Lettre Ouverte au Ministre de la Cohésion des Territoires

LETTRES OUVERTES / Richard FERRAND

 

Monsieur le Ministre,

 

Vous venez d’accepter d’intégrer le nouveau gouvernement français, en qualité de Ministre de la Cohésion des territoires. Votre choix d’avoir rejoint très tôt (le premier parlementaire) le mouvement En Marche, témoigne de votre esprit d’ouverture. Permettez-nous de vous féliciter pour vos nouvelles fonctions.

Au breton d’adoption que vous êtes, au député de la 6ème circonscription du Penn-ar-Bed (Finistère), désormais Ministre, nous nous interrogeons sur la mission qui sera la vôtre, l’appellation de votre ministère, « Cohésion » suscitant à la fois espoir et inquiétude.

Par « Cohésion« , nous serions à même de penser qu’il est question de cohérence pour ce qui concerne l’organisation territoriale actuelle, née d’une réforme bâclée en 2014 sous l’égide de Madame Marylise Lebranchu, réforme qui confirma cet entêtement qu’à la France à vouloir conserver la partition de la Bretagne.

Au mépris de toute logique géographique, socio-économique et historique, les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de vouloir séparer Naoned (Nantes) de Roazhon (Rennes), deux villes bretonnes distantes d’à peine cent kilomètres mais capitales administratives de deux régions différentes, dans le seul but de conserver une logique d’existence pour une région récente, les Pays-de-Loire. Vous conviendrez, Monsieur le Ministre, que cette logique repose uniquement sur des intérêts politiques, lesquels desservent les intérêts de la Bretagne et de sa population.

Aussi aberrant soit-il, la France campe sur ce découpage, en sachant pertinemment qu’elle se prive d’un levier puissant dont elle pourrait tirer bénéfices. Vous n’êtes pas sans savoir le potentiel qu’aurait une Bretagne réunifiée! Outre l’importance que peut revêtir une population qui se reconnaît dans sa région, tous les chiffres officiels attestent qu’une Bretagne réunifiée, donnerait à la France une euro-région bien plus puissante économiquement. Du rapport Balladur mis dans les cartons depuis le 5 mars 2009 qui avait accouché d’une proposition cohérente des territoires de France aux nombreuses revendications appuyant le retour de notre Liger-Atlantel (Loire-Atlantique) dans sa région natale, les intérêts de la Bretagne et de sa population paraissent loin des préoccupations politiques de nos gouvernants.

Aussi longtemps que l’Etat français poursuivra dans cet entêtement, il se trouvera toujours des Bretons pour s’opposer au découpage territoriale actuel. Ce refus de l’évidence est un coût pour tout le monde, une perte de temps pour tous, un frein pour tous. Dans la mesure où le souhait est de mettre en marche un pays, pourquoi continuer à laisser une de ses composantes marcher à reculons?

Par cette « Cohésion des Territoires« , nous portons l’espoir que son orientation n’est pas dictée par cette conception désuète de l’ « Unicité » de la République qui tend à uniformiser un espace et sa population. Chacun sait que l’Hexagone est peuplé de populations différentes, de peuples différents, notamment en raison de leur situation géographique, tout comme chacun sait que c’est la conjugaison de toutes ces particularités et de ces richesses qui ont contribué à construire la France et à maintenir sa place dans le concert des Nations.

 

À cet espoir se conjugue aussi la crainte que votre ministère poursuivra les politiques gouvernementales précédentes, à savoir que votre mission sera de veiller à la cohésion du territoire français, dans l’intégralité de son organisation territoriale comme dans son organisation politique.

Autrement dit, un status quo ou même, une orientation vers la création d’une fusion des deux régions administratives Bretagne et Pays-de-Loire, réunissant de fait les cinq départements historiques de la Bretagne, mais dont le seul intérêt serait de constituer une grande région « Grand Ouest » comme cela est déjà le cas pour le Grand-Est actuel.

– Quel pourrait être les intérêts communs pour des populations qui n’ont pas les mêmes attentes dans la mesure où leurs intérêts ne sont pas les mêmes?

– Comment faire croire à un manceaux son intérêt à vouloir développer la protection du littoral, à consacrer un budget important à la défense de notre environnement maritime, au bilinguisme etc. alors que ses préoccupations se tournent plutôt vers Paris?

– Avez-vous demander à un Brestois quel intérêt pourrait-il avoir avec le développement d’un Grand-Paris?

– Comment convaincre la population bretonne de l’intérêt à « raccourcir » les distances entre la Bretagne et Paris quand les soucis quotidiens de la plus grande majorité concernent la proximité?

Résidez, Travaillez et Consommez dans un environnement réduit ne répond-il pas à une logique clairement censée?

A cela vous pouvez ajouter, Monsieur le Ministre, que le tribut payé par les Bretons a depuis toujours été bien au-delà de celui de toutes autres contrées de l’Hexagone, du tribut humain payé lors de la Première Guerre Mondiale au tribut économique. S’il est notoire que la solidarité est une valeur avérée de la population bretonne, difficile de parler de solidarité dès lors que ses efforts pour produire intensément (directives nationales et européennes) sont imposés et encore moins lorsque cela induit des conséquences environnementales et sur la qualité de vie qui impactent directement les Bretons.

Force est de constater qu’il est refusé de tout temps à la Bretagne un statut particulier en adéquation avec sa contribution pour la France. Bien qu’il nous soit toujours répondu que la France est « Une et indivisible« , les exceptions existent (sic l’Alsace ou la Corse) et nous pourrions vous citer bien d’autres exemples pour appuyer ce déni de démocratie dont est victime la Bretagne au nom d’une inégalité de traitement vis à vis d’autres territoires de l’Hexagone. Et puisqu’aujourd’hui Diwan fête son 40ème anniversaire (1ère école bilingue à Lampaul-Ploudalmézeau), citons pour exemple la période probatoire de nos écoles Diwan (cinq années) et celle des écoles basques Ikastolak (un an), contredisant les principes égalitaires cités dans la Constitution française de 1958 comme dans bien d’autres textes internationaux que la France a pourtant signé et ratifié.

Depuis bien trop longtemps, la France sclérose le développement de la Bretagne, et cette politique va à l’encontre du Droit international au nom du respect des droits les plus élémentaires du peuple Breton, peuple ceci dit en passant, autochtones. Enfin, Monsieur le Ministre, vous ne pouvez ignorer que la Bretagne a les moyens d’exister et de s’émanciper, elle est loin d’être un poids pour la France, bien au contraire. Nous vous faisons grâce de vous citer les nombreuses inventions ou innovations nées de l’esprit breton, celles-ci ne sontt pas fortuites ; certainement sont-elles le fruit de cette grande capacité d’adaptation que le peuple breton a depuis tout temps face aux éléments hostiles et à nos origines celtes qui nous amène à penser différemment le monde.

Breizh n’a que trop souffert des choix imposés par Paris. Nous appelons de nos voeux que vous saurez imposer la voix de la raison et de la cohérence au sein de votre ministère comme au gouvernement. Ce dernier, inédit, saura t-il montrer dans la pratique ce qu’est l’intelligence et le pragmatisme?

Puisqu’il se déclare novateur, nous gardons espoir que la lucidité s’emparera du gouvernement dont vous faîtes partie et nous attendons le retour de l’équité et du respect dûs au peuple breton et aux droits toujours spoliés de notre Nation. Tant que la situation perdurera, vous trouverez toujours des Bretons sur votre chemin pour vous rappeler leurs droits. Il ne peut en être autrement, cette évidence est ancrée au plus profond de nous ; la seule chose qu’ils ne savent pas faire est de marcher à genou… Mettez la France en marche, mais sans contraindre la Bretagne à se sacrifier pour elle et sans l’enfoncer encore plus dans cet abîme qu’elle ne mérite pas.

Renouvelant nos félicitations et vous souhaitant le succès dans votre nouvelle mission,

Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de notre plus haute considération.

Lettre Ouverte à J-Y Le Drian

LETTRE OUVERTE / MINISTERE DE L’EUROPE ET AFFAIRES ETRANGERES / J-Y LE DRIAN

 

Monsieur le Ministre,

Vous venez d’accepter de poursuivre votre engagement pour la France en décidant d’intégrer le nouveau gouvernement français, cette fois en qualité de Ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères, votre choix de continuer à servir les intérêts de la France témoigne de votre reniement de la Bretagne. 

Breton vous-même, vous n’êtes pourtant pas sans ignorer notre histoire, ni même quelles sont les conditions qui ont conduites la Bretagne à perdre sa souveraineté. Autrefois Nation reconnue, enviée même, elle est aujourd’hui reléguée au rang d’une simple région administrative française, amputée qui plus est du pays nantais représentant plus du cinquième de la superficie de la Bretagne historique, pays breton le plus riche soit dit en passant.

Il ne vous aura certainement pas échappé, Monsieur le Ministre, du fait d’être né breton, ce dont vous dites être fier, qu’il existe toujours un traité international bipartite signé entre la France et la Bretagne: les lettres-traité de janvier 1499 (Pâques 1498) paraphées par les deux Etats et stipulant les clauses liées à l’Union de la Duchesse Anne de Bretagne avec Louis XII, Roi de France. En qualité de Traité, celui-ci fait force de loi, Breizh reste souveraine.
Dans la mesure où la France est signataire d’autres textes internationaux, à commencer par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la Charte de l’Organisation des Nations Unies, <b>textes ayant valeur contraignante pour tout Etat qui en est signataire<b>, au nom des traités internationaux faisant force de loi en Droit International, nous vous rappelons que la Bretagne, dans la totalité de ses frontières historiques, est juridiquement souveraine, les droits de la Bretagne en tant que nation et ceux du peuple breton restent toujours aujourd’hui spoliés.

C’est donc au nom du droit international et des droits fondamentaux du peuple breton que nous adressons cette présente lettre au représentant Français,  chargé des affaires internationales d’un Etat étranger pour Breizh: la France.

Alors que vous étiez candidat à votre réélection à la présidence de la région administrative Bretagne en 2010, vous aviez déclaré: « Je n’ai jamais pris mes ordres à Paris. La Bretagne c’est la Bretagne, et les Bretons décident en Bretagne ». En 2012, vous deveniez Ministre de la Défense où clairement vous preniez vos ordres depuis Paris tout en gardant la présidence de Région. Monsieur le Ministre, les Bretons n’ont pas changé, la Bretagne non plus, peut-on en dire autant de vous?

Vos choix passés et présents montrent votre entière allégeance a la France et notre Nation a perdu un de ses enfants depuis fort longtemps hélas.

Nous espérons simplement que votre action, au sein de votre nouveau ministère français, saura reconnaître Breizh avec le respect et l’équité qui sont dus à son rang de Nation-État à part entière.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de notre plus haute considération.

Lettre ouverte à Nicolas Hulot, Ministre d’Etat de la transition écologique et solidaire

EXTRACTIONS MINIERES / ENVIRONNEMENT

Monsieur le Ministre d’Etat,

Vous venez d’accepter de poursuivre votre action en acceptant d’intégrer le nouveau gouvernement français en qualité de Ministre d’Etat de la transition écologique et solidaire et venez de démissionner de votre fonction de président de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme que vous aviez créée en 1990.

Nous n’ignorons pas que la politique n’est pas pour vous un objectif en soi et supposons que votre acceptation à rejoindre ce gouvernement dit d’ouverture est une opportunité d’action non négligeable pour que votre combat puisse trouver des réponses concrètes dans la société actuelle. Compte tenu de votre engagement et de votre détermination avérés, nous souhaitons que vous saurez faire entendre la voix de la raison et que vos plaidoiries en faveur du respect de notre Terre, de notre environnement et notamment pour ce qui concerne la transition énergétique trouverons des décisions gouvernementales concrètes dont les générations futures en seront les seuls bénéficiaires.

Ambasad Vreizh vous assure de ses encouragements dans vos nouvelles fonctions et tient à vous rappeler qu’actuellement, la Bretagne est soumise à sept PERM (Permis Exclusif de Recherche Minière) sur plusieurs sites, certains sont en phase d’instruction, mais l’arrivée de foreuses est imminente pour d’autres ; combien d’autres demandes sont à l’étude?
Pour l’heure, ce ne sont pas moins de 111 communes sur plus de 143.000 hectares qui sont concernées par ces permis exclusifs!

Ouest – PERM PENLANS: 5 communes
Brasparts, Lopérec, Pont-de-Buis-Lès-Quimerch, Pleyben et St-Ségal.

Ouest – PERM LOPEREC: 2communes
Lopérec et Pleyben.

Nord – PERM de Loc-Envel: 25 communes concernées, sur une superficie de 402 km².
Belles-Isle-en-Terre, Bourbriac, Bula-Pestivian, Calanhel, Callac, Coadout, Grâces, Gurunhuel, La Chapelle-Neuve, Loc-Envel, Loguivy-Plougras, Lohuec, Louargat, Maël-Pestivien, Moustéru, Pédernec, Plésidy, Plougonver, Ploumagoar, Plounévez-Moëdec, Plourac’h, Pont-Melvez, Saint-Adrien, Saint-Péver et Tréglamus.

Nord-Est – PERM de Merléac: 34 communes sont concernées sur une superficie de 411 km²
Allineuc, Bréhand, Caurel, Corlay, Gausson, Hénon, La-Harmoye, Lanfrains, Langast, Laniscat, Le-Bodeo, Le-Quillio, L’Hermitage-Lorge, Merléac, Moncontour, Mur-de-Bretagne, Plaintel, Plémy, Ploeuc-sur-Lié, Plouguenast, Plussulien, Quessoy, St-Brandan, St-Carreuc, St-Gelven, St–Gilles-Vieux-Marché, St-Guen, St-Hervé, S-Igeaux, St-Martin-des-Prés, St-Mayeux, St-Thélo, Trédaniel et Uzel.

Est – PERM DOMPIERRE: 17 communes
Billé, Chatillon-En-Vendelais, Couboutillé, Dompierre-Du-Chemin, Javené, La Chapelle-Janson, La Chapelle-St-Aubert, La Selle-En6luitré, Luitré, Parce, Mecé, Mobtreuil-des-Landes, Prince, Romagné, St-Christophe-Des-Bois, St-Georges-De-Chesné et Vendel.

Sud-Est – PERM BEAULIEU: 16 communes
Abbaretz, Bonnoeuvre, Grand-Auverné, Guéméné-Penfao, Joué-sur-Erdre, La-Grigonnais, La-Meilleraye-de-Bretagne, Le-Gâvre, Marsac-sur-Don, Nozay, Puceul, Riaillé, Saffré, St-Mars-la-Jaille, St-Sulpice-des-Landes et Vay.

Sud – PERM de SILFIAC: 14 communes
Gouarëc, Lescouët-Gouarec, Perret, Plélauff & Plouguernevel (Côtes d’Armor) + Bubry, Cléguérec, Guern, Locmalo, Malguénac, Merlrand, Sainte-Brigitte, Séglien & Silfiac (Morbihan).

Si nous condamnons avec fermeté tout projet d’extractions minières et de sables coquilliers, c’est au seul titre que ces décisions sont prises à Paris alors que nous, habitants comme vous en Bretagne, devrions être les seuls décisionnaires puisque étant directement concernés par les conséquences environnementales et sanitaires comme nous le sommes par les promesses d’emploi qui nous sont faites. Nous avons pleinement conscience des enjeux économiques et stratégiques qui dépendent du potentiel de ces mines, notamment pour l’extraction du Thorium, minerais au combien important pour l’industrie nucléaire, il reste inconcevable que population et maire des communes concernées ne soient avisés qu’après décision et ne disposent d’un rôle que consultatif.
Non content d’être réduit à de simples observateurs, devons-nous rester spectateurs de nos paysages défigurés, de notre environnement mis en danger, de la grande probabilité de pollution de nos cours d’eau, lesquels sont toujours impactés malgré la fermeture de la dernière mine en 1980.
Non-contente d’être salie par une politique agro-alimentaire intensive depuis des années, la Bretagne subit la tentation des fermes-usines, lesquelles viennent accroître les dangers environnementaux. Les demandes déposées d’autorisation d’épandages d’effluents dans des contrées sauvegardées jusque-là (ex: Monts d’Arrée) nourrissent encore plus nos craintes.

Il ne saurait être question que l’équilibre de la biodiversité soit perturbé encore plus au nom d’une production qui ne calque pas aux besoins locaux, ceux de la Bretagne.

Sachez Monsieur le Ministre, qu’il n’est nullement question de remettre en cause notre esprit de solidarité légendaire qui anime depuis toujours les bretons. La raison d’être de la solidarité repose sur le volontariat et clairement, il est difficile de parler solidarité dès lors que des décisions nous sont imposées. Quel n’a jamais été le retour sur investissement et les sacrifices de la Bretagne pour que la France puisse grandir et agir sur la scène internationale au détriment des droits de la Bretagne en qualité de Nation et des droits fondamentaux des Bretons?

Des sacrifices humains passés lors des conflits à ceux consentis ces dernières années (vous n’ignorez pas le nombre croissant de suicides d’agriculteurs), nous devrions répondre sans broncher aux sirènes de perspectives d’emploi vendues par les pouvoirs publics afin que la population accepte que notre terre soit salie et éventrée?
Las de constater que la Bretagne ne cesse d’être spoliée de ses richesses humaines, maritimes ou géologiques pour les seuls intérêts économiques de l’Etat français, nous espérons que vous saurez écouter les collectifs et associations que nous soutenons:

Notre devise « Kentoc’h mervel eget bezañ saotret » (Plutôt la mort que la souillure) prend tout son sens dans notre volonté ancestrale à respecter notre environnement. Nous ne sommes que les hôtes de notre terre, elle n’appartient à personne autre que nos générations futures. Les bretons sont conscients depuis toujours qu’il n’appartient pas à la terre de s’adapter à notre mode de vie mais à nous de composer avec les conditions environnementales ; nous ne sommes qu’un maillon et il en va d’un équilibre que nous devons pas rompre. Continuer au rythme effréné imposé par les Etats obéissant aux « lobbies » hypothèque notre survie, nous ne vous apprenons rien.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre d’Etat, en l’expression de notre plus haute considération.

Lettre ouverte

L.O 2016.06.30 aux Parlementaires européens

Objet: reconnaissance des droits de la minorité bretonne sur son territoire historique par la France
Savenneg, le 30 juin 2016,
Mesdames, Messieurs les Parlementaires,

Depuis 75 ans aujourd’hui, la Bretagne, une des plus anciennes Nation d’Europe dont la souveraineté est reniée par la France depuis la Révolution française, est toujours privée de son intégrité et son intégralité territoriales. En dépit de bon nombre d’engagements, l’Etat français refuse de reconnaître les droits afférant à notre minorité bretonne.

Attendu qu’un référendum français fut organisé le 26 juin 2016 , concernant l’implantation d’un aéroport international à Notre-Dame-des-Landes, le champ de la consultation fut cependant restreint aux seuls habitants de la Loire-Atlantique, alors même que son financement sera pris en charge par la région Bretagne à hauteur de 25%,
Attendu que le référendum britannique du 23 juin 2016 concernant la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne permit de consulter l’ensemble de la population, qu’elle soit Anglaise, Ecossaise, Galloise ou Nord-Irlandaise,
Attendu que fut promulguée le 7 août 2015, la loi « NOTRe » (Loi n°2015-991, parution au JORF le 8 août 2015, page 13705), cette Nouvelle Organisation Territoriale de la République obligea à la réduction du nombre de régions administratives (de 22, la France passe à 13 nouvelles régions) et l’attribution de nouvelles compétences aux régions,

 

Attendu que cette loi a prit effet à compter du 1er janvier 2016,
Attendu que cette loi fait suite à la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (Loi n° 2014-58 du 27 janvier 2014, parution au JOF le 28 janvier 2014, page 1562) et à la loi relative à délimitation des régions (Loi n° 2015-29 du 16 janvier 2015, parution au JOFR le 17 janvier 2015, page 777),
Attendu que des fusions de collectivités se réalisent sous peine de voir une baisse des dotations de l’Etat, se font dans une quasi opacité, seulement quelques réunions d’information permettant de parler des intérêts à fusionner une ou plusieurs communes,
Attendu que que la loi « NOTRe » diminue le nombre de régions administratives, induisant une augmentation de leur taille, n’a résulté d’aucune consultation populaire, pas même un Référendum, ni même de consultation préalable auprès des collectivités territoriales concernées,
Attendu que la seule consultation citoyenne concerne cette démocratie participative dont le principe est de proposer au moins trois noms bien orientés,

 

Attendu que le Conseil régional de la région administrative Bretagne a renouvelé majoritairement son voeu pour la réunification de la Bretagne le 25 mars 2016,
Attendu que tous les sondages sérieux réalisés en Loire-Atlantique oscillent entre 60 et 75% d’opinions favorables à la réunification – le plus récent datant de juillet 2014 donnant 70% d’opinions favorables,

 

Attendu que la proposition de résolution n°2387 (en application de l’article 34-1 de la Constitution française) enregistrée à la Présidence de l’Assemblée nationale le 14 novembre 2014, vise à reconnaître un Etat Palestinien, mentionnant qu’au nom du droit inaliénable à l’autodétermination, le peuple palestinien est fondé à se doter d’un Etat,
Attendu que fut promulguée la Loi n° 2001-70 le 29 janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocide arménien de 1915, génocide toujours niée par Ankara,

 

Attendu qu’en 2010, la Commission européenne a confirmé l’existence d’une minorité bretonne en France par les courriers des 8 novembre (n° ms/MSH/fm – A(2010)3677-823571) et 16 novembre 2010 (n° ms/MSH/fm – D(2010)1950-A3864),

 

et conformément aux dispositions statuées dans les 16 textes suivants:

1 – Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne:
Article n°258 (ex-article 226 TCE):
«Si la Commission estime qu’un État membre a manqué à une des obligations qui lui incombent en vertu des traités, elle émet un avis motivé à ce sujet, après avoir mis cet État en mesure de présenter ses observations.
Si l’État en cause ne se conforme pas à cet avis dans le délai déterminé par la Commission, celle-ci peut saisir la Cour de justice de l’Union européenne. »

2 – Rapport sur les langues européennes menacées de disparition et la diversité linguistique au sein de l’Union europénne (U.E, 2013)
Article S: « considérant qu’en raison de l’urgence de la situation, une attention particulière doit être apportée aux langues menacées de disparition, en reconnaissant le pluralisme culturel et linguistique, en déployant des mesures de lutte contre les préjugés dont elles font l’objet et en adoptant, au niveau national comme européen, une perspective non assimilatrice à l’égard de ces langues; »
Article 2: « demande aux gouvernements des Etats membres de condamner les pratiques qui, au travers de la discrimination linguistique ou de l’assimilation forcée ou dissimulée, ciblaient jadis ou ciblent encore aujourd’hui l’identité et l’usage linguistique des communautés linguistiques menacées ou leurs institutions culturelles; »

3 – Déclaration Universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle (Unesco, 2001):
Article 4 sur les droits de l’homme, garants de la diversité culturelle: « Le défense de la diversité culturelle est un impératif éthique, inséparable du respect de la dignité de la personne humaine. Elle implique l’engagement de respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales, en particulier les droits des personnes appartenant à des minorités et ceux des peuples autochtones. »
Article 5 sur les droits culturels, cadre propice à la diversité culturelle: « Les droits culturels sont partie intégrante des droits de l’homme, qui sont universels, indissociables et interdépendants (…) »

4 – Charte européenne des Droits Fondamentaux (Union europé&enne, 2000):
Article 21 sur la non-discrimination: 1. « Est interdite, toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religions ou les convictions, les opinions politiques ou tout autre opinion, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle. »
Article 22: « L’Union respecte la diversité culturelle, religieuse et linguistique. »

5 – Convention-cadre pour la protection des minorité nationales (Conseil de l’Europe, 1995):
Article 5.1: « Les Parties s’engagent à promouvoir les conditions propres à permettre aux personnes appartenant à des minorités nationales de conserver et développer leur culture, ainsi que de préserver les éléments essentiels de leur identité que sont leur religion, leur langue, leurs traditions et leur patrimoine culturel. »

6 – Conseil Constitutionnel, examen de la loi Toubon relative à l’usage de la langue française (1994):
Le Conseil constitutionnel en a lui-même annulé certaines dispositions considérées comme trop attentatoires aux libertés: « La liberté proclamée par l’article XI de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen implique le droit pour chacun de choisir les termes jugés par lui les mieux appropriés à l’expression de sa pensée. »
7 – Déclaration de Vienne (Conseil de l’Europe, 1993):
« Les Etats devraient créer des conditions de nature à permettre aux personnes appartenant à des minorités nationales de développer leur culture tout en préservant leur religion, leurs traditions et leurs coutumes. Ces personnes doivent pouvoir utiliser leur langue en privé comme en public et devraient pouvoir le faire, sous certaines conditions, dans leurs relations avec les autorités publiques. »

8 – Critères d’adhésion à l’Union européenne, critères dits de Copenhague (1993), critères renforcés lors du Conseil européen de Madrid en 1995:
«la présence d’institutions stables garantissant la démocratie, l’état de droit, les droits de l’homme, le respect des minorités et leur protection»

9 – Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuse et linguistiques (ONU, 1992), adoption par l’Assemblée générale dans sa résolution 47/135 du 18 décembre 1992)

« L’Assemblée générale,
Réaffirmant que l’un des principaux buts des Nations Unies, selon la Charte, est de promouvoir et d’encourager le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion,
Considérant que la promotion de la protection des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques contribuent à la stabilité politique et sociale des Etats dans lesquels elles vivent,
Soulignant que la proportion constante et la réalisation des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, faisant partie intégrante de l’évolution de la société dans son ensemble et s’inscrivant dans un cadre démocratique fondé sur la légalité, contribueraient au renforcement de l’amitié et de la coopération entre les peuples et les Etats, (…) »

10 – Charte européenne des Langues Régionales ou Minoritaires (Conseil de l’Europe, 1992), Charte signée mais non-ratifiée par la France:
Extrait du préambule:
« Considérant que le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans la vie privée et publique constitue un droit imprescriptible, conformément aux principes contenus dans le Pacte international relatif aux droits civiles et politiques des Nations Unies, et conformément à l’esprit de la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales du Conseil de l’Europe. »

Art. 3 1.
« La présente Déclaration considère comme droits personnels inaliénables pouvant exercés en toutes occasions: le droit d’être reconnu comme membre d’une communauté linguistique; le droit de parler sa propre langue en privé comme en public; (…) le droit de maintenir et de développer sa propre culture. »

11 – Convention relative aux Droits de l’Enfant (ONU, 1989):
Art. 2.1
« Les Etats parties s’engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant relevant de leur juridiction, sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou autre de l’enfant ou de ses parents ou représentants légaux, de leur origine nationale, ethnique ou sociale, de leur situation de fortune, de leur incapacité, de leur naissance ou de toute autre situation. »

Article 29.1 (sur le droit de l’enfant à l’éducation)
« Inculquer à l’enfant le respect de ses parents, de son identité, de sa langue et de ses valeurs culturelles, ainsi que le respect des valeurs nationales du pays dans lequel il vit, du pays duquel il peut être originaire et des civilisations différentes de la sienne. »

Article 30 (ARTICLE EXCLU DE LA SIGNATURE DE LA FRANCE)
« Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieurses ou linguistiques ou des personnes d’origine autochtones, un enfant autochtone ou appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d’avoir sa propre vie culturelle, de professer et de pratiquer sa propre religion ou d’employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe. »
12 – Pacte International relatif aux droits civils et politique (ONU, 1966):
Art. 26
« (…) la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique et de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de tout autre situation. »
Art. 27
« Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques, les personnes appartenant à ces minorités ne peuvent être privées du droit d’avoir, en commun avec les autres membres de leur groupe, leur propre vie culturelle, de professer et de pratiquer leur propre religion, ou d’employer leur propre langue. »
Le Gouvernement français déclare, compte tenu de l’article 2 de la Constitution française, que l’article 27 n’a pas lieu de s’appliquer en ce qui concerne la République).

13 – Constitution Française (1958):
Art. 2 : « La Langue de la République est le français »

14 – Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales (Conseil de l’Europe, 1950), convention signée par la France mais non-ratifiée:
Art.14
« Interdiction de discrimination: La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Convention doit être assurée, sans distinction aucune, fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, la langue, la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions, l’origine nationale ou sociale, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance ou tout autre situation. »
15 – Déclaration universelle des droits de l’Homme (ONU, 1948):
Art. 2.1.
« Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationales ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. »

16 – Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789):
Art. 11
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme:
tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. »

Pour ces raisons:

Mesdames et Messieurs les députés européens, nous vous informons que nous souhaitons déposer un recours en manquement contre l’Etat français pour non-respect de la minorité bretonne sur son territoire historique malgré les engagements pris devant les instances européennes.
Considérant que la majorité des députés français ne votent qu’en fonction des directives de leurs partis nationaux, que les sénateurs élus au suffrage indirect font de même,
Considérant que le Conseil d’Etat, dont les membres ne sont pas élus par le peuple, a compétence à vérifier la conformité juridique d’un texte et bien que son avis ne soit que consultatif, peut procéder à des corrections avant d’être soumis au Conseil des Ministres, certains projets de loi ne parvenant même pas à l’une des deux assemblées,
Force est de constater que la démocratie est biaisée en France.

Considérant que le découpage territorial nouvelle formule n’a tenu aucunement compte de la volonté populaire et qu’il résulte uniquement d’échanges et de transactions effectués entre grands décideurs politiques du parti socialiste français, lesquels se furent autodéterminés à huit clos pour dessiner leur vision territoriale d’un pays qui ne leur appartient pas,
Considérant que la société civile a été écartée dans tous les débats,
Considérant l’absence d’interrogation préalable des collectivités territoriales concernées,
Considérant que l’organisation d’un référendum pour statuer sur la Réunification sur l’ensemble du territoire breton fut refusée maintes fois,
Considérant que les autorités françaises décident de la lattitude à décider ou non de l’organisation d’un référendum tel que ce fut le cas le 26 juin 2016 pour décider de l’implantation d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le champ de consultation effectué sur le seul département de Loire-Atlantique n’a pas été étendu à tous les bretons qui en subiront les conséquences, financières entre autres,
Considérant que le droit inaliénable à l’autodétermination ne s’est pas appliqué pas en France, alors même que la voie française prônait ce droit pour l’international,
Considérant que la réforme territoriale française a été discriminatoire dans la mesure où elle permit de réunifier la Normandie et non la Bretagne,
Considérant que la réforme territoriale française induira la disparition des identités fortes et des cultures régionales et minoritaires, Paris appliquant le principe « la République Française est une et indivisible » pour considérer qu’il n’existe qu’un peuple de France, une seule identité et une seule langue,
Considérant que ce refus systématique de réunifier la Bretagne est défendu pour protéger l’unité nationale, son intégrité et sa sécurité, alors que bien d’autres pays de l’Union Européenne n’ont pâti en rien de la reconnaissance de plusieurs régions « ethniques » ou de la coofficialité de plusieurs langues,
Considérant que la partition du territoire historique breton est discriminatoire à plus d’un titre pour les habitants du département de Loire-Atlantique car n’ayant pas le même droit d’accès à la culture bretonne, aux médias bretons, à l’enseignement du breton et du gallo dans les écoles et à l’université de Nantes,
Considérant que ces habitants du département séparé de sa région administrative française d’origine ne peuvent bénéficier du même engagement politique pour ce qui concerne la défense et la promotion de leur culture, de leur histoire et de leurs langues dès lors qu’ils sont intégrés dans une région qui leur est imposée (Pays-de-Loire) rendant notamment impossible les discussions au sein du Conseil régional pour défendre les intérêts propres à leur particularité,
Considérant que les intérêts géographiques propres aux habitants de la Loire-Atlantique, notamment pour ce qui concerne la façade maritime, ne pourront être défendus et promus en corrélation avec ce qui sera décidé pour les quatre autres départements bretons,
Considérant que la débretonnisation de la Loire-Atlantique séparée de la région administrative Bretagne n’a jamais cessé, insidieusement des réaménagements détruisent l’identité bretonne du bro Naoned (pays nantais), faisant disparaître ou laissant à l’abandon une partie du patrimoine breton,
Considérant que les dépenses en communication de la région Pays-de-Loire afin d’ancrer une identité factice sur son territoire artificiel sont à la charge de tous les habitants, ceux de Loire-Atlantique sont ainsi soumis à contribution pour défendre une identité qui n’est pas la leur,
Considérant que les politiques successives de l’Etat français et de la région administrative Pays-de-Loire ont pour conséquence d’avoir effacer l’identité bretonne des plus jeunes générations en profitant du système éducatif pour formater de bons et loyaux « ligériens », constitue purement et simplement une assimilation déguisée au point de les opposer à ceux qui revendiquent l’identité bretonne de la Loire-Atlantique,
Considérant que la discrimination linguistique dont nous sommes victimes est un obstacle majeur à l’éducation inclusive, plurilingue et interculturelle, principe préconisé par le Conseil de l’Europe,
Considérant que la société politique et médiatique doit tendre au respect de la diversité culturelle, religieuse et linguistique,
Considérant que le droit au respect de nos droits individuels comme collectifs pour ce qui concerne notre langue notamment ne sont pas respecter dans la vie publique, lacune rappelée en 2009 et cette année par le Comité des droits économiques sociaux et culturels des Nations Unies (observation générale n°21: les groupes minoritaires « ont le droit de jouir de leurs formes d’éducation, de leurs langues, de leurs moyens de communication (presse, radio, télévision, internet, etc) et de toutes les mnifestations particulières de leur identité et de leur appartenance culturelle »,
Considérant que « dans les cartons » la disparition des départements est prévue afin de réduire le mille-feuilles adminsitratifs et la superposition des compétences par plusieurs collectivités,
Considérant que d’ores et déjà l’Etat français a pour objectif de fusionner les régions administratives Bretagne et Pays-de-Loire, peut-être même avec celle de la Normandie, afin de les réunir dans une région dont la dénomination « Grand Ouest » se fait entendre de plus en plus souvent dans les médias,
Au nom de Breizh et de toutes les âmes bretonnes, Ambasad Vreizh dénonce le manquement de la France dans ses prérogatives afférentes au respect du peuple breton, minorité nationale reconnue et dénonce la réforme territoriale actuelle.
Cette réforme constitue ni plus ni moins une trahison aux institutions européennes et à vous Parlementaires européens qui défendez les droits fondamentaux dans l’Union Européenne. Vous ne devez pas en être surpris étant donné que vous avez été témoin de la tentative de l’Etat français pour supprimer la référence aux droits des minorités de l’article 2 du Traité de l’Union Européenne, vaine tentative.
Le maintien de la partition de la Bretagne est une discrimination, cette réforme empêche les bretons, reconnus comme minorité nationale, de vivre sur leur territoire ancestral.
Dans des courriers du 8 novembre (n° ms/MSH/fm-D(2010)1950-A3864) et du 16 novembre 2010 (n°ms/MSH/fm-A(2010)3677-823571), la Commission européenne a rappelé à l’Etat français l’existence de la minorité bretonne en France.
L’Etat français se positionne à l’opposé de la protection des minorités, ne protégeant pas plus qu’il ne promeut les droits des bretons. Il bafoue les valeurs fondamentales que vous défendez, à savoir la reconnaissance et la défense de notre minorité nationale.

Parce que l’Etat français ne respecte aucunement sa minorité bretonne sur son territoire historique, parce qu’il passe outre ses propres signatures sur bon nombre de textes internationaux au même titre qu’il bafoue le droit coutumier breton, nous faisons appel à votre soutien pour défendre notre démarche. Notre seul but est que le peuple breton soit respecté en tant que tel, que ses droits ne soient plus bafoués, que la démocratie soit restaurée pour Breizh comme pour toute Nation européenne.
La Nation bretonne n’a pas à avoir moins de droits et de devoirs que tout autre Nation, fusse t-elle antérieure à la naissance de l’Etat français. Si la notion d’Europe des Peuples a un sens pour vous, aidez-nous pour que nos doléances puissent être entendues. En regard du droit international et des traités européens, une action contentieuse est plus qu’envisageable.

 

Puissent un jour les vents de Breizh souffler sur ceux qui nous gouvernent, ce vent de liberté n’est que l’aspiration qu’a tout peuple, toute Nation pour jouir de ses droits les plus élémentaires.

Vous remerciant pour l’attention que vous aurez bien voulu porter à notre requête, nous espérons que vous saurez retenir la présente sollicitation.
Nous vous prions de croire, Mesdames et Messieurs les députés européens, en l’expression de nos sentiments bretons les plus sincères.

pétition

La Redadeg et la Mairie de Guidel

La Redadeg fut encore une fois un réel succès, reste à en faire le bilan.

Cependant, il n’est pas trop tard pour dénoncer l’attitude de la mairie de Guidel, ville traversée pourtant d’un bout à l’autre par la Redadeg. Et puisque le principe de base est de demander à des particuliers mais aussi à des associations d’acheter des kilomètres, il est attendu que les communes n’y participent pas financièrement.

Malgré cela, bon nombre de communes y participent activement, des Maires, notamment des communes voisines de Guidel, ont acheté leurs kilomètres, kilomètres courrus par les Maires en personne….

Pour Guidel, rien, oualou!

La mairie a beau avoir signé la Charte « Ya d’ar Brezhoneg » et faire pavoiser notre Gwen ha Du devant sa mairie, force est de constater que la municipalité n’ait pas manifesté d’intérêt pour contribuer à la défense de notre langue qui est partie intégrante de notre patrimoine à tous. Mais il y a pire:

En fait, l’équipe municipale eut tout de même suscité un intérêt, l’aspect financier. A lors que partout ailleurs, des bénévoles ont dépensé argent et énergie, la mairie de M. Aubertin n’a rien trouvé d’autre que de faire payer à ses associations, la location de la tente qui abritait le stand offrant des boissons et des gâteaux aux participants comme aux visiteurs!

Cette attitude plus que désintéressée mérite que nous sollicitions quiconque voudra bien lui envoyer un courrier ou un mail pour lui signifier notre désapprobation quant à cette attitude des plus honteuses.

Mairie de Guidel – 11, Place de Polignac – 56520 Guidel

Tél: 02.97.02.96.96

D’ores et déjà nous faisons partir un mailing au maire et à quelques-uns de ses adjoints concernés par notre langue et nous vous rapporterons toute réponse, si réponse il y a bien entendu.

François AUBERTIN – Maire de Guidel – maire(@)mairie-guidel.fr

Pascal CORMIER – 3ème adjoint chargé des associations – cormier.associations(@)mairie-guidel.fr

Marylise FOIDART – 4ème adjoint chargé de la communication et de la vie citoyenne – foidart.communication(@)mairie-guidel.fr

François HERVE – 7ème adjoint chargé de la culture – herve.culture(@)mairie-guidel.fr