Fañch, fils de Jeañ-Christophe et Lydia Berñard!

Jeudi 11 mai est né en la ville de Kemper, un petit Fañch, fils de Lydia et Jean-Christophe Bernard, résidant à Rosporden. Le lendemain, les parents apprirent que l’état civile refusait ce prénom pour cause d’orthographe ; en cause, la lettre « ñ ».
Si cette lettre est courante en Breizh (rappelons l’existence des écrivains Fañch Peru et Fañch Broudig), il n’en reste pas moins que nous sommes soumis aux lois françaises, en l’occurence la Circulaire du 23 juillet 2014 relative à l’état civil NOR: JUSC141288C, laquelle procrit le « ñ », le « n’ » et le « c’h » entre autres.
Seulement voilà: sans tilde, la prononciation n’est plus la même!

Une situation fañchement ridicule!

Le ridicule ne tue pas, et nos voisins ne sont pas à une contradiction près. En témoignent par exemple, les noms des nouvelles communes, inventés mais supprimant toute référence à la Bretagne, le nom donnés aux habitants d’un département qui n’existe pas (Brétiliens) ou celui donné à ceux de Loire-Atlantique (Ligériens), etc.

Pour un pays qui se prétend résolument européen, notons cette hargne à vouloir défendre d’un côté la langue française tout en interdisant les signes diacritiques des cultures sur laquelle la fRance a pu se constituer pour mieux les éradiquer après, cette curieuse défense de la langue française qui consiste dans le même temps à procéder à des réformes de l’Education nationale simplifiant la langue française pour faciliter son assimilation par les futurs bons citoyens de demain.

Aussi curieux soit-il, des prénoms usités sont interdits alors qu’une liberté étrange est accordée pour baptiser les petits français de demain, petit florilège:

Bambi, Biscotte, Chirac, Clitorine, Débarah, Diam’s, Florineige, Fransisque, Freeman, Freedom, Gentil, Hétéroïque, Jospin, John Dundee, Jeanne d’Arc, Kader Oussel, Marge, Merveille, Magic, Noodles, Oméga, Peggy, Périphérique, Poulpe, Phénix-Alpha, Pocahontas, Pâquerette, Skyler, Seven, Sissi , Thérébentine (fille d’une ex-Ministre), Trésor, Tudor, Vitella, Winnie etc.

Trève de plaisanterie!

Si pour les uns ceci est un détail, qu’ils aient conscience que le cumul de petits détails de cet ordre est un déni de notre culture et contribue activement à son extinction!

Non sans rappeler que juridiquement parlant, la fRance n’a pas compétence à décider quoique ce soit en Bretagne, le droit international ne vaut-il pas pour tous, nous lançons malgré tout dès à présent un appel aux candidats des Législatives françaises de juin 2017 pour qu’ils intègrent dans leurs programmes l’officialisation de la langue bretonne, laquelle faut-il le rappeler, est bien antérieure à celle de la langue française.
Hep statud ofisiel dazont ebet evit ar brezhoneg !

Rappelons l’affaire Goarnig! Lorsqu’il est fait appel au droit, celui-ci est appliqué! Nos enfants ne sont pas des jouets, nous se sommes les jouets d’aucune République, nous disposons de droits fondamentaux que la fRance devrait commencer à respecter et à faire appliquer dès lors qu’elle s’est engagée à le faire en posant sa signature au bas de certains textes internationaux ayant valeur contraignante pour elle-même et pas seulement aux autres. Ne demande t-elle pas à ses citoyens de respecter ses lois?

En attendant: signez la pétititon!

Source:

Culture Bretagne

DERNIÈRE MINUTE:

Nous apprenons à l’instant que la ville de Kemper est revenu sur sa décision! Fanch-Tilde pourra s’appeler Fañch!

« Chacun sait ici que cet accent est indissociable de ce prénom breton. D’autres fondements juridiques sont heureusement plus pertinents et solides qu’une simple circulaire. En premier lieu, l’article 75-1 de la Constitution de la République française proclame que les langues régionales sont reconnues comme appartenant au patrimoine de la France. De même, l’article 57 alinéa 2 du Code civil, issu de la loi du 8 janvier 1993, consacre le principe de libre choix du prénom par les parents. Dans le même esprit, la Cour européenne des Droits de l’Homme affirme que le choix du prénom revêt pour les parents un caractère intime et affectif et entre par conséquent dans la sphère de la vie privée » indique la mairie dans un communiqué.

Et elle ajoute : « Il n’y a, à nos yeux, aucune raison, qu’elle soit juridique ou humaine, pour que Fañch soit privé du tilde qui orne son prénom. Ce n’est ni accessoire, ni anodin« .

Jean-Michel Le Boulanger et Lena Louarn, respectivement Vice-présidents du Conseil régional à la culture et aux langues de Bretagne, ont fait part de leur incompréhension concernant le refus de l’état civil d’enregistrer le prénom Fañch au départ de cette histoire.

Les élus régionaux ont demandé « une évision immédiate de l’instruction générale relative à l’état civil du 11 mai 1999 modifié. Cette instruction devra prendre en compte l’article 75-1 de la Constitution et l’article 76 de la loi du 28 février 2017 qui autorisent désormais les traductions dans les actes publics ».

France TV infos

 

 

 

Prizioù 2017, les nomminés sont:

PRIX DE L’AVENIR DE LA LANGUE BRETONNE /
LES PRIZIOÙ / LANNION / 24 MARS 2017

La désignation des NOMINÉS dévoilée hier, en attendant le résultat du 24 mars.
Les lauréats des Prix de l’Avenir de la Langue bretonne (Prizioù), organisés conjointement par France 3 Bretagne et l’Office Public de la Langue Bretonne, ont été désignés par un jury de sept personnalités réunies à Lorient.
Le grand vainqueur dans chaque catégorie sera annoncé lors de la cérémonie qui aura lieu le vendredi 24 mars 2017, au Carré Magique, à Lannion. Chaque lauréat recevra un prix : 1 500 € pour le premier, 500 € pour le deuxième et le troisième, remis au nom de la région Bretagne, ainsi qu’un trophée réalisé par le designer Owen Poho offert par France 3 Bretagne.

O-F, les nominés des 7 catégories pour les Prizioù 2017

7 catégories:

Association
– Brezhoneg e Brest (du breton à Brest), association pour la promotion et l’usage de la langue bretonne à Brest.
– Dizale, association spécialisée dans le doublage en langue bretonne qui propose désormais un service d’abonnement de vidéo à la demande.
– L’amicale des pompiers de Rennes, l’association propose désormais un calendrier entièrement bilingue vendu à Rennes et dans ses environs.

Livre de fiction
– Rebetiko hag istorioù all, recueil de nouvelles de Kristian Braz (Ed. Al Liamm).
– Bar Abba, roman de Yann Bijer (Ed. Al Liamm).
– Keridwal, recueil de poèmes de Herve Seubil gKernaudour (Ed. Al Liamm)

Collectivité
– Conseil départemental du Finistère, premier département à adopter un plan pour la langue bretonne 2016-2021.
– Ville d’Hennebont, pour la création d’un Agenda 21, un plan 2016-2021 pour le développement de la culture bretonne et du breton.
– Hôpital de Carhaix, pour l’installation de panneaux bilingues et des actions en faveur du développement de la langue bretonne dans le domaine de la santé.

Création audiovisuelle
– Pa ya kuit Solenn / Quand Solenn s’en va, docu-fiction (26’) d’Anne Gouerou.
– A-vihanig / Depuis tout petit, documentaire (26’) de Bleuenn Le Borgne.
– C’hwi a gano / Vous chanterez, série de cinq épisodes (10’), réalisée par Perynn Bleunven.

Entreprise
– Ar Bradenn – Aquatiris, société spécialisée dans la phyto-épuration, utilise la langue bretonne dans sa communication.
– Le Kêr, parc ludo-éducatif sur l’histoire de la Bretagne basé à Vannes. Trois brittophones sont employés, l’intégralité des contenus (panneaux, films) proposés est en breton ainsi que les visites guidées.
– Korrimel, service de messagerie électronique entièrement en breton, permettant d’avoir une adresse en. bzh.

Disque chanté en breton
– Youn Kamm et le Bagad du Bout du Monde, de Youn Kamm (Apprentis Producteurs / Coop Breizh).
– Exil, de Maria Desbordes (Awen Records / Coop Breizh).
– Valgori, de Brieg Guerveno (Paker Prod / Coop Breizh).

Brittophone de l’année
-Laëtitia Anger, pour avoir créé Les Archi Kurieux, une entreprise qui propose des animations autour du patrimoine en langue bretonne.
– Yann Tiersen et Emilie Quinquis, le couple de musiciens a décidé d’apprendre et de vivre en langue bretonne. Ils défendent la langue à travers leur art.
– Fanny Labbay a appris récemment à parler breton et a décidé d’en faire sa langue quotidienne. Elle travaille à l’école Diwan de Bourbriac et propose des séances d’initiation à la langue bretonne.

Marine Jaouën

Une 1ère plaque de rue en Breton à Naoned!

RE-CULTURATION NAONED / 1ère PLAQUE DE RUE EN BRETON / NAONED

INAUGURATION le  26 Janvier 2017

Comment est-ce possible? Comment se fait-il que dans la cité des Ducs de Bretagne il n’y ait pas eu déjà des plaques de rues ou de places en Breton? Nous ne reviendrons pas ici sur le passé historique de Naoned, tout au plus allons-nous rappeler que cette inauguration ne peut que faire plaisir. Curieux cependant de constater ce « rattrapage » quand on est le témoin, depuis un bon nombre d’années, de la disparition de noms de site dans la ville où tout fut prétexte pour effacer toute référence à l’identité historique de Naoned…

C’est donc une première, dans la plus grande ville de Breizh, Naoned / Nantes, une plaque de rue en breton a été inaugurée:

LA RUE DU CHÂTEAU – STRAED AR  C’HASTELL

Espérons que c’est la première d’une longue série car, comme le fait Roazhon / Rennes actuellement, la signalétique bilingue des noms de rues va se développer dans la métropole.
Coïncidence ou pas, l’apparition de la première plaque de rue français-breton qui a été dévoilée jeudi 26 janvier, à 17h, rue du Château en présence d’Olivier Château, adjoint au patrimoine et de Pierre- Emmanuel Marais, conseiller municipal délégué à la diversité linguistique, pédagogique et culturelle (*), à Naoned, prendra place un peu plus de dix ans après celles d’entrée de ville (Nantes – Naoned), installées en décembre 2007 dans le cadre de la signature de la CHARTE YA D’AR BREZHONEG.

(*) La député-Maire de Naoned, initialement prévue, était absente …

SONDAGE:  Faut-il doubler en breton les plaques de rue de la ville de Nantes?

Sondage

 

Le Peuple Breton, 25 janv. 2017

2017-01-27-re-culturation-noned-1ere-plaque-de-rue-en-breton-1a

LENN, le site de référencement

BREZHONEG / BREIZHBOOK / WEB / LENN

Fin octobre, lors du salon de Carhaix, sera lancé le site Lenn (« lire » en breton) dédié à la valorisation de la langue bretonne.
« La production de livres en breton est aujourd’hui réalisée par une vingtaine d’éditeurs (*) qui publient, bon an mal an, quelque 120-130 ouvrages qui restent souvent confidentiels. Sur la plateforme « Lenn », les nouveautés seront donc dûment répertoriées, valorisées, et mises en lumière par des interviews d’auteurs, des articles de presse… « Lenn » indiquera également où trouver l’ouvrage, y compris dans les bibliothèques où il pourra être emprunté. Aucune catégorie ne sera oubliée, depuis le livre jeunesse jusqu’aux mangas, en passant par les polars ou les livres pédagogiques. « Ça va de pair avec la reconquête linguistique. Il faut aller vers la diversification des titres », estime Olier Ar Mogn, directeur de l’office public de la langue bretonne. »
Précision importante : pour ne pas « léser la chaîne du livre », le site ne permettra pas de commander un livre, par contre, il sera dirigé directement vers les sites des éditeurs pour le faire.
* Editeurs d’ouvrages en langue bretonne

Ar Gripi Editeurs                    

Bannoù-Heol                     

Barn ha Skrid

BZH5 Ltd                                   

Coop Breizh                        

Dastum

Embannadurioù                     

Embann Keredol                

Emgleo Breiz

Éditions Goater                      

Keit Vimp Bev                     

Millefeuille

Minihi-Levenez                   

Mouladurioù Hor Yezh

Nadoz-vor embannadurioù

Numéribulle.

Preder

Le Temps éditeur

Editions Sav Heol

Skol An Emsav

Skol Vreizh

Yoran Embanner

 

source

Le Télégramme, édition du 1er juin 2016

 

La Charte qui dérange Bro C’Hall

CHARTE EUROPÉENNE DES LANGUES REGIONALES MINORITAIRES AUTOCHTONES

Une nouvelle proposition de loi en cours! Souvenez-vous,  le 14 janvier dernier,  une proposition de loi de Paul Molac sur les langues territoriales avait été rétoquée pour une voix seulement à l’Assemblée nationale.

Ce lundi 23 mai, une rencontre est prévue à l’Elysée dans l’espoir de trouver un texte consensuel. Y participeront
Paul Molac, Sylviane Alaux et la sénatrice Frédérique Espagnac, entre autres, et un conseiller à l’éducation de François Hollande.

Pour rappel:
– La Charte européenne des Langues Régionales Minoritaires Autochtones fut signée en 1999 par les D’A-côtés, elle n’est toujours pas ratifiée!
– Sa ratification était une des promesses du candidat François Hollande.
– L’enseignement immersif doit faire face à cette loi Falloux, un texte remontant à 1850 et sur lequel l’Education national profite pour empêcher les financements publics des Ikastola.
– En 2008, l’article 75 de la Constitution fut amendé. Celui-ci stipule que les langues régionales font partie intégrante du patrimoine de la France.

Question de volonté

Si comme pour tout, tout est question de bonne volonté, le moins que l’on puisse dire, c’est que côté Bro-C’hall, la démonstration est sans équivoque: rien ne changera!
Quand bien même, Breizh aura les plus ardents défenseurs parmi les parlementaires,  Constitution et Conseil d’Etat (entre autres) viendront faire barrage.
Et si vous lorgnez côté région administrative Bretagne, en constatant le faible budget alloué à la langue bretonne, vous comprendrez amèrement que même les premiers concernés ont une curieuse volonté de défendre leur propre langue.

Aussi doit-on en conclure que les efforts de cette poignée de parlementaires sont vains?
Certes non. Il faut utiliser tous les leviers, et il ne saurait être question de nous en prendre à ceux qui n’ont pas oublié leur représentativité.

Cependant ces derniers font partie de ce rouage républicain qui spolie Breizh depuis trop longtemps, au mépris des lois et de l’entendement.

Nous conclurons simplement sur cette citation de la députée Sylviane Anaux:
« Le français aussi a été une langue régionale avant de devenir la langue de l’unité. »
L’antériorité incontestable de nos langues et de nos identités ne constituent pas de simples arguments passéistes pour revendiquer un droit d’existence. Faut-il rappeler à quel prix la langue française put devenir la langue de l’unité, alors même que la patrie dite des droits de l’homme prône des idées d’Egalité et de Liberté? Faut-il rappeler que les D’A-Côtés dérogent à des textes internationaux et passent outre les condamnations d’organisations telle que l’Unesco?

Naiz Euskadi, actualités, 13 mai 2016

La Redadeg et la Mairie de Guidel

La Redadeg fut encore une fois un réel succès, reste à en faire le bilan.

Cependant, il n’est pas trop tard pour dénoncer l’attitude de la mairie de Guidel, ville traversée pourtant d’un bout à l’autre par la Redadeg. Et puisque le principe de base est de demander à des particuliers mais aussi à des associations d’acheter des kilomètres, il est attendu que les communes n’y participent pas financièrement.

Malgré cela, bon nombre de communes y participent activement, des Maires, notamment des communes voisines de Guidel, ont acheté leurs kilomètres, kilomètres courrus par les Maires en personne….

Pour Guidel, rien, oualou!

La mairie a beau avoir signé la Charte « Ya d’ar Brezhoneg » et faire pavoiser notre Gwen ha Du devant sa mairie, force est de constater que la municipalité n’ait pas manifesté d’intérêt pour contribuer à la défense de notre langue qui est partie intégrante de notre patrimoine à tous. Mais il y a pire:

En fait, l’équipe municipale eut tout de même suscité un intérêt, l’aspect financier. A lors que partout ailleurs, des bénévoles ont dépensé argent et énergie, la mairie de M. Aubertin n’a rien trouvé d’autre que de faire payer à ses associations, la location de la tente qui abritait le stand offrant des boissons et des gâteaux aux participants comme aux visiteurs!

Cette attitude plus que désintéressée mérite que nous sollicitions quiconque voudra bien lui envoyer un courrier ou un mail pour lui signifier notre désapprobation quant à cette attitude des plus honteuses.

Mairie de Guidel – 11, Place de Polignac – 56520 Guidel

Tél: 02.97.02.96.96

D’ores et déjà nous faisons partir un mailing au maire et à quelques-uns de ses adjoints concernés par notre langue et nous vous rapporterons toute réponse, si réponse il y a bien entendu.

François AUBERTIN – Maire de Guidel – maire(@)mairie-guidel.fr

Pascal CORMIER – 3ème adjoint chargé des associations – cormier.associations(@)mairie-guidel.fr

Marylise FOIDART – 4ème adjoint chargé de la communication et de la vie citoyenne – foidart.communication(@)mairie-guidel.fr

François HERVE – 7ème adjoint chargé de la culture – herve.culture(@)mairie-guidel.fr

 

 

 

 

 

 

 

La Langue Cornique en danger!

ANGLETERRE

Subitement le gouvernement britannique vient de cesser toute subvention pour aider la langue cornique à ne pas disparaître.

Nous Bretons , ayant une langue soeur du Cornique, soutenons par solidarité nos amis corniques.

Signons cette pétition pour que soit renouvellé l’aide à la langue cornique.

Pétition pour soutenir la langue cornique

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Ni Bretoned a gomzomp ur yez henvel-tre ar gerneweg (kerneveureg),

c’hoant hon-eus da ziskouez hon kengred gant hon mignoned a bro-Gernow (Kerne-veur)

sinan a reomp ar sinadeg evid diskouez hon kengred

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Redadeg: Degouezh e Lokoal-Mendon!

REDADEG 2016 Sant-Ervlan/Lokoal-Mendon

Achu gant Redadeg 2016 ! Gourc’hemennoù d’an aozerien o deus kaset ul labour fromus da benn. Un degouezh ken dibar all e oa an holl chadennoù skinwel a-gevret ha kempred da heuliañ dibenn ar Redadeg.

La Redadeg 2016 est finie ! Félicitations aux organisateurs qui ont réalisé un travail époustouflant. Toutes les chaînes de télévision unies et synchro. pour suivre la fin de la Redadeg constituent aussi un événement incroyable.

L’arrivée à Lokoal-Mendon

UNESCO, LA LANGUE MATERNELLE

UNESCO, JOURNEE INTERNATIONALE DE LA LANGUE MATERNELLE

CMQ 2016.02, 383 – le 21.

En cette journée internationale de la langue maternelle patronnée par l’UNESCO, nous tenons à rappeler aux dirigeants de l’Etat Français certaines réalités et les mettre face à leurs responsabilités auxquelles ils se sont engagés, en signant certains textes notamment.

La langue n’est pas seulement un support de communication, elle ne véhicule pas seulement des idées via la parole ou les écrits. Notre langue est une part de notre identité et entre dans la constitution de notre personnalité. La langue maternelle tient une place importante dans le développement d’une éducation de qualité transmise par nos parents, via la transmission linguistique sont transmises des compétences, des connaissances et des valeurs essentielles (modes de consommation et de production durables entre autres) qui permettent à nos enfants de s’accomplir car forgeant une identité qui sera en adéquation avec ce qui les définissent et la place qu’ils prendront dans la société. Notre langue maternelle constitue une force individuelle autonome et un levier important pour l’avenir personnel et le profit de la société.

La disparition d’une langue est une perte pour l’Humanité, s’évanouissent à jamais des connaissances, des savoir-faire, disparaît un patrimoine culturel indispensable à chacun pour son accomplissement et pour son l’affirmation de son identité. La perte de l’identité s’accompagne de la disparition de repères nécessaires à tout citoyen dans une société stable. La crise identitaire actuelle en Bro C’hall est une conséquence directe d’une politique d’uniformisation à outrance pratiquée depuis des dizaines d’années, considérer qu’il n’y a qu’un peuple de France est une erreur fondamentale car c’est couper cette herbe sous ses propres pieds, celle-là même sur laquelle elle pouvait puiser sa force…

Fin 2010, l’UNESCO répertoriait 2.500 langues en danger sur les 6.700 parlées dans le monde. En avril 2011, l’UNESCO éditait sa seconde édition de l’Atlas des langues en danger dans le monde (1ère édition en 1996).
Atlas UNESCO des langues en danger dans le monde : le breton, sérieusement en danger: http://www.unesco.org/languages-atlas/index.php?hl=fr&page=atlasmap&cc2=MY

Dans cet Atlas, des niveaux sont attribuées en fonction du degré de vulnérabilité, et le breton ne fait pas exception aux langues celtiques: elles sont toutes en danger !
Niveau 1 « situation critique » : le cornique (Cornouailles britanniques) & le mannois (Île de Man) / Niveau 2 « sérieusement en danger » : le breton / Niveau 3 « en danger » : les gaéliques (Ecosse & Irlande) / Niveau 4 « vulnérable » : le gallois.
Petite comparaison entre le breton et le gallois au cours de ces trente dernières années : Le nombre de locuteurs de gallois est passé d’environ 400 000 à 700 00 locuteurs ACTIFS, et il est compris par plus de la moitié des 3 millions de gallois. Le nombre de brittophones est passé de près de 600 000 à près de 200 000 locuteurs actifs aujourd’hui.
Notre langue meurt sous nos yeux. La différence entre les deux, c’est une évolution institutionnelle et démocratique imposée par les luttes et qui aura pu faire s’inverser la tendance. Les premières lois permettant d’utiliser le gallois dans les documents et les administrations, et notamment dans les tribunaux gallois datent de 1967. En Bro C’hall c’est l’immobilisme complet et les revendications perpétuelles de mouvements, collectifs ou partis bretons restent vaines.

Quand bien même certaines personnalités politiques aiment rappeler que la langue française est la langue unique de la République, nous leur rappelons que l’Etat français a couché sa signature au bas de textes internationaux :
– 1950, le 4 novembre : Convention de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales (1950, le 4 novembre)

Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés

– 1992, le 5 novembre : Charte Européenne des Langues Régionales Minoritaires (1992, le 5 novembre)

Charte européenne des Langues régionales Minoritaires Autochtones

– 1995, le 1er février : Convention-cadre pour la protection des minorités nationales (1995, le 1er février)

Convention cadre pour la protection des minorités nationales

Quand bien même, signer n’est pas ratifier (cas de la Charte Européenne des Langues Régionales, signée par Lionel Jospin le 7 mai 1999), prendre des mesures adéquates pour protéger la langue bretonne (entre autres) auraient témoigné d’une réelle considération pour notre langue autochtone, antérieure au françois et au latin. Que l’on ne nous dise pas que si la disparition de le langue bretonne résulte d’une évolution naturelle ! La baisse du nombre de locuteurs n’est pas le fruit d’une « sélection naturelle ».
Faut-il rappeler les décisions politiques prises à l’encontre de notre langue, notamment l’interdiction de l’utiliser dans notre propre pays ? Faut-il revenir sur les dégâts induits par les conflits mondiaux du siècle passé, nombreux furent les bretons tombés au front (certains furent même fusillés juste parce qu’ils ne comprenaient pas les ordres donnés en français) ? En déplaise aux détracteurs, l’Etat français est le responsable directe de cette baisse du nombre de locuteurs bretons, ceux qui pouvaient transmettre notre langue ont donné leur vie pour la France, et au pays l’Education nationale fit le reste…
Ne pas mettre en place ou ne pas faciliter l’implantation d’écoles d’immersion telles que les Diwan ou Divyez démontre que la volonté des responsables français est à la hauteur de la valeur que peut représenter la parole d’un homme politique en période pré-électorale.

Quand bien même la Constitution Française de 1958 statue sur une langue unique pour la République, quel est le danger si d’autres langues la côtoient dans les textes ? Pour bon nombre d’autres pays la cohabitation de plusieurs langues ne posent aucun problème. Pour la France, si ! Elle est unique, elle est un exemple…
Comment justifier de cette “liberté” vendue par la République Française alors que dans ses propres frontières, les langues autochtones de l’hexagone ne sont pas soumises au même régime? Pourquoi les Ikastolaks peuvent-elles bénéficier d’un an d’exercice avant d’être “conventionnées” par l’Education nationale alors que les écoles Diwan doivent survivre pendant cinq ans avant de l’être?
Comment peuvent se justifier certains dirigeants politiques, pratiquant une langue régionale, reconnaissant comme tous les experts linguistiques de son importance dans l’éducation et la formation des esprits, en défendant le principe de langue unique au sein de la République Française ? Faut-il leur rappeler que si des textes restent figés afin de défendre la cohésion nationale via une langue unique, sur le terrain, dans la vie publique, dans des administrations, il en est tout autre ! Comment peut-on accepter qu’en Breizh, une Caisse d’Allocations Familiales puisse afficher une signalétique bilingue pour faciliter la compréhension aux pratiquants de la langue arabe, alors que le Breton n’y a pas droit ?
La survie du breton est très compromise. L’Etat français est clairement responsable de cette situation, et tant que nous ne pourrons pas disposer en Bretagne des droits culturels et démocratiques nécessaires à sa survie nous ne pourrons inverser réellement la tendance.
Il tombe sous le sens que nous n’avons rien à attendre de cet Etat qui n’a de cesse d’ignorer Breizh et ses intérêts, L’exemple de la CAF mentionné supra témoigne à lui seul de l’état d’esprit permanent et nous pourrions y ajouté tous les sujets sur lesquels les enfants de Bretagne sont obligés de se battre pour que soient entendues les volontés du peuple breton, qu’il s’agisse de notre agriculture, de l’exploitation de sables coquilliers ou d’extractions minières, de Brocéliande, de Notre-Dame-des-Landes etc.
Breizh n’est que terre occupée illégalement par l’Etat Français et les bretons ne sont que des illettrés qui ne méritent d’être consultés que lors des élections, afin “d’absorber” certains élus qui en perdront leur bretonnitude en s’adonnant à des fonctions nationales, au détriment de notre Nation bretonne. Si les acteurs politiques souhaitent rester dans les clous des partis jacobins, qu’ils se considèrent responsable de ce bourbier économique dans lequel la France s’enfonce inexorablement – aucune remise en question profonde du système n’est à jour – mais il ne saurait être question plus longtemps que leur irresponsabilité conduise Breizh dans une crise sans fin. Il est plus que temps que le peuple Breton se désolidarise de cette France qui nous méprise et nous spolie.
Vous ne pourrez nous voler notre âme, elle ne sera jamais à vendre. La blessure que vous infligez à notre peuple depuis des générations est bien plus profonde qu’il ne le paraît.

N’abusez pas de notre pacifique Breizh spirit!

H.Le Bras, raconteur d’histoires

CMQ 2016.04/390 – 5 avril 2016
(Suite au passage d’Hervé Le Bras sur Europe 1 cet après-midi)

Cet après-midi ( 15-16 h_ Marion Ruggieri: Il n’y en a pas deux comme elle), Europe 1 consacrait une heure de programme aux nouvelles régions accouchées par cette calamiteuse réforme territoriale. Pour intervenant: Hervé Le Bras, historien et démographe émérite. Autant nous pouvons nous ravir de son oeil critique concernant la façon où cette réforme fut faite, autant il est inacceptable qu’il refasse l’histoire, notamment lorsqu’il aborda la question identitaire de la Bretagne.

Dans la mesure où la grande majorité des français (75% selon un sondage) sont mécontents de cette réforme, avouons-le, Hervé Le Bras ne prend pas de risque.
Certes, cette réforme est pondue sans ou presque pas de consultations d’élus, aucune consultation populaire, avis ignorés de personnes compétentes. L’historien rapporte même – il était aux premières loges puisqu’il était avisé en direct par Auxiète et André Vallini – qu’en l’espace de moins de huit heures, des régions telles que les Pays-de-Loire, changeaient de régions, tantôt dans une nouvelle région Val-de-Loire (avec le Centre), tantôt avec le Poitou-Charente, pour finir par se retrouver seule, c’est dire que les régions n’étaient que des pièces d’un puzzle que l’on s’échangeait entre barons…
Pour ce qui concerne la question des dénominations des nouvelles régions, là aussi, comment ne pas être du même avis lorsque des « Hauts-de-France » ou « Grand-Est » induisent une perte de lisibilité quant à l’identité des territoires. L’historien cite pour exemple l’Alsace et la Champagne, vignobles mondialement connus, lesquels se retrouvent baignés dans une région n’ayant qu’une visibilité géographique. Plus aucune référence au passé historique, aux traditions…
Pareille réforme monarchique induit clairement des préjudices pour tous ces territoires où l’histoire et leurs traditions constituaient une identité reconnue mondialement, un levier économique important mais sciemment ignoré par les acteurs de ce découpage. Pourtant, et Hervé Le Bras fait bien de le rappeler, il y eut au préalable la création du CGET, Commissariat Général à l’Egalité des Territoires (succédant au DATAR), tout comme il aurait pu rappeler qu’une commission dirigée par Balladur s’était également penchée sur le problème de la réduction du nombre de régions… Que nenni, l’occasion était trop belle pour refonder la carte administrative de l’Hexagone, le puzzle devant tenir compte des « barons » à qui plaire, des régions électorales à sauvegarder, c’est dire le peu de place que pouvait avoir l’importance de notre attachement à notre territoire, à notre identité. La France est une et indivisible, un seul peuple pour une seule identité…

Le débat abordant les incidences de la réformes sur les accents, les langues régionales et les identités, nos oreilles commencent à siffler. Comment en aurait-il pu être autrement puisque l’historien se cantonne à n’avoir qu’une vision globale de la France?
En bon historien de France, il va jusqu’à minimiser les conséquences de la réforme sur nos particularités hexagonales, argumentant même que les langues régionales étaient en regain de forme, excepté l’occitan, curieux lorsque les rapports de l’UNESCO disent le contraire. A l’écouter, les écoles Diwan permettent à la langue bretonne de ne pas disparaître… S’il est avéré que le nombres d’élèves Diwan va croissant, que sait-il de la transmission de notre langue?
Le tissu social a profondément changé, les puits de transmission que pouvaient être le tissu rural se sont bien taris, la mobilité est de mise pour tous, la mondialisation conduit les jeunes à s’expatrier, plus rare il devient de rencontrer par hasard deux personnes parlant breton…
Quant à ses derniers propos, inutile de vous dire qu’ils nous restent encore en travers de la gorge:
Faisant une comparaison avec les élans identitaires de nos cousins Celtes, Hervé le Bras se permet de dire que la Bretagne ne pouvait compter sur une renaissance de l’identité bretonne dans la mesure où on se souvient que « Les Bretons avaient commis l’erreur de pactiser avec les nazis ». Que sont une poignée (environ 80 bretons) qui choisirent de s’allier avec l’ennemi de la France en comparaison avec les milliers d’autres qui avaient rejoint la résistance? Il ne peut ignorer que partout dans sa France, nombreux furent ceux qui ont collaboré, et pas uniquement passivement. Qu’importe, les auditeurs auront retenu cela!
Nous passerons sur le fait de ne pas « s’attarder sur les petites patries » , définissant les territoires qui sont chers à nos coeurs. Une petite phrase anodine qui nous demande de nous focaliser sur l’essentiel, la France, la grande patrie, dite des droits de l’homme et de veiller à son unité. Quelle est belle et grande cette patrie qui perd de sa splendeur et de sa puissance chaque année! Est-ce la conséquence de tous ceux qui aiment et veulent défendre les intérêts de leur territoire dans lequel ils se reconnaissent?
Est-il vain de rappeler que la Nation bretonne est antérieure à la France? Est-il vain de rappeler qu’en 1800, seul un quart de la population française ne parlait que le français? 75% des peuples de l’Hexagone parlaient leur langue “régionale” autochtone, l’unité de la République française n’était pas “bancale” et son influence internationale était autre que celle d’aujourd’hui!
Il suffit de ces arguments républicains qui consistent à nous dire qu’il faut cesser l’entre-soi, qu’il faut cesser de regarder derrière nous, que la mondialisation est inéluctable, qu’il faut laisser le pouvoir central prendre les décisions pour tous les peuples de l’hexagone…. Même des décisions internationales peuvent avoir des conséquences directes sur nos propres personnes – le terrorisme en est un exemple criant – et il faudrait que nous continuions à nous taire, à laisser les partis politiques jacobins détruire le peu de démocratie qu’il puisse rester (absentéisme au Parlement, élus contournant les lois, tout récemment fut même votée une loi pour compliquer l’accession à la candidature présidentielle pour un candidat non-issu des grands partis, etc.).

“Tant que les lapins n’ont pas d’historiens, l’histoire est racontée par les chasseurs”

(Howard Zinn)
Comment ne pas déplorer que des médias puissent donner la parole à des personnes qui s’avèrent être des complices du révisionnisme d’Etat, sous prétexte qu’ils soient historiens, démographes, spécialistes des régions ou des langues.
Un jour, une station radio, le lendemain, une chaîne de télévision, le sur-lendemain, un bel article dans la presse écrite, et tous les jours, les écoles de la République apportent à nos enfants des leçons qui feront d’eux de bons petits soldats qui seront incapables de penser autrement que dans l’intérêt commun de l’Etat…
A l’ inverse de nos voisins Celtes, Suisses et même en Alsace, Breizh ne possède pas de télévision, de radio ou même d’un journal, ne serait-ce que bilingue, mis à la disposition de l’ensemble des habitants de tout son territoire historique. Tv Breizh n’a plus de breton que son nom et n’a jamais eu l’autorisation de consacrer plus de place à notre langue ni même d’intégrer un réseau national gratuit (TNT), les ondes radios qui permettraient d’émettre sur l’ensemble des cinq départements bretons sont aussi soumises à autorisation, quant à la presse écrite, elle existe mais sa survie dépend de subventions nationales.
Taire la vérité revient à débretonniser!

Tout est verrouillé pour que la communication soit contrôlée et restreinte dans cette grande patrie d’Hervé Le Bras, cette Nation qui insidieusement tient plus à un régime autoritaire qu’à une démocratie. Rappelons à ceux qui nous gouvernent que “la démocratie, ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité” (Albert Camus).
Si les concepts « Liberté » et « Egalité » ont un sens autre que celui que les gouvernants français ne cessent de galvauder, nous enjoignons tous les Bretons à rejoindre les rangs de tous ces mouvements et associations qui luttent que les voix bretonnes puissent se faire entendre et à oeuvrer pour qu’au plus vite naisse une entité rassembleuse, telle une Union Sacrée qui porterait à l’unisson toutes les revendications Ô combien légitimes de Breizh!

Qu’au seul nom de Breizh, la fierté et l’orgueil du peuple breton renaissent du passé et que Clairvoyance fasse l’Union. Il en va de notre identité, de notre liberté!
ambasad.vreizh@gozmail.bzh