

Pour information, Jacques Bankir, ancien PDG de Régional, compagnie aérienne basée à Nantes a rappelé qu’aucune compagnie aérienne n’avait fait la demande d’un transfert de l’actuel aéroport!

2016

SURVOL ET COHERENCE

En 2004, la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) consent que 42.000 personnes de la périphérie de Nantes seraient exposées aux nuisances sonores, chiffres calculés sur la base de 75.000 vols. Le trafic actuel est de… 51.000!
Les nuisances dans la zone la plus impactée (zone D) sont estimées à maximum 55 décibels, autrement dit, l’équivalent d’un lave-linge.
La zone C est la plus impactée: cela représenterait 5.000 personnes si le trafic passait de 51.000 à 75.000 vols, en se basant sur des avions d’il y a 15 ans.

Sur ces 51.000 mouvements, la moitié survolent Nantes: ils ne concernent que les atterrissages, exceptés pour les communes de Bouguenais, Saint-Aignan et Rezé qui pâtissent des avions au décollage.

Ces nuisances étant réelles, existent-ils des solutions?
– Elles sont appliquées sur bien d’autres aéroports. L’autorité de contrôle des nuisances aériennes recommande depuis plus de deux ans de taxer plus fortement les avions les plus bruyant. Cela n’est pas appliqué à Nantes-Atlantique.
– Les trajectoires de décollages et d’atterrissage par le Sud évitent de survoler des zones très peuplées. La trajectoire d’avions du côté Nord peut être améliorée en augmentant la pente de descente pour que les avions arrivant par le Nord survolent Nantes à plus haute altitude.
– Limitation des vols de nuit

En clair, la réduction des nuisances ne justifie pas un transfert de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes!

IMPACT SUR LES AEROPORTS EXISTANTS
Aucune étude! Cela dit, Rennes Métropole pas plus que le Conseil général d’Île-et-Vilaine n’en ont fait aucune demande, normal, ils sont parties prenantes au projet.

LES VOYAGEURS POTENTIELS

NDDL sera à 1h de Rennes, à 1h45 de Saint-Malo et Fougères et à 2h de Saint-Brieux.
Quant aux Angevins et Manceaux, inutile de vous dire que le transfert de l’aéroport ne les concerne guère, la ligne TGV actuelle semble suffire…

Ils devront cependant tous le financer.

ENVIRONNEMENT / BIO DIVERSITE

Le lac de Grand-Lieu, zone classée Natura 2000 jouxtant l’actuel aéroport Nantes-Atlantique ne connait aucun dommage. Pour la faune et la flore, c’est le pied!

Pour ce qui concerne Notre-Dame-des-Landes, située en tête de bassin versant, c’est 95% d’une zone tampon naturelle humide, qui va disparaître. De plus, elle abrite bien plus d’habitants espèces protégées, la biodiversité y est très riche…

Le futur aéroport serait plus respectueux de l’environnement! Il sera labelisé de Haute Qualité Environnementale.
La toiture du nouvel aéroport serait végétalisée, son aérogare serait trois fois moins consommateur d’énergie par passager etc…

Une zone humide à défendre

En réalité:
– Emissions de CO2
Rénover l’actuel aéroport donnerait des performances très comparables à ce que propose celui de Notre-Dame-des-Landes. De plus, les calculs pour Notre-Dame des Landes ne tiennent pas compte du coût énergétique de la construction de la nouvelle plateforme.

  • Les émissions de CO2 pour la rénovation de Nantes-Atlantique correspondent à environ 28 ans de ses consommations énergétiques. La construction du nouvel aéroport coûterait plus de 100 de ses propres consommations énergétiques, soient plus de quatre fois plus.
  • Disparition de terres agricoles et naturelles: minimum 900 hectares.
  • La zone humide vouée à disparaître connaît une biodiversité très riche, protégée par plusieurs conventions internationales. De très nombreuses espèces protégées sont concernées: Loriot d’Europe, le Martin-pêcheur d’Europe, le Triton alpestre, pipistrelle de Nathusius, Orchis brûlée… On vous dit que sera recréer un autre écosystème pour les accueillir. Croyez-vous sincèrement que cela soit possible d’en créer un à l’identique? Seules trois des espèces protégées seraient transférées en ne prélevant qu’une faible partie des individus (entre 1/100 et 1/1000)!

Pour rappel, l’Union Européenne a engagé une procédure contre la France pour ce qui concerne le respect de la cause environnementale. Comme dans bien d’autres registres, les D’A-Côtés choisissent les dossiers qui les intéressent et passent outre les recommandations et condamnations émanant d’une entité à laquelle ils ne cessent de louer: l’Union Européenne.

Autre point que l’on ne vous dit pas! Pendant que les projecteurs sont braqués sur Notre-Dame-des-Landes, on n’oublie de vous dire que si actuellement l’actuel lac de Grand-Lieu ne souffre pas de l’aéroport Nantes-Atlantique, c’est bien grâce à son classement Natura 2000. Autrement dit, il existe entre la piste actuelle et le lac, une interdiction ou limitation drastique pour ce qui concerne les constructions. Que croyez-vous qu’i va advenir dès que le transfert sera effectif? Pensez-vous vraiment que ce facteur d’urbanisation intense n’est pas une opération immobilière juteuse à laquelle les donneurs d’ordre n’ont pas pensé?

Question subsidiaire: où sont les études concernant les conséquences d’un assèchement des zones humides et l’artificialisation des sols? Avez-vous connaissance des facteurs d’inondation inhérents à la disparition de 95% de la zone humide une fois devenue aéroport?

 

CREATION D’EMPLOI?

Notre-Dame-des-Landes:

  • -200 emplois agricoles supprimés
  • + 700

Nantes-Atlantique:

  • 8.000 emplois industriels
  • Airbus au sud Loire représente plus de 2.000 emplois. ils vont restés et ont besoin de l’actuel aéroport Chateau-Bougon

La seule création d’emploi correspond en fait à eux afférant au chantier de l’aéroport et aux infrastructures routières et ferroviaires. Les 700 emplois crées pendant 4 ans, correspondent aux ouvriers détachés, donc très peu d’impact pour les entreprises locales. Les quelques créations d’emplois ne compenseront pas la baisse de personnel induite par l’automatisation du nouvel aéroport (n’oubliez pas, il est vendu comme moderne!), tout comme il n’y a aucun calcul pour l’impact sur l’aéroport de Rennes et la possible perte d’emploi engendrée. Nous n’osons pas parler de fermeture…

De même, il est dit que le déménagement à Notre-Dame-des-Landes libérera de la place pour de nouvelles entreprises: spéculation!

 

AEROPORT MODERNE ?

Nous vous laissons  le soin de faire la comparaison:

Nantes-Atlantique           Notre-Dame-des-Landes
Superficie Hall d’Accueil                                  4.200 m2                                     2.670 m2
Superficie Salles d’embarquement               3.775 m2                                      2.850 m2
Nbre de comptoirs d’enregistrement               34                                                    16
Nbre de postes de filtrage passagers                  8                                                      7
Nbre de passerelles d’embarquement               5                                                       2
Nbre de tapis de livraison bagages                      4                                                      3

Parcours moyen d’un voyageur                 1.700 mètres                             3.200 mètres

Edifiant non?

 

FINANCEMENT & COÛTS

 

LE FUTUR AEROPORT PEU COÛTEUX POUR LE CONTRIBUABLE

Le contrat de concession signé entre l’Etat et Vinci chiffre le coût à 565 Millions d’€
Ce coût n’inclue pas celui de tous les travaux connexes: la construction des infrastructures rendant accessible l’aéroport sera à la charge des collectivités locales est chiffrées à minima: 1,2 milliards € (dont 200 millions d’investissement pour le Tram-Train & 500 million € pour un nouveau pont sur la Loire).
A cela il faut ajouter le coût de la construction de la nouvelle ligne ferroviaire TGV: Rennes-NDDL-Nantes, étude en cours, minimum 1 Md € en plus.
Les dépassements de coût sont légion, leur moyenne étant de 40% pour ce type de chantier.
Exemple: aéroport de Ciudad Real (Espagne) en 2008. Avec une seule piste, il ne devait coûter que 700 millions €. Il aura coûté plus d’1 Md €. Il est aujourd’hui fermé… faute de trafic.

FINANCEMENT & RENTABILITE

L’Etat prendra en charge seulement 12% du total, les collectivités locales devront en financer: 65%. Ces six collectivités qui devront mettre la main à la poche sont: les régions Pays-de-Loire et Bretagne, la Loire-Atlantique, la Carène, Cap Atlantique et Nantes Atlantique.
Rentabilité de l’aéroport: l’investissement ne serait qu’une avance remboursable par Vinci. Ce retour sur investissement pour les collectivités locales est prévu dans la « clause de retour à meilleure fortune ». Il faudrait pour cela que les résultats économique s et financiers du nouvel aéroport soient bien plus élevés que ceux de la moyenne des autres aéroports français.

Question: Trouvez-vous juste que le financement d’un aéroport privé soit public? Acceptez-vous de financer un projet appartenant à une multinationale tout en sachant que ses actionnaires seront rémunérés à hauteur de 12% par an?

 

COÛT DE L’ABANDON DU PROJET

Abandonner le projet et moderniser l’actuel aéroport coûterait 88 M€, et serait à la charge exclusive de l’exploitant: Vinci! Les collectivités locales devraient quant à elles assurer le coût de la desserte de la plateforme par le tramway et le train pour un montant estimé à 47 M€.

La rumeur de la pénalité (en cas de l’annulation du contrat de concession)
D’après le contrat de concession, le coût se situerait entre 150 et 250 M€, et serait négociable.

 

Conclusion

Conserver l’actuel aéroport coûterait entre 8 et 10 fois moins chers qu’en construire un nouveau. et engagerait beaucoup moins d’argent public.

A vous de voir si vous êtes de ceux qui approuve que « le peuple doit se taire parce qu’il faut que le progrès vive » (Roberspierre). Le progrès pour qui? Les conséquences pour qui? N’oubliez pas ceci: nous ne sommes que de passage sur cette Terre. Êtes-vous comme ceux qui nous gouvernent qui ne pensent qu’à s’enrichir tout en dénigrant la Terre sur laquelle devront vivre nos enfants?

Maintenant c’est à vous de voter en votre âme et conscience.

 

Brexit – Breizhxit

Communiqué 2016.06/396

Brexit, conséquences et quelles attentes pour Breizh!

Le verdict est tombé: les britanniques se sont prononcés par voie référendaire pour une sortie de l’Union Européenne, jeudi 23 juin 2016, une date qui jette un froid. Après 43 ans, le peuple britannique a répondu « Yes » (à hauteur de 52%) à la question « Should I stay or should I go? »

Quelles en sont les conséquences pour eux, pour nous, et surtout pour Breizh? Petit aperçu:

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Les conséquences du Brexit

La procédure de départ d’un pays est prévue par l’article 50 du Traité de Lisbonne de 2009, qui intègre une « clause de retrait ».
Article 50 1er alinéa: « Tout Etat membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union ».
La procédure de retrait devrait durer deux ans minimum, le temps de négocier quels seront les futurs rapports entre la Grande-Bretagne et l’Union Européenne. Le Royaume-Uni fera donc encore partie de l’Union Européenne jusqu’en 2018, les traités européens continueront de s’appliquer jusqu’à l’entrée en vigueur d’un accord. Par contre, dès que le Premier ministre britannique aura notifié auprès du Conseil européen le retrait du Royaume-Uni, ce dernier ne participera plus aux délibérations et décisions du Conseil européen.

1 – Une déstabilisation politique du Royaume-Uni
David Cameron, actuel premier Ministre qui avait engagé le référendum quatre mois plus tôt, se retrouve fragilisé. Sa légitimité est sévèrement remise en cause et c’est l’ancien maire de Londres, Boris Johnson, qui se retrouve comme prétendant à l’occupation du 10 Downing Street puisqu’il était un farouche partisan du Brexit.

2 – Une longue période de négociations
Prévue dans l’article 50, une période de deux ans sera nécessaire pour négocier et statuer sur les modalités qui encadreront l’accord de séparation entre les deux parties. Toujours est-il que c’est toute la relation entre le Royaume-Uni et le continent européen qu’il va falloir réécrire. Nul doute que deux années ne suffiront pas. Au-delà du retrait, devront être définies les relations commerciales et juridiques entre les deux entités … Difficile de savoir aujourd’hui si la voie choisie sera celle de la Norvège (intégration à l’Espace Economique Européen), ou si seront signés des accords comme pour la Suisse ou la Turquie (pour ce qui concerne une union douanière uniquement).

3 – Un éclatement du Royaume-Uni?
Si l’Ecosse s’est prononcée très majoritairement pour le maintien dans l’Union Européenne, il ne faut pas exclure la question de l’indépendance de l’Ecosse, question évoquée récemment par voie référendaire en 2014, mais dont la réponse fut négative à hauteur de 55%. En dehors des manipulations avérées lors de cette consultation et du dépouillement, ce « non » clair à l’indépendance fut inattendu. Attendons-nous à ce que le parti indépendantiste écossais demande un nouveau référendum sur cette question, pour pouvoir ensuite entâmer une procédure d’adhésion de l’Ecosse à l’Union Européenne.
Autre pays celte, l’Irlande. Depuis 1998, il n’y a plus de conflit entre l’Irlande du Nord et l’Eire (ou République d’Irlande) et la frontière entre les deux Nations est quasi invisible. L’Irlande faisant partie à part entière de la zone de libre-échange de l’U.E risque d’en être exclue si se reforme cette frontière. Le Sinn Fein a d’ores et déjà annoncé vouloir réunifier l’Irlande… Wait and See!

4 – L’économie britannique menacée
Dès l’annonce du « YES » au Brexit, les bourses se sont affolées, la Livre Sterling chute, le coût de la vie pour les britanniques risque de grimper. Si les répercussions économiques sont difficilement évaluables sur le long terme, des certitudes existent:
La Grande-Bretagne n’aura plus à payer sa contribution à l’U.E, soient 16,7 Mds € (2015). A noter que cette économie ne représente que 0,5% du PIB britannique. Or, si actuellement l’ U.E est le principal partenaire économique du Royaume-Uni (la moitié des exportations du Royaume-Uni sont réalisées vers le marché européen), l’arrivée de taxes risque d’impacter fortement le PIB: les estimations oscillent entre 3 et 9%. Ce à quoi il faut également tenir compte des importations qui seront plus coûteuses…
Sortie de l’U.E, le Royaume-Uni ne pourra plus bénéficier des nombreuses subventions européennes (agriculture ou recherche notamment).
Loin de nous la prétention de nous poser en experts économiques, nous ne faisons que résumer les risques encourus par la population britannique. Par ailleurs, nous n’avons pu obtenir des études qui statueraient sur les bénéfices que le Royaume-Uni tirera par une sortie de l’U.E. Aussi somes-nous les premiers désolés à noircir le tableau. La récession économique guette le Royaume-Uni.

5 – Un possible délitement de l’UE
Au même titre qu’un éventuel départ de la Grèce suscita des craintes d’épidémie, et tout fut fait pour qu’elle y reste, celui d’un des piliers de la construction européenne constitue une porte ouverte évidente pour bien d’autres pays: entre ceux dont les positions sont très proches de celles des britanniques (Hongrie, Pologne, Slovénie, Scandinavie) qui bénéficient d’un statut particulier, combien d’autres pays reprochent à l’U.E leurs difficultés économiques? Si un même référendum avait lieu dans chacun des 27 pays de l’U.E actuelle, nul doute que bien des peuples européens se prononceraient pour une sortie de l’union…

Pas d’amalgame s’il vous plaît!

Si la sortie de l’U.E constitue un des arguments de certains partis politiques nationalistes (Autriche et France notamment), il ne faut surtout pas en conclure que monte l’europhobie. Force est de constater que la multiplication des normes européennes et le diktat de la Commission européenne sont les raisons principales de cette désaffection montante envers cette institution.

Compétitivité des entreprises européennes (trop de normes), statut des employés extra-communautaires, disparités (pour ne pas dire inégalités) dans les fiscalités, décisions ou absence de décisions sur des dossiers important (TAFTA, Monsanto, OGM etc.) et ce déni de démocratie qu’est cette emprise de la Commission européenne sur le Parlement européen – s’ajoutent le comportement des députés européens qui brillent par leurs absences – constituent les arguments principaux du désamour européen. Nous sommes loin de l’Europe des Nations qui nous était promise.

Au contexte économique actuel, n’oublions pas le contexte politique international qui induit une immigration à laquelle aucun des pays européens n’étaient préparés! La crise économique installée depuis trop longtemps et les perspectives d’un avenir proche plus rose étant nulles, les classes dites moyennes sont de plus en plus touchées. De la perte du pouvoir d’achat si ce n’est de l’emploi, de la perte des acquis sociaux, naît la paupérisation conduisant certains à la haine de l’autre, au racisme, et ceux qui viennent d’ailleurs en sont les premières victimes, les rangs de l’extrême droite grossissent… Ne tomber pas dans la facilité, cherchez les vrais responsables!

Démocratie

Sur fond de crise économique perdurante, les institutions européennes ne sont pas les seules coupables de nos maux, de même que les dirigeants de chacune de nos Nations. COUPABLES, non, mais RESPONSABLES sans aucun doute.
Faut-il le rappeler? Ceux qui gouvernent le monde ne sont pas ceux que nous choisissons, que nous élisons! Quelques soient les discours des candidats à la gouvernance, quelques soient les personnalités politiques qui accèdent au pouvoir, l’allégeance envers les puissants, ceux qui détiennent les clés du pouvoirs, est de mise.
Nos politiciens font partie du système, et en profitent. Et parce qu’ils en font partie, vous mentant sciemment, ils détournent vos voix en confortant un système qui nous asservit de plus en plus. Et ce dernier est si bien rôdé et verrouillé, que même au sein d’un pays comme celui définit abusément comme étant « la Patrie des Droits de l’Homme », les institutions empêchent qu’un grain de sable ne viennent se glisser dans la machine.

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La leçon britannique
Comment ne pas se réjouir de ce souhait exprimé par les britanniques de quitter un système européen qui nous exploite plus qu’il nous facilite la vie?
Les britanniques viennent de nous montrer qu’ils avaient compris, et nous devons les remercier d’avoir ouvert la boîte de Pandore. Le départ du Royaume-Uni est l’occasion que doit saisir l’U.E pour faire face à cette abérration: l’Union Européenne d’aujourd’hui n’est pas l’union des Peuples d’Europe. Peu importe pour l’heure, les conséquences économiques pour la Grande-Bretagne, ce qui prévaut est que la démocratie a parlé. Qu’importe donc si d’autres pays suivent ce même chemin. A l’U.E de se remettre en question et de réfléchir sur la seule entité qui vaille est cette confédération des peuples d’Europe.
Que l’Ecosse accède à l’indépendance, que l’Irlande soit réunifiée, que la Catalogne poursuive son émancipation (pour rappel, les législatives espagnoles auront lieu ce dimanche 26 juin), est né l’espoir pour toutes les nations sans état d’être un jour reconnues en tant que telles et d’être un jour traitées sur un même pied d’égalité. Notre pensée se tourne bien évidement sur Breizh….

Ne nous leurrons pas, le Breizhxit n’est pas pour demain!

Si la situation bretonne s’inscrit dans le même registre que celui de l’Ecosse, de la Catalogne ou même de la Corse, nous devons malheureusement ne pas oublier que notre situation est bien différente, ne serait-ce parce qu’un travail de longue sape fut fait depuis des siècles pour déculturaliser Breizh, au point que beaucoup ont oublié que l’assimilation de la population bretonne fut violente, forcenée et sanglante – elle est perdure aujourd’hui mais plus incidieuse – et il est regrettable que bon nombre aient oublié leur origine Celte, leur histoire, leur culture, leur langue. La situation est d’autant plus grave qu’ils se retrouvent opposés à ceux qui de nos jours, défendent les intérêts de Breizh, luttent pour que les vérités soient dites et défendent les mêmes valeurs. Ces Bretons passent à leurs yeux pour des passéistes-réactionnaires alors qu’ils n’y a pas plus ouvert qu’eux. La lobotomisation est ennemi plus dangereux que l’abstention. Qui continuera à parler vrai à nos enfants dès lors que l’Ankou sera passé nous voir?

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Nous sommes bien loin du Breizhxit et pourtant nous avons le droit de l’exiger!

La souveraineté de la Bretagne est avérée en droit international et pourtant nous sommes contraint d’obéir aux lois des D’A-Côtés et de nous laisser spolier, jusqu’à notre âme s’ils le pouvaient. Aussi, parler Breizhxit est bien prématuré, et ce d’autant plus qu’il n’y ait toujours pas un semblant d’unité nationale se profiler en Armorique.

L’urgence bretonne ne permet pas d’attendre les conséquences de la sortie du Royaume-Uni sur notre Bretagne mais nous devons en profiter pour intensifier nos relations avec nos voisins Celtes, Ecossais, Irlandais et Gallois notamment, comme nous devons nourrir nos relations avec toutes ces Nations à qui leur est refusé le droit d’exister en tant qu’Etat.

Nous mobiliser est toujours à l’ordre du jour!

L’heure pour nous bretons, est de nous mobiliser pour que tout peuple ait son mot à dire dans le concert des Nations. Il serait naïf de croire que l’Union Européenne actuelle engagera les réformes nécessaires pour que nous soyons entendus concrètement. Les acteurs actuels obéissent aux ordres du lobbying et les Commissaires européens useront de tous leurs réseaux pour ne pas perdre d’influence. Ne laissons pas les Jean-Claude JUNKER, président de la Commission européenne – rappelez-vous, celui qui renforça le rôle de paradis fiscal dans son pays, le Luxembourg – ou Donald TUSK, président du Conseil européen ou Martin SCHULZ, président du Parlement européen, décider pour nous de ce que sera l’Europe de demain.

Un espoir?
Aussi est-il nécessaire que tous en fassions autant! Dénonçons cette Europe-là, écrivons à ceux qui disent nous représenter (Assemblée nationale, Sénat, Parlement européen etc.), allons à leur rencontre, pistons-les afin de leur prouver qu’ils ne pourront compter sur nos voix tant qu’ils feront partie de ce système jacobin. Donnons du crédit à ceux qui se mouillent publiquement et proposent autre chose, accordons notre confiance à ces volontaires bien moins connus que ceux qui ont un passé politique compromettant.

Ne négligeons pas cet autre ennemi auquel nous devons rester vigilant: l’abstention! S’il est compréhensible que beaucoup se soient détournés des élections françaises pour cause des résultats obtenus comme des promesses oubliées, nous devons convaincre ceux qui nous entourent à redonner espoir à la démocratie dès lors qu’un candidat « hors système » est bien identifié.

Et puisque l’actualité veut que dès dimanche 26 juin, il y ait aussi un référendum dans l’Hexagone, concernant Breizh mais où seuls les habitants de Loire-Atlantique pourront s’exprimer, nous ne pouvions faire autrement que d’appeler à ce que tous les électeurs fassent parler le bon sens: quelque soit l’utilité ou non de cet aéroport, ce qui prévaut est la démocratie. Il ne faut pas être sorti de l’ENA pour comprendre pourquoi ce référendum ne concerne que la Loire-Atlantique.

Le référendum de Notre-Dame-des-Landes, une chance!
Parce que cette consultation populaire est réduite aux seuls habitants d’un département, ce référendum nourrit une nouvelle fois la partition de la Bretagne alors que chacun sait que le futur aéroport aura des conséquences sur toute la Bretagne et que les régions administratives Bretagne et Pays-de-Loire participeront au financement!

Parce qu’il est inouï qu’un pays prônant « l’Unicité de la République » utilise à sa guise les artifices qui lui sont favorables pour dénigrer ses propres principes, « Egalité » et « Unicité » notamment, la logique aurait voulu que la concertation populaire se fasse auprès de tous ceux qui vont le financer, auprès de tous ceux qui en subiront les conséquences.

Si dans le communiqué suivant nous vous donnons les principaux éléments chiffrés qui démontrent les aberrations et les mensonges du projet, nous tenons d’ores et déjà à vous conseiller de voter par la négative au référendum de demain!

Juste question de bon sens!

Nominoë dans un roman épique

BREIZHBOOK / NOMINOË, Père de la Bretagne
Petit coup de projecteur sur ce roman historique écrit par le malouin Julien Meunier!
Point utile d’en faire une tonne! Ce livre est un roman s’inspirant de faits réels et vous plonge à une époque qui lança la construction de Breizh. Le protagoniste n’est autre que Nominoë, Tad ar Vro, le Père de la Patrie bretonne. Autrement dit, achetez-le, lisez-le, remontez le temps jusqu’en 845, et découvrez ou redécouvrez comment Nominoë réussit à rassembler les barons bretons pour battre les troupes franques de Charles II le Chauve dans les plaines de Bains-sur-Oust (Ballon).
Cette page d’histoire n’est nullement enseignée sur les bancs de l’école de la République, preuve que cette page d’histoire constitue une page Ô combien importante de l’histoire de la Bretagne, Nation dont la souveraineté est niée aujourd’hui. Et s’il existe une date que la Nation Breizh devrait célébrer, c’est bel et bien celle de la victoire de Ballon, le 22 novembre 845.
Après l’avoir lu, incitez votre enfant à le lire.

Où trouver « Nominoë, Père de la Bretagne »?

Julien Meunier sur Facebook

Editeur: Montagnes Noires Editions

Disponible chez CoopBreizh

Tarif: 15€

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Milig ar Skañv

Voici vingt ans, le 18 juin 1996, disparaissait Glenmor, Emile Le Scanv à l’état-civil. Il avait 65 ans.
26 juin 1931, Maël-Carhaix – 18 juin 1996,Quimperlé

Ne donnant plus de concert depuis 1990 en raison de problèmes respiratoires, sa situtation financière était délicate, tous les droits de son oeuvre étaient bloqués, et trainait une dette fiscale et bancaire pour s’être porté caution d’une voisine à qui il était venu en aide…

Hommage à Glenmor à Maël-Carhaix

Aujourd’hui, à l’occasion 20 ans de sa disparition, rendez-vous est donné aux bretons à Maël-Carhaix à 17h00 (devant la mairie), avant de se rendre au cimetière où sera dévoilée une stèle sculptée par Fanch Venner, sculpteur Maël-Carhaisien. Seront interprétés des chants en breton par des enfants et des aphorismes seront récités par Katell, sa femme.
Suite du programme:
– Après un dépot de fleurs sur la tombe de GLENMOR un vin d’honneur sera servi a la salle des fètes où le programme se poursuivra par un bara kig breizh a 19h30.
– 20h30: un grand concert de la corale kalon breizh de Laurence Meillarec, Nolwenn Korbell, Didier Dréo et Clarisse Lavanant.

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Qui était-il?

Auteur, compositeur, interprète, écrivain, poète éveilleur des consciences, Glenmor fut celui qui chanta tout haut ce que beaucoup de bretons pensaient tout bas. Il contribua à faire renaître le sentiment de tout un peuple, meurtri très profondément à l’après-guerre, à un moment où la reconstruction de l’Etat français s’accompagnait d’un mépris envers les bretons dits arriérés, sales et illettrés, il cultivait l’espoir que les enfants de Breizh reviennent au pays….
Millig est un personnage complexe, secret même pour ses proches. Mais les certitudes suffisent.

Enfant de ferme, Missionnaire…

Son attachement au terroir est certain. Fils d’un ouvrier agricole travaillant dur pour pouvoir se payer sa propre ferme, Millig est profondément attaché au terroir, à sa terre, pourtant il laissera l’exploitation familiale à son frère André.
Bretonnant de naissance, il dû apprendre le français à l’école, enfant pauvre il poursuivit ses études au petit séminaire de Quintin puis chez les Pères Blancs à Hennebont où sont formés les missionnaires. Il obtînt une licence de philosophie et acquiert une grande maîtrise de la langue française. Il n’emprunta pas la voie missionnaire, croyant mais anti-clérical, il tomba la soutane et parcouru l’Europe de l’Est notamment.

L’artiste sort de l’ombre

Commençant sa carrière artistique en 1958. Malgré des problèmes aux poumons, il effectua des tournées en cabarets et arrière-salles de bistrots, se fait peu à peu connaître. Se produisant jusqu’à 200 concerts par an, des salles restaient pourtantr mystérieusement déserte. Millig dérangeait. Ses mots était ses armes, sa parole emprunte de vérités éveillait des prises de conscience… Mais son message délivrant la liberté de la Bretagne, l’indépendance, la fierté d’être Breton, déplaît à beaucoup, aussi bien aux dirigeants français – censuré, il sera interdit d’antenne (comme d’autres) sous Giscard d’Estaing – mais aussi au peuple breton.
Se revendiquer Breton déplaît dans la Bretagne de l’après-guerre: la Bretagne est en retard économiquement, Breiz Atao a laissé un mauvais souvenir, il est interdit de parler breton tout comme il état interdit de brandir un Gwen ha Du sous peine d’être arrêté. C’est dans ce contexte que Millig est sorti de l’ombre, son verbe dérangeant jusqu’à se faire casser la figure à coup de barre de fer par des Bretons. Le renouveau culturel breton, c’est bien à lui qu’on le doit.
Au réveil de l’identité bretonne Millig avait aussi pour obsession de faire revenir au pays les forces vives de la Bretagne. L’emmigration était encore élevée, les jeunes partaient faire des études ailleurs pour ne plus revenir, les villages et campagnes se vidaient… Avec Xavier Grall, il lança un journal, « La Nation bretonne » (janvier 1970), tous deux furent même inscrits pour les toutes premières élections européennes de 1979, dans la liste conduite par Jean-Edern Hallier: faute de moyens financiers, pas de bulletins, ils appelèrent à voter blanc…

Sur la tombe est écrit :
« Et voici bien ma terre, la vallée de mes amours. »

Milig ar Skañv a réveillé Breizh, redonné espoir, montrer le chemin à d’autres – notamment Gilles Servat, Alan Stivell, mais les années passent, rien n’a véritablement changé. Si aujourd’hui il n’est plus question d’interdire des Gwen ha Du (quoique…) et que l’apprentissage de la langue bretonne est permis grâce au réseau Diwan/Divezh, la déculturation a fait son chemin. Les bretonnants de naissance se font rares, la débretonnisation se poursuit à outrance en Liger-Atlantel et l’uniformisation de l’Hexagone arrive jusqu’à faire oublier aux nouvelles générations vivant en Bretagne ce qu’est leur identité et ce que cela implique.

Désespérément, Breizh attend l’arrivée d’un personnage charismatique qui reprendra la flamme ressuscitée par Glenmor, redonnera espoir et rassemblera derrière lui la majorité des enfants de Breizh pour qu’elle recouvre sa liberté…

*****

Pour mieux connaître Milig ar Skañv, nous vous invitons à voir ou revoir:

documentaire « Music Breizh », FR3 (1998)

Interview rare, à cette époque où Glenmor était censuré dans les médias français:

Interview France Inter (27 oct.1973)

1977 – Interview

Pour mieux le connaître, nous avons choisi de vous sélectionner quelques titres de Glenmor, ci-dessous dans la discographie, mais sachez qu’il existe aussi des ouvrages nombreux.

DISCOGRAPHIE

1961 : EP – Glenmor Ed. Kornog (Tout au bout du sillon, Memento, Les nations, Viviana)
1963 : EP – Les hommes de notre temps (+ De rêves et d’étoiles, Le retour, Les croisades)     1967 : LP (album en public) – Glenmor à la Mutualité à Paris (ed. Ternell)

  « Tu drainais le temps »

1968 : EP – Cet amour-là (+ Sodome, Toi l’enfant, Dieu me damne)
1969 : EP – O Keltia (Cinq chansons en breton), Barclay (+ Koumoulen an hañv, An tousegi, Hiraezh, Groñvel)

« Cet amour-là »           « Dieu me damne »          « Sodome »

1970 : EP – Les temps de la colère, Barclay (+ Les larmes d’un copain, Les chemins de la bohême, Tour de Babel)

« Les temps de la colère »           « Les larmes d’un copain »

1971 : LP – Hommage à Morvan Lebesque (Barclay)

« Les Chemins de la bohème »           « Gavotte Romaine »

1972 : LP- Vivre (Le Chant du Monde)

« Vivre »           « Nous ne ferons pas pleurer Paris »

? : EP – Klemm Breizh-Izel (La plainte de la Bretagne), Sked (+ O Langonnet, Pa vin maro, Kan bale Névénoé)
1973 : LP – Princes, entendez bien… (Le Chant du Monde)

« Princes, entendez-bien »           « Kan Bale »

1974 : LP – Ouvrez les portes de la nuit (Le Chant du Monde)

« Ouvrez les portes de la nuit »           « La contre-Marseillaise »           « Le récit bardique »

« Il ne faut plus tuer »          « La mort de Lez Breizh »           « L’herbe était nouvelle »

1975 : EP – Katell dit Glenmor : Poèmes, Ternell (Ce peuple est fou, Sables et dunes, Aux sans dieu, La demeure est close)
1977 : LP – E dibenn miz gwengolo (Le Chant du Monde)                                                            1978 : LP – Tous ces vingt ans déjà… Pour un vingt ans d’abord (Le Chant du Monde)
1979 : LP – La Coupe et la Mémoire (Arfolk)

« La coupe et la mémoire »

1984 : LP – Tristan Corbière : Le Paria, dit par Glenmor (Arfolk)                                                1985 : LP – Si tu ne chantais pas pour eux à quoi bon demeurer ? (Arfolk/Stern Ha Lugern)    1987 : LP – Après la fleur le fruit, sous la rose l’épine (Escalibur)                                            1987 : LP – En Bretagne, noces et fest-noz (Arion, Barclay) mariage de Glenmor et Katell réédition CD Katell dit Glenmor 1 et 2                                                                                                1990 : LP (compilation) – Les principales œuvres Prod. Ar Folk/Escalibur (dist. Coop Breizh9)                                                                                                                                                        1998 : LP (compilation) – Apocalypse (2 CD An Distro/Coop Breizh 2004)                            2011 : LP (compilation) – L’intégrale (6 CD An Distro/Coop Breizh )10

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Contre Marseillaise

Il ne viendra jamais le temps
de sonner le glas de notre histoire
mon pays n’est pas mort
vous n’êtes pas vainqueurs
ils viennent sur les ailes du vent
en besace toutes les mémoires
d’un peuple en danger qui veut vivre encore
Et nous garderons nos mirages d’Eté
pour draper le temps des gélivures
et nous bouterons nos fêtes levées
en dehors le champ d’outre-clôture

Il ne viendra jamais le temps
d’émonder le chêne de beau lignage
nous rêvons encore
et vous manquez d’honneur
ils tiennent maunoir taille d’arrêt
cloche douce sonnant au village
ils vivent ici et se gardent de dehors
Et nous tonneront nos chansons d’Eté
pour brouiller le chant des citadelles
et nous mèneront nos chasses gardées
au pied des remparts de vos tourelles

Il ne viendra jamais le temps
de baisser l’orgueil de nos manières
mon pays vit encore
vous ne serez vainqueurs
nous sommes d’usine et de labour
en besace toutes les misères
d’un peuple vagabond aux heures du retour
Nous avons gardé vives ou mortes saisons
nos âtres chauffés nos souvenances
nous avons brodé sur chaque haillon
en rouge sang : merde à la France

 

 

Soutien aux Vins de Bretagne

Pour beaucoup, notre Bretagne n’est pas une terre viticole – elle le fut pourtant mais disparut quasiment intégralement entre les XVIème et XX ème siècles (raisons climatiques en 1709 par exemple, politiques sous Louis XIV et Louis XV, ou le Phylloxera au XIXème) – et en dehors du Pays Nantais, les seules exploitations viticoles sont destinées à des fins privées et patrimoniales.

Nous ne nous attarderons pas sur les difficultés que peuvent rencontrer les viticulteurs bretons du Pays Nantais dès lors qu’ils veulent se revendiquer « vins bretons » dans une administration territoriale française qui imposa l’amputation de Breizh en incluant la Loire-Atlantique dans la région factice « Pays-de-Loire ». Ceci dit, la réforme territoriale des D’A-Côtés n’est pas finalisée, à terme étant prévue une fusion Bretagne-Pays-de-Loire et la disparition des départements… Toujours est-il que le vignoble nantais fait partie intégrante du pays breton.

Il n’en reste pas moins que les vignerons bretons sont des professionnels qui valorisent leurs vins par des labels de qualité (AOC, IGP), certains se sont regroupés pour créer un label « Vins de Bretagne », alors que d’autres misent sur « les vignobles de la vallée de la Loire », préférant une quiétude politico-commerciale  au détriment de leur passé historique et géographique.

Pour faire connaissance ou en savoir plus sur nos viticulteurs qui valorisent notre patrimoine:

Vignerons Artisans de Bretagne

Comité des Vins Bretons

Par ailleurs, les Vins de Bretagne ne peuvent se résumer à une production de Muscadet et de Gros Plant, autrement dit de vins blancs. Pour rappel, le Berligou vient tout juste de renaître (Domaine Poiron Dabin – Château Thébaud) ainsi qu’est né à l’automne dernier le tout 1er mousseux breton avec « Celticae, la bulle d’Armorique » (Vignobles Lusseaud – Château de La Galissonnière).

Apportant tout notre soutien à ceux qui n’oublient pas que leur terroir fut, est et sera toujours breton, nous vous invitons à orienter votre consommation vers ceux qui défendent les couleurs de Breizh.

Vous trouverez donc ci-dessous les coordonnées de nos courageux viticulteurs bretons, ainsi que deux cartes (qui seront mises à jour le plus fréquemment) où vous pourrez vous ravitailler.

Vins de Bretagne, les Viticulteurs Bretons

Vins de Bretagne, les points de vente

Pour l’heure, nous réclamons votre indulgence quant au peu de données que nous avons, nous y travaillons assidûment. Nous comptons même sur votre concours pour nous aider à compléter notre base de données, comme pour inciter votre entourage à donner leur préférence vers ceux qui défendent notre patrimoine. Nous espérons que le réseau de distribution se développera le plus rapidement possible, afin que tous les bretons puissent disposer d’un choix de  crus bretons aussi étendu qu’en bières artisanales.

Le nombre de débit de boisson décroissant n’empêche pas une croissance de production de nos vins. Qu’importe cette étiquette de buveurs invétérés que l’on nous colle trop souvent, de même qu’il importe que l’on nous dise qu’il pleut toujours en Bretagne, nous savons boire avec modération, nous travaillons et il fait chaud au pays, boire est une nécessité, et qu’on nous laisse consommer breton!

 

ALERTE, Vignerons bretons menacés!

Communiqué n° 2016.06/395

ALERTE, Nos vignerons bretons menacés!

Hier, mercredi 8 juin, les vignobles Chesneau et Lusseaud ont reçu la visite des douanes. Samedi 4, ils avaient droit à un huissier!
Pourquoi cet intérêt?

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils dérangent! Lorsque des acteurs économiques agissent en toute légalité et se positionnent pour défendre l’identité bretonne des vins du pays nantais, bien évidemment, cela déplaît au pouvoir en place et aux concurrents qui eux, ont choisi la voie de la collaboration.
Lorsque le 2 juin, le collectif pour la promotion du vignoble nantais appella à manifester pour une grande et unique appellation « Vins de Bretagne » à La Haye Fouassière, devant le domaine de La Quilla (Domaine Vinet), force est de constater que cela a dû déplaire au président d’INTERLOIRE, qui n’est autre que Gérard Vinet.
Mais qu’est-ce donc qu’Interloire?

Cette organisation représente une quarantaine d’appellations de vins situés dans la vallée de la Loire, entre Nantes et Blois. Sont ainsi regroupés les vins du pays nantais (Muscadet, Muscadet Sèvre et Maine, Muscadet Maine sur Lie, Gros Plant), des vins d’Anjou (Anjou Rouge, Saumur, Saumur Champigny, Rosé d’Anjou, Rosé de Loire, Cabernet d’Anjou, Anjou Blanc, Saumur Blanc, Coteaux du Layon, Coteaux de Saumur, Crémant de Loire, Saumur Brut) et des vins de Tourainne (Saint-Nicolas-de-Bourgueil, Touraine, Chinon, Vouvray).
Clairement: les vignerons du pays nantais qui ont choisi de rejoindre les vignerons de l’Anjou, du Saumurois et de la Touraine, ont choisi de défendre leurs intérêts en se positionnant pour une identité « Val-de-Loire », alors même qu’ils étaient implantés sur un territoire breton.

L’ignoraient-ils? Certainement pas! Autrement dit, c’est en connaissance de cause qu’ils ont choisi d’oublier le passé historique de leur vignoble pour adhérer à une organisation qui colle à la découpe artificielle qu’est la région administrative des Pays-de-Loire.
Ce positionnement est d’autant plus curieux qu’ils ne peuvent ignorer que la région Pays-de-Loire est amenée à disparaître, l’idée d’une Euro Région « Grand-Ouest » suivant toujours son cours dans la tête de certains. Nous vous rappelons pare ailleurs que par deux fois, l’UNESCO avait même dû intervenir afin de condamner les tentatives d’inscrire le château des ducs de Bretagne dans les châteaux de la Loire, précisant que géographiquement et historiquement, cela était un non-sens!

Aussi n’est-il pas étonnant qu’un huissier de justice soit envoyé par Interloire pour réclamer aux vignerons qui ne veulent pas ou plus y adhérer, leur Cotisation Volontaire Obligatoire (CVO). Parce qu’il est logique de promouvoir un vignoble situé en territoire bien identifié, les viticulteurs bretons se retrouvent aujourd’hui intimidés par une organisation qui perd de son influence au même titre qu’elle est nuisible à leur développement économique.
Géographie, topographie et climatologie constituent un point commun incontournable, une raison d’être, un terroir clairement identifié, s’appuyer sur ce qui est depuis toujours et non sur une nouvelle entité qui ne délocalisera jamais un vignoble, est un levier indispensable pour défendre une reconnaissance territoriale, nationale et internationale. C’est la raison pour laquelle est née, même si tardivement, cette idée de vouloir défendre des intérêts communs au sein d’une unique appellation: « Vins de Bretagne ».
La visite des douanes et d’huissier ne constituent rien d’autres que des tentatives d’intimidation et un début de harcèlement, le ou les commanditaires escomptent sur les difficultés économiques des uns pour faire plier les plus faibles au plus vite, isolant les plus irréductibles. Les domaines viticoles tels que le vignoble Vinet sont libres de ne pas vouloir adopter une appellation « Vins de Bretagne » même si grand bien leur ferait, mais n’ont aucun droit à imposer leur fantasme aux autres.

Puisqu’ils agissent en connaissance de cause, ils ne sont autres que des collaborateurs au régime oligarchique des pédélistes qui année après année n’a d’autre mission que de déculturaliser le pays nantais.
Se dresser contre les viticulteurs bretons c’est s’opposer à tout un peuple, à toute une Nation qui peine déjà à se faire entendre et respecter. Que les acteurs d’Interloire sache, qu’ils se mettent à dos tous les bretons, et il serait vain de croire que leurs exploitations pourraient survivre si leurs productions étaient boycottées en Breizh. Notre diaspora est présente aux quatre coins du Monde, l’ignorer est inconscient tout comme il est illusoire de s’appuyer sur la naïveté des consommateurs.

Soutenez nos vignerons bretons!

Nous alertons dès aujourd’hui tous les bretons, toute personne attachée à la provenance d’un produit et à l’importance de son identité et du patrimoine qu’il représente, à être vigilant quant à l’achat d’un produit usurpant le terroir qu’il représente. Si le simple achat d’un Muscadet est motivé par la qualité de son contenu, son identité est à prendre en compte. Derrière un cru, ce sont des centaines de personnes qui travaillent pour répondre à vos attentes, qu’elles défendent ou non vos valeurs: le label « Vins de Bretagne » révèle un patrimoine géographique, historique et culturel, ils sont ce que nous sommes et n’obéissent à aucune loi politique…..
appel à soutien des vignerons bretons

Lettre de novembre 2012, Non aux CVO, Collectif Vignoble Nantais

Si comme nous, vous souhaitez rejoindre le collectif de= défense des victimes des corporations, cliquez sur le lien ci-dessus! L’adhésion  est libre et la cotisation aussi!

Petit article remontant à 2013 mais qui vous donnera une idée du problème Interloire:

Quand Interloire travaille contre l’AOC Muscadet (22 février 2013)

Revue de presse

Ouest-France vendredi 3 juin 2016

Ouest-France, Edition du vendredi 2 juin 2016

Presse-Océan lundi 6 juin 2015

Presse-Océan, Edition du lundi 6 juin 2016

L’oeil du Goëland: Saint-Trimoël

Une fois n’est pas coutume, notre goëland s’est envolé en argoat, dans les côtes d’Armor, du côté de Saint-Trimoël (près de Lamballe).

Si Breizh est une péninsule, ses terres autrefois recouvertes intégralement par notre emblématique Brocéliande, notre Bretagne paysanne vaut le détour, son patrimoine est riche.

Prenons de la hauteur, à plus de 500 mètres, les découpes de paysages agricoles reflètent le travail effectué sur les sols…

L’oeil du Goëland sur Saint-Trimoël