Le regain des semences de blés anciens

AGRICULTURE RAISONNÉE / REGAIN DES SEMENCES DE BLÉS ANCIENS /
ARMES NATURELLES ANTI-MONSANTO

« Redonner de l’abondance à la terre afin d’offrir à nouveau de la qualité aux consommateurs »

Les semences de blés anciens s’améliorent avec le temps, à l’inverse de celles des blés modernes, qui perdent plus rapidement de leur vigueur.
« Par voie de conséquence, l’autonomie semencière des paysans est sauvegardée », souligne Didier Findinier.
BLÉS ANCIENS / ARMES NATURELLES ANTI-MONSANTO

Les blés anciens présentent cette caractéristique de développer de grandes tiges (jusqu’à 1,70 m) contrairement aux blés modernes, qui ont été nanifiés de manière à ne pas se coucher lors des épisodes orageux et de garantir ainsi rendements et revenus.
Les blés anciens, beaucoup plus hauts, étouffent les mauvaises herbes et suppriment de fait l’usage des herbicides!
Très vite attiré par l’agriculture biologique, DIDIER FINDINIER a effectué en 2009 un voyage au BURKINA FASO afin de rencontrer des paysans ayant adopté les techniques de culture transmises par PIERRE RABHI.
Il a ainsi vu les rendements de ces terres africaines tripler grâce à la traction animale, le compost et une intelligente gestion de l’eau.

Sa démarche est également politique puisque, par son engagement MILITANT, à contre-courant d’une agriculture CONVENTIONNELLE trop polluante à ses yeux, Didier Findinier souhaite « redonner toute leur noblesse aux petits paysans », il est membre actif de la Confédération paysanne.
DIDIER FINDINIER a repris la ferme de ses parents à Campagne-les-Boulonnais, dans le département du Pas-de-Calais.
Sur les 25 hectares à sa disposition, 1/5 seulement est réservé à la prairie, dont il vend l’herbe puisqu’il a abandonné l’élevage par souci de LIBERTÉ.
Il n’a pas éprouvé le besoin d’agrandir la surface cultivable.

Source     Reporterre, Didier Harpagès dans le Nord de l’Hexagone

 

La Brouette de Kerivoal des époux de Broc

AGRICULTURE / RETOUR DE LA CULTURE DU SARRASIN / LA BROUETTE DE KERIVOAL /PLOMELIN (29)

LE SARRASIN REVIENT EN FORCE EN BRETAGNE
Le sarrasin avait quasiment disparu de Bretagne alors qu’elle fait partie de notre culture.

LA RAISON ?
« À partir des années 60, les paysans se tournent vers la culture du maïs ou du blé pour nourrir les vaches. »
En une vingtaine d’années, la production va presque s’arrêter, passant de 116 000 ha en 1960 à 200 ha dans les années 80.

On assiste au retour du sarrasin, beaucoup d’agriculteurs sont concernés par une agriculture raisonnée, YVES DE BROC et sa compagne GAËLLE ALLARD DE BROC ont créé la BROUETTE DE KERIVOAL il y a 4 ans pour « promouvoir un mode de vie alternatif basé sur le respect de l’homme et de l’environnement. »

Dans ce corps de ferme, situé à PLOMELIN (FINISTÈRE), une ancienne dépendance du château de Perrenou, ceux qui le souhaitent peuvent se familiariser aux techniques de maraîchage, participer à des cafés associatifs, des spectacles, ou des soirées crêpes. « On invite les gens à remettre les mains dans la terre », résume Yves de broc.

2017.06.04 - La Brouette de Kerivoal

Ce « Loch’all » est le café associatif de La Brouette de Kerivoal. Dans ce petit coin de paradis, l’association a organisé une trentaine de soirées diverses l’an dernier : concerts rock, guitares, bals folk, conférences, soirées contées, repas, etc…
C’est aussi dans ce cadre enchanteur que vous pouvez venir déguster des crêpes totalement bio (sur commande, réservez quelques jours à l’avance)

La production remonte, nous en sommes à environ 5 000 ha, mais il reste du chemin à parcourir !

En savoir plus:

La Brouette de Kerivoal, le site

La Brouette de Kerivoal sur Facebook

 

Breizh indépendante, aucune fiabilité?

Communiqué 2017/426

STLENNVON/BASE DE DONNEES/FRANKIZ

Combien d’entre nous n’avons pas eu droit à ce sourire pincé aux lèvres voire même à cette ritournelle « la Bretagne ne peut se passer de la France » pour réponse à notre argumentation concernant une Bretagne indépendante? Ce à quoi devons-nous leur répondre: que deviendrait la France si elle devait se passer de la Bretagne?

Vous aurez beau avancer des chiffres traduisant des réalités, pas vos chiffres, ceux de l’INSEE entre autres, rien n’y fera, vous serez vu comme un utopiste si ce n’est pour un anarchiste. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes!

Des données parlantes

1 – POPULATION

4,6 millions d’âmes, soit:

122ème au classement mondial des pays (sur 197)

20ème au rang européen (sur les 27 pays de l’Union Européenne)

 

= Breizh se classe devant la Croatie, l’Uruguay, la Nouvelle-Zélande…

Et n’oublions pas notre diaspora: plus de 4 millions de bretons…

 

2 – PIB (Produit Intérieur Brut)

2015: 119 Milliards d’€ (2013: 115 Mds / 2012: 106,6 Milliards d’€), soit:

61ème rang mondial (57ème en 2012) sur 193 Etats

17ème au rang européen (sur les 27 pays de l’U.E)

= Breizh se plaçant derrière la Hongrie, mais devant le Viet-Nam, le Maroc, la Croatie…

Intéressant il est de comparer le PIB de Breizh avec ceux de nos voisins européens qui en terme de superficie et de population sont similaires, cette comparaison permettant de lever des carences et des atouts ; NHU Bretagne l’a fait pour nous (voir le lien en fin d’article):

Devant Breizh:                                                                                                                           Danemark (PIB=324 Mds €), Finlande (210 Mds €), Catalogne et Ecosse (190 Mds €), et la Hongrie (126 Mds €)…

Derrière Breizh:  Slovaquie (91Mds €), Croatie et Luxembourg (57 Mds €)…

 

3 – PIB/Habitant

C’est seulement en croisant le PIB avec la population que l’on obtient une idée plus réaliste de ce que nous produisons, autrement dit: notre richesse.

PIB/Hab = 25.738 €, soit:

24ème rang mondial

15ème au rang européen (sur les 27 pays de l’U.E)

= Breizh se classant entre l’Espagne (29.786€), la Catalogne (25.668€), Israël, la Nouvelle-Zélande…

Le PIB/Hab de Breizh est presque deux fois inférieur à celui de la France. Mais là encore, certaines données échappent à la Bretagne, ne serait-ce qu’en raison de la centralisation, on produit, on gère et on organise pour Breizh mais depuis la capitale française…

Impossible de se projeter dans l’avenir d’une Bretagne indépendante si on n’appose pas les deux états suivants:

1) L’actuelle Bretagne, inscrite dans le contexte hexagonal, mais dont les données chiffrées démontrent son potentiel.

2) L’état, secteur par secteur, des conséquences des leviers français et européens. S’ils disparaissaient, comment s’en sortiraient-ils? Sans oublier que la disparition de ces leviers serait accompagnée ce celle des freins que sont les normes et décisions centralisées à Paris.

 

4 – FISCALITE

Bien évidemment, doit être pris en compte les cas particuliers des Etats aux facilités fiscales attirantes (ex: Luxembourg) ; nous connaissons sous quelle fiscalité est soumise Breizh… Nos voisins se classent « number one » au classement européen des charges patronales (51%) – vous remarquerez que le 2nd au classement, la Slovaquie, n’en est qu’à 35% de charges –  et salariales (25%)… Eloquent non?

EUROPE, part charges patronales et salariales

Il en est du même ordre pour le taux d’imposition des sociétés: la France, toujours « number one » avec 34,43% (le taux normal étant de 33%) alors que l’Irlande n’impose qu’à 12,5%.

 

Breizh productive 

1 – AGRICULTURE

Breizh produit pour la France:

  • 21% de son lait,
  • 57% de la production porcine,
  • 33% de la production de volaille,
  • 42% de la production d’oeuf,
  • 25% de la production de veau,
  • 47% du poisson.

Pour la seule Bretagne administrative actuelle, la production agricole consacrée aux légumes concerne 31% de la surface totale de la production de légumes de l’Hexagone. Elle concerne près de 16.000 emplois directs. L’industrie alimentaire bretonne (B4) représente 12% du C.A de l’Hexagone…

 

L’exemple de la production de laitpetite explication concernant la situation agricole de ces dernières années en Bretagne:

nov. 2015          août 2016          nov. 2016                            Cours du lait                                  326€                   272 €                  317 €

En 2015, le prix d’achat du lait au producteurs était d’environ 3.000 € /tonne. A l’automne 2016, le cours dépassa les 4.000 €/tonne, oscillant entre plus 30% et 50% de la moyenne de ces deux dernières années.

La fin des quotas perturbe le marché, les cours s’effondrent. Pourtant, le cours du lait retrouve presque son niveau de novembre 2015, explications:

  • La fin des quotas s’accompagne par une baisse de la collecte bretonne pour juguler la surproduction de lait.
  • Décrochage suite aux éleveurs plongés dans la crise, cessations d’activité.
  • La baisse de la production induit une augmentation mécanique du prix payé aux producteurs.
  • Augmentation de la demande mondiale en lait.
  • Facteur climatique: la météo de fin d’été 2016 fut défavorable à la constitution de fourrages.

Conséquences collatérales de la hausse des cours du lait, exemple du beurre:

  • Augmentation du prix du beurre industriel.
  • Augmentation des produits issus de l’agroalimentaire utilisant le beurre, sont notamment concernés les biscuitiers bretons. Prenez le quatre-quart breton, le beurre pèse pour le quart du prix…

Côté consommateurs, en 2015, le prix au litre UHT augmenta de 4 centimes, alors que dans le même temps, le prix d’achat chez les producteurs baissa de… 22 centimes. Nul doute que c’est sur ces intermédiaires que sont les industriels et grandes enseignes commerciales qu’il faut agir pour contenir ces marges qui asphyxient producteurs et étouffent les consommateurs…

Une situation fragile

La hausse des cours étant tardive dans une crise qui a perduré, la situation reste fragile, et les producteurs continuent de la payer:

en février 2017, 143 exploitations agricoles étaient en redressement ou liquidation judiciaire, soit une augmentation de 76%. Elles n’étaient que 81 dans cette situation en 2015. Pour les seuls éleveurs, la progression accuse une augmentation de 122% (100 en 2016 contre 45 en 2015).

 

2 – ENTREPRISES

Qui n’a pas entendu parler de la marque Produit en Bretagne et des fleurons que sont:

Armor Lux, Bolloré, Brittany Ferries, E. Leclerc, Le Duff Groupe (Pizza Del Arte, Brioche Dorée…), LU, Pâté Hénaff, Paysan Breton, Pinault-Groupe Kering (Gucci, Saint-Laurent, Balenciaga, Puma, Le Point), Loïc Raison, Yves Rocher, Roullier, Ubisoft, etc.?

Sans compter toutes ces entreprises plus petites, innovantes qui démontrent que malgré la crise économique, des idées germent toujours, des start-up fleurissent… et savez-vous pourquoi? Le breton sait s’adapter, sans doute est-ce la résultante de cette capacité à composer avec son environnement ; de l’armor à l’argoat, les conditions inhérentes au monde marin qui sait être hostile et celles dues à des terres intérieures difficiles, ont sans nul doute opéré une « mutation génétique » au fil des siècles, la culture venant faire le reste. Le breton sait qu’il n’est qu’un hôte, de passage qui plus est, et s’efforce à s’adapter à son environnement plutôt que de s’acharner à vouloir le dompter.

Ainsi naissent des initiatives induites directement par l’environnement, l’exploitation des algues (Agrival, Algae, Algopack etc., la « verte attitude » vient s’imposer dans la peinture (Algo) ou dans les lunettes (Naoned, lunettes en bois) et fait plus que s’immiscer dans la production agricole (+10%/an de croissance pour la production bio) malgré une politique de production intensive initiée depuis les années 60’s, subventions et engrais chimiques à la clef…

 

3 – BREIZH, TERRE D’INNOVATION

Breizh est la première région française à déposer des brevets européens de haute technologie (données de 2012).

Combien d’exemples devons-nous citer pour témoigner que les esprits sont vifs en Breizh et que nombreuses ont toujours été les inventions et initiatives qui sont nées chez nous?

  • La 1ère piscine chauffée de l’Hexagone, fut celle de Roazhon (piscine St-Georges) en 1925,
  • Le bouton à 4 trous est né à Kemper en 1829, créé par Alexandre Massé (brevet déposé en1872).
  • Le Minitel, né à Roazhon en 1982, créé par Bernard Marti,
  • etc.
  • Plus près de nous, des algues deviennent carburant, le ver se fait producteur de sang universel (au point d’intéresser la Navy US)…

Nombreuses sont ces entreprises bretonnes témoignant de cette volonté de produire, d’imaginer, d’innover ; quelques exemples:

  • Conserverie des Saveurs (Ty-Ketchup): produit 100% armoricain, tomates fraîches, émincés d’oignons de Roscoff AOP et sel de Guérande, terrines en verre.
  • Cité Marine (Fish & Chips): filets de colin d’Alaska et pâte à beignet croustillante, aucun colorant ni conservateur, pas d’huile de palme.
  • Ker Rohan: laiterie artisanale n’utilisant que des ingrédients du terroir.
  • La Machine à Crêpes pour que rien ne dégouline.
  • FRED ERIC, qui vous met de l’eau de mer dans votre assiette.
  • Celticae, la bulle d’Armorique des vignobles Lusseaud.
  • Le Berligou: le retour du vin rouge de qualité en Breizh grâce à Poiron-Dasbin.
  • Bluecopha, le plastique bactérien
  • Slipper Limpet Processing: société valorisant les crépidules (mollusque) aussi appelés « berlingots de mer ». Introduit en Armorique depuis la libération en s’accrochant aux coques des navires venus d’outre-Atlantique, sa croissance en était venue à se faire au détriment des autres mollusques. Séparant la chair des coquilles, tous deux revalorisés, cette PME de Cancale en est venue à intéresser les américains au point d’exporter près de 300 tonnes de crépidules par mois: retour à l’envoyeur!
  • Hémarina: entreprise de biotechonologie marine basée à Morlaix, venant de créer du sang artificiel compatible avec tous les groupes sanguins à partir de ce ver marin que nous avons tous croisé sur les plages (petits serpentins sur le sable): l’arénicole. Son hémoglobine (extracellulaire) est capable d’acheminer cinquante fois plus d’oxygène que celle de l’humain.
  • Et tant d’autres:                                                                                                             GWENNEG et KENGO pour le « crowdfunding »,                                                       BREIZBOOK et SOKIAL (réseaux sociaux),                                                           GWENNOOD (plateforme de recherche web), STAG (application smartphones),           LE CLUB BRETON et FEMMES DE BRETAGNE (réseau d’entrepreneurs),
  • REDEO (fournisseur d’énergie)       BIB, BABELICOT, BREIZH AMERIKA, CARADELICES, CAP AMBRE VANILLE, COMBIWEST, , GIMTY, GWENACOOK, FIL & FAB, PENN AR BOX, HO KARAN, MIAM GLOUZIK, NUMERIBULLES, RE ZO RE, SABELLA, SECRETS DE FAMILLE, SWAG, TORREFACTION DE BROCELIANDE, ces dizaines de micro-brasseries, etc…

 

Breizh a des atouts, les bretons le savent, la fRance aussi, et cette dernière ne lâchera rien!

Autrefois florissante et jalousée par bien des Etats européens, elle est depuis 1532 un des jouets de l’Etat français, l’essor de Breizh part à-vau-l’eau et ne peut que difficilement s’émanciper du joug de son voisin et de la technocratie dirigeant l’Union Européenne.

Bon gré mal gré, si les uns refusent de rompre et pliant rarement, la majorité des habitants de la Bretagne historique paraît imperméable aux sirènes identitaires bretonnes alors que pourtant, elle gagnerait à s’arrêter pour les écouter, les entendre. Ce vent d ‘Ouest s’adresse à toutes les âmes vivant en Bretagne, s’il prend sa source dans les fondements britto-celtiques, son souffle revivifiant et porteur d’avenir s’adresse à nos enfants et la terre qui les accueillera. Chacun aurait intérêt à écouter et comprendre ce qu’offrent les voix bretonnes, que les réfractaires comprennent qu’elles n’apportent que bienveillance…

 

Des préjugés à faire tomber!

Des siècles de spoliation et de mensonges ne se dissiperont pas du jour au lendemain. Merlin n’est plus, la société moderne productiviste et altermondialiste a engendré une foule de consommateurs se laissant guider par des besoins primaires,  mettant en sourdine la plupart du temps, la raison. De ces besoins « fondamentaux » aux préjugés, il va nous falloir lutter sur bien des domaines…

L’HISTOIRE

  • Pendant la 2nde Guerre mondiale, 40% des FFL (Forces Françaises Libres) étaient des bretons. Et pourtant, certains osent toujours associer au nazisme la résistance bretonne et notre Kroaz-Du, juste parce qu’une poignée de bretons ont choisi de s’allier à l’ennemi de notre ennemi. Combien de français étaient-ils résistants en 1940? Pourquoi taisent-ils que la Bretagne fut le « coin » de France qui sacrifia le plus de ses enfants lors de la 1ère Guerre Mondiale?
  • Pourquoi la France s’évertue t-elle à cacher aux jeunes bretons leur propre histoire, oubliant de parler du racisme intellectuel permanent envers les bretons? De l’histoire de l’Armée de Bretagne et du camp de concentration de Conlie (guerre franco-prussienne 1870-1871) traduisant ouvertement la volonté d’exterminer des bretons, volontaires pourtant pour sauver la fRance, mais potentiellement dangereux pour Léon Gambetta (Ministre de la Guerre) au génocide britto-vendéen perpétré lors de l’après-Révolution (1793-1800), c’est le mutisme quasi-complet ;  révisionisme et négationisme ne sont apparemment pas condamnables dès lors que l’instigateur est français! Le devoir du souvenir des pages les plus noires de l’histoire est cependant vendu par la patrie dite des droits de l’homme, Holocauste et traite négrière ont légitimement ce droit, pour ce qui est du reste…
  • Pourquoi l’école de la République instruit-elle nos enfants avec des pages choisies parmi des auteurs choisis? Qui n’a pas eu à lire des ouvrages de L-F. Céline, J. de La Fontaine, Molière, H. Hugo, JJ. Rousseau, Voltaire ou E. Zola,  les uns n’étaient-ils pas tout aussi racistes qu’ils n’étaient dits humanistes? Pourquoi la jeunesse bretonne n’a t-elle jamais eu l’opportunité d’aborder des écrits du Barzaz Breiz, Glenmor, Y-B Calloc »h, Angela Duval, X. Grall et tant d’autres?
  •  L’instruction française se dit vouloir donner les moyens aux jeunes générations de se situer vite dans la société en leur apprenant à penser par eux-mêmes. Elle ne fait que former les « bons » citoyens de demain, seulement du formatage pour que l’unité républicaine puisse continuer d’évoluer sans soubresauts, sans perturber un système qui fait ses preuves malgré ses contradictions, lequel système vous conviendrez, paraît à bout de souffle…

NOS LANGUES

Loin d’être un patois, la langue bretonne existe belle et bien, elle est même antérieure à l’apparition de la langue française. Faut-il rappeler qu’en 1800, un quart de la population française ne parlait pas du tout le français et qu’aux quatre coins de l’Hexagone étaient parlées nos langues régionales? En moins de deux siècles, la langue bretonne se retrouve en voie d’extinction alors qu’elle est un des constituants fondamentaux de notre identité, de notre façon de penser et de vivre. Pour le Gallo, la situation est pire…

Il est notoire pourtant que le bilinguisme est vecteur d’un développement rapide des capacités d’un enfant. En témoigne le taux de réussite des enfants bilingues au baccalauréat. Pourtant, Education nationale française et pouvoirs publics s’évertuent à contenir le développement du bilinguisme, de nos langues qui font de nous ce que nous sommes… Nous sommes des bretons avant d’être français tout simplement parce que nous vivons en Bretagne, notre environnement est celui dans lequel nous naissons, grandissons, et avec lequel se forge notre caractère, notre identité, et ce bien avant toutes considérations internationales.

Notre Histoire et nos langues de Bretagne constituent un patrimoine essentiel, fondateur de notre identité, de notre culture, de notre art de vivre, de notre propension à nous adapter à l’environnement, de notre capacité à penser différemment pour imaginer, créer…

 

BRETAGNE, PLUVIEUSE, TERRE DE NITRATES…

C’est bien connu, il pleut tout le temps en Bretagne. Et curieusement, nombreux sont les touristes à vouloir y passer des vacances! Tout aussi étrange il est de constater que les nappes phréatiques sont pourtant à des niveaux très bas. Mais oui, mais c’est bien sûr: le peu d’eau dont nous disposons est pollué par nos agriculteurs utilisant sans retenue des engrais ou par les éleveurs de porcs… Qui a donc bien pu « orienter » des producteurs bretons à user sciemment de polluants qui allaient détruire nos sols?

Nonobstant, les bretons plus que quiconque, savent que la qualité de l’eau est primordiale, et c’est un sujet plutôt sensible. La population l’ignore sans doute, mais il est besoin de 10 litres d’eau pour faire 1 litre de lait. C’est l’une des raisons pour laquelle cette conscience a conduit l’industriel Even, regroupant 1.500 producteurs laitiers à lancer un partenariat avec l’agence de l’eau Loire-Bretagne et que des investissements coûteux mais indispensables pour réduire les conséquences d’une industrie sur le sous-sol.

Et les résultats sont déjà probants!                                                                                                En 2004, seulement 20% des masses d’eau en Bretagne était dites en bon état. En 2015, le plus bas taux de nitrates depuis 20 ans (33,57 mg/litre), bien en deçà de la réglementation en cours (50 mg/l). Il est espéré arriver au seuil des 70% de masses d’eau potable à l’horizon 2020-21…

Ce qui vaut pour l’agriculture, vaut pour tous les consommateurs en Bretagne, qu’ils soient industriels, ou pas!  De nombreux leviers sur lesquels agir:

  • Renforcement des performances des exploitations agricoles, obtenir une agriculture de précision plutôt qu’intensive et basée sur les engrais,
  • Cartographier les zones à risques, les bassins-versants,
  • Equilibrer les rations alimentaires des animaux réduirait les effluents d’élevage,
  • Limiter le recours aux médicaments,
  • Recycler les eaux industrielles
  • etc.

Casser cette image d’une Bretagne envahie d’algues vertes – les médias ne tarissent pas d’en rapporter les images – proliférant en raison de l’abus de terres arrosées en nitrates, est essentiel pour nos producteurs et éleveurs. Produire intelligent et responsable tient la route dès lors que les consommateurs eux-mêmes deviennent raisonnables ; cela n’est possible que si les décisions nous appartiennent, tout en tenant compte de l’importance de la concurrence étrangère. Loin de nourrir l’argumentation de ceux qui seraient tentés de nous accuser de vouloir une Bretagne vivant en autarcie, les bretons ont cette conscience que bien d’autres n’ont pas, ils n’ont pas cette prétention d’être au centre du monde, ils sont au contraire ancrés dans une perspective d’ouverture sur celui-ci, et ce depuis des lustres, en témoignent nos grands voyageurs et la diaspora éparse aux quatre coins du monde…

 

L’avenir

Littoral et Energie

Plus de 2.700 km de côtes, soient un tiers du littoral de l’Hexagone! Si les coudées franches avaient été entre les mains d’une Bretagne autonome, sans nul doute que nous n’entendrions plus parler de cette dépendance qu’a la Bretagne pour ce qui concerne l’énergie que nous produisons. Résultat du refus de l’implantation de centrales nucléaires mais aussi d’un entêtement de l’Etat français et du producteur monopoliste EDF-GDF, la filière des énergies renouvelables, éolien et hydrolien aurait sans nul doute été développée en conséquence depuis bien longtemps.

L’énergie éolienne aurait dépassé depuis belle lurette les 51% de la production électrique bretonne que prévoit la région Bretagne pour 2020 et l’énergie hydrolienne n’en serait plus au stade expérimental.  L’éolien (Offshore, flottant offshore), l’hydrolien, le houlomoteur et la marémoteur (type La Rance), mais aussi le biogaz sont autant de sources d’énergie restées en sourdine. Breizh a plus que les moyens de s’auto-subvenir, elle a de quoi exporter… Encore faut-il s’en donner les moyens!

A noter que le budget 2016 pour la région Bretagne est seulement de 23 Millions d’€ pour la filière énergie, soit moins de 4 Millions/an…  L’Ecosse qui table sur une production 100% verte pour l’horizon 2020, bénéficie atuellement d’une enveloppe de 3,03 Mds € de subventions dédiées aux énergies vertes. Quand la volonté n’est pas là…

Pêche maritime

Actuellement soumis à la réglementation européenne draconienne pour les quotas mais aussi pour les normes qui l’encadrent – certaines étant aberrantes, contre-productives et irresponsables – Breizh prélève en mer 95.000 tonnes de produits (chiffres 2015). Toujours en hausse, le nombre de pêcheurs décroît inexorablement: 13.265 marins-pêcheurs en 2014  (93.913 en 1900).

Agriculture

Revenir à ce qui est basique et cohérent est la voie empruntée par une poignée d’agriculteurs: le circuit court! La crise économique perdurant et l’embargo russe ont fait perdre à la Bretagne de gros clients, contraintes fiscales, normes et directives européennes ont eu raison de leur compétitivité…

Un exemple russe criant: boycottant les produits agricoles français, la Russie s’est tournée vers des producteurs plus près de chez elle, la Pologne notamment, est alors venue palier aux porcs qui ne venaient plus de Bretagne. Les cours s’effrondent, la rentabilité avec, mais les charges ne baissent pas… La situation pour certains producteurs est devenue si compliquée, des emprunts ne peuvent plus être remboursés, les revendications pour augmenter les cours sont quasi vaines, beaucoup décidèrent de mettre un terme à leurs problèmes en mettant un terme à leur vie. Les grandes enseignes de distribution (Leclerc, Intermarché, Super U) peinent à baisser leurs marges, on enregistre alors un suicide d’agriculteur tous les deux jours…

Le circuit court est alors apparu comme salvateur pour les uns, d’autres s’organisant en coopératives pour réduire les coûts. La logique de la proximité producteurs-consommateurs devient d’actualité…

Bénéficiant de marges plus élevées, les agriculteurs qui avaient choisi la filière du Bio, tirent leur épingle du jeu.

Est née en 2012 l’association « Agriculteurs de Bretagne » dont la mission est d’aller à la rencontre du grand public afin de leur démontrer que leur vocation n’est pas seulement celle de nourrir la population, mais qu’ils ont aussi un rôle économique vital dans les zones rurales. Réussir à ce que la population prenne conscience de leur rôle dans la vie de nous tous comme pour les générations futures, conduira la population à accepter naturellement de payer quelques centimes de plus pour un produit de qualité, local, traçable, respectant l’environnement.

Si la PAC (Politique Agricole Commune) de l’Union Européenne permettait aux agriculteurs de bénéficier de subventions pour se développer, en retour il fallait composer avec les quotas et les choix de production. Pour faire simple, c’est dans une vision globale des besoins de l’Europe que sont réparties les productions.

Quid des besoins de la population locale? Quid des nouveaux choix que peut faire la Bretagne? Exemples:

  • Production d’Orge et de Houblon: de nombreuses brasseries sont nées en Breizh au cours de ces dix dernières années. Aujourd’hui, elles sont au nombre d’une cinquantaine. Si la plupart sont des micro-brasseries, toutes sont contraintes d’importer Orge et Houblon depuis l’Alsace, l’Allemagne ou la Pologne. Pourquoi ne pas en produire localement? A ce jour, un seul producteur (en pays de Retz) a fait ce choix, sa première production est prévue pour 2018.
  • Production de chanvre et de lin: elle faisait la richesse de la Bretagne entre le XVème et le XVIIème siècle, exportant dans toute l’Europe et en Amérique. Le choix de la non-automatisation fit couler la filière… Elle peut renaître, les débouchées existent…
  • Production de Safran, de Riz…

 

Impératif il est pour notre avenir de:

  • Protéger de la fiscalité inadaptée et injuste, de l’excès de formalisme administratif, de l’écart de compétitivité avec les concurrents mondiaux,
  • Protéger nos agriculteurs, artisans et entrepreneurs du secteur bancaire ; pourvoyeur de prêts, il ne prend que peu de risque en comparaison de ceux qui engagent leurs biens personnels. Ce dernier n’est pas perdant dans les faillites de ses clients et bénéficie des largesses de l’Etat français dès que se profile une banqueroute financière…
  • Valoriser le végétal dans l’alimentation, et la santé,
  • Valoriser les domaines où les vertus de l’algue vont peser dans la balance,
  • Développer et soutenir les entreprises d’avenir, notamment le numérique, les biotechnologies (bio-mimétisme), la « blue economy » etc.,
  • Créer une cohésion en regroupant les acteurs sur l’ensemble de toute la Bretagne historique, afin que la concurrence ne se fasse pas entre eux, que des marchés n’échappent pas à la Bretagne faute d’entente (nombreux sont les exemples),
  • Donner les décisions aux autorités locales et aux populations! Au même titre que la population bretonne a su s’opposer à l’implantation du nucléaire, le problème des richesses de notre sol nous concerne (extractions minières, extractions de sables coquilliers), nous avons des besoins auxquels nous pouvons pourvoir, mais pas dans n’importe quelles conditions, et surtout pas celles qui obéissent simplement aux lois du marché: pas à n’importe quel prix! Et il en est de même pour le besoin d’un aéroport international à Notre-Dame-des-Landes…
  • Constituer une cohérence entre les réalités socio-économiques, les actions et l’organisation territoriale: la Réunification de la Bretagne ne constitue pas seulement une réparation historique mais la reconstitution d’une Unité géographique et culturelle, un réel levier économique! Et les pouvoirs publics français préfèrent s’en passer….

 

 

Voir aussi:

NHU Bretagne, PIB Produit Intérieur Breton? (5 avril 2017)

Breizh, 1er port de pêche

Projets Miniers

 

Le Riz « Made in Breizh »

AGRICULTURE / CULTURE DU RIZ / CÔTES-D’ARMOR (29)
PARI GAGNÉ ET DÉGUSTATION PAR DE GRANDS CHEFS CE SAMEDI.

« Valoriser le travail des paysans qui veulent faire des choses différentes »
Tel est le Credo de 2 riziculteurs bretons, la reconnaissance est venue par des chefs dégustant la première récolte ce week-end en Bretagne.

Alexandre REIS et Alexandre LAVERTY avaient fait ce pari un peu fou : cultiver du riz en Bretagne dans les Côtes d’Armor .
En novembre dernier, c’était chose faite et la première récolte voyait le jour.

Samedi, leur première récolte est passée entre les mains de chefs cuisiniers à Évran (22) et a fait fondre les papilles.
Leur riz à été cuisiné, pour la première fois, par les mains de chefs étoilés et à été servi accompagné de noix de Saint-Jacques.
Les deux riziculteurs affichaient une certaine fierté, mais aussi de la reconnaissance pour leur travail.

Source:

France 3-régions

SolidariBreizh pour la ferme Traon Bihan

AGRICULTURE / FERME TRAON BIHAN ( BREST) / PÉTITION POUR EMPÊCHER L’URBANISME GALOPANT DE LA DÉTRUIRE!

Se battre pour que vivent les agriculteurs Bio ou non est une évidence, les Élus font beaucoup de mal en laissant construire à tout-va.
« Aujourd’hui, la pérennité de la ferme est remise en cause, même si sa capacité d’adaptation et d’évolution, est plus que prouvée !
Un nouveau projet de lotissement, dont le début des travaux est programmé au Printemps 2017, menace un tiers des terres cultivées. » Extrait de l’article.
Levons les boucliers ! Stop aux marchés urbains!
Je signe et persiste !

Pétition: Maintenons la ferme bio de Traon Bihan

Naissance du Label ASQA

AGRICULTURE BIO / CRÉATION LABEL ASQA / RÉSEAU COMPOSTPLUS / GUIGNEN (35)

Déjà certifié utilisable en AGRICULTURE BIOLOGIQUE, le compost issu de la collecte séparée des BIODÉCHETS, produit sur la plate-forme « la lande de libourg » à GUIGNEN (Ille-et-Vilaine), vient de recevoir le LABEL ASQA (Amendement sélectionné de qualité attestée).

Le compost n’est plus seulement un produit, mais le résultat de toute une chaîne de production qui démarre dès le tri à la source. Outre la qualité du produit, la qualité de la filière repose sur la qualité du tri, de la collecte, des opérations de traitement et sur l’utilisation du produit lui-même. Jusqu’à présent, il n’existait pas d’outil qui permette de contrôler l’ensemble de cette chaîne.
Le LABEL ASQA permet ce contrôle, rendu nécessaire pour une meilleure transparence de la filière, afin de sécuriser l’agriculteur-utilisateur et d’asseoir solidement sa confiance.
Le label a été créé par le RÉSEAU COMPOSTPLUS avec le soutien de l’Association permanente des chambres d’agriculture (APCA) et de l’ADEME.
C’est la seule DÉMARCHE QUALITÉ reconnue par le MONDE AGRICOLE.

En savoir plus:

ABP: « La plate-forme de compostage La lande de Libourg officiellement labellisée ASQA

Le Safran de Bretagne: une richesse pour l’agriculture de demain?

AGRICULTURE /ÉCOBIO / SAFRAN DE BRETAGNE / DES PRODUCTEURS PASSIONNÉS

Cette belle épice se devait d’être introduite sur notre terre de légende qu’est la Bretagne , pour une production de haute qualité et respectant des méthodes de culture agrobiologiques.
Il favorise de belles synergies entre de nombreux produits Bretons.
Le Safran de Bretagne est avant tout un produit local, régional, de terroir (avec peu d’impact écologique) et dont l’excellente qualité est reconnue par de nombreux grands chefs Bretons.
Son fort pouvoir culinaire sublimera les mets cuisinés, et il saura séduire les papilles de tous les gourmets.

Des Safraniers bretons

LE SAFRAN DE VILAINE – Gwendal AMELOT –  BÉGANNE(56)

Au carrefour de trois départements : le Morbihan (56), l’Ille-et-Vilaine (35) et la Loire Atlantique (44).
La production de « Safran de Vilaine » et leurs produits transformés, sont à découvrir lors de salons bio.

Safran de Vilaine, le site

 

SAFRAN DU STIVAL – Anne-Sophie LE CAM -MELGVEN,  CONCARNEAU (29)

Safran du Stival

 

« S COMME SAFRAN » – Claudine RABIN – SÉNÉ (56)

Dans le vannetais, Safran bio,cultivée et récoltée à la main depuis 2012 (Située sur plus de 3 500 m2).

Contact: scommesafran@gmail.com

S comme Safran, le site

 » SAFRAN DES ABORDS DE L’ÉTANG  » – Marie-Jeanne GASNIER – MARCILLÉ ROBERT (35)

Au pays de « La Rochelle Aux Fées. Dégustation de thé au safran et produits safranés.
http://lesmainsvertesacignolaises.over-blog.com/…/a-la-deco…
-Pour découvrir les producteurs de Safran , les Salons :
-20, 21 et 22 janv salon Bio « Respire la vie » à Vannes (56)
-3, 4, 5 et 6 fév salon Bio « Natura » à Rezé (44)
-10, 11 et 12 fév salon Bio « Respire la vie » à Rennes.

Les Mains Vertes Sacignolaises, le site

 

Voir aussi:

site généraliste: Safran de Bretagne

 

L’Amarante, vers une culture raisonnée

AGRICULTURE / AMARANTE /
UNE PLANTE VIVACE PRÉSENTE EN BREIZH a un énorme avantage BIO qui vous réjouira : l’amarante a très peu de problèmes avec les insectes ou les maladies.
Son nom générique vient du grec « amarantos »: qui ne se fane pas : Symbole d’immortalité.

Et savoir qu’elle a tenu tête à MONSANTO, la rend encore plus précieuse.

Pas marrante l’Amarante

Si vous ne savez plus quoi faire de vos graines d’amarante, jetez-les dans les champs OGM !

L’Amarante est si vivace qu’elle prend rapidement le dessus sur les plantes OGM en détruisant ses les propriétés chimiques.

L’ Amarante, une arme anti-OGM, un autre moyen de se battre, une arme naturelle et pourtant redoutable… Dispersez des graines en masse dans les champs OGM et vous verrez Monsanto pleurer…, car l’Amarante ne fera pas rire l’oligarchie. Miléna Amarante Un gène de résistance est passé d’un OGM à l’amarante. Cette adventice envahit maintenant les terres cultivées aux Etats-Unis. Pas marrante, l’amarante… Cinq mille hectares de culture de soja transgénique ont été abandonnés par les agriculteurs en Géorgie, et 50.000 autres sont gravement menacés par une mauvaise herbe impossible à éliminer, tandis que le phénomène s’étend à d’autres états. La cause : un gène de résistance aux herbicides ayant apparemment fait le grand bond entre la graine qu’il est censé protéger et l’amarante, une plante à la fois indésirable et envahissante

L’Amarante, plante anti-OGM

L’amarante n’est pas à proprement parler une céréale, mais elle est utilisée comme telle. L’amarante contient de la lysine un acide aminé rare dans les céréales.
Elle ne contient pas de gluten. Riche en vitamines A et B, en acide folique, en vitamine C et en minéraux tels que calcium, fer, cuivre, magnésium et phosphore, on y trouve toute la gamme des acides aminés essentiels en quantités très équilibrées.
Elle contient deux fois plus de fer et quatre fois plus de calcium que le blé dur.
Les protéines fournissent les matériaux qui servent pour la formation et la réparation des tissus de l’organisme. Fondamentales, elles améliorent la croissance, le développement et la conservation de la vie. Elles sont l’aliment basique des cellules et elles fournissent les matériaux qui constituent les muscles, les os, les glandes, les organes internes, le système nerveux. Les protéines purgent les autres liquides du corps, comme la peau, les cheveux et les ongles.

L’Amarante aux milles vertus

Rêve envolé, volé…

Agriculture locale / Île d’Arz / Résidence secondaires

Voici 50 ans, l’île d’Arz pouvait compter sur une dizaine d’agriculteurs. Aujourd’hui, il n’en reste plus qu’un, un seul pour 250 habitants. La grande majorité des arziens souhaitaient pourtant qu’il y en est plus…. La demande est là, un couple de maraîchers vient même du continent deux fois par semaine pour subvenir aux besoins…

Seulement voilà: malgré la demande, malgré le soutien de deux maires successifs, un couple fraîchement débarqué (décembre 2014) après avoir tout quitter pour satisfaire tous les iliens a dû abandonner le projet.

Quel était le projet?

Produire des légumes, du miel et des plantes médicinales, le tout en agriculture biologique, pour une vente directe. En somme: une agriculture locale, respectueuse de l’écosystème et s’inscrivant ans l’économie locale.

A qui la faute?

Les propriétaires de résidences secondaires et les textes en vigueur concernant la protection du littoral!

Des débuts prometteurs

N’ayant quasiment plus d’agriculteurs sur l’île, ce qui est essentiel pour entretenir le paysage (lutte contre l’enfrichement entre autres) mais aussi pour cultiver le lien social, le maire de l’île, Daniel Lorcy, lance un appel à projet. La municipalité préempte alors deux hectares de terres fertiles, non loin du rivage, terres inconstructibles conformément à la loi littoral. Le préfet donne son accord…

Jean-François Bato & Aude Salmon répondent à l’appel et quelques mois plus tard, défrichent les terres couvertes de ronciers.
Arrivent les municipales, changement de maire, mais tout paraît rose: Marie-Hélène Stéphany reconduit le soutien de la mairie.

Printemps 2015: les nouveaux maraîchers de l’île installent un petit tunnel sur leur parcelle, dédié à la production de légumes d’été. Cinq structures au total sont prévues, recouvrant une surface de 2.000 m2, et elles sont vitales:
« Pour protéger les plants du mildiou, des espèces invasives et pour produire des légumes à temps pour la saison estivale, il n’y a pas d’autres choix que le tunnel. » (Maëlla Peden, Groupement des agriculteurs biologiques)
Pour masquer les tunnels qui accusent une hauteur de 4 mètres, est envisagé l’implantation de haies bocagères. Les fondations paraissaient viables et assurées, c’était sans compter sur l’intervention d’un propriétaire.

Résidences secondaires, Associations et Pétition

Non loin des tunnels, la propriétaire (Mme Denis) d’une maison familiale, maison qu’elle occupe comme maison secondaire, s’élève contre le projet, trouve une quinzaine d’opposants et crée une l’Association pour le respect et la protection des paysages de l’Île d’Arz. La majorité des iliens étant favorables au projet, lancent alors une pétition qui recueillera près de 400 signatures.

Qu’à cela ne tienne! Mme Denis contacte alors une association réputée pour sa police sur la loi littoral: les Amis des chemins de ronde. Un recours contre la mairie est lancé sous le motif suivant: les tunnels sont situés en zone protégée, donc illégaux.
L’équipe municipale précédente ayant avalisé le projet, la nouvelle mairesse se renseigne malgré tout auprès des autorités. Si l’avis de l’architecte des bâtiments de France est positif, en revanche, la nouvelle préfecture du Morbihan émet des réserves. Septembre 2015, la nouvelle mairie signifie aux nouveaux maraîchers qu’elle retire son autorisation, autrement dit: abandon total du projet.

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Jean-François Bato

Fin d’un rêve, désillusion et pertes sèches

Pour le couple, la pilule est plutôt amères:
« On s’est retrouvé sans rien, toutes nos économies sont passées dans le projet de maraîchage », explique Jean-François Bato. 46.000 € d’après lui, en heures de travail et achats de matériel. Sans compter le préjudice moral pour la famille : « Renoncer à un projet de vie dans lequel on s’est jeté corps et âme pendant un an et demi. »
Malgré tout, ils ne baissent pas les bras et pensent rebondir en obtenant un prêt bancaire afin de financer la rénovation d’une vieille maison et l’installation de ruchers. Ils consacrent leurs semaines hivernales à la construction des ruches, mais comptent sur une indemnisation ed la mairie, une somme de 30.000€ que la mairie refusera, la jugeant trop élevée.

Et pourtant:

– L’installation de tunnels n’est pas illégale de fait!
« Même si les espaces remarquables sont normalement inconstructibles, la loi autorise certains aménagements légers, notamment ceux nécessaires aux activités agricoles » (Olivier Lozachmeur, docteur en droit public, et spécialiste du droit littoral).
– Des serres existent en des zones protégées!
Des « agriculteurs ont installé des serres dans des zones protégées » (Julien Brothier, éleveur de brebis, Confédération paysanne)
– Un reclassement était possible!
Il n’est pas interdit à une mairie de reclasser une zone protégée en zone agricole. La nouvelle municipalité fera le choix de satisfaire la plainte de Mme Denis. On ne peut déplaire aux populations les plus aisées, fussent-elles présentes qu’une partie de l’année!

le matériel laissé sur place

matériel agricole abandonné sur place

Et maintenant?
Si J.F Bato & A.Salmon ont quitté l’île pour s’installer sur Brocéliande, une indemnisation reste toujours de mise.

Un cas isolé?

Malheureusement, ce rêve gâché n’est pas insolite. Combien de projets similaires, nécessaires, bien construits, légaux ont-ils été abandonnés suite à une opposition de riverains?
L’agriculture de proximité est essentielle, elle respecte les équilibres naturels, entretien les paysages et est importante aussi bien pour l’écosystème que pour l’économie locale. Les plus aisés semblent avoir de longs jours devant eux pour imposer leurs caprices profitant de failles législatives. L’agriculture intensive ne semble pas leur poser de problème, cela se passe loin de leur pré-carré, qu’importe la mal-bouffe générale et les dégâts environnementaux dès lors que l’on a le pouvoir d’achat pour s’assurer tranquilité et santé!

l’enquête de Claudine Visaye, correspondante du Télégramme