2nd Festival des Luttes

CONTRE LES PROJETS MINIERS / VIGIL’OUST & LOC ENVEL / FESTIVAL LES 21-22-23 JUILLET À PLOUGONVER(22)
Pour continuer de soutenir la lutte contre les projets miniers en BRETAGNE, nous appelons un maximum de personnes a nous rejoindre, le 21,22 et 23 juillet prochain au FESTIVAL organisé à PLOUGONVER (22) par nos collègues concernés par le projet de LOC ENVEL, qui rassemblera beaucoup de COLLECTIFS et ASSOCIATIONS opposées aux MINES en FRANCE.

Vigil’Oust Merléac.

Non aux Terres minées en Breizh!

EXTRACTIONS MINIERES

Ecole des Mines, Paris-Luxembourg, Jeudi 15 juin 2017

À l’occasion du colloque « MINES DE FRANCE », plusieurs associations(*) opposées à l’exploitation minière ont joué la comédie aux portes de L’ÉCOLE DES MINES.
Ambasad Vreizh était venu soutenir le collectif AVELIOÙ KORNOG de nos amis Michel & Laurane Berchigny.
Les différentes Associations étaient venues pour transmettre « un modeste message à ce LOBBY : il y a des habitants sur ces territoires, et nous n’acceptons pas la prédation ».
« Je propose de mettre aux enchères la Guyane », annonce le commissaire-priseur. L’air badin et le chapeau haut-de-forme, ANDRÉ ROMUNARD, de l’association DES TERRES MINÉES ! anime une vente aux enchères particulière.
Au pied de l’École des Mines, le militant écologiste venu de Bretagne conduit les ventes des terrains miniers de France, secondé d’une MISS MINES, d’un acolyte VAMPIRE au casque de chantier et d’un PATRON, cigare au bec et panama sur le crâne.
C’est par l’humour que les associations écologistes ont décidé d’atteindre les participants au colloque Mines de France ce jeudi 15 juin à l’École des Mines de Paris.
Aucun échange eut lieu avec les protagonistes du colloque, lesquels sortirent par une porte dérobée. ..
Mais comme toujours, ce fut l’occasion d’échanger avec de belles personnes, de découvrir des organisations peu connues (ex: Idle No More) de faire un point sur nos forces et surtout nos faiblesses. Constructif pour l’avenir…

 

(*)Les associations: Alternatives Projets Miniers / Attention Mines / Collectif Or de question / DesTerresMINEes / Diwall Mines / Douar Di Doull  / Gratte Papier / Mines de Rien etc.
Contacts:
– Claire Mériaux (Attention Mines)
– Lauréline Lesselingue (Desterresminées35)
– Patrick Monier (Maouri Nature Guyane),
– Jacques Renoud (Stop Mines Salau),
– Michel Berchigny (Avelioù Kornôg)

Variscan: suspension?

EXTRACTIONS MINIÈRES: SUSPENSION OU ARRÊT DEFINITIF? 

Ce soir, plus de 800 bretons s’étaient rendus à Merléac pour réitérer l’opposition de plusieurs collectifs et associations, appuyés par des personnalités politiques. ..

Olivier Allain, a annoncé, ce soir, l’arrêt définitif de la recherche minière en Bretagne par la société Variscan Mines. Le vice-président de la région Bretagne et candidat aux législatives dans la troisième circonscription des Côtes-d’Armor l’a annoncé lors d’un débat organisé par Ouest-France avec son adversaire Marc Le Fur.

 

Source

O-F, 12017, 14 juin – « Exclusif. Variscan arrête la recherche minière en Bretagne

 

2nd Festival des Luttes

EXTRACTIONS MINIERES / FESTIVAL DES LUTTES / DOUAR DIDOULL /PLOUGONVER (Aoudoù-an-Arvor): rdv les 21, 22 et 23 juillet 2017!

Seconde édition du Festival des Luttes organisé par le Collectif Douar Didoull, un rendez-vous festif pour tous ceux qui s’opposent aux PERM et autres projets miniers ou pas qui nous sont imposés!

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En savoir plus:

Alternatives – Projets Miniers, Collectif Douar Didoull

Lettre Ouverte à Nicolas Hulot

 

Lettre ouverte à Nicolas Hulot, Ministre d’Etat de la transition écologique et solidaire

EXTRACTIONS MINIERES / ENVIRONNEMENT

Monsieur le Ministre d’Etat,

Vous venez d’accepter de poursuivre votre action en acceptant d’intégrer le nouveau gouvernement français en qualité de Ministre d’Etat de la transition écologique et solidaire et venez de démissionner de votre fonction de président de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme que vous aviez créée en 1990.

Nous n’ignorons pas que la politique n’est pas pour vous un objectif en soi et supposons que votre acceptation à rejoindre ce gouvernement dit d’ouverture est une opportunité d’action non négligeable pour que votre combat puisse trouver des réponses concrètes dans la société actuelle. Compte tenu de votre engagement et de votre détermination avérés, nous souhaitons que vous saurez faire entendre la voix de la raison et que vos plaidoiries en faveur du respect de notre Terre, de notre environnement et notamment pour ce qui concerne la transition énergétique trouverons des décisions gouvernementales concrètes dont les générations futures en seront les seuls bénéficiaires.

Ambasad Vreizh vous assure de ses encouragements dans vos nouvelles fonctions et tient à vous rappeler qu’actuellement, la Bretagne est soumise à sept PERM (Permis Exclusif de Recherche Minière) sur plusieurs sites, certains sont en phase d’instruction, mais l’arrivée de foreuses est imminente pour d’autres ; combien d’autres demandes sont à l’étude?
Pour l’heure, ce ne sont pas moins de 111 communes sur plus de 143.000 hectares qui sont concernées par ces permis exclusifs!

Ouest – PERM PENLANS: 5 communes
Brasparts, Lopérec, Pont-de-Buis-Lès-Quimerch, Pleyben et St-Ségal.

Ouest – PERM LOPEREC: 2communes
Lopérec et Pleyben.

Nord – PERM de Loc-Envel: 25 communes concernées, sur une superficie de 402 km².
Belles-Isle-en-Terre, Bourbriac, Bula-Pestivian, Calanhel, Callac, Coadout, Grâces, Gurunhuel, La Chapelle-Neuve, Loc-Envel, Loguivy-Plougras, Lohuec, Louargat, Maël-Pestivien, Moustéru, Pédernec, Plésidy, Plougonver, Ploumagoar, Plounévez-Moëdec, Plourac’h, Pont-Melvez, Saint-Adrien, Saint-Péver et Tréglamus.

Nord-Est – PERM de Merléac: 34 communes sont concernées sur une superficie de 411 km²
Allineuc, Bréhand, Caurel, Corlay, Gausson, Hénon, La-Harmoye, Lanfrains, Langast, Laniscat, Le-Bodeo, Le-Quillio, L’Hermitage-Lorge, Merléac, Moncontour, Mur-de-Bretagne, Plaintel, Plémy, Ploeuc-sur-Lié, Plouguenast, Plussulien, Quessoy, St-Brandan, St-Carreuc, St-Gelven, St–Gilles-Vieux-Marché, St-Guen, St-Hervé, S-Igeaux, St-Martin-des-Prés, St-Mayeux, St-Thélo, Trédaniel et Uzel.

Est – PERM DOMPIERRE: 17 communes
Billé, Chatillon-En-Vendelais, Couboutillé, Dompierre-Du-Chemin, Javené, La Chapelle-Janson, La Chapelle-St-Aubert, La Selle-En6luitré, Luitré, Parce, Mecé, Mobtreuil-des-Landes, Prince, Romagné, St-Christophe-Des-Bois, St-Georges-De-Chesné et Vendel.

Sud-Est – PERM BEAULIEU: 16 communes
Abbaretz, Bonnoeuvre, Grand-Auverné, Guéméné-Penfao, Joué-sur-Erdre, La-Grigonnais, La-Meilleraye-de-Bretagne, Le-Gâvre, Marsac-sur-Don, Nozay, Puceul, Riaillé, Saffré, St-Mars-la-Jaille, St-Sulpice-des-Landes et Vay.

Sud – PERM de SILFIAC: 14 communes
Gouarëc, Lescouët-Gouarec, Perret, Plélauff & Plouguernevel (Côtes d’Armor) + Bubry, Cléguérec, Guern, Locmalo, Malguénac, Merlrand, Sainte-Brigitte, Séglien & Silfiac (Morbihan).

Si nous condamnons avec fermeté tout projet d’extractions minières et de sables coquilliers, c’est au seul titre que ces décisions sont prises à Paris alors que nous, habitants comme vous en Bretagne, devrions être les seuls décisionnaires puisque étant directement concernés par les conséquences environnementales et sanitaires comme nous le sommes par les promesses d’emploi qui nous sont faites. Nous avons pleinement conscience des enjeux économiques et stratégiques qui dépendent du potentiel de ces mines, notamment pour l’extraction du Thorium, minerais au combien important pour l’industrie nucléaire, il reste inconcevable que population et maire des communes concernées ne soient avisés qu’après décision et ne disposent d’un rôle que consultatif.
Non content d’être réduit à de simples observateurs, devons-nous rester spectateurs de nos paysages défigurés, de notre environnement mis en danger, de la grande probabilité de pollution de nos cours d’eau, lesquels sont toujours impactés malgré la fermeture de la dernière mine en 1980.
Non-contente d’être salie par une politique agro-alimentaire intensive depuis des années, la Bretagne subit la tentation des fermes-usines, lesquelles viennent accroître les dangers environnementaux. Les demandes déposées d’autorisation d’épandages d’effluents dans des contrées sauvegardées jusque-là (ex: Monts d’Arrée) nourrissent encore plus nos craintes.

Il ne saurait être question que l’équilibre de la biodiversité soit perturbé encore plus au nom d’une production qui ne calque pas aux besoins locaux, ceux de la Bretagne.

Sachez Monsieur le Ministre, qu’il n’est nullement question de remettre en cause notre esprit de solidarité légendaire qui anime depuis toujours les bretons. La raison d’être de la solidarité repose sur le volontariat et clairement, il est difficile de parler solidarité dès lors que des décisions nous sont imposées. Quel n’a jamais été le retour sur investissement et les sacrifices de la Bretagne pour que la France puisse grandir et agir sur la scène internationale au détriment des droits de la Bretagne en qualité de Nation et des droits fondamentaux des Bretons?

Des sacrifices humains passés lors des conflits à ceux consentis ces dernières années (vous n’ignorez pas le nombre croissant de suicides d’agriculteurs), nous devrions répondre sans broncher aux sirènes de perspectives d’emploi vendues par les pouvoirs publics afin que la population accepte que notre terre soit salie et éventrée?
Las de constater que la Bretagne ne cesse d’être spoliée de ses richesses humaines, maritimes ou géologiques pour les seuls intérêts économiques de l’Etat français, nous espérons que vous saurez écouter les collectifs et associations que nous soutenons:

Notre devise « Kentoc’h mervel eget bezañ saotret » (Plutôt la mort que la souillure) prend tout son sens dans notre volonté ancestrale à respecter notre environnement. Nous ne sommes que les hôtes de notre terre, elle n’appartient à personne autre que nos générations futures. Les bretons sont conscients depuis toujours qu’il n’appartient pas à la terre de s’adapter à notre mode de vie mais à nous de composer avec les conditions environnementales ; nous ne sommes qu’un maillon et il en va d’un équilibre que nous devons pas rompre. Continuer au rythme effréné imposé par les Etats obéissant aux « lobbies » hypothèque notre survie, nous ne vous apprenons rien.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre d’Etat, en l’expression de notre plus haute considération.

Le Salvador interdit les mines de métaux

SALVADOR / MINES

Loi promulguée contre les mines de métaux.
Le SALVADOR est officiellement devenu le PREMIER pays au monde à INTERDIRE les mines de métaux sur son territoire, estimant qu’il s’agit d’une activité NUISIBLE pour la SANTÉ PUBLIQUE et l’environnement.
Ce-dessous, le texte de loi.

« Aucune institution, norme, acte administratif ou résolution ne pourra autoriser la prospection, l’exploration, l’extraction ou le traitement de produits miniers métalliques au Salvador »

Loi votée le 29 mars par l’ensemble des partis au Parlement et publiée jeudi 27 avril au Journal officiel.
Les PAYS D’AMÉRIQUE CENTRALE sont parmi les plus PAUVRES du continent, mais l’activité minière sur leur territoire ne leur apporte qu’une « TRÈS FAIBLE » CONTRIBUTION en termes de produit intérieur brut (PIB) et d’emplois, selon une étude récente menée par plusieurs ONG.
GRAVE POLLUTION DES SOURCES D’EAU :
« C’est une loi innovante mais surtout nécessaire face à une industrie qui n’apporte aucun bénéfice aux communautés mais plutôt une grave pollution aux sources d’eau, à l’environnement.
Il faut célébrer cette loi », a réagi auprès de l’Agence France-Presse le président de l’Unité écologique salvadorienne (UNES), Mauricio Sermeño.
En octobre 2016, le SALVADOR avait remporté un arbitrage face à PACIFIC RIM CAYMAN, filiale D’OCEANAGOLD, qui lui réclamait 250 millions de dollars (230 millions d’euros) pour lui avoir REFUSÉ un permis d’exploitation pour raisons environnementales.
Au GUATEMALA voisin, les communautés rurales se battent contre les PROJETS MINIERS des SOCIÉTÉS CANADIENNES GOLDCORP et AMÉRICAINE TAHOE RESOURSES et KAPPES, CASSIDY & ASSOCIATES (KCA).
Le NICARAGUA a lui rejeté des projets d’exploitation du GROUPE CANADIEN B2 GOLD.

En Breizh, les Dakotés en ont décidé autrement…

 

source

Le Monde, 28 avril 2017 « le Salvador, 1er pays interdisant les mines de métaux »

Le Peuple des Dunes souhaite un blocage juridique

EXTRACTION DE SABLE COQUILLIER / PEUPLE DES DUNES /LANNION
L’association « le Peuple Des Dunes en Trégor » souhaite un blocage juridique “irréversible”.

Elle a demandé VENDREDI dans un courrier à la MINISTRE de L’ENVIRONNEMENT SÉGOLÈNE ROYAL de « bloquer juridiquement, de façon irréversible » le dossier de l’extraction de sable coquillier en baie de Lannion, objet d’une vive opposition locale.

En savoir plus:

Le Peuple des Dunes en Trégor

Peuple des Dunes en Trégor, sur Facebook

Rassemblement du 21 janvier 2017 à Lannion

 

Source

Extractions minères en Madagascar

MADAGASCAR / PATRIMOINE EN DANGER / EXTRACTION MINIÈRE SUR UN SITE D’EXCEPTION / PETITION

Un PROJET MINIER menace de détruire la presqu’île d’Ampasindava à tout jamais.
La société Tantalum Rare Earth Madagascar (TREM) y a obtenu de l’État malgache une concession de 300 km2, pour extraire des minerais faisant partis des terres rares.
Sans véritable consultation publique et en toute opacité, elle a obtenu par la Haute Autorité de Transition Malgache un permis d’exploitation plus que contestable.

La presqu’île D’AMPASINDAVA, dans le Nord Ouest de Madagascar, jouit d’une biodiversité exceptionnelle avec un taux d’endémisme très élevé.
Ses montagnes, ses forêts, de vastes mangroves et un littoral très découpé constituent l’habitat fragile de nombreuses espèces animales et végétales uniques au monde.

Sur terre, une multitude d’oiseaux cohabitent avec des reptiles, des amphibiens et plusieurs lémuriens dont le Lépilemur mittermeieri qui ne vit nulle part ailleurs.
Côté mer, une quinzaine d’espèces de mammifères marins évoluent dans ses eaux, dont le rorqual d’Omura, une baleine rare découverte récemment, ainsi que des requins baleines et une multitude de poissons de récifs et de coraux.

 

Pétition: Sauvez l’archipel de Nosy Be & la pénisnule d’Ampasindava

Breizh indépendante, aucune fiabilité?

Communiqué 2017/426

STLENNVON/BASE DE DONNEES/FRANKIZ

Combien d’entre nous n’avons pas eu droit à ce sourire pincé aux lèvres voire même à cette ritournelle « la Bretagne ne peut se passer de la France » pour réponse à notre argumentation concernant une Bretagne indépendante? Ce à quoi devons-nous leur répondre: que deviendrait la France si elle devait se passer de la Bretagne?

Vous aurez beau avancer des chiffres traduisant des réalités, pas vos chiffres, ceux de l’INSEE entre autres, rien n’y fera, vous serez vu comme un utopiste si ce n’est pour un anarchiste. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes!

Des données parlantes

1 – POPULATION

4,6 millions d’âmes, soit:

122ème au classement mondial des pays (sur 197)

20ème au rang européen (sur les 27 pays de l’Union Européenne)

 

= Breizh se classe devant la Croatie, l’Uruguay, la Nouvelle-Zélande…

Et n’oublions pas notre diaspora: plus de 4 millions de bretons…

 

2 – PIB (Produit Intérieur Brut)

2015: 119 Milliards d’€ (2013: 115 Mds / 2012: 106,6 Milliards d’€), soit:

61ème rang mondial (57ème en 2012) sur 193 Etats

17ème au rang européen (sur les 27 pays de l’U.E)

= Breizh se plaçant derrière la Hongrie, mais devant le Viet-Nam, le Maroc, la Croatie…

Intéressant il est de comparer le PIB de Breizh avec ceux de nos voisins européens qui en terme de superficie et de population sont similaires, cette comparaison permettant de lever des carences et des atouts ; NHU Bretagne l’a fait pour nous (voir le lien en fin d’article):

Devant Breizh:                                                                                                                           Danemark (PIB=324 Mds €), Finlande (210 Mds €), Catalogne et Ecosse (190 Mds €), et la Hongrie (126 Mds €)…

Derrière Breizh:  Slovaquie (91Mds €), Croatie et Luxembourg (57 Mds €)…

 

3 – PIB/Habitant

C’est seulement en croisant le PIB avec la population que l’on obtient une idée plus réaliste de ce que nous produisons, autrement dit: notre richesse.

PIB/Hab = 25.738 €, soit:

24ème rang mondial

15ème au rang européen (sur les 27 pays de l’U.E)

= Breizh se classant entre l’Espagne (29.786€), la Catalogne (25.668€), Israël, la Nouvelle-Zélande…

Le PIB/Hab de Breizh est presque deux fois inférieur à celui de la France. Mais là encore, certaines données échappent à la Bretagne, ne serait-ce qu’en raison de la centralisation, on produit, on gère et on organise pour Breizh mais depuis la capitale française…

Impossible de se projeter dans l’avenir d’une Bretagne indépendante si on n’appose pas les deux états suivants:

1) L’actuelle Bretagne, inscrite dans le contexte hexagonal, mais dont les données chiffrées démontrent son potentiel.

2) L’état, secteur par secteur, des conséquences des leviers français et européens. S’ils disparaissaient, comment s’en sortiraient-ils? Sans oublier que la disparition de ces leviers serait accompagnée ce celle des freins que sont les normes et décisions centralisées à Paris.

 

4 – FISCALITE

Bien évidemment, doit être pris en compte les cas particuliers des Etats aux facilités fiscales attirantes (ex: Luxembourg) ; nous connaissons sous quelle fiscalité est soumise Breizh… Nos voisins se classent « number one » au classement européen des charges patronales (51%) – vous remarquerez que le 2nd au classement, la Slovaquie, n’en est qu’à 35% de charges –  et salariales (25%)… Eloquent non?

EUROPE, part charges patronales et salariales

Il en est du même ordre pour le taux d’imposition des sociétés: la France, toujours « number one » avec 34,43% (le taux normal étant de 33%) alors que l’Irlande n’impose qu’à 12,5%.

 

Breizh productive 

1 – AGRICULTURE

Breizh produit pour la France:

  • 21% de son lait,
  • 57% de la production porcine,
  • 33% de la production de volaille,
  • 42% de la production d’oeuf,
  • 25% de la production de veau,
  • 47% du poisson.

Pour la seule Bretagne administrative actuelle, la production agricole consacrée aux légumes concerne 31% de la surface totale de la production de légumes de l’Hexagone. Elle concerne près de 16.000 emplois directs. L’industrie alimentaire bretonne (B4) représente 12% du C.A de l’Hexagone…

 

L’exemple de la production de laitpetite explication concernant la situation agricole de ces dernières années en Bretagne:

nov. 2015          août 2016          nov. 2016                            Cours du lait                                  326€                   272 €                  317 €

En 2015, le prix d’achat du lait au producteurs était d’environ 3.000 € /tonne. A l’automne 2016, le cours dépassa les 4.000 €/tonne, oscillant entre plus 30% et 50% de la moyenne de ces deux dernières années.

La fin des quotas perturbe le marché, les cours s’effondrent. Pourtant, le cours du lait retrouve presque son niveau de novembre 2015, explications:

  • La fin des quotas s’accompagne par une baisse de la collecte bretonne pour juguler la surproduction de lait.
  • Décrochage suite aux éleveurs plongés dans la crise, cessations d’activité.
  • La baisse de la production induit une augmentation mécanique du prix payé aux producteurs.
  • Augmentation de la demande mondiale en lait.
  • Facteur climatique: la météo de fin d’été 2016 fut défavorable à la constitution de fourrages.

Conséquences collatérales de la hausse des cours du lait, exemple du beurre:

  • Augmentation du prix du beurre industriel.
  • Augmentation des produits issus de l’agroalimentaire utilisant le beurre, sont notamment concernés les biscuitiers bretons. Prenez le quatre-quart breton, le beurre pèse pour le quart du prix…

Côté consommateurs, en 2015, le prix au litre UHT augmenta de 4 centimes, alors que dans le même temps, le prix d’achat chez les producteurs baissa de… 22 centimes. Nul doute que c’est sur ces intermédiaires que sont les industriels et grandes enseignes commerciales qu’il faut agir pour contenir ces marges qui asphyxient producteurs et étouffent les consommateurs…

Une situation fragile

La hausse des cours étant tardive dans une crise qui a perduré, la situation reste fragile, et les producteurs continuent de la payer:

en février 2017, 143 exploitations agricoles étaient en redressement ou liquidation judiciaire, soit une augmentation de 76%. Elles n’étaient que 81 dans cette situation en 2015. Pour les seuls éleveurs, la progression accuse une augmentation de 122% (100 en 2016 contre 45 en 2015).

 

2 – ENTREPRISES

Qui n’a pas entendu parler de la marque Produit en Bretagne et des fleurons que sont:

Armor Lux, Bolloré, Brittany Ferries, E. Leclerc, Le Duff Groupe (Pizza Del Arte, Brioche Dorée…), LU, Pâté Hénaff, Paysan Breton, Pinault-Groupe Kering (Gucci, Saint-Laurent, Balenciaga, Puma, Le Point), Loïc Raison, Yves Rocher, Roullier, Ubisoft, etc.?

Sans compter toutes ces entreprises plus petites, innovantes qui démontrent que malgré la crise économique, des idées germent toujours, des start-up fleurissent… et savez-vous pourquoi? Le breton sait s’adapter, sans doute est-ce la résultante de cette capacité à composer avec son environnement ; de l’armor à l’argoat, les conditions inhérentes au monde marin qui sait être hostile et celles dues à des terres intérieures difficiles, ont sans nul doute opéré une « mutation génétique » au fil des siècles, la culture venant faire le reste. Le breton sait qu’il n’est qu’un hôte, de passage qui plus est, et s’efforce à s’adapter à son environnement plutôt que de s’acharner à vouloir le dompter.

Ainsi naissent des initiatives induites directement par l’environnement, l’exploitation des algues (Agrival, Algae, Algopack etc., la « verte attitude » vient s’imposer dans la peinture (Algo) ou dans les lunettes (Naoned, lunettes en bois) et fait plus que s’immiscer dans la production agricole (+10%/an de croissance pour la production bio) malgré une politique de production intensive initiée depuis les années 60’s, subventions et engrais chimiques à la clef…

 

3 – BREIZH, TERRE D’INNOVATION

Breizh est la première région française à déposer des brevets européens de haute technologie (données de 2012).

Combien d’exemples devons-nous citer pour témoigner que les esprits sont vifs en Breizh et que nombreuses ont toujours été les inventions et initiatives qui sont nées chez nous?

  • La 1ère piscine chauffée de l’Hexagone, fut celle de Roazhon (piscine St-Georges) en 1925,
  • Le bouton à 4 trous est né à Kemper en 1829, créé par Alexandre Massé (brevet déposé en1872).
  • Le Minitel, né à Roazhon en 1982, créé par Bernard Marti,
  • etc.
  • Plus près de nous, des algues deviennent carburant, le ver se fait producteur de sang universel (au point d’intéresser la Navy US)…

Nombreuses sont ces entreprises bretonnes témoignant de cette volonté de produire, d’imaginer, d’innover ; quelques exemples:

  • Conserverie des Saveurs (Ty-Ketchup): produit 100% armoricain, tomates fraîches, émincés d’oignons de Roscoff AOP et sel de Guérande, terrines en verre.
  • Cité Marine (Fish & Chips): filets de colin d’Alaska et pâte à beignet croustillante, aucun colorant ni conservateur, pas d’huile de palme.
  • Ker Rohan: laiterie artisanale n’utilisant que des ingrédients du terroir.
  • La Machine à Crêpes pour que rien ne dégouline.
  • FRED ERIC, qui vous met de l’eau de mer dans votre assiette.
  • Celticae, la bulle d’Armorique des vignobles Lusseaud.
  • Le Berligou: le retour du vin rouge de qualité en Breizh grâce à Poiron-Dasbin.
  • Bluecopha, le plastique bactérien
  • Slipper Limpet Processing: société valorisant les crépidules (mollusque) aussi appelés « berlingots de mer ». Introduit en Armorique depuis la libération en s’accrochant aux coques des navires venus d’outre-Atlantique, sa croissance en était venue à se faire au détriment des autres mollusques. Séparant la chair des coquilles, tous deux revalorisés, cette PME de Cancale en est venue à intéresser les américains au point d’exporter près de 300 tonnes de crépidules par mois: retour à l’envoyeur!
  • Hémarina: entreprise de biotechonologie marine basée à Morlaix, venant de créer du sang artificiel compatible avec tous les groupes sanguins à partir de ce ver marin que nous avons tous croisé sur les plages (petits serpentins sur le sable): l’arénicole. Son hémoglobine (extracellulaire) est capable d’acheminer cinquante fois plus d’oxygène que celle de l’humain.
  • Et tant d’autres:                                                                                                             GWENNEG et KENGO pour le « crowdfunding »,                                                       BREIZBOOK et SOKIAL (réseaux sociaux),                                                           GWENNOOD (plateforme de recherche web), STAG (application smartphones),           LE CLUB BRETON et FEMMES DE BRETAGNE (réseau d’entrepreneurs),
  • REDEO (fournisseur d’énergie)       BIB, BABELICOT, BREIZH AMERIKA, CARADELICES, CAP AMBRE VANILLE, COMBIWEST, , GIMTY, GWENACOOK, FIL & FAB, PENN AR BOX, HO KARAN, MIAM GLOUZIK, NUMERIBULLES, RE ZO RE, SABELLA, SECRETS DE FAMILLE, SWAG, TORREFACTION DE BROCELIANDE, ces dizaines de micro-brasseries, etc…

 

Breizh a des atouts, les bretons le savent, la fRance aussi, et cette dernière ne lâchera rien!

Autrefois florissante et jalousée par bien des Etats européens, elle est depuis 1532 un des jouets de l’Etat français, l’essor de Breizh part à-vau-l’eau et ne peut que difficilement s’émanciper du joug de son voisin et de la technocratie dirigeant l’Union Européenne.

Bon gré mal gré, si les uns refusent de rompre et pliant rarement, la majorité des habitants de la Bretagne historique paraît imperméable aux sirènes identitaires bretonnes alors que pourtant, elle gagnerait à s’arrêter pour les écouter, les entendre. Ce vent d ‘Ouest s’adresse à toutes les âmes vivant en Bretagne, s’il prend sa source dans les fondements britto-celtiques, son souffle revivifiant et porteur d’avenir s’adresse à nos enfants et la terre qui les accueillera. Chacun aurait intérêt à écouter et comprendre ce qu’offrent les voix bretonnes, que les réfractaires comprennent qu’elles n’apportent que bienveillance…

 

Des préjugés à faire tomber!

Des siècles de spoliation et de mensonges ne se dissiperont pas du jour au lendemain. Merlin n’est plus, la société moderne productiviste et altermondialiste a engendré une foule de consommateurs se laissant guider par des besoins primaires,  mettant en sourdine la plupart du temps, la raison. De ces besoins « fondamentaux » aux préjugés, il va nous falloir lutter sur bien des domaines…

L’HISTOIRE

  • Pendant la 2nde Guerre mondiale, 40% des FFL (Forces Françaises Libres) étaient des bretons. Et pourtant, certains osent toujours associer au nazisme la résistance bretonne et notre Kroaz-Du, juste parce qu’une poignée de bretons ont choisi de s’allier à l’ennemi de notre ennemi. Combien de français étaient-ils résistants en 1940? Pourquoi taisent-ils que la Bretagne fut le « coin » de France qui sacrifia le plus de ses enfants lors de la 1ère Guerre Mondiale?
  • Pourquoi la France s’évertue t-elle à cacher aux jeunes bretons leur propre histoire, oubliant de parler du racisme intellectuel permanent envers les bretons? De l’histoire de l’Armée de Bretagne et du camp de concentration de Conlie (guerre franco-prussienne 1870-1871) traduisant ouvertement la volonté d’exterminer des bretons, volontaires pourtant pour sauver la fRance, mais potentiellement dangereux pour Léon Gambetta (Ministre de la Guerre) au génocide britto-vendéen perpétré lors de l’après-Révolution (1793-1800), c’est le mutisme quasi-complet ;  révisionisme et négationisme ne sont apparemment pas condamnables dès lors que l’instigateur est français! Le devoir du souvenir des pages les plus noires de l’histoire est cependant vendu par la patrie dite des droits de l’homme, Holocauste et traite négrière ont légitimement ce droit, pour ce qui est du reste…
  • Pourquoi l’école de la République instruit-elle nos enfants avec des pages choisies parmi des auteurs choisis? Qui n’a pas eu à lire des ouvrages de L-F. Céline, J. de La Fontaine, Molière, H. Hugo, JJ. Rousseau, Voltaire ou E. Zola,  les uns n’étaient-ils pas tout aussi racistes qu’ils n’étaient dits humanistes? Pourquoi la jeunesse bretonne n’a t-elle jamais eu l’opportunité d’aborder des écrits du Barzaz Breiz, Glenmor, Y-B Calloc »h, Angela Duval, X. Grall et tant d’autres?
  •  L’instruction française se dit vouloir donner les moyens aux jeunes générations de se situer vite dans la société en leur apprenant à penser par eux-mêmes. Elle ne fait que former les « bons » citoyens de demain, seulement du formatage pour que l’unité républicaine puisse continuer d’évoluer sans soubresauts, sans perturber un système qui fait ses preuves malgré ses contradictions, lequel système vous conviendrez, paraît à bout de souffle…

NOS LANGUES

Loin d’être un patois, la langue bretonne existe belle et bien, elle est même antérieure à l’apparition de la langue française. Faut-il rappeler qu’en 1800, un quart de la population française ne parlait pas du tout le français et qu’aux quatre coins de l’Hexagone étaient parlées nos langues régionales? En moins de deux siècles, la langue bretonne se retrouve en voie d’extinction alors qu’elle est un des constituants fondamentaux de notre identité, de notre façon de penser et de vivre. Pour le Gallo, la situation est pire…

Il est notoire pourtant que le bilinguisme est vecteur d’un développement rapide des capacités d’un enfant. En témoigne le taux de réussite des enfants bilingues au baccalauréat. Pourtant, Education nationale française et pouvoirs publics s’évertuent à contenir le développement du bilinguisme, de nos langues qui font de nous ce que nous sommes… Nous sommes des bretons avant d’être français tout simplement parce que nous vivons en Bretagne, notre environnement est celui dans lequel nous naissons, grandissons, et avec lequel se forge notre caractère, notre identité, et ce bien avant toutes considérations internationales.

Notre Histoire et nos langues de Bretagne constituent un patrimoine essentiel, fondateur de notre identité, de notre culture, de notre art de vivre, de notre propension à nous adapter à l’environnement, de notre capacité à penser différemment pour imaginer, créer…

 

BRETAGNE, PLUVIEUSE, TERRE DE NITRATES…

C’est bien connu, il pleut tout le temps en Bretagne. Et curieusement, nombreux sont les touristes à vouloir y passer des vacances! Tout aussi étrange il est de constater que les nappes phréatiques sont pourtant à des niveaux très bas. Mais oui, mais c’est bien sûr: le peu d’eau dont nous disposons est pollué par nos agriculteurs utilisant sans retenue des engrais ou par les éleveurs de porcs… Qui a donc bien pu « orienter » des producteurs bretons à user sciemment de polluants qui allaient détruire nos sols?

Nonobstant, les bretons plus que quiconque, savent que la qualité de l’eau est primordiale, et c’est un sujet plutôt sensible. La population l’ignore sans doute, mais il est besoin de 10 litres d’eau pour faire 1 litre de lait. C’est l’une des raisons pour laquelle cette conscience a conduit l’industriel Even, regroupant 1.500 producteurs laitiers à lancer un partenariat avec l’agence de l’eau Loire-Bretagne et que des investissements coûteux mais indispensables pour réduire les conséquences d’une industrie sur le sous-sol.

Et les résultats sont déjà probants!                                                                                                En 2004, seulement 20% des masses d’eau en Bretagne était dites en bon état. En 2015, le plus bas taux de nitrates depuis 20 ans (33,57 mg/litre), bien en deçà de la réglementation en cours (50 mg/l). Il est espéré arriver au seuil des 70% de masses d’eau potable à l’horizon 2020-21…

Ce qui vaut pour l’agriculture, vaut pour tous les consommateurs en Bretagne, qu’ils soient industriels, ou pas!  De nombreux leviers sur lesquels agir:

  • Renforcement des performances des exploitations agricoles, obtenir une agriculture de précision plutôt qu’intensive et basée sur les engrais,
  • Cartographier les zones à risques, les bassins-versants,
  • Equilibrer les rations alimentaires des animaux réduirait les effluents d’élevage,
  • Limiter le recours aux médicaments,
  • Recycler les eaux industrielles
  • etc.

Casser cette image d’une Bretagne envahie d’algues vertes – les médias ne tarissent pas d’en rapporter les images – proliférant en raison de l’abus de terres arrosées en nitrates, est essentiel pour nos producteurs et éleveurs. Produire intelligent et responsable tient la route dès lors que les consommateurs eux-mêmes deviennent raisonnables ; cela n’est possible que si les décisions nous appartiennent, tout en tenant compte de l’importance de la concurrence étrangère. Loin de nourrir l’argumentation de ceux qui seraient tentés de nous accuser de vouloir une Bretagne vivant en autarcie, les bretons ont cette conscience que bien d’autres n’ont pas, ils n’ont pas cette prétention d’être au centre du monde, ils sont au contraire ancrés dans une perspective d’ouverture sur celui-ci, et ce depuis des lustres, en témoignent nos grands voyageurs et la diaspora éparse aux quatre coins du monde…

 

L’avenir

Littoral et Energie

Plus de 2.700 km de côtes, soient un tiers du littoral de l’Hexagone! Si les coudées franches avaient été entre les mains d’une Bretagne autonome, sans nul doute que nous n’entendrions plus parler de cette dépendance qu’a la Bretagne pour ce qui concerne l’énergie que nous produisons. Résultat du refus de l’implantation de centrales nucléaires mais aussi d’un entêtement de l’Etat français et du producteur monopoliste EDF-GDF, la filière des énergies renouvelables, éolien et hydrolien aurait sans nul doute été développée en conséquence depuis bien longtemps.

L’énergie éolienne aurait dépassé depuis belle lurette les 51% de la production électrique bretonne que prévoit la région Bretagne pour 2020 et l’énergie hydrolienne n’en serait plus au stade expérimental.  L’éolien (Offshore, flottant offshore), l’hydrolien, le houlomoteur et la marémoteur (type La Rance), mais aussi le biogaz sont autant de sources d’énergie restées en sourdine. Breizh a plus que les moyens de s’auto-subvenir, elle a de quoi exporter… Encore faut-il s’en donner les moyens!

A noter que le budget 2016 pour la région Bretagne est seulement de 23 Millions d’€ pour la filière énergie, soit moins de 4 Millions/an…  L’Ecosse qui table sur une production 100% verte pour l’horizon 2020, bénéficie atuellement d’une enveloppe de 3,03 Mds € de subventions dédiées aux énergies vertes. Quand la volonté n’est pas là…

Pêche maritime

Actuellement soumis à la réglementation européenne draconienne pour les quotas mais aussi pour les normes qui l’encadrent – certaines étant aberrantes, contre-productives et irresponsables – Breizh prélève en mer 95.000 tonnes de produits (chiffres 2015). Toujours en hausse, le nombre de pêcheurs décroît inexorablement: 13.265 marins-pêcheurs en 2014  (93.913 en 1900).

Agriculture

Revenir à ce qui est basique et cohérent est la voie empruntée par une poignée d’agriculteurs: le circuit court! La crise économique perdurant et l’embargo russe ont fait perdre à la Bretagne de gros clients, contraintes fiscales, normes et directives européennes ont eu raison de leur compétitivité…

Un exemple russe criant: boycottant les produits agricoles français, la Russie s’est tournée vers des producteurs plus près de chez elle, la Pologne notamment, est alors venue palier aux porcs qui ne venaient plus de Bretagne. Les cours s’effrondent, la rentabilité avec, mais les charges ne baissent pas… La situation pour certains producteurs est devenue si compliquée, des emprunts ne peuvent plus être remboursés, les revendications pour augmenter les cours sont quasi vaines, beaucoup décidèrent de mettre un terme à leurs problèmes en mettant un terme à leur vie. Les grandes enseignes de distribution (Leclerc, Intermarché, Super U) peinent à baisser leurs marges, on enregistre alors un suicide d’agriculteur tous les deux jours…

Le circuit court est alors apparu comme salvateur pour les uns, d’autres s’organisant en coopératives pour réduire les coûts. La logique de la proximité producteurs-consommateurs devient d’actualité…

Bénéficiant de marges plus élevées, les agriculteurs qui avaient choisi la filière du Bio, tirent leur épingle du jeu.

Est née en 2012 l’association « Agriculteurs de Bretagne » dont la mission est d’aller à la rencontre du grand public afin de leur démontrer que leur vocation n’est pas seulement celle de nourrir la population, mais qu’ils ont aussi un rôle économique vital dans les zones rurales. Réussir à ce que la population prenne conscience de leur rôle dans la vie de nous tous comme pour les générations futures, conduira la population à accepter naturellement de payer quelques centimes de plus pour un produit de qualité, local, traçable, respectant l’environnement.

Si la PAC (Politique Agricole Commune) de l’Union Européenne permettait aux agriculteurs de bénéficier de subventions pour se développer, en retour il fallait composer avec les quotas et les choix de production. Pour faire simple, c’est dans une vision globale des besoins de l’Europe que sont réparties les productions.

Quid des besoins de la population locale? Quid des nouveaux choix que peut faire la Bretagne? Exemples:

  • Production d’Orge et de Houblon: de nombreuses brasseries sont nées en Breizh au cours de ces dix dernières années. Aujourd’hui, elles sont au nombre d’une cinquantaine. Si la plupart sont des micro-brasseries, toutes sont contraintes d’importer Orge et Houblon depuis l’Alsace, l’Allemagne ou la Pologne. Pourquoi ne pas en produire localement? A ce jour, un seul producteur (en pays de Retz) a fait ce choix, sa première production est prévue pour 2018.
  • Production de chanvre et de lin: elle faisait la richesse de la Bretagne entre le XVème et le XVIIème siècle, exportant dans toute l’Europe et en Amérique. Le choix de la non-automatisation fit couler la filière… Elle peut renaître, les débouchées existent…
  • Production de Safran, de Riz…

 

Impératif il est pour notre avenir de:

  • Protéger de la fiscalité inadaptée et injuste, de l’excès de formalisme administratif, de l’écart de compétitivité avec les concurrents mondiaux,
  • Protéger nos agriculteurs, artisans et entrepreneurs du secteur bancaire ; pourvoyeur de prêts, il ne prend que peu de risque en comparaison de ceux qui engagent leurs biens personnels. Ce dernier n’est pas perdant dans les faillites de ses clients et bénéficie des largesses de l’Etat français dès que se profile une banqueroute financière…
  • Valoriser le végétal dans l’alimentation, et la santé,
  • Valoriser les domaines où les vertus de l’algue vont peser dans la balance,
  • Développer et soutenir les entreprises d’avenir, notamment le numérique, les biotechnologies (bio-mimétisme), la « blue economy » etc.,
  • Créer une cohésion en regroupant les acteurs sur l’ensemble de toute la Bretagne historique, afin que la concurrence ne se fasse pas entre eux, que des marchés n’échappent pas à la Bretagne faute d’entente (nombreux sont les exemples),
  • Donner les décisions aux autorités locales et aux populations! Au même titre que la population bretonne a su s’opposer à l’implantation du nucléaire, le problème des richesses de notre sol nous concerne (extractions minières, extractions de sables coquilliers), nous avons des besoins auxquels nous pouvons pourvoir, mais pas dans n’importe quelles conditions, et surtout pas celles qui obéissent simplement aux lois du marché: pas à n’importe quel prix! Et il en est de même pour le besoin d’un aéroport international à Notre-Dame-des-Landes…
  • Constituer une cohérence entre les réalités socio-économiques, les actions et l’organisation territoriale: la Réunification de la Bretagne ne constitue pas seulement une réparation historique mais la reconstitution d’une Unité géographique et culturelle, un réel levier économique! Et les pouvoirs publics français préfèrent s’en passer….

 

 

Voir aussi:

NHU Bretagne, PIB Produit Intérieur Breton? (5 avril 2017)

Breizh, 1er port de pêche

Projets Miniers

 

Une Chaîne humaine à Merléac

PROJETS MINIERS / Collectif VIGIL’OUST / MERLEAC

Le site de Merléac (Aodoù-an-Arvor, 22) est l’un des trois secteurs bretons faisant l’objet de projets miniers avec celui de Loc-Envel (Aodoù-an-Arvor) et Silfiac (Mor-Bihan, 56).

« Depuis 2014, le projet minier porté par la société Variscan Mines, soutenu par les pouvoirs publics, avance dans une opacité inacceptable. Variscan s’apprête aujourd’hui à entrer dans une phase importante de sa recherche minière : les forages miniers. Ces forages sont clairement les prémices d’une future exploitation minière en Centre Bretagne.

(…)

Vigil’Oust appelle à se réunir sans l’attendre pour dire non à ce projet accordé et mené sans débat, ni concertation. Ce n’est pas une fois les lourds investissements de la recherche réalisés que nous pourrons réagir car l’enquête publique prévue n’est que consultative. »

Soutenons cette initiative de Vigil’Oust!

Nous vous invitons donc toute la population à participer à cette chaîne humaine non violente pour prendre les devants sur la foreuse. »

RENDEZ-VOUS DIMANCHE 5 MARS, 14h00
au Village de la PORTE-AUX-MOINES (Commune de St-Martin des Prés)

C’est sur cette commune de St-Martin des Prés que sera installée la foreuse. Investissons ce lieu pour démontrer pacifiquement que rien ne peut être décidé et fait sans aucune concertation préalable avec les premiers concernés!

Ensemble, nous pourrons alors démontrer aux porteurs du projet minier que nous sommes nombreux à avoir confiance en l’avenir de notre territoire. Notre territoire n’est pas à vendre !!
Le territoire breton n’appartient à nul autre qu’aux Bretons!
Si la démocratie est une valeur perdue pour les Dakotés, aidons-les à s’en souvenir en répondant en nombre avec nos bannières bretonnes!

Projets Miniers Merléac, sur Facebook

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