L’été des vigilances

CMQ 430-2017/07/18

CES ACCORDS COMMERCIAUX QUE L’EUROPE NOUS IMPOSE!

Petite mise au point sur ces accords commerciaux dits de libre-échange que l’Union Européenne persiste à vouloir traiter au mépris des réticences de la population.

CETA, TAFTA, TTIP, JEFTA, MERCOSUR sont les plus connus mais il en existe plus d’une vingtaine d’autres….

Où en est-on?

TAFTA/TTIP (accord entre l’Europe et les Etats-Unis)

On en parle plus, les négociations semblent gelées depuis le refus de la gouvernance Trump de respecter les accords de Paris. Mais les gouvernements allemands et américain se sont déclarés favorables à une reprise des négociations.

Le Monde (13/102015) – « Qu’est-ce que le Tafta, dont la France demande l’arrêt des négociations ? »

 

CETA (accord entre l’Europe et le Canada)

Le 6 juillet dernier, le nouveau Président français annonçait la création d’une commission d’évaluation. Mais l’entrée en vigueur provisoire prévue pour le 21 septembre risque de ne pas être empêchée.

Toute l’Europe (15/02/2017) – « Qu’est-ce que le CETA? »

 

JEFTA (accord entre l’Europe et le Japon)

La conclusion politique fut annoncée le 6 juillet dernier. Restent quelques négociations techniques à achever.
Cet accord annoncé comme le plus important jamais négocié par l’UE s’est fait en totale opacité! « Ni le mandat de négociation, ni les offres proposées au cours des 19 rounds de négociations n’ont été publiés. »

CNews matin (10/07/2017) – « Tout savoir sur le Jefta, le traité de libre-échange qui se profile entre l’UE et le Japon »

 

Et ces autres accords….

MERCOSUR: Accord U.E/ Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay & Vénézuela

Le Monde Agricole (16/07/2016) – « L’agriculture est « clairement le point de conflit »

Accord entre Europe/Vietnam

EVAlliance (22/09/2015) – « Accord de libre-échange entre l’U.E et le Vietnam »

Accord Europe/Singapour

Commission Européenne (20/09/2013) – « L’UE et Singapour présentent le texte d’un accord complet de libre-échange »

 

Des vacances pour Breizh?

Indépendamment des risques encourus par ces accords internationaux concernant la modification des marchés intérieurs ET les effets négatifs sur le climat, force est de constater qu’ils sont tous négociés au sommet (Commission européenne et chefs d’Etats) et que sont hautement condamnables:

– La non-prise en compte des droits humains élémentaires, opacité des négociations, absence de processus démocratique ou de consultation populaire. Les normes vont être nivelées par le bas. Plus grave encore, le détournement de la souveraineté d’un Etat: un gouvernement devra avertir l’autre signataire et « réaliser des études d’impacts pour vérifier les conséquences des mesures prises sur les échanges avec le dit partenaire » avant de voter une loi.

– L’affaiblissement du principe de précaution.

– Le danger démocratique que constitue la possibilité pour une entreprise de poursuivre un Etat. Exemple: Vattenfall a demandé 4,7 milliards d’euros à l’Allemagne pour avoir décidé de sortir du nucléaire. Qui paie quand l’Etat paie des amendes sinon le contribuable?

– Un grand pas en avant vers une production intensive du secteur agroalimentaire. Rappelons que l’agriculture est tenue responsable pour 24% des émissions de gaz à effet de serre et les conséquences désastreuses sur l’environnement et la santé des engrais et pesticides utilisés.

– Un encouragement de l’investissement privé dans l’extraction et le transport d’énergie.

 

     Bien plus concernée que d’autres contrées de l’Hexagone, Breizh va de nouveau subir ces accords de libre-échange, au même titre que le furent les politiques agricoles imposées depuis les années 1960 (PAC, Union Européenne) qui orientèrent sa production afin de devenir le « grenier de l’Europe », au mépris de l’environnement de la population bretonne.

Les conséquences que sont pollution des sols, appauvrissement des sols comme des océans, sans parler de cette mondialisation méprisant notre art de vivre, ne sont payées que par la population et non par ces décideurs bien assis sur leurs fauteuils citadins dont les seuls préoccupations sont de pérenniser leurs fonctions, leurs intérêts financiers et ceux des grosses multinationales.

Dès lors qu’il n’existe aucune consultation de la population, qu’il s’agisse de ces accords ou de toute décision qui l’affectera directement (ex: extractions minières, prélèvements de sables coquilliers, la politique énergétique etc.), il est de notre devoir de rappeler aux belligérants que la Démocratie constitue une valeur et non pas un sens unique, tout comme il est impératif à la population de reprendre conscience que le pouvoir exercé ne peut se faire sans elle, à moins qu’elle ne préfère rester de sa léthargie alarmante.
L’été promet d’être beau, les festivals vont faire le plein et les bretons pourront profiter de l’océan réchauffé, des Festoù-Noz, des riboul etc.

Mais les vacances estivales n’existent pas là où sont les intérêts financiers. C’est pourtant en cette période qu’il nous faut être le plus vigilant. Notre avenir à tous en dépend!

En savoir plus:

Fondation pour la nature et l’homme

 

 

 

 

 

Une position stratégique inexploitée?

ÉCONOMIE MARITIME / BRETAGNE
Quand verrons-nous un CLUSTER MARITIME BRETON ?
(Cluster: Groupement de PME et TPE travaillant dans le même secteur d’activité)

La BRETAGNE est à l’entrée du premier couloir maritime du monde.
Et la BRETAGNE dispose de ce accès maritime unique, devant Singapour, Malacca, le Bosphore, Gibraltar …
Près de 20% du trafic maritime mondial circule près de nos côtes bretonnes.

Le gros du trafic Maritime a lieu entre Cornouailles & Bretagne au sud.
Ce bras de mer donne accès à L’ATLANTIQUE NORD, bras de mer connu comme Channel(anglais), Manche( France), Mor Breiz( Bretagne) et Mor Bretannek (Cornouailles).

Comment se fait-il, qu’avec une telle situation géographique, unique au monde, la BRETAGNE ne se soit pas dotée d’une industrie de réparation navale parfaitement digne de ce positionnement névralgique ?

Car dans tous les autres détroits du monde, situés au plus près de ces autoroutes maritimes, existe des activités maritimes à la hauteur du trafic (chantiers de réparation navale, quais adaptés, infrastructures d’accueil, base containers) ; pas même de chantiers de désossements de navires réformés…

La BRETAGNE n’en accueille QU’UNE sur son TERRITOIRE, en Sud-Bretagne, à Montoir de Bretagne (Loire Atlantique).

Qu’est-ce qui freine la Bretagne?

  • La fiscalité, le coût du travail?
  • La volonté de protéger ses côtes par une extension du développement de chantiers?

Breizh est le 1er constructeur européen de navires, ne serait-il pas attendu qu’elle dispose aussi des infrastructures inhérentes au commerce et à son développent, mais aussi de chantiers qui démonteraient et recycleraient les navires obsolètes?

 

en savoir plus sur NHU

Pénurie de beurre en Bretagne?

AGROALIMENTAIRE / LAIT

Les industriels des produits laitiers bretons exportent de plus en plus, notamment vers la Chine, au détriment du marché français.

« Il n’y en a pas beaucoup et surtout il est très cher. Alors que la poudre de lait, on en trouve partout et à pas cher », explique Yves Guillateau, patron de la biscuiterie Joubard, à Pontivy (Morbihan), au quotidien régional Ouest-France. Le prix du beurre a déjà augmenté de 60 % en 2016.

De la poudre de lait à destination de la Chine:
La production importante de lait en poudre à partir du lait breton tend le marché. Les industriels des produits laitiers choisissent de fabriquer moins de beurre, parce qu’ils ne le jugent pas assez rentable.
À Carhaix, l’entreprise chinoise Synutra a construit une usine de lait en poudre, présentée comme la plus grande unité de ce type au monde.
Entrée en fonctionnement en avril 2016, elle produit du lait pour nourrissons à destination de la Chine, avec un objectif de près de 120 000 tonnes de poudre de lait par an. C’est une coopérative laitière française, Sodiaal, qui lui fournit son lait.

Spéculation sur le beurre:
Autre raison de la baisse de production du beurre breton : la spéculation. Le beurre industriel peut être congelé et stocké en attendant que les cours remontent.

en savoir plus