Lettre Ouverte au Ministre de la Cohésion des Territoires

LETTRES OUVERTES / Richard FERRAND

 

Monsieur le Ministre,

 

Vous venez d’accepter d’intégrer le nouveau gouvernement français, en qualité de Ministre de la Cohésion des territoires. Votre choix d’avoir rejoint très tôt (le premier parlementaire) le mouvement En Marche, témoigne de votre esprit d’ouverture. Permettez-nous de vous féliciter pour vos nouvelles fonctions.

Au breton d’adoption que vous êtes, au député de la 6ème circonscription du Penn-ar-Bed (Finistère), désormais Ministre, nous nous interrogeons sur la mission qui sera la vôtre, l’appellation de votre ministère, « Cohésion » suscitant à la fois espoir et inquiétude.

Par « Cohésion« , nous serions à même de penser qu’il est question de cohérence pour ce qui concerne l’organisation territoriale actuelle, née d’une réforme bâclée en 2014 sous l’égide de Madame Marylise Lebranchu, réforme qui confirma cet entêtement qu’à la France à vouloir conserver la partition de la Bretagne.

Au mépris de toute logique géographique, socio-économique et historique, les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de vouloir séparer Naoned (Nantes) de Roazhon (Rennes), deux villes bretonnes distantes d’à peine cent kilomètres mais capitales administratives de deux régions différentes, dans le seul but de conserver une logique d’existence pour une région récente, les Pays-de-Loire. Vous conviendrez, Monsieur le Ministre, que cette logique repose uniquement sur des intérêts politiques, lesquels desservent les intérêts de la Bretagne et de sa population.

Aussi aberrant soit-il, la France campe sur ce découpage, en sachant pertinemment qu’elle se prive d’un levier puissant dont elle pourrait tirer bénéfices. Vous n’êtes pas sans savoir le potentiel qu’aurait une Bretagne réunifiée! Outre l’importance que peut revêtir une population qui se reconnaît dans sa région, tous les chiffres officiels attestent qu’une Bretagne réunifiée, donnerait à la France une euro-région bien plus puissante économiquement. Du rapport Balladur mis dans les cartons depuis le 5 mars 2009 qui avait accouché d’une proposition cohérente des territoires de France aux nombreuses revendications appuyant le retour de notre Liger-Atlantel (Loire-Atlantique) dans sa région natale, les intérêts de la Bretagne et de sa population paraissent loin des préoccupations politiques de nos gouvernants.

Aussi longtemps que l’Etat français poursuivra dans cet entêtement, il se trouvera toujours des Bretons pour s’opposer au découpage territoriale actuel. Ce refus de l’évidence est un coût pour tout le monde, une perte de temps pour tous, un frein pour tous. Dans la mesure où le souhait est de mettre en marche un pays, pourquoi continuer à laisser une de ses composantes marcher à reculons?

Par cette « Cohésion des Territoires« , nous portons l’espoir que son orientation n’est pas dictée par cette conception désuète de l’ « Unicité » de la République qui tend à uniformiser un espace et sa population. Chacun sait que l’Hexagone est peuplé de populations différentes, de peuples différents, notamment en raison de leur situation géographique, tout comme chacun sait que c’est la conjugaison de toutes ces particularités et de ces richesses qui ont contribué à construire la France et à maintenir sa place dans le concert des Nations.

 

À cet espoir se conjugue aussi la crainte que votre ministère poursuivra les politiques gouvernementales précédentes, à savoir que votre mission sera de veiller à la cohésion du territoire français, dans l’intégralité de son organisation territoriale comme dans son organisation politique.

Autrement dit, un status quo ou même, une orientation vers la création d’une fusion des deux régions administratives Bretagne et Pays-de-Loire, réunissant de fait les cinq départements historiques de la Bretagne, mais dont le seul intérêt serait de constituer une grande région « Grand Ouest » comme cela est déjà le cas pour le Grand-Est actuel.

– Quel pourrait être les intérêts communs pour des populations qui n’ont pas les mêmes attentes dans la mesure où leurs intérêts ne sont pas les mêmes?

– Comment faire croire à un manceaux son intérêt à vouloir développer la protection du littoral, à consacrer un budget important à la défense de notre environnement maritime, au bilinguisme etc. alors que ses préoccupations se tournent plutôt vers Paris?

– Avez-vous demander à un Brestois quel intérêt pourrait-il avoir avec le développement d’un Grand-Paris?

– Comment convaincre la population bretonne de l’intérêt à « raccourcir » les distances entre la Bretagne et Paris quand les soucis quotidiens de la plus grande majorité concernent la proximité?

Résidez, Travaillez et Consommez dans un environnement réduit ne répond-il pas à une logique clairement censée?

A cela vous pouvez ajouter, Monsieur le Ministre, que le tribut payé par les Bretons a depuis toujours été bien au-delà de celui de toutes autres contrées de l’Hexagone, du tribut humain payé lors de la Première Guerre Mondiale au tribut économique. S’il est notoire que la solidarité est une valeur avérée de la population bretonne, difficile de parler de solidarité dès lors que ses efforts pour produire intensément (directives nationales et européennes) sont imposés et encore moins lorsque cela induit des conséquences environnementales et sur la qualité de vie qui impactent directement les Bretons.

Force est de constater qu’il est refusé de tout temps à la Bretagne un statut particulier en adéquation avec sa contribution pour la France. Bien qu’il nous soit toujours répondu que la France est « Une et indivisible« , les exceptions existent (sic l’Alsace ou la Corse) et nous pourrions vous citer bien d’autres exemples pour appuyer ce déni de démocratie dont est victime la Bretagne au nom d’une inégalité de traitement vis à vis d’autres territoires de l’Hexagone. Et puisqu’aujourd’hui Diwan fête son 40ème anniversaire (1ère école bilingue à Lampaul-Ploudalmézeau), citons pour exemple la période probatoire de nos écoles Diwan (cinq années) et celle des écoles basques Ikastolak (un an), contredisant les principes égalitaires cités dans la Constitution française de 1958 comme dans bien d’autres textes internationaux que la France a pourtant signé et ratifié.

Depuis bien trop longtemps, la France sclérose le développement de la Bretagne, et cette politique va à l’encontre du Droit international au nom du respect des droits les plus élémentaires du peuple Breton, peuple ceci dit en passant, autochtones. Enfin, Monsieur le Ministre, vous ne pouvez ignorer que la Bretagne a les moyens d’exister et de s’émanciper, elle est loin d’être un poids pour la France, bien au contraire. Nous vous faisons grâce de vous citer les nombreuses inventions ou innovations nées de l’esprit breton, celles-ci ne sontt pas fortuites ; certainement sont-elles le fruit de cette grande capacité d’adaptation que le peuple breton a depuis tout temps face aux éléments hostiles et à nos origines celtes qui nous amène à penser différemment le monde.

Breizh n’a que trop souffert des choix imposés par Paris. Nous appelons de nos voeux que vous saurez imposer la voix de la raison et de la cohérence au sein de votre ministère comme au gouvernement. Ce dernier, inédit, saura t-il montrer dans la pratique ce qu’est l’intelligence et le pragmatisme?

Puisqu’il se déclare novateur, nous gardons espoir que la lucidité s’emparera du gouvernement dont vous faîtes partie et nous attendons le retour de l’équité et du respect dûs au peuple breton et aux droits toujours spoliés de notre Nation. Tant que la situation perdurera, vous trouverez toujours des Bretons sur votre chemin pour vous rappeler leurs droits. Il ne peut en être autrement, cette évidence est ancrée au plus profond de nous ; la seule chose qu’ils ne savent pas faire est de marcher à genou… Mettez la France en marche, mais sans contraindre la Bretagne à se sacrifier pour elle et sans l’enfoncer encore plus dans cet abîme qu’elle ne mérite pas.

Renouvelant nos félicitations et vous souhaitant le succès dans votre nouvelle mission,

Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de notre plus haute considération.

Kerbeer, vitrine de Breizh sur Pariz XIV

SOLIDARIBREIZH / BREIZH ENTREPRISES / KER BEER /PARIZ
Au coeur du « 6ème département breton » (10, rue Vandame), le KerBeer se propose d’être la vitrine de nos bières artisanales. Et nous n’en manquons pas! Il en existe plus de 80 actuellement.

Kerbeer sur Facebook

Kerbeer est une SCIC (Société Coopérative d’Investissement Collectif) dont le but est de promouvoir nos boissons « Made in Breizh » artisanales hors des frontières de Breizh.

Pourquoi seulement artisanales?

A contrario des bières qualifiées industrielles, la consommation de masse demandant à  une régularité du goût, les bières artisanales jouent sur la diversité,  l’authenticité et la proximité.

La licence IV est reçue, ne reste plus que ce petit coup de pouce pour accélérer le projet. Le but de ce recours au « crowdfunding » est de doter le bar d’une tireuse pour 15 bières pressions différentes.

La grande majorité des brasseries ne proposant pas encore un conditionnement en fûts, il va sans dire que vous pourrez y trouver aussi un large choix de bien d’autres bières artisanales: plus de 300 références à ce jour.

Inédit

D’autres alcools bretons seront proposés, notamment du Chufere (ancêtre du Chouchen) ou du Tisquin (apéritif à base de pommes, coings et miel)…

Dépêchez-vous, on meurt de soif en capitale Jacobine.

nb: comme toujours, nous tenons à rappeler que des emplois sont à la clef et que cette vitrine est un soutien de poids aux brasseries de chez nous, d’autres emplois. ..

Aider Kerbeer via Gwenneg

 

Le Saviez-vous?

STENNVON-BASE DE DONNEES / CITATIONS / LE SAVIEZ-VOUS

Quoique puissent dire tous les gouvernants français, tout ce qu’ils ont pu dire concernant la nécessité de décentraliser et leurs actions allant dans ce sens, seuls les actes et les chiffres parlent!

Or, même au sein de l’Union Européenne, les Dakotés imposent leur véto dès lors qu’il est question de décentraliser, se réfugiant derrière l’Unicité de la République et le risque de déstabilisation du pays si plus d’autonomie est consentie « localement ». Qu’importe si des peuples de l’Hexagone se trouvent lésés, qu’importe l’esprit de la démocratie, qu’importe même les condamnations exprimées plus haut: U.E, Unesco etc.

Aujourd’hui, nous allons faire court en ne vous donnant que ces chiffres ; ils parlent d’eux-mêmes!

Toutes les forces politiques, économiques, culturelles et médiatiques de l’Hexagone sont concentrées en un seul lieu: Pariz!

Paris, cité d’Île-de-fRance

96% de la superficie de la fRance ne fait pas partie de l’Île-de-fRance,

81% de la population de la fRance vit en dehors de l’Île-defRance,

70% du PIB français sont réalisés en dehors de l’Île-de-fRance,

 

Pourtant, c’est Pariz qui gouverne,

et quand ce n’est pas Pariz, c’est la Commission Européenne!

On reparle de démocratie?

 

Conseil du jour, lire

« La France, un destin », Alain Renaud

« La Décadence », Michel Onfray

Les « salissures » des Dakotés

Communiqué 2017.01/421

Billet d’humeur / Politik des Dakotés

PENELOPEGATE: une nouvelle « salissure »!
Au Royaume des Dakotés, les affaires s’accumulent, les dirigeants français, non-content de détourner les lois à leur profit, abusent de leurs mandats, des procédures judiciaires longues ou de leur immunité, regardent les citoyens « droit dans les yeux » pour certifier de leur innocence…
et pendant ce temps, hors des frontières hexagonales, le peuple français est raillé.

A l’étranger, tous sont habitués à ces affaires politiciennes françaises. Ils savent que les dirigeants français sont des corrompus et n’oublient pas qu’en France, ils sont mis au pouvoir grâce au peuple qui n’hésite pas à leur accorder malgré tout leur confiance en renouvelant leurs mandats….

Petit aperçu de l’étranger:

vu d’Allemagne (Die Ziet)

vu du Danemark

vu du Royaume-Uni (The Times)

vu du Royaume-Uni (The Guardian)

vu d’Espagne (El Pais)

Si cela ne gêne pas la majorité des électeurs, nous si!

Comment voulez-vous que des citoyens soient respectés si ces derniers continuent  d’accorder leur confiance à des personnes dont ils savent qu’ils sont corrompus ou noyés dans un appareil politique qui les obligera à trahir les valeurs qu’ils sont sensés avoir?

Petit mémorendum pour lobotomisés:

Affaire de la Phobie administrative, Thomas THEVENOUD (septembre 2014)

Affaire ANDRIEUX (septembre 2014)

Affaire CAHUZAC (décembre 2012)

Les Affaires SARKOZY (2007-2012)

and so on…. (Tibéri, Balkany, Strauss-Kahn….)

Combien faudra t-il d’affaires pour que le peuple français comprenne que les vrais coupables de ces affaires sont avant tout les électeurs eux-mêmes?

Combien de temps leur faudra t-il pour qu’ils cessent de croire au « voter utile », « voter citoyen »?

De l’extrême gauche à l’extrême droite, les électeurs français n’auront jamais la garantie d’accorder leur confiance à un candidat probe dès lors que le système politique français ne sera pas déverrouillé. Et dès lors que le peuple français ne descend pas dans la rue massivement pour s’opposer à ces « malfrats », le « qui ne dit rien, consent » l’emportera toujours!

Nous ne pouvons que regretter cette situation qui déteint sur le peuple Breton, à charge pour la grande majorité d’entre nous de cesser d’écouter les sirènes qui viennent de l’Est et de comprendre qu’il existe des solutions à l’Ouest. Encore faut-il ouvrir ouvre les yeux et tendre l’oreille…

@Yann Varc’h Furon

La loi des Lobbies à Brüssel

PARLEMENT EUROPÉEN / LES LOBBIES FONT LA LOI À BRÜSSEL

Plus de 10 000 organisations spécialisées dans le lobbying sont enregistrées à Bruxelles, dont environ un millier sont françaises.

LEITMOTIV du LOBBYISTE
« Comme lobbyiste, vous êtes meilleur si vous défendez les intérêts du secteur, et pas seulement de votre entreprise »,
Parmi elles, quelques ONG, mais surtout des GRANDES ENTREPRISES, des associations industrielles et des cabinets de consultants. Comment ces lobbyistes défendant les intérêts des milieux d’affaires œuvrent-ils pour faire entendre leurs positions auprès des décideurs européens ?
Tous les acteurs de cette scène combattent-ils à armes égales ? Plongée au cœur du quartier européen de Bruxelles.

Les GRANDES ENTREPRISES, en plus de faire appel occasionnellement à un CABINET de LOBBYING ou d’avocats, ont leurs propres REPRÉSENTANTS à BRUXELLES.
Dans le grand jeu du lobbying auprès des institutions européennes, les multinationales bénéficient ainsi d’un rapport de forces favorable non seulement par rapport aux ONG et aux syndicats, mais aussi par rapport à leur concurrentes plus petites et moins internationalisées.

*(Total, Engie, EDF : plus de 2 millions d’euros par an dépensés en lobbying !)

Le PÉTROLIER TOTAL, par exemple, a dépensé plus de 2,5 MILLIONS D’EUROS de frais de lobbying auprès des institutions européennes en 2015. L’entreprise pétrolière emploie SIX LOBBYISTES permanents, tous ACCRÉDITÉS auprès du PARLEMENT EUROPÉEN.
Total agit aussi directement auprès de la Commission.
De quoi faire valoir les positions de Total au plus haut niveau. Il s’agissait alors d’évoquer avec lui les possibilités d’investissement en Iran dans la perspective de la fin des sanctions économiques contre la RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE, après l’accord obtenu sur son programme nucléaire.

Les trois entreprises françaises qui dépensent le plus pour défendre leurs intérêts auprès de la Commission sont toutes issues du secteur de l’énergie. EDF et Engie ont respectivement 14 et 13 lobbyistes « maison » enregistrés à Bruxelles, et déboursent chacune plus de 2,25 millions d’euros de frais de lobbying auprès des institutions européennes [5]. C’est finalement peu au regard des financements européens reçus par ces deux entreprises : 113 millions d’euros pour Engie l’an passé, plus de 3,5 millions pour EDF.
Le secteur automobile français. MICHELIN, RENAULT, PEUGEOT ont leurs propres représentants à Bruxelles et sont directement inscrits au registre européen des LOBBIES.
De même que le Comité des constructeurs automobile français, que l’Association européenne des constructeurs automobiles ou que le Conseil national des professionnels de l’automobile, autant de fédérations auxquelles les industriels de l’automobile sont adhérents.

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