Brexit: 47 ans après, le Royaume-Uni quitte l’Union Européenne

Souvenez-vous: par voie référendaire, le peuple britannique avait exprimé le 23 juin 2016 son souhait de quitter l’Union Européenne (U.E); à la question « Should the United Kingdom remain a member of the European Union or leave the European Union? » les britanniques répondirent « YES » pour 51,59% contre 48,11%. Pour la première fois, un Etat membre va quitter l’Institution européenne…

A propos du Référendum: si nous pouvons nous réjouir d’une consultation populaire et du respect de son choix, deux questions nous interpellent toujours:                                        1- Quelles sont les garanties pour le Peuple britannique d’avoir eu les bonnes informations concernant les conséquences à quitter l’U.E? Autrement dit: a t’il pu être manipulé par le gouvernement, par ses opposants, par les médias, par des difficultés économiques faussement attribuées aux décisions prises par Bruxelles…                             2-  Que dire d’une consultation populaire dès lors qu’une partie du Peuple en est exclue? Pourquoi les expatriés britanniques, furent-ils interdits de s’exprimer sur la question, alors qu’ils étaient les premiers intéressés?

2020.02.01 - POST BREXIT, 47 ans après...

Bref: près de quatre après, le Brexit est entériné, les députés britanniques quittent le Parlement, l’Union Jack s’efface, mais bien des questions restent en suspens…

Quid pour l’Irlande unifiée? Si l’Eire reste dans l’U.E, l’Irlande du Nord(1) s’en retrouve exclue malgré son souhait d’y rester (à 55,8%)…                                                                            Quid pour l’Ecosse? Ayant voté « YES » à 62%, nos cousins celtes vont pouvoir se concentrer sur un autre référendum(2), celui de l’indépendance, mais Londres en acceptera t’il un nouveau…? En septembre 2014, 55,3% des écossais ne l’avait pas souhaitée; mais cette question induisait qu’indépendance  entraînait de fait, l’exclusion de l’Ecosse de l’U.E…

Une certitude: l’U.E est bien malade!

  • Un Etat, membre historique, s’en va,
  • D’autres connaissent des difficultés intérieures quant aux contradictions qu’il y a à défendre la démocratie tout en refusant des partitions internes(3) (Catalogne),
  • La libre circulation des biens et des personnes se traduisent différemment selon que l’on soit à l’Est ou au Nord,
  • La devise « Unis dans la diversité » est malmenée: crise économique perdurant, contexte international et les flux migratoires font renaître populisme et extrémisme,
  • etc.

Vouloir s’unir pour être plus fort ensemble, implique nécessairement des ententes, des accords, des concessions. Perdre une partie de sa souveraineté en oubliant sa monnaie propre est une chose, mais obliger quiconque à changer d’identité en est une autre.

Cette Europe-là s’est éloignée de ses citoyens dès lors que le Parlement européen fut « annexé » par la Commission européenne, laissant le pouvoir aux lobbys et politiques aussi influents qu’incompétents en matière de défendre nos intérêts fondamentaux.

L’erreur de cette Europe-là est de vouloir faire converger nos diversités en effaçant nos identités propres, celles qui font ce que nous sommes, celles-là mêmes sur lesquelles se sont appuyés les Etats-membres pour se créer.

Si l’Union Européenne avait été celle des Nations, et non celle des Etats, en serions-nous arrivés à cette situation??? Tant que ceux qui veulent gouverner l’Europe n’auront pas intégré l’importance de l’identité des Peuples, tant qu’ils voudront privilégier l’intégrité territoriale de leur pays, alors ils trouveront toujours face à eux, des Peuples qui ne demandent qu’à exister, des Nations dont les droits fondamentaux sont les mêmes que ceux des Etats.

Ce discours consistant à faire peur à la population, l’affaiblissement de l’identité nationale constitue un terreau pour le régionalisme et donc un danger pour la stabilité de leur pays, est destiné à faire oublier les côtés artificiels de certains « arrangements ». Se contenter d’une culture locale n’allant pas au delà du folklore, consentir une autonomie partielle en prenant soin d’éviter toute sécession, ne peut se faire qu’au détriment de certaines libertés, et malvenu il est pour quiconque continue en pareil cas de se déclarer comme démocratique, ou de continuer à vouloir porter des valeurs telles que « Liberté-Egalité-Fraternité »!

Réécrire l’Histoire et orienter l’Education nationale ne pourra jamais changer nos propres racines. Un pays ultra-centraliste telle que la France aura beau défendre une « Unicité de la République » et octroyer des droits à une partie de sa population (au nom de la spécificité régionale) tout en la refusant à d’autres, alors elle alimentera le rejet d’une partie de ses propres concitoyens et renforcera leurs identités, identités qui trouvent fondements alors même que la France n’existait pas.

Puissent l’Union Européenne devenir celle des Peuples avant celle des Etats,                  Puisse t’elle demain, accueillir en son sein, l’Ecosse, la Catalogne,                                      Puissent après demain, les rejoindre Bretagne, Corse, Pays Basque, Savoie, Lombardie, etc.

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En savoir plus…                                                                                                                                « Pourquoi et comment l’Histoire de la Bretagne a été falsifiée », interview du Docteur Louis Mélennec

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(1) Irlande, Pour la 1ère fois depuis la partition en 1921, les nationalistes ont décroché plus de sièges à Londres que les partisans d’un maintien dans le Royaume-Uni. Après 3 ans de blocage, un gouvernement se met en place à Belfast avec pour leader, Mary Lou McDonald, une réunionniste.                                                                                                                                                      Irlande (janv.2020): les Unionistes majoritaires, une 1ère depuis la partition de 1921       
(2) Référendum, quand la Démocratie anglaise interdit démocratiquement la Démocratie écossaise: le 14 janvier 2020, Boris Johnson, Premier Ministre, rejette formellement la demande de Nicola Strurgeon, Premier Ministre écossaise, d’autoriser la tenue d’un nouveau référendum.                                                                                                                                                                                 Ecosse, 14 janv. 2020: quand la démocratie anglaise de Boris Johnson empêche la démocratie écossaise de Nicola Sturgeon
(3) Catalogne, janv. 2020, Quand le droit d’un Etat prévaut sur le droit européen: le Président du Parlement européen, David Sassoli, se plie à la décision de la justice espagnole, et retire son mandat de député européen, à Oriol Junqueras, indépendantiste catalan.  Catalogne, janv.2020: quand l’U.E plie devant la justice de Madrid

 

 

 

 

 

L’Espagne à l’heure du Franquisme?

Communiqué N°432 du 01/10/2017

CATALOGNE SUD / REFERENDUM: aujourd’hui!

L’Espagne démontre ce qu’est pour elle la Démocratie.
Hier (avant le Breixit), l’Angleterre donna sa version. Elle laissa les écossais s’exprimer, même si elle fut bafouée par des trucages lors du dépouillement.

Espagne et Angleterre: deux Etats-Nations sont membres de l’U.E.
Tout comme la France dont le gouvernement appuie celui de Rajoy.
Et la voix officielle de cette Union, reste muette.
Si la garantie de la Démocratie et de son expression fait partie des fonctions régaliennes de ces Etats-Nations, force est de constater que dans son interprétation, des limites sont franchies par certains, au nom de la défense d’une « intégrité territoriale ».

A destination de ceux qui jugent un peu vite les catalans pour leur séparatisme: pourquoi le régime espagnol n’a t’il jamais accepté de donner à la province de Catalogne, les mêmes droits que ceux dont peut jouir le Pays Basques espagnol? Une exception qui n’est pas sans rappeler ce qui se passe dans cette République dite indivisible, prônant l’Egalité, alors qu’elle fait preuve d’exceptions particulières pour la Corse et l’Alsace, mais en refusant pour Breizh!

Pour faire simple:
La loi encadre normalement ces limites. Son application est assurée en temps réel par les forces de l’ordre et ensuite par la Justice.
Toute loi, en démocratie, devrait être est la résultante d’une volonté populaire exprimée parfois dans la rue, votée en Assemblées représentatives, le respect de son application étant à la charge du gouvernement légitime.
L’actualité catalane nous montre cette contradiction qui réside dans l’interprétation de cette Démocratie. Le droit d’expression, comme le droit des peuples autochtones fait partie intégrante de ces traités internationaux à valeurs contraignantes pour les Etats les ayant signés et ratifiés, dans le cadre de l’U E ou de l’ONU.
Cela vaut pour TOUS ces ETATS-NATIONS!

Pour résumer:
La « Guardia civil » vient d’appliquer les ordres du gouvernement espagnol. Le peuple Catalan est empêché de s’exprimer. La légitimité du gouvernement Rajoy est caduque.
L’Union Européenne ne peut que constater qu’elle est dans l’incapacité de garantir les droits de tous les peuples d’Europe, ces droits étant contraires aux intérêts que défendent les Etats-membres. La seule main-mise de la Commission Européenne sur le Parlement prouve que la démocratie n’est pas entre les mains de ceux qui sont sensés nous représenter et de nous défendre.
Tous les députés européens auraient dû prendre partie pour les droits du peuple Catalan. Tous les élus se revendiquant démocrates auraient dû en faire de même.
Seule une vingtaine des Dakotés l’a fait…

Aux citoyens européens de prendre conscience que la cause catalane est aussi la leur!

Qui eût cru que de tels événements puissent revenir sur le devant de la scène de nos jours, dans un pays européen, lesquels ne sont pas sans rappeler les pires heures du franquisme?                                                                                                                                             Les exactions de la Guardia civil qui se comporte telle une armée sort bien au-delà du cadre du maintien de l’ordre. Le peuple catalan n’a pour l’heure, fait preuve d’aucune agression envers elle, tout juste se contente t-elle de faire un blocage pacifique, bras levés, pour empêcher que les urnes ne soient emportées.

les résultats du référendum importent désormais. La Catalogne a déjà gagné démocratiquement et l’Espagne vient de démontrer qu’il y avait violation patente des droits fondamentaux des citoyens catalans. Leurs droits, sont nos droits, demain,  chacun de nous peut se voir aussi, spolié de ces mêmes droits fondamentaux! D’après vous: la Bretagne subira t-elle le même traitement dès lors qu’elle sera en mesure de revendiquer pleinement sa liberté?

 

Dernières minutes: 18:30

Nos contacts sur place à Barcelona et Gijon nous rapportent à l’instant près de 480 blessés déclarés. L’un d’eux a d’ores et déjà perdu un oeil…

  • Gérard Onesta (ex-vice-président du Parlement européen, aujourd’hui président du bureau du C.R d’Occitanie) envoyé par l’U.E en qualité d’observateur sur place à Barcelona nous dit lui-même être choqué. Il centralise tous les témoignages qui lui sont envoyés. L’un d’eux rapporte que « la Police armée et cagoulée de noir a défoncé la porte de notre classe (…) nous nous sommes mis à chanter malgré la peur (…) »
  • Notre correspondante H.V*, présente depuis 5h du matin devant un des bureaux de vote barcelonais ne donne plus de nouvelle depuis 8h ce matin… (plus de batterie?). Ce matin elle nous rapportait que pompiers et Mossos d’Esquadra (Police Catalane) faisaient face à la Guardia civil pour protéger les catalans.
  • X.T* nous confirme que les forces de l’ordre ont fait l’usage de « flash-ball », usage pourtant interdit en péninsule ibérique. Une multitude de villages ont été investis (pour ne pas dire « attaquer ») par la Guardia civil, certains d’entre eux réussissent pour l’heure à les repousser. Ses inquiétudes sont surtout tournées vers les petits villages, facilement investis par la Guardia civil et peu peuplés pour être tous défendus, malgré les barricades installées. Certains membres de sa famille y vivent…

(*) Comprenez que nous ne souhaitons pas donner les identités de nos correspondants.

Infos en direct: http://www.ccma.cat/tv3/directe/324/

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Turquie: les dangers de la démocratie

TURQUIE / REFERENDUM: la victoire de la démocratie?

Le « Oui » au renforcement des pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan vient de l’emporter, de peu (+1,25 million de voix), mais la victoire est là.
Si les résultats définitifs ne seront prononcés que dans une dizaine de jours, et malgré les contestations de tous les partis politiques d’opposition (une première en Turquie), il n’en reste pas moins que ce moment historique pour la Turquie soulève quelques interrogations.

Profondément démocrates, nous devrions nous réjouir que la parole soit demandée au peuple, via un référendum ; au pays de la patrie dite des Droits de l’Homme, la consultation populaire est étrangement évitée, et quand elle est utilisée, elle peut être même niée: qui a oublié le Referendum de mai 2005?

Conséquences directes: des pouvoirs renforcés
– Suppression du 1er Ministre,
– Main-mise sur le pouvoir législatif (recours aux décrets) et judiciaire, droit de véto présidentiel…

Le contexte turc
– Les vagues d’immigration résultantes du conflit en Syrie, le « contrat » signé mais non respecté
avec l’Union Européenne concernant leur « accueil »,
– Le problème kurde,
– L’échec du coup d’Etat en juillet 2016,
– La main-mise sur les organes de presse, les révocations de fonctionnaires par milliers…

Des résultats disparâtres
– Dans les villes, le « Non » l’emporte: Ankara, Istambul, Izmir…
– Curieusement, les Turcs expatriés votèrent nettement pour le « Oui »: Allemagne (63%), France (63%), excepté aux Etats-Unis (mais la communauté turque y est peu nombreuse).

Les dangers de la démocratie
On ne peut que s’interroger sur les dangers de la démocratie, en pareil cas mais n’oublions pas qu’elle a déjà porté plus d’une fois au pouvoir de biens tristes dictateurs.
Le contrôle des organes de presse et le « baillonage » de tout opposant politique constituent sans nul doute des éléments suffisants pour contester l’esprit démocratique dans lequel s’organise une consultation populaire.

Maintenant, transposons l’esprit référendaire chez nous, en Breizh:
Certains revendiquent l’organisation d’une consultation populaire concernant la Réunification de la Bretagne. Les médias principaux complices des pouvoirs publics, la majorité de la population dans l’incapacité de prêter attention aux revendications des partisans d’une Bretagne autonome et les faibles moyens de communication dont disposent les défenseurs de Breizh, ne constituent-ils pas un danger pour qu’une consultation populaire soit organisée prochainement?

Source

Le Monde, 17 avril 2017

Brexit – Breizhxit

Communiqué 2016.06/396

Brexit, conséquences et quelles attentes pour Breizh!

Le verdict est tombé: les britanniques se sont prononcés par voie référendaire pour une sortie de l’Union Européenne, jeudi 23 juin 2016, une date qui jette un froid. Après 43 ans, le peuple britannique a répondu « Yes » (à hauteur de 52%) à la question « Should I stay or should I go? »

Quelles en sont les conséquences pour eux, pour nous, et surtout pour Breizh? Petit aperçu:

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Les conséquences du Brexit

La procédure de départ d’un pays est prévue par l’article 50 du Traité de Lisbonne de 2009, qui intègre une « clause de retrait ».
Article 50 1er alinéa: « Tout Etat membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union ».
La procédure de retrait devrait durer deux ans minimum, le temps de négocier quels seront les futurs rapports entre la Grande-Bretagne et l’Union Européenne. Le Royaume-Uni fera donc encore partie de l’Union Européenne jusqu’en 2018, les traités européens continueront de s’appliquer jusqu’à l’entrée en vigueur d’un accord. Par contre, dès que le Premier ministre britannique aura notifié auprès du Conseil européen le retrait du Royaume-Uni, ce dernier ne participera plus aux délibérations et décisions du Conseil européen.

1 – Une déstabilisation politique du Royaume-Uni
David Cameron, actuel premier Ministre qui avait engagé le référendum quatre mois plus tôt, se retrouve fragilisé. Sa légitimité est sévèrement remise en cause et c’est l’ancien maire de Londres, Boris Johnson, qui se retrouve comme prétendant à l’occupation du 10 Downing Street puisqu’il était un farouche partisan du Brexit.

2 – Une longue période de négociations
Prévue dans l’article 50, une période de deux ans sera nécessaire pour négocier et statuer sur les modalités qui encadreront l’accord de séparation entre les deux parties. Toujours est-il que c’est toute la relation entre le Royaume-Uni et le continent européen qu’il va falloir réécrire. Nul doute que deux années ne suffiront pas. Au-delà du retrait, devront être définies les relations commerciales et juridiques entre les deux entités … Difficile de savoir aujourd’hui si la voie choisie sera celle de la Norvège (intégration à l’Espace Economique Européen), ou si seront signés des accords comme pour la Suisse ou la Turquie (pour ce qui concerne une union douanière uniquement).

3 – Un éclatement du Royaume-Uni?
Si l’Ecosse s’est prononcée très majoritairement pour le maintien dans l’Union Européenne, il ne faut pas exclure la question de l’indépendance de l’Ecosse, question évoquée récemment par voie référendaire en 2014, mais dont la réponse fut négative à hauteur de 55%. En dehors des manipulations avérées lors de cette consultation et du dépouillement, ce « non » clair à l’indépendance fut inattendu. Attendons-nous à ce que le parti indépendantiste écossais demande un nouveau référendum sur cette question, pour pouvoir ensuite entâmer une procédure d’adhésion de l’Ecosse à l’Union Européenne.
Autre pays celte, l’Irlande. Depuis 1998, il n’y a plus de conflit entre l’Irlande du Nord et l’Eire (ou République d’Irlande) et la frontière entre les deux Nations est quasi invisible. L’Irlande faisant partie à part entière de la zone de libre-échange de l’U.E risque d’en être exclue si se reforme cette frontière. Le Sinn Fein a d’ores et déjà annoncé vouloir réunifier l’Irlande… Wait and See!

4 – L’économie britannique menacée
Dès l’annonce du « YES » au Brexit, les bourses se sont affolées, la Livre Sterling chute, le coût de la vie pour les britanniques risque de grimper. Si les répercussions économiques sont difficilement évaluables sur le long terme, des certitudes existent:
La Grande-Bretagne n’aura plus à payer sa contribution à l’U.E, soient 16,7 Mds € (2015). A noter que cette économie ne représente que 0,5% du PIB britannique. Or, si actuellement l’ U.E est le principal partenaire économique du Royaume-Uni (la moitié des exportations du Royaume-Uni sont réalisées vers le marché européen), l’arrivée de taxes risque d’impacter fortement le PIB: les estimations oscillent entre 3 et 9%. Ce à quoi il faut également tenir compte des importations qui seront plus coûteuses…
Sortie de l’U.E, le Royaume-Uni ne pourra plus bénéficier des nombreuses subventions européennes (agriculture ou recherche notamment).
Loin de nous la prétention de nous poser en experts économiques, nous ne faisons que résumer les risques encourus par la population britannique. Par ailleurs, nous n’avons pu obtenir des études qui statueraient sur les bénéfices que le Royaume-Uni tirera par une sortie de l’U.E. Aussi somes-nous les premiers désolés à noircir le tableau. La récession économique guette le Royaume-Uni.

5 – Un possible délitement de l’UE
Au même titre qu’un éventuel départ de la Grèce suscita des craintes d’épidémie, et tout fut fait pour qu’elle y reste, celui d’un des piliers de la construction européenne constitue une porte ouverte évidente pour bien d’autres pays: entre ceux dont les positions sont très proches de celles des britanniques (Hongrie, Pologne, Slovénie, Scandinavie) qui bénéficient d’un statut particulier, combien d’autres pays reprochent à l’U.E leurs difficultés économiques? Si un même référendum avait lieu dans chacun des 27 pays de l’U.E actuelle, nul doute que bien des peuples européens se prononceraient pour une sortie de l’union…

Pas d’amalgame s’il vous plaît!

Si la sortie de l’U.E constitue un des arguments de certains partis politiques nationalistes (Autriche et France notamment), il ne faut surtout pas en conclure que monte l’europhobie. Force est de constater que la multiplication des normes européennes et le diktat de la Commission européenne sont les raisons principales de cette désaffection montante envers cette institution.

Compétitivité des entreprises européennes (trop de normes), statut des employés extra-communautaires, disparités (pour ne pas dire inégalités) dans les fiscalités, décisions ou absence de décisions sur des dossiers important (TAFTA, Monsanto, OGM etc.) et ce déni de démocratie qu’est cette emprise de la Commission européenne sur le Parlement européen – s’ajoutent le comportement des députés européens qui brillent par leurs absences – constituent les arguments principaux du désamour européen. Nous sommes loin de l’Europe des Nations qui nous était promise.

Au contexte économique actuel, n’oublions pas le contexte politique international qui induit une immigration à laquelle aucun des pays européens n’étaient préparés! La crise économique installée depuis trop longtemps et les perspectives d’un avenir proche plus rose étant nulles, les classes dites moyennes sont de plus en plus touchées. De la perte du pouvoir d’achat si ce n’est de l’emploi, de la perte des acquis sociaux, naît la paupérisation conduisant certains à la haine de l’autre, au racisme, et ceux qui viennent d’ailleurs en sont les premières victimes, les rangs de l’extrême droite grossissent… Ne tomber pas dans la facilité, cherchez les vrais responsables!

Démocratie

Sur fond de crise économique perdurante, les institutions européennes ne sont pas les seules coupables de nos maux, de même que les dirigeants de chacune de nos Nations. COUPABLES, non, mais RESPONSABLES sans aucun doute.
Faut-il le rappeler? Ceux qui gouvernent le monde ne sont pas ceux que nous choisissons, que nous élisons! Quelques soient les discours des candidats à la gouvernance, quelques soient les personnalités politiques qui accèdent au pouvoir, l’allégeance envers les puissants, ceux qui détiennent les clés du pouvoirs, est de mise.
Nos politiciens font partie du système, et en profitent. Et parce qu’ils en font partie, vous mentant sciemment, ils détournent vos voix en confortant un système qui nous asservit de plus en plus. Et ce dernier est si bien rôdé et verrouillé, que même au sein d’un pays comme celui définit abusément comme étant « la Patrie des Droits de l’Homme », les institutions empêchent qu’un grain de sable ne viennent se glisser dans la machine.

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La leçon britannique
Comment ne pas se réjouir de ce souhait exprimé par les britanniques de quitter un système européen qui nous exploite plus qu’il nous facilite la vie?
Les britanniques viennent de nous montrer qu’ils avaient compris, et nous devons les remercier d’avoir ouvert la boîte de Pandore. Le départ du Royaume-Uni est l’occasion que doit saisir l’U.E pour faire face à cette abérration: l’Union Européenne d’aujourd’hui n’est pas l’union des Peuples d’Europe. Peu importe pour l’heure, les conséquences économiques pour la Grande-Bretagne, ce qui prévaut est que la démocratie a parlé. Qu’importe donc si d’autres pays suivent ce même chemin. A l’U.E de se remettre en question et de réfléchir sur la seule entité qui vaille est cette confédération des peuples d’Europe.
Que l’Ecosse accède à l’indépendance, que l’Irlande soit réunifiée, que la Catalogne poursuive son émancipation (pour rappel, les législatives espagnoles auront lieu ce dimanche 26 juin), est né l’espoir pour toutes les nations sans état d’être un jour reconnues en tant que telles et d’être un jour traitées sur un même pied d’égalité. Notre pensée se tourne bien évidement sur Breizh….

Ne nous leurrons pas, le Breizhxit n’est pas pour demain!

Si la situation bretonne s’inscrit dans le même registre que celui de l’Ecosse, de la Catalogne ou même de la Corse, nous devons malheureusement ne pas oublier que notre situation est bien différente, ne serait-ce parce qu’un travail de longue sape fut fait depuis des siècles pour déculturaliser Breizh, au point que beaucoup ont oublié que l’assimilation de la population bretonne fut violente, forcenée et sanglante – elle est perdure aujourd’hui mais plus incidieuse – et il est regrettable que bon nombre aient oublié leur origine Celte, leur histoire, leur culture, leur langue. La situation est d’autant plus grave qu’ils se retrouvent opposés à ceux qui de nos jours, défendent les intérêts de Breizh, luttent pour que les vérités soient dites et défendent les mêmes valeurs. Ces Bretons passent à leurs yeux pour des passéistes-réactionnaires alors qu’ils n’y a pas plus ouvert qu’eux. La lobotomisation est ennemi plus dangereux que l’abstention. Qui continuera à parler vrai à nos enfants dès lors que l’Ankou sera passé nous voir?

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Nous sommes bien loin du Breizhxit et pourtant nous avons le droit de l’exiger!

La souveraineté de la Bretagne est avérée en droit international et pourtant nous sommes contraint d’obéir aux lois des D’A-Côtés et de nous laisser spolier, jusqu’à notre âme s’ils le pouvaient. Aussi, parler Breizhxit est bien prématuré, et ce d’autant plus qu’il n’y ait toujours pas un semblant d’unité nationale se profiler en Armorique.

L’urgence bretonne ne permet pas d’attendre les conséquences de la sortie du Royaume-Uni sur notre Bretagne mais nous devons en profiter pour intensifier nos relations avec nos voisins Celtes, Ecossais, Irlandais et Gallois notamment, comme nous devons nourrir nos relations avec toutes ces Nations à qui leur est refusé le droit d’exister en tant qu’Etat.

Nous mobiliser est toujours à l’ordre du jour!

L’heure pour nous bretons, est de nous mobiliser pour que tout peuple ait son mot à dire dans le concert des Nations. Il serait naïf de croire que l’Union Européenne actuelle engagera les réformes nécessaires pour que nous soyons entendus concrètement. Les acteurs actuels obéissent aux ordres du lobbying et les Commissaires européens useront de tous leurs réseaux pour ne pas perdre d’influence. Ne laissons pas les Jean-Claude JUNKER, président de la Commission européenne – rappelez-vous, celui qui renforça le rôle de paradis fiscal dans son pays, le Luxembourg – ou Donald TUSK, président du Conseil européen ou Martin SCHULZ, président du Parlement européen, décider pour nous de ce que sera l’Europe de demain.

Un espoir?
Aussi est-il nécessaire que tous en fassions autant! Dénonçons cette Europe-là, écrivons à ceux qui disent nous représenter (Assemblée nationale, Sénat, Parlement européen etc.), allons à leur rencontre, pistons-les afin de leur prouver qu’ils ne pourront compter sur nos voix tant qu’ils feront partie de ce système jacobin. Donnons du crédit à ceux qui se mouillent publiquement et proposent autre chose, accordons notre confiance à ces volontaires bien moins connus que ceux qui ont un passé politique compromettant.

Ne négligeons pas cet autre ennemi auquel nous devons rester vigilant: l’abstention! S’il est compréhensible que beaucoup se soient détournés des élections françaises pour cause des résultats obtenus comme des promesses oubliées, nous devons convaincre ceux qui nous entourent à redonner espoir à la démocratie dès lors qu’un candidat « hors système » est bien identifié.

Et puisque l’actualité veut que dès dimanche 26 juin, il y ait aussi un référendum dans l’Hexagone, concernant Breizh mais où seuls les habitants de Loire-Atlantique pourront s’exprimer, nous ne pouvions faire autrement que d’appeler à ce que tous les électeurs fassent parler le bon sens: quelque soit l’utilité ou non de cet aéroport, ce qui prévaut est la démocratie. Il ne faut pas être sorti de l’ENA pour comprendre pourquoi ce référendum ne concerne que la Loire-Atlantique.

Le référendum de Notre-Dame-des-Landes, une chance!
Parce que cette consultation populaire est réduite aux seuls habitants d’un département, ce référendum nourrit une nouvelle fois la partition de la Bretagne alors que chacun sait que le futur aéroport aura des conséquences sur toute la Bretagne et que les régions administratives Bretagne et Pays-de-Loire participeront au financement!

Parce qu’il est inouï qu’un pays prônant « l’Unicité de la République » utilise à sa guise les artifices qui lui sont favorables pour dénigrer ses propres principes, « Egalité » et « Unicité » notamment, la logique aurait voulu que la concertation populaire se fasse auprès de tous ceux qui vont le financer, auprès de tous ceux qui en subiront les conséquences.

Si dans le communiqué suivant nous vous donnons les principaux éléments chiffrés qui démontrent les aberrations et les mensonges du projet, nous tenons d’ores et déjà à vous conseiller de voter par la négative au référendum de demain!

Juste question de bon sens!