Le houblon, avenir de la Bretagne?

Dans un billet de l’année dernière, nous avions abordé cet espoir que pouvait représenter la filière houblonnière pour la Bretagne, notre territoire connaissant une recrudescence de micro-brasserie… Mais faute de production massive de houblon et d’orge localement, toutes importent depuis l’Alsace, l’Allemagne ou la Pologne.

Un agriculteur de Vendée venait de se reconvertir dans la production de houblon…

Cette fois, il s’agit d’une grande houblonnière, bio, près de Brédily (aux environs de Guingamp):

Près de Guingamp: la plus grande houblonnière bio de Bretagne en cours de montage, Actu.fr (15/08/2018)

Le regain des semences de blés anciens

AGRICULTURE RAISONNÉE / REGAIN DES SEMENCES DE BLÉS ANCIENS /
ARMES NATURELLES ANTI-MONSANTO

« Redonner de l’abondance à la terre afin d’offrir à nouveau de la qualité aux consommateurs »

Les semences de blés anciens s’améliorent avec le temps, à l’inverse de celles des blés modernes, qui perdent plus rapidement de leur vigueur.
« Par voie de conséquence, l’autonomie semencière des paysans est sauvegardée », souligne Didier Findinier.
BLÉS ANCIENS / ARMES NATURELLES ANTI-MONSANTO

Les blés anciens présentent cette caractéristique de développer de grandes tiges (jusqu’à 1,70 m) contrairement aux blés modernes, qui ont été nanifiés de manière à ne pas se coucher lors des épisodes orageux et de garantir ainsi rendements et revenus.
Les blés anciens, beaucoup plus hauts, étouffent les mauvaises herbes et suppriment de fait l’usage des herbicides!
Très vite attiré par l’agriculture biologique, DIDIER FINDINIER a effectué en 2009 un voyage au BURKINA FASO afin de rencontrer des paysans ayant adopté les techniques de culture transmises par PIERRE RABHI.
Il a ainsi vu les rendements de ces terres africaines tripler grâce à la traction animale, le compost et une intelligente gestion de l’eau.

Sa démarche est également politique puisque, par son engagement MILITANT, à contre-courant d’une agriculture CONVENTIONNELLE trop polluante à ses yeux, Didier Findinier souhaite « redonner toute leur noblesse aux petits paysans », il est membre actif de la Confédération paysanne.
DIDIER FINDINIER a repris la ferme de ses parents à Campagne-les-Boulonnais, dans le département du Pas-de-Calais.
Sur les 25 hectares à sa disposition, 1/5 seulement est réservé à la prairie, dont il vend l’herbe puisqu’il a abandonné l’élevage par souci de LIBERTÉ.
Il n’a pas éprouvé le besoin d’agrandir la surface cultivable.

Source     Reporterre, Didier Harpagès dans le Nord de l’Hexagone

 

Le Ranch écossais de Kerbongout

RANCH de KERBONGOUT /29- SAINT RIVOAL / DE JEUNES BRESTOIS RÉINVENTENT L’AGRICULTURE !
Un élevage et un respect de la Terre qui devraient être reproduits!
L’agriculture bretonne est une des plus puissantes et des mieux organisées d’Europe.
Mais nombre de ses schémas sont anciens et de moins en moins adaptés au monde qui nous entoure.
Il y a la mondialisation et les goûts nouveaux des Consommateurs, qui évoluent très vite.
Nés dans le Finistère, petits-enfants d’agriculteurs bretons, Ronan CARAËS et Wendy BARRÉ ont créé de toutes pièces un élevage innovant et hors du commun : Le RANCH DE KERBONGOUT sur Saint-Rivoal en Penn ar Bed.
Un élevage qui rencontre un énorme succès auprès du grand public et reconnu comme « exemplaire » et « ferme d’avenir » auprès des hautes instances agricoles. C’est avec une immense joie que Ronan nous explique les clés de sa réussite.
ENVIRONNEMENT.

« Notre parcellaire se compose d’une trentaine d’hectares de prairies permanentes, d’une dizaine d’hectares de landes sauvages et d’une dizaine d’hectares de bois.
En outre, les prairies permanentes sont des prairies à flore très diversifiée que nous ne labourons jamais.
Ainsi, nous cohabitons avec une multitudes d’insectes, d’oiseaux, de mammifères… Car nous pâturons ces prairies et y faisons de l’excellent foin.
En outre, les landes sauvages sont pâturées durant l’été par certains de nos jeunes bovins.
Aucune autre race bovine ne peut s’en alimenter. Puis les bois nous servent de réserve de biodiversité. Enfin, la surface moyenne de mes parcelles est inférieure à un demi hectare, toutes entourées de talus et de haies.
Nous comptons ainsi plus de dix-sept kilomètres de haies ! Elles nous produisent du bois que nous commercialisons dans le canton.
Des exceptions …
Ainsi, tous nos bovins sont uniquement nourris à l’herbe, aux landes et au foin. En cela aussi nous sommes des exceptions.
D’ailleurs l’organisation de nos journée est très simple. Nous travaillons de 14 h à la tombée de la nuit. Ensuite, nous répondons aux mails et faisons toute la partie paperasse. Nous prenons un jour de repos par semaine où nous sortons des Monts d’Arrée. Parce qu’avoir des jours de repos permet d’avoir une meilleure vision de ce que nous faisons et d’être serein au travail.
Enfin, nous prenons le temps de faire visiter notre élevage, ce à quoi vous êtes invités ! « 

 

contact:
Le Ranch de Kerbongout
Élevage de Highland Cattle Bio d’exception
Meilh Pont Glas – 29 190 Saint Rivoal

Tél/Pellg. 06 87 39 53 23 (entre 14 h et 20 h)
ranch.kerbongout@gmail.com
http://www.ranch-kerbongout.fr
Le Ranch de Kerbongout participe à Locavore de Cornouaille.

 

source: NHU Bretagne

 

Le Breizh Sukr Bio de Noyal-Pontivy

BREIZH SUKR BIO / 3 AGRICULTEURS SE LANCENT DANS LA BETTERAVE SUCRIÈRE / NOYAL-PONTIVY 56
MARCHÉ ÉCONOMIQUE PORTEUR POUR LA BRETAGNE !
L’agro-alimentaire breton raffole du sucre bio, pour ses yaourts, chocolats, sirops, bières, etc. ).
La betterave n’est pas une culture exotique en BRETAGNE.
Jusque dans les années 1960, ses variétés fourragères nourrissaient le bétail. Mais le maïs les a remplacées avec l’avènement de L’ÉLEVAGE INTENSIF.
BREIZH SUKR: trois Bretons cultivent de la betterave pour créer du sucre bio!
ÉTIENNE RICHARD, BERNARD CANO et GILDAS BAUCHÉ ont fait les semis des premières betteraves sucrières.
Ils réalisent les premiers essais de transformation de betterave bio en sucre.
Le projet est soutenu par L’UNIVERSITÉ de BRETAGNE-SUD et par plusieurs ACTEURS de L’AGROALIMENTAIRE.
BREIZH SUKR, le projet de Bernard Cano, soutenu par TRIBALLAT, BIOCOOP, BREIZH-COLA et la BRASSERIE LANCELOT, etc., prévoit la création d’une sucrerie BIO, à PONTIVY.
Elle devrait entrer en production d’ici à 2020. « Avec un potentiel d’environ 5 000 t par an, soit 500 ha cultivés. »
La sucrerie sera « un petit outil viable et peu coûteux ».
Qui, outre la betterave (3 mois de production par an), « pourra traiter bien d’autres végétaux, pour tourner toute l’année ». En produisant jus de fruits et de légumes biologiques, sirops, algues…
À côté de son blé, Gildas vient de semer près d’un hectare de betteraves.
De la très belle terre, près de Noyal-Pontivy (Morbihan).
Avec Étienne Richard, son voisin, 32 ans, qui est lui déjà totalement dans le biologique (120 ha de polyculture et d’élevage), il se lance à son tour. « J’ai 140 ha de légumes, blé, maïs et pomme de terre, que je cultive de manière conventionnelle, explique Gildas Bauché, 45 ans. Le bio me taquine depuis un moment. » Il vient de se décider à franchir le pas, séduit par le projet porté par Bernard Cano.
Parfaitement adaptée au climat breton, la betterave fourragère, mais aussi la betterave sucrière, y ont été très longtemps cultivées, « jusqu’au déclin des années 1970 ». La preuve : sa production a été testée, avec succès, sur 7 ha l’an dernier, 20 ha cette année.

Breizh Sukr, le site

Après avoir semé 7 hectares sur 12 sites du MORBIHAN, D’ILLE-ET-VILAINE et des CÔTES-D’ARMOR au printemps, les paysans ont pu modéliser le système de production de cette racine au rendement exceptionnel : un hectare génère 10 tonnes de sucre.
« Cette culture offre une nouvelle source de diversification agronomique et économique », apprécie Patrice Desriac, éleveur de porcs à Plumaudan, dans les Côtes-d’Armor.
« Si l’on parvient à créer un outil à taille humaine, rémunérateur pour les producteurs et attractif pour les industriels, ça marchera », renchérit Étienne Richard, éleveur de poules et de vaches à Noyal-Pontivy, dans le Morbihan.

En savoir plus:

France 3 régions

2017.06.04 - Breizh Sukr 1.jpg

 

Safran & Riz Bio « Made in Breizh » au Triskell Rouge

AGRI BIO / SAFRAN & RIZ BRETON / DOMAINE DU TRISKELL ROUGE / CÔTES-D’ARMOR
SAFRAN BRETON
À propos du safran breton…
Nous sommes agriculteurs producteurs de safran et transformateurs à la ferme.
Tous nos produits sont issu d’une agriculture naturelle sans pesticide.
RIZ BRETON

À propos du riz breton….
Le DOMAINE du TRISKELL ROUGE, expérimente une méthode de plantation sèche du riz, telle que pratiquée à Madagascar.
Il s’est lancé un défi : produire du RIZ en CÔTES-D’ARMOR.

D’ici à trois ans, le Domaine espère LABÉLISER le 1er RIZ BRETON.
Nous sommes rigoureux et vivants témoins des valeurs paysannes, nous observons, analysons, imaginons et expérimentons ce qu’il conviendrait de proposer à de jeunes ruraux pour une agriculture évolutive.
Nous mettons au point le Système de Riziculture Intensive, qui valorise aujourd’hui la riziculture à 300 %, adoptée par plus de 30 nations dans le monde.
L’avantage de cette technique, où le riz est planté « à sec » permet de produire plus de 30 tonnes à l’hectare, au lieu de 2 tonnes à l’hectare pour la méthode traditionnelle pratiquée en Asie.
La production expérimentale de ce « RIZ BRETON » est peut-être porteuse d’un espoir de production différenciée en Bretagne, dans la perspective du réchauffement climatique inéluctable, qui même s’il est limité à 2 degrés, suivant les objectifs fixés par la Cop 21, va modifier très sensiblement le paysage agricole breton.

La Brouette de Kerivoal des époux de Broc

AGRICULTURE / RETOUR DE LA CULTURE DU SARRASIN / LA BROUETTE DE KERIVOAL /PLOMELIN (29)

LE SARRASIN REVIENT EN FORCE EN BRETAGNE
Le sarrasin avait quasiment disparu de Bretagne alors qu’elle fait partie de notre culture.

LA RAISON ?
« À partir des années 60, les paysans se tournent vers la culture du maïs ou du blé pour nourrir les vaches. »
En une vingtaine d’années, la production va presque s’arrêter, passant de 116 000 ha en 1960 à 200 ha dans les années 80.

On assiste au retour du sarrasin, beaucoup d’agriculteurs sont concernés par une agriculture raisonnée, YVES DE BROC et sa compagne GAËLLE ALLARD DE BROC ont créé la BROUETTE DE KERIVOAL il y a 4 ans pour « promouvoir un mode de vie alternatif basé sur le respect de l’homme et de l’environnement. »

Dans ce corps de ferme, situé à PLOMELIN (FINISTÈRE), une ancienne dépendance du château de Perrenou, ceux qui le souhaitent peuvent se familiariser aux techniques de maraîchage, participer à des cafés associatifs, des spectacles, ou des soirées crêpes. « On invite les gens à remettre les mains dans la terre », résume Yves de broc.

2017.06.04 - La Brouette de Kerivoal

Ce « Loch’all » est le café associatif de La Brouette de Kerivoal. Dans ce petit coin de paradis, l’association a organisé une trentaine de soirées diverses l’an dernier : concerts rock, guitares, bals folk, conférences, soirées contées, repas, etc…
C’est aussi dans ce cadre enchanteur que vous pouvez venir déguster des crêpes totalement bio (sur commande, réservez quelques jours à l’avance)

La production remonte, nous en sommes à environ 5 000 ha, mais il reste du chemin à parcourir !

En savoir plus:

La Brouette de Kerivoal, le site

La Brouette de Kerivoal sur Facebook

 

Laïtik, le lait breton de l’espoir

BREIZH INITIATIVES / AGRO-ALIMENTAIRE/ LAITIK / ASSOCIATION DE 54 PRODUCTEURS DE LAIT

Le lait breton, a un beau goût de liberté!
L’aventure est belle. 54 producteurs s’associent dans toute la Bretagne pour créer leur Sica (société d’intérêt collectif agricole) : LAIT’SPRIT D’ÉTHIQUE (laitik.bzh).
Trois camions pour la collecte, un ancien abattoir transformé en laiterie, d’un potentiel de production de 25 millions de litres par an. La laiterie a déjà créé quatorze emplois ; vingt-six sont prévus à TRÉMOREL (CÔTES-D’ARMOR).

À 0,69 € le litre de lait demi-écrémé,  » il est dans les premiers prix « .
Alors que la crise s’éternise, essorant les éleveurs, un groupe de Bretons têtus vient de créer sa propre marque.
Un lait ÉTHIQUE produit ICI, un pari audacieux pour circuit ULTRA-COURT.

Vendredi 21 avril, LAITIK débarquait tout juste dans les rayons du Super U de PLOGONNEC (FINISTÈRE).
Pour faire la promo de ce lait en circuit très court, deux producteurs du coin : RENÉ LE BOT, 59 ans, éleveur laitier à PLONÉVEZ-PORZAY « depuis plus de 30 ans », avec 70 laitières et 500 000 litres sur 60 ha ; et BABETH LIGEN, 45 ans, associée avec son mari à PLOGONNEC, 65 vaches pour 600 000 litres, ils produisent LAITIK avec les 52 autres éleveurs bretons, avant de le vendre en direct. L’aventure a débuté il y a deux mois.

INVESTISSEMENT TOTAL : 6,5 MILLIONS D’EUROS:
financés pour un quart par les apports personnels des éleveurs eux-mêmes et pour une bonne moitié par des prêts bancaires, plus un prêt et une subvention.

Source

O-F, 23 avril 2017

Quand Monsanto s’impose à L’U.E…

U.E / MONSANTO

LES EUROPÉENS SUBISSENT LA LOI DES LOBBYISTES MONSANTO & CIE

Dans l’UE, sur les OGM, la majorité ne décide pas…
L’UE, toujours fan des OGM et de Monsanto…

Le 27 mars, 14 États représentant 43% de la population ont voté CONTRE la RÉAUTORISATION du MON810, alors que seulement 8 États représentant 34% de la population ont voté pour.

Le cas actuel est d’autant plus ubuesque que le BREXIT a été lancé, que les DÉPUTÉS BRITANNIQUES ne vont plus siéger, et que LONDRES ne participera plus aux sommets européens.
Ici, si on exclut le vote britannique, c’est 43% de la population qui a voté contre et 22% qui a voté pour, mais cela ne suffit pas pour trancher : il faudra s’en remettre au jugement de cette commission si ouverte aux intérêts du monde des affaires, comme l’avait si bien décrit « Circus Politicus ».

Une conclusion à tirer : agir, encore et toujours, signer les pétitions et surtout, informer nos concitoyens sur ces questions ! Et sur le fond, n’est-il pas clair aujourd’hui qu’il vaut bien mieux pouvoir prendre ces décisions à l’échelle nationale ?

Sachant que LONDRES faisait partie des partisans tout en étant sur le point de partir, l’autorisation du MON810 ne devrait avoir aucune chance… Sauf dans cette construction institutionnelle monstrueuse qu’est l’UE.

Les dirigeants des institutions de l’UE mériteraient de ne manger que des produits issus des OGM tant ils ne cessent de faciliter la vie de Monsanto et consorts, ce que je rapporte sur le blog depuis près de 10 ans.
Dans les procédures kafkaïennes de l’UE, il faut désormais une majorité qualifiée pour prendre une décision sur la question (55% des Etats représentant 65% de la population), sinon, c’est la commission européenne qui choisit.

En clair, une simple majorité des Etats,  ne réunissant que 64% de la population de l’UE, ne peut pas décider de son sort dans cette construction profondément technocratique et anti-démocratique, dont les méandres favorisent toujours le pouvoir de la technostructure.

L’Union Européenne laisse Monsanto tuer notre Terre et nous avec…

 

Source:

« U.E: la majorité ne décide pas… » – Planètes 360, 6 avril 2017

Breizh indépendante, aucune fiabilité?

Communiqué 2017/426

STLENNVON/BASE DE DONNEES/FRANKIZ

Combien d’entre nous n’avons pas eu droit à ce sourire pincé aux lèvres voire même à cette ritournelle « la Bretagne ne peut se passer de la France » pour réponse à notre argumentation concernant une Bretagne indépendante? Ce à quoi devons-nous leur répondre: que deviendrait la France si elle devait se passer de la Bretagne?

Vous aurez beau avancer des chiffres traduisant des réalités, pas vos chiffres, ceux de l’INSEE entre autres, rien n’y fera, vous serez vu comme un utopiste si ce n’est pour un anarchiste. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes!

Des données parlantes

1 – POPULATION

4,6 millions d’âmes, soit:

122ème au classement mondial des pays (sur 197)

20ème au rang européen (sur les 27 pays de l’Union Européenne)

 

= Breizh se classe devant la Croatie, l’Uruguay, la Nouvelle-Zélande…

Et n’oublions pas notre diaspora: plus de 4 millions de bretons…

 

2 – PIB (Produit Intérieur Brut)

2015: 119 Milliards d’€ (2013: 115 Mds / 2012: 106,6 Milliards d’€), soit:

61ème rang mondial (57ème en 2012) sur 193 Etats

17ème au rang européen (sur les 27 pays de l’U.E)

= Breizh se plaçant derrière la Hongrie, mais devant le Viet-Nam, le Maroc, la Croatie…

Intéressant il est de comparer le PIB de Breizh avec ceux de nos voisins européens qui en terme de superficie et de population sont similaires, cette comparaison permettant de lever des carences et des atouts ; NHU Bretagne l’a fait pour nous (voir le lien en fin d’article):

Devant Breizh:                                                                                                                           Danemark (PIB=324 Mds €), Finlande (210 Mds €), Catalogne et Ecosse (190 Mds €), et la Hongrie (126 Mds €)…

Derrière Breizh:  Slovaquie (91Mds €), Croatie et Luxembourg (57 Mds €)…

 

3 – PIB/Habitant

C’est seulement en croisant le PIB avec la population que l’on obtient une idée plus réaliste de ce que nous produisons, autrement dit: notre richesse.

PIB/Hab = 25.738 €, soit:

24ème rang mondial

15ème au rang européen (sur les 27 pays de l’U.E)

= Breizh se classant entre l’Espagne (29.786€), la Catalogne (25.668€), Israël, la Nouvelle-Zélande…

Le PIB/Hab de Breizh est presque deux fois inférieur à celui de la France. Mais là encore, certaines données échappent à la Bretagne, ne serait-ce qu’en raison de la centralisation, on produit, on gère et on organise pour Breizh mais depuis la capitale française…

Impossible de se projeter dans l’avenir d’une Bretagne indépendante si on n’appose pas les deux états suivants:

1) L’actuelle Bretagne, inscrite dans le contexte hexagonal, mais dont les données chiffrées démontrent son potentiel.

2) L’état, secteur par secteur, des conséquences des leviers français et européens. S’ils disparaissaient, comment s’en sortiraient-ils? Sans oublier que la disparition de ces leviers serait accompagnée ce celle des freins que sont les normes et décisions centralisées à Paris.

 

4 – FISCALITE

Bien évidemment, doit être pris en compte les cas particuliers des Etats aux facilités fiscales attirantes (ex: Luxembourg) ; nous connaissons sous quelle fiscalité est soumise Breizh… Nos voisins se classent « number one » au classement européen des charges patronales (51%) – vous remarquerez que le 2nd au classement, la Slovaquie, n’en est qu’à 35% de charges –  et salariales (25%)… Eloquent non?

EUROPE, part charges patronales et salariales

Il en est du même ordre pour le taux d’imposition des sociétés: la France, toujours « number one » avec 34,43% (le taux normal étant de 33%) alors que l’Irlande n’impose qu’à 12,5%.

 

Breizh productive 

1 – AGRICULTURE

Breizh produit pour la France:

  • 21% de son lait,
  • 57% de la production porcine,
  • 33% de la production de volaille,
  • 42% de la production d’oeuf,
  • 25% de la production de veau,
  • 47% du poisson.

Pour la seule Bretagne administrative actuelle, la production agricole consacrée aux légumes concerne 31% de la surface totale de la production de légumes de l’Hexagone. Elle concerne près de 16.000 emplois directs. L’industrie alimentaire bretonne (B4) représente 12% du C.A de l’Hexagone…

 

L’exemple de la production de laitpetite explication concernant la situation agricole de ces dernières années en Bretagne:

nov. 2015          août 2016          nov. 2016                            Cours du lait                                  326€                   272 €                  317 €

En 2015, le prix d’achat du lait au producteurs était d’environ 3.000 € /tonne. A l’automne 2016, le cours dépassa les 4.000 €/tonne, oscillant entre plus 30% et 50% de la moyenne de ces deux dernières années.

La fin des quotas perturbe le marché, les cours s’effondrent. Pourtant, le cours du lait retrouve presque son niveau de novembre 2015, explications:

  • La fin des quotas s’accompagne par une baisse de la collecte bretonne pour juguler la surproduction de lait.
  • Décrochage suite aux éleveurs plongés dans la crise, cessations d’activité.
  • La baisse de la production induit une augmentation mécanique du prix payé aux producteurs.
  • Augmentation de la demande mondiale en lait.
  • Facteur climatique: la météo de fin d’été 2016 fut défavorable à la constitution de fourrages.

Conséquences collatérales de la hausse des cours du lait, exemple du beurre:

  • Augmentation du prix du beurre industriel.
  • Augmentation des produits issus de l’agroalimentaire utilisant le beurre, sont notamment concernés les biscuitiers bretons. Prenez le quatre-quart breton, le beurre pèse pour le quart du prix…

Côté consommateurs, en 2015, le prix au litre UHT augmenta de 4 centimes, alors que dans le même temps, le prix d’achat chez les producteurs baissa de… 22 centimes. Nul doute que c’est sur ces intermédiaires que sont les industriels et grandes enseignes commerciales qu’il faut agir pour contenir ces marges qui asphyxient producteurs et étouffent les consommateurs…

Une situation fragile

La hausse des cours étant tardive dans une crise qui a perduré, la situation reste fragile, et les producteurs continuent de la payer:

en février 2017, 143 exploitations agricoles étaient en redressement ou liquidation judiciaire, soit une augmentation de 76%. Elles n’étaient que 81 dans cette situation en 2015. Pour les seuls éleveurs, la progression accuse une augmentation de 122% (100 en 2016 contre 45 en 2015).

 

2 – ENTREPRISES

Qui n’a pas entendu parler de la marque Produit en Bretagne et des fleurons que sont:

Armor Lux, Bolloré, Brittany Ferries, E. Leclerc, Le Duff Groupe (Pizza Del Arte, Brioche Dorée…), LU, Pâté Hénaff, Paysan Breton, Pinault-Groupe Kering (Gucci, Saint-Laurent, Balenciaga, Puma, Le Point), Loïc Raison, Yves Rocher, Roullier, Ubisoft, etc.?

Sans compter toutes ces entreprises plus petites, innovantes qui démontrent que malgré la crise économique, des idées germent toujours, des start-up fleurissent… et savez-vous pourquoi? Le breton sait s’adapter, sans doute est-ce la résultante de cette capacité à composer avec son environnement ; de l’armor à l’argoat, les conditions inhérentes au monde marin qui sait être hostile et celles dues à des terres intérieures difficiles, ont sans nul doute opéré une « mutation génétique » au fil des siècles, la culture venant faire le reste. Le breton sait qu’il n’est qu’un hôte, de passage qui plus est, et s’efforce à s’adapter à son environnement plutôt que de s’acharner à vouloir le dompter.

Ainsi naissent des initiatives induites directement par l’environnement, l’exploitation des algues (Agrival, Algae, Algopack etc., la « verte attitude » vient s’imposer dans la peinture (Algo) ou dans les lunettes (Naoned, lunettes en bois) et fait plus que s’immiscer dans la production agricole (+10%/an de croissance pour la production bio) malgré une politique de production intensive initiée depuis les années 60’s, subventions et engrais chimiques à la clef…

 

3 – BREIZH, TERRE D’INNOVATION

Breizh est la première région française à déposer des brevets européens de haute technologie (données de 2012).

Combien d’exemples devons-nous citer pour témoigner que les esprits sont vifs en Breizh et que nombreuses ont toujours été les inventions et initiatives qui sont nées chez nous?

  • La 1ère piscine chauffée de l’Hexagone, fut celle de Roazhon (piscine St-Georges) en 1925,
  • Le bouton à 4 trous est né à Kemper en 1829, créé par Alexandre Massé (brevet déposé en1872).
  • Le Minitel, né à Roazhon en 1982, créé par Bernard Marti,
  • etc.
  • Plus près de nous, des algues deviennent carburant, le ver se fait producteur de sang universel (au point d’intéresser la Navy US)…

Nombreuses sont ces entreprises bretonnes témoignant de cette volonté de produire, d’imaginer, d’innover ; quelques exemples:

  • Conserverie des Saveurs (Ty-Ketchup): produit 100% armoricain, tomates fraîches, émincés d’oignons de Roscoff AOP et sel de Guérande, terrines en verre.
  • Cité Marine (Fish & Chips): filets de colin d’Alaska et pâte à beignet croustillante, aucun colorant ni conservateur, pas d’huile de palme.
  • Ker Rohan: laiterie artisanale n’utilisant que des ingrédients du terroir.
  • La Machine à Crêpes pour que rien ne dégouline.
  • FRED ERIC, qui vous met de l’eau de mer dans votre assiette.
  • Celticae, la bulle d’Armorique des vignobles Lusseaud.
  • Le Berligou: le retour du vin rouge de qualité en Breizh grâce à Poiron-Dasbin.
  • Bluecopha, le plastique bactérien
  • Slipper Limpet Processing: société valorisant les crépidules (mollusque) aussi appelés « berlingots de mer ». Introduit en Armorique depuis la libération en s’accrochant aux coques des navires venus d’outre-Atlantique, sa croissance en était venue à se faire au détriment des autres mollusques. Séparant la chair des coquilles, tous deux revalorisés, cette PME de Cancale en est venue à intéresser les américains au point d’exporter près de 300 tonnes de crépidules par mois: retour à l’envoyeur!
  • Hémarina: entreprise de biotechonologie marine basée à Morlaix, venant de créer du sang artificiel compatible avec tous les groupes sanguins à partir de ce ver marin que nous avons tous croisé sur les plages (petits serpentins sur le sable): l’arénicole. Son hémoglobine (extracellulaire) est capable d’acheminer cinquante fois plus d’oxygène que celle de l’humain.
  • Et tant d’autres:                                                                                                             GWENNEG et KENGO pour le « crowdfunding »,                                                       BREIZBOOK et SOKIAL (réseaux sociaux),                                                           GWENNOOD (plateforme de recherche web), STAG (application smartphones),           LE CLUB BRETON et FEMMES DE BRETAGNE (réseau d’entrepreneurs),
  • REDEO (fournisseur d’énergie)       BIB, BABELICOT, BREIZH AMERIKA, CARADELICES, CAP AMBRE VANILLE, COMBIWEST, , GIMTY, GWENACOOK, FIL & FAB, PENN AR BOX, HO KARAN, MIAM GLOUZIK, NUMERIBULLES, RE ZO RE, SABELLA, SECRETS DE FAMILLE, SWAG, TORREFACTION DE BROCELIANDE, ces dizaines de micro-brasseries, etc…

 

Breizh a des atouts, les bretons le savent, la fRance aussi, et cette dernière ne lâchera rien!

Autrefois florissante et jalousée par bien des Etats européens, elle est depuis 1532 un des jouets de l’Etat français, l’essor de Breizh part à-vau-l’eau et ne peut que difficilement s’émanciper du joug de son voisin et de la technocratie dirigeant l’Union Européenne.

Bon gré mal gré, si les uns refusent de rompre et pliant rarement, la majorité des habitants de la Bretagne historique paraît imperméable aux sirènes identitaires bretonnes alors que pourtant, elle gagnerait à s’arrêter pour les écouter, les entendre. Ce vent d ‘Ouest s’adresse à toutes les âmes vivant en Bretagne, s’il prend sa source dans les fondements britto-celtiques, son souffle revivifiant et porteur d’avenir s’adresse à nos enfants et la terre qui les accueillera. Chacun aurait intérêt à écouter et comprendre ce qu’offrent les voix bretonnes, que les réfractaires comprennent qu’elles n’apportent que bienveillance…

 

Des préjugés à faire tomber!

Des siècles de spoliation et de mensonges ne se dissiperont pas du jour au lendemain. Merlin n’est plus, la société moderne productiviste et altermondialiste a engendré une foule de consommateurs se laissant guider par des besoins primaires,  mettant en sourdine la plupart du temps, la raison. De ces besoins « fondamentaux » aux préjugés, il va nous falloir lutter sur bien des domaines…

L’HISTOIRE

  • Pendant la 2nde Guerre mondiale, 40% des FFL (Forces Françaises Libres) étaient des bretons. Et pourtant, certains osent toujours associer au nazisme la résistance bretonne et notre Kroaz-Du, juste parce qu’une poignée de bretons ont choisi de s’allier à l’ennemi de notre ennemi. Combien de français étaient-ils résistants en 1940? Pourquoi taisent-ils que la Bretagne fut le « coin » de France qui sacrifia le plus de ses enfants lors de la 1ère Guerre Mondiale?
  • Pourquoi la France s’évertue t-elle à cacher aux jeunes bretons leur propre histoire, oubliant de parler du racisme intellectuel permanent envers les bretons? De l’histoire de l’Armée de Bretagne et du camp de concentration de Conlie (guerre franco-prussienne 1870-1871) traduisant ouvertement la volonté d’exterminer des bretons, volontaires pourtant pour sauver la fRance, mais potentiellement dangereux pour Léon Gambetta (Ministre de la Guerre) au génocide britto-vendéen perpétré lors de l’après-Révolution (1793-1800), c’est le mutisme quasi-complet ;  révisionisme et négationisme ne sont apparemment pas condamnables dès lors que l’instigateur est français! Le devoir du souvenir des pages les plus noires de l’histoire est cependant vendu par la patrie dite des droits de l’homme, Holocauste et traite négrière ont légitimement ce droit, pour ce qui est du reste…
  • Pourquoi l’école de la République instruit-elle nos enfants avec des pages choisies parmi des auteurs choisis? Qui n’a pas eu à lire des ouvrages de L-F. Céline, J. de La Fontaine, Molière, H. Hugo, JJ. Rousseau, Voltaire ou E. Zola,  les uns n’étaient-ils pas tout aussi racistes qu’ils n’étaient dits humanistes? Pourquoi la jeunesse bretonne n’a t-elle jamais eu l’opportunité d’aborder des écrits du Barzaz Breiz, Glenmor, Y-B Calloc »h, Angela Duval, X. Grall et tant d’autres?
  •  L’instruction française se dit vouloir donner les moyens aux jeunes générations de se situer vite dans la société en leur apprenant à penser par eux-mêmes. Elle ne fait que former les « bons » citoyens de demain, seulement du formatage pour que l’unité républicaine puisse continuer d’évoluer sans soubresauts, sans perturber un système qui fait ses preuves malgré ses contradictions, lequel système vous conviendrez, paraît à bout de souffle…

NOS LANGUES

Loin d’être un patois, la langue bretonne existe belle et bien, elle est même antérieure à l’apparition de la langue française. Faut-il rappeler qu’en 1800, un quart de la population française ne parlait pas du tout le français et qu’aux quatre coins de l’Hexagone étaient parlées nos langues régionales? En moins de deux siècles, la langue bretonne se retrouve en voie d’extinction alors qu’elle est un des constituants fondamentaux de notre identité, de notre façon de penser et de vivre. Pour le Gallo, la situation est pire…

Il est notoire pourtant que le bilinguisme est vecteur d’un développement rapide des capacités d’un enfant. En témoigne le taux de réussite des enfants bilingues au baccalauréat. Pourtant, Education nationale française et pouvoirs publics s’évertuent à contenir le développement du bilinguisme, de nos langues qui font de nous ce que nous sommes… Nous sommes des bretons avant d’être français tout simplement parce que nous vivons en Bretagne, notre environnement est celui dans lequel nous naissons, grandissons, et avec lequel se forge notre caractère, notre identité, et ce bien avant toutes considérations internationales.

Notre Histoire et nos langues de Bretagne constituent un patrimoine essentiel, fondateur de notre identité, de notre culture, de notre art de vivre, de notre propension à nous adapter à l’environnement, de notre capacité à penser différemment pour imaginer, créer…

 

BRETAGNE, PLUVIEUSE, TERRE DE NITRATES…

C’est bien connu, il pleut tout le temps en Bretagne. Et curieusement, nombreux sont les touristes à vouloir y passer des vacances! Tout aussi étrange il est de constater que les nappes phréatiques sont pourtant à des niveaux très bas. Mais oui, mais c’est bien sûr: le peu d’eau dont nous disposons est pollué par nos agriculteurs utilisant sans retenue des engrais ou par les éleveurs de porcs… Qui a donc bien pu « orienter » des producteurs bretons à user sciemment de polluants qui allaient détruire nos sols?

Nonobstant, les bretons plus que quiconque, savent que la qualité de l’eau est primordiale, et c’est un sujet plutôt sensible. La population l’ignore sans doute, mais il est besoin de 10 litres d’eau pour faire 1 litre de lait. C’est l’une des raisons pour laquelle cette conscience a conduit l’industriel Even, regroupant 1.500 producteurs laitiers à lancer un partenariat avec l’agence de l’eau Loire-Bretagne et que des investissements coûteux mais indispensables pour réduire les conséquences d’une industrie sur le sous-sol.

Et les résultats sont déjà probants!                                                                                                En 2004, seulement 20% des masses d’eau en Bretagne était dites en bon état. En 2015, le plus bas taux de nitrates depuis 20 ans (33,57 mg/litre), bien en deçà de la réglementation en cours (50 mg/l). Il est espéré arriver au seuil des 70% de masses d’eau potable à l’horizon 2020-21…

Ce qui vaut pour l’agriculture, vaut pour tous les consommateurs en Bretagne, qu’ils soient industriels, ou pas!  De nombreux leviers sur lesquels agir:

  • Renforcement des performances des exploitations agricoles, obtenir une agriculture de précision plutôt qu’intensive et basée sur les engrais,
  • Cartographier les zones à risques, les bassins-versants,
  • Equilibrer les rations alimentaires des animaux réduirait les effluents d’élevage,
  • Limiter le recours aux médicaments,
  • Recycler les eaux industrielles
  • etc.

Casser cette image d’une Bretagne envahie d’algues vertes – les médias ne tarissent pas d’en rapporter les images – proliférant en raison de l’abus de terres arrosées en nitrates, est essentiel pour nos producteurs et éleveurs. Produire intelligent et responsable tient la route dès lors que les consommateurs eux-mêmes deviennent raisonnables ; cela n’est possible que si les décisions nous appartiennent, tout en tenant compte de l’importance de la concurrence étrangère. Loin de nourrir l’argumentation de ceux qui seraient tentés de nous accuser de vouloir une Bretagne vivant en autarcie, les bretons ont cette conscience que bien d’autres n’ont pas, ils n’ont pas cette prétention d’être au centre du monde, ils sont au contraire ancrés dans une perspective d’ouverture sur celui-ci, et ce depuis des lustres, en témoignent nos grands voyageurs et la diaspora éparse aux quatre coins du monde…

 

L’avenir

Littoral et Energie

Plus de 2.700 km de côtes, soient un tiers du littoral de l’Hexagone! Si les coudées franches avaient été entre les mains d’une Bretagne autonome, sans nul doute que nous n’entendrions plus parler de cette dépendance qu’a la Bretagne pour ce qui concerne l’énergie que nous produisons. Résultat du refus de l’implantation de centrales nucléaires mais aussi d’un entêtement de l’Etat français et du producteur monopoliste EDF-GDF, la filière des énergies renouvelables, éolien et hydrolien aurait sans nul doute été développée en conséquence depuis bien longtemps.

L’énergie éolienne aurait dépassé depuis belle lurette les 51% de la production électrique bretonne que prévoit la région Bretagne pour 2020 et l’énergie hydrolienne n’en serait plus au stade expérimental.  L’éolien (Offshore, flottant offshore), l’hydrolien, le houlomoteur et la marémoteur (type La Rance), mais aussi le biogaz sont autant de sources d’énergie restées en sourdine. Breizh a plus que les moyens de s’auto-subvenir, elle a de quoi exporter… Encore faut-il s’en donner les moyens!

A noter que le budget 2016 pour la région Bretagne est seulement de 23 Millions d’€ pour la filière énergie, soit moins de 4 Millions/an…  L’Ecosse qui table sur une production 100% verte pour l’horizon 2020, bénéficie atuellement d’une enveloppe de 3,03 Mds € de subventions dédiées aux énergies vertes. Quand la volonté n’est pas là…

Pêche maritime

Actuellement soumis à la réglementation européenne draconienne pour les quotas mais aussi pour les normes qui l’encadrent – certaines étant aberrantes, contre-productives et irresponsables – Breizh prélève en mer 95.000 tonnes de produits (chiffres 2015). Toujours en hausse, le nombre de pêcheurs décroît inexorablement: 13.265 marins-pêcheurs en 2014  (93.913 en 1900).

Agriculture

Revenir à ce qui est basique et cohérent est la voie empruntée par une poignée d’agriculteurs: le circuit court! La crise économique perdurant et l’embargo russe ont fait perdre à la Bretagne de gros clients, contraintes fiscales, normes et directives européennes ont eu raison de leur compétitivité…

Un exemple russe criant: boycottant les produits agricoles français, la Russie s’est tournée vers des producteurs plus près de chez elle, la Pologne notamment, est alors venue palier aux porcs qui ne venaient plus de Bretagne. Les cours s’effrondent, la rentabilité avec, mais les charges ne baissent pas… La situation pour certains producteurs est devenue si compliquée, des emprunts ne peuvent plus être remboursés, les revendications pour augmenter les cours sont quasi vaines, beaucoup décidèrent de mettre un terme à leurs problèmes en mettant un terme à leur vie. Les grandes enseignes de distribution (Leclerc, Intermarché, Super U) peinent à baisser leurs marges, on enregistre alors un suicide d’agriculteur tous les deux jours…

Le circuit court est alors apparu comme salvateur pour les uns, d’autres s’organisant en coopératives pour réduire les coûts. La logique de la proximité producteurs-consommateurs devient d’actualité…

Bénéficiant de marges plus élevées, les agriculteurs qui avaient choisi la filière du Bio, tirent leur épingle du jeu.

Est née en 2012 l’association « Agriculteurs de Bretagne » dont la mission est d’aller à la rencontre du grand public afin de leur démontrer que leur vocation n’est pas seulement celle de nourrir la population, mais qu’ils ont aussi un rôle économique vital dans les zones rurales. Réussir à ce que la population prenne conscience de leur rôle dans la vie de nous tous comme pour les générations futures, conduira la population à accepter naturellement de payer quelques centimes de plus pour un produit de qualité, local, traçable, respectant l’environnement.

Si la PAC (Politique Agricole Commune) de l’Union Européenne permettait aux agriculteurs de bénéficier de subventions pour se développer, en retour il fallait composer avec les quotas et les choix de production. Pour faire simple, c’est dans une vision globale des besoins de l’Europe que sont réparties les productions.

Quid des besoins de la population locale? Quid des nouveaux choix que peut faire la Bretagne? Exemples:

  • Production d’Orge et de Houblon: de nombreuses brasseries sont nées en Breizh au cours de ces dix dernières années. Aujourd’hui, elles sont au nombre d’une cinquantaine. Si la plupart sont des micro-brasseries, toutes sont contraintes d’importer Orge et Houblon depuis l’Alsace, l’Allemagne ou la Pologne. Pourquoi ne pas en produire localement? A ce jour, un seul producteur (en pays de Retz) a fait ce choix, sa première production est prévue pour 2018.
  • Production de chanvre et de lin: elle faisait la richesse de la Bretagne entre le XVème et le XVIIème siècle, exportant dans toute l’Europe et en Amérique. Le choix de la non-automatisation fit couler la filière… Elle peut renaître, les débouchées existent…
  • Production de Safran, de Riz…

 

Impératif il est pour notre avenir de:

  • Protéger de la fiscalité inadaptée et injuste, de l’excès de formalisme administratif, de l’écart de compétitivité avec les concurrents mondiaux,
  • Protéger nos agriculteurs, artisans et entrepreneurs du secteur bancaire ; pourvoyeur de prêts, il ne prend que peu de risque en comparaison de ceux qui engagent leurs biens personnels. Ce dernier n’est pas perdant dans les faillites de ses clients et bénéficie des largesses de l’Etat français dès que se profile une banqueroute financière…
  • Valoriser le végétal dans l’alimentation, et la santé,
  • Valoriser les domaines où les vertus de l’algue vont peser dans la balance,
  • Développer et soutenir les entreprises d’avenir, notamment le numérique, les biotechnologies (bio-mimétisme), la « blue economy » etc.,
  • Créer une cohésion en regroupant les acteurs sur l’ensemble de toute la Bretagne historique, afin que la concurrence ne se fasse pas entre eux, que des marchés n’échappent pas à la Bretagne faute d’entente (nombreux sont les exemples),
  • Donner les décisions aux autorités locales et aux populations! Au même titre que la population bretonne a su s’opposer à l’implantation du nucléaire, le problème des richesses de notre sol nous concerne (extractions minières, extractions de sables coquilliers), nous avons des besoins auxquels nous pouvons pourvoir, mais pas dans n’importe quelles conditions, et surtout pas celles qui obéissent simplement aux lois du marché: pas à n’importe quel prix! Et il en est de même pour le besoin d’un aéroport international à Notre-Dame-des-Landes…
  • Constituer une cohérence entre les réalités socio-économiques, les actions et l’organisation territoriale: la Réunification de la Bretagne ne constitue pas seulement une réparation historique mais la reconstitution d’une Unité géographique et culturelle, un réel levier économique! Et les pouvoirs publics français préfèrent s’en passer….

 

 

Voir aussi:

NHU Bretagne, PIB Produit Intérieur Breton? (5 avril 2017)

Breizh, 1er port de pêche

Projets Miniers

 

Suppression de Cours d’eau, une aubaine pour la FNSEA

Communiqué 2017.02/424

Dans l’indifférence générale, des petits cours d’eau risquent de disparaître! Pour quelles raisons?

La loi sur l’eau (Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques, LEMA du 30 déc. 2006) vise à retrouver un « bon état » écologique des masses d’eau douce. Mais discrètement, pour complaire à la FNSEA, le gouvernement a entrepris de soustraire une partie des cours d’eau à l’application de la loi.

A l’initiative: la FNSEA, contrôlant les chambres d’agriculture et une coalition de politiques! C’est à eux que l’on doit « l’industrialisation des campagnes, les élevages concentrationnaires, l’irruption des pesticides, la destruction des haies et des talus boisés, le remembrement, le re-calibrage des rus, ruisseaux et rivières ».

La Lema fait suite à une directive européenne adaptée en octobre 2000. Objectif: parvenir à un bon état écologique des masses d’eau douce d’Europe pour … 2015! Inutile de préciser que pareille loi déplaît fortement à la FNSEA qui dissémine massivement pesticides et pollue rivières et rivages par les nitrates entre autres. Malgré la création de l’ONEMA (Office Nationale de l’Eau et des Milieux Aquatiques) en 2006, épandages de lisier et comblements de ruisseau ont perduré.

Fin mai 2015, un rapport recommande que soit réalisée une carte des cours d’eau avec la possibilité de déclasser des rus et ruisseaux, en terme: dès lors que certains cours d’eau ne seront plus considérés en tant que tels, ils ne relèveront plus de la loi qui les protégeait, une aubaine pour la poursuite des manoeuvres polluantes de la FNSEA!

Notre environnement est intimement lié aux activités agricoles, il appartient à nous tous de nous opposer à tout prix aux pollueurs de la Terre dont nous sommes seulement les hôtes…

 

Sources

Reporterre, 28 fév. 2016 « La FNSEA veut faire disparaître les petits cours d’eau de nos cartes »

Lire aussi:

Reporterre, 27 fév. 2016 « Quand le gouvernement & la FNSEA redessinent la carte es cours d’eau »

Actu Environnement, 4 sept. 2014 « Nitrates : la CJUE condamne une nouvelle fois la France »