Les ordonnances du Docteur Macron

Communiqué du Parlement de Bretagne n° 2020.04-04 du 24 avril 2020

 

La période difficile que nous traversons a conduit l’Exécutif français à prendre des mesures visant à lutter contre l’épidémie de Covid-19. Ainsi, l’application de la loi d’urgence l’autorise à procéder par ordonnances; depuis le confinement général décidé le 17 mars dernier, les premières ordonnances tombent, toutes les mesures sont prises pour la sécurité de tous, les premières ordonnances paraissent au Journal Officiel français le 26 mars 2020.
Mais la situation actuelle suffit-elle pour légitimer des décisions prises au nom de la sécurité sanitaire?
La sécurité sanitaire seulement?
Le contenu de certaines ordonnances est discutable, mais il serait déplacé de critiquer un Exécutif pour avoir pris des décisions dans l’urgence, fussent-elles inadéquates, certaines ayant déjà tardé à être décidées. Nonobstant, il est légitime de s’inquiéter sur leur lien direct avec une situation de crise pandémique, exemple: en quoi la remise en question de certains acquis sociaux (Cf. Ordonnance n°2020-323 du 25 mars, Texte n°52 du JORF(1) permettra t’elle de contenir la propagation du virus?
Bien plus grave est cette ordonnance qui légitime une atteinte à nos libertés en constituant une réelle boîte de Pandore pour nous tous, le texte n°45 du JORF(2) : pour notre sécurité, l’Etat met en place quatre procédures administratives aménageant les installations de communications électroniques!?

Nous parlementaires Bretons, réunis ce jour,

Dénonçons,
L’atteinte profonde à notre sécurité sanitaire que constitue la mise en place de ces antennes mini-relais (dont la fonction sera bien loin de relayer du breton) dans notre environnement, leur nombre sera nécessairement décuplé (en comparaison des actuels relais implantés pour la 3G et la 4G) au nom de la couverture de notre territoire au réseau 5G (exemple d’application: les véhicules sans chauffeur), dont l’utilité est très discutable pour la population.
Qui voudrait nous faire croire que l’octroi de cette liberté résulte, comme pour les autres
ordonnances, d’une concertation avec le Comité regroupant des épidémiologistes, virologues et médecins?
Que Paris décide d’oublier le contrôle exercé jusqu’alors par son Agence nationale des fréquences est une chose; décider d’oublier tout principe de précaution quant au respect des valeurs limites d’exposition des citoyens aux champs électromagnétiques en est une autre: nous sommes les premiers concernés et il en va de notre santé!

Nous considérons
Qu’outre le danger de promiscuité de ces antennes pour notre santé, la fonction de ces antennes relais contribuera à relayer tout sauf du breton, et pire, qu’elles permettrons d’identifier et de localiser encore mieux ceux qui ne font pas consensus avec le pouvoir central, Cette ordonnance constitue à la fois, une atteinte à notre intégrité physique et une atteinte à l’expression de la démocratie.

Par ailleurs, dénonçons

La mise en danger de notre population que constitue les priorités dans le traitement des dangers sanitaires inhérents à une épidémie, priorités obéissant notamment à des logiques économiques.
S’il est patent que faute de n’avoir pu prévoir cette épidémie, les gouvernements français successifs ont démontré que l’économie primait sur la raison sanitaire depuis bien longtemps. Il est attesté que le système de santé français était déjà défaillant!
Dans ce contexte économique ambiant, il nous paraît inexcusable que l’actuel exécutif français ait ignoré les propres dispositions préalables inscrites dans sa propre loi en matière de Prévention sanitaire, à commencer par cette obligation qu’il a chaque année de veiller au stock de réserve de produits dédiés au risque d’épidémie (masques, combinaisons, gants, produits hydroalcooliques, tests et vaccins).

La raison d’être d’un hôpital (ou d’un centre de soins) est de soigner la population
et non de répondre à la seule logique de rentabilité!

Accusons
L’Etat français d’irresponsabilité et d’incompétence du traitement de l’épidémie.
Ni l’expérience, ni les plans de Prévention qu’il a institués, pas plus que cet avantage qu’aurait pu constituer l’observation d’une épidémie née loin de ses frontières, n’auront pu contribuer à cette lutte nécessaire face à cette épreuve collective que nous traversons.
Exceptée la création d’un comité de scientifiques experts auprès duquel l’Etat a pris conseil avant de prendre décision – Comité peinant à statuer sur les propriétés d’un virus car inédit – ont été oubliées des données, des informations, certes récentes; la gestion de crise de cette épidémie dans les pays tiers aurait pu nous servir et être transposée.

Et dénonçons avec force et vigueur,
Ce coup mortel asséné à la Démocratie que constitue cette nouvelle spoliation de nos libertés individuelles au profit d’une liberté donnée à des opérateurs de télécommunications.

A cette liberté accordée à des acteurs économiques est associée la négation d’élus du Peuple, puisque ces opérateurs ne seront nullement tenus de prévenir les Maires de communes, ou de les informer du nombre et du lieu de pose de ces antennes-relais qui viendront se confondre dans les paysages urbains et ruraux.
Dans cette République Française, si la protection de leurs administrés est l’une des prérogatives des Maires, ce texte n°45 atteste que le devoir du Maire est assujetti au bon vouloir de Paris. Pourraient en témoigner Daniel Cueff, Maire de Langouët (Ille-et-Vilaine) ayant produit le premier arrêté interdisant l’usage de glyphosates sur sa commune et les autres Maires qui le suivirent. Cette République-là galvaude le sens même de la démocratie!

Nous, parlementaires bretons élus démocratiquement,

Rappelons au Peuple breton

Que s’il s’est opposé avec virulence et raisons à l’implantation de centrales nucléaires (dès 1974) – un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître – avec la réussite que l’on connaît, il n’en reste pas moins qu’il n’est pas à l’abri de radiations en cas d’ un éventuel accident nucléaire qui naîtrait hors de son territoire. En l’espèce: doit-il encore accorder sa confiance à Paris en matière de protection nucléaire? Le Peuple breton a t’il l’assurance de pouvoir disposer de capsules d’iode en nombre suffisant?

Que nombre de mesures exceptionnelles prises au nom de l’urgence peuvent passer dans le droit courant. Souvenez-vous de celles prises sous la Présidence de François Hollande(3) (2015 et 2016) au nom de la lutte anti-terrorisme: certaines sont restées en vigueur!

L’intelligence artificielle et le numérique, s’ils résolvent bien des problèmes vont aussi en créer d’autres. De la création de la dynamite à la découverte de la réactivité, seules l’éthique et la sagesse peuvent en limiter des risques aux dommages irréparables. Quelles sont les limites de l’usage qui sera fait demain de ces dispositions dites temporaires, et qui les contrôlera?

L’accumulation de pouvoir entre les mains d’un très petit nombre est un danger pour nous tous! Le financement des recherches, le développement proviennent tous de personnes bien identifiées, personnes très proches de décideurs politiques. Or, et ce n’est pas de la sciences fiction, les technologies actuelles permettent d’introduire dans les vaccins un dispositif de puçage. Ces nanotatouages qui seront dits indispensables pour notre santé mais aussi pour nos déplacements. A chaque instant, un gouvernement saura ce que nous faisons….

Que dans notre projet constitutionnel dessiné pour la Bretagne de demain, la démocratie bretonne se traduit par la participation à tous les niveaux du peuple breton,

Que dans l’organisation territoriale que nous escomptons, repose sur la traduction des particularités spécifiques propres à chaque partie du territoire breton, les intérêts de chacun pouvant être portés et défendus grâce aux gwladioù et aux kevrennoù. Une Bretagne autonome fonctionnant sur un principe fédérale aurait permis, notamment, de prendre des décisions immédiates, et à l’échelle locale, et aurait constitué une réactivité bien plus sécurisante pour contenir la propagation d’un virus d’une part, et pour assurer une protection sanitaire, d’autre part.

Et avertissons

Des mensonges d’Etat pour masquer des manquements, des tergiversations dans le décisionnel et des mesures prises dès à présent en prévision d’une reconstruction de l’économie française. La vigilance ne suffit plus, l’heure est à l’opposition ferme!

« Il y aura un avant et un après Covid-19 » ont déjà laissé entendre des personnalités politiques. Histoire de faire accepter plus facilement l’ensemble des mesures qui perdureront après le « déconfinement » de la France, quitte à s’en prendre durant un temps durable à nos libertés, nous estimons insincères ces déclarations émanant de personnes issues de la mondialisation néolibérale.

« Vous êtes les acteur de votre propre sécurité! »
Cette petite voie que tous entendons, dans les médias ou dans les transports en commun est si vraie qu’il est plus que temps de prendre à notre compte bien des décisions, tel est notre destin si vivre libre reste l’un de vos souhaits!

En conséquence, nous estimons

Que seuls les intérêts d’une population peuvent être réellement défendus s’ils sont portés et contrôlés par le Peuple lui-même,

Que pour garantir les intérêts collectifs d’un Peuple, tout Etat ne peut hypothéquer sa Souveraineté en se plaçant dans une situation de dépendance économique, a fortiori en matière de biens nécessaires à sa protection sanitaire,

Et déclarons

Qu’en toutes circonstances, l’Humain doit être le primat sur l’ordre économique, au même titre que l’Humain se doit d’intégrer les nécessités de l’environnement dans chacune de ses décisions.

Rappelons à l’Etat français

Que toute décision prise par Paris va à l’encontre du Droit international, puisque spoliant les droits de la Nation bretonne et de son Peuple, droits portés par le seul et unique traité faisant force de loi entre la Bretagne et la France: le Traité de janvier 1488.

Et l’invitons

A se mettre en conformité avec les plans de Prévention et de Protection qu’il a lui-même institué; la question est d’autant plus vitale qu’en matière de pollution de l’air, il s’avère que les dispositions nécessaires sont très loin des dotations actuelles, pour exemple, le confinement des enfants dans les établissements scolaires: si le plan de prévention prévoît autant de couvertures chauffantes et de masques que d’enfants, combien d’établissements n’ont pour dotation qu’une seule couverture?

A se dégager des responsabilités qu’il s’avère incapable d’assumer, en laissant notre pays la Bretagne prendre les mesures qui lui siéront, pour le seul intérêt de notre population,
Qu’il serait bien inspiré en créant un Ministère de la Démocratie, si sa volonté est réellement de donner le pouvoir au Peuple, pour et par le Peuple.

Unanet Evit Beizh

z - ARR

 

Version en brezhoneg sur ABP:

Kemennadenn n° 2020.04-04 an 24 Ebrel 2020

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(1) Ordonnance n° 2020-323 du 25 mars 2020, TEXTE n°52 du JORF, portant mesures d’urgence en matière de congés payés,
de durée du travail et de jours de repos
NOR: MTRT2008162R
ELI: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/ordonnance/2020/3/25/MTRT2008162R/jo/texte

(2) Ordonnance n° 2020-320 du 25 mars 2020, TEXTE n°45 du JORF, relative à l’adaptation des délais et des procédures
applicables à l’implantation ou la modification d’une installation de communications électroniques afin d’assurer le
fonctionnement des services et des réseaux de communications électroniques
NOR: ECOX2008260R
ELI:https://www.legifrance.gouv.fr/eli/ordonnance/2020/3/25/ECOX2008260R/jo/texte

(3) loi Renseignement de 2015 et la loi antiterrorisme de 2016

 

Lettre Ouverte à J-Y Le Drian

LETTRE OUVERTE / MINISTERE DE L’EUROPE ET AFFAIRES ETRANGERES / J-Y LE DRIAN

 

Monsieur le Ministre,

Vous venez d’accepter de poursuivre votre engagement pour la France en décidant d’intégrer le nouveau gouvernement français, cette fois en qualité de Ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères, votre choix de continuer à servir les intérêts de la France témoigne de votre reniement de la Bretagne. 

Breton vous-même, vous n’êtes pourtant pas sans ignorer notre histoire, ni même quelles sont les conditions qui ont conduites la Bretagne à perdre sa souveraineté. Autrefois Nation reconnue, enviée même, elle est aujourd’hui reléguée au rang d’une simple région administrative française, amputée qui plus est du pays nantais représentant plus du cinquième de la superficie de la Bretagne historique, pays breton le plus riche soit dit en passant.

Il ne vous aura certainement pas échappé, Monsieur le Ministre, du fait d’être né breton, ce dont vous dites être fier, qu’il existe toujours un traité international bipartite signé entre la France et la Bretagne: les lettres-traité de janvier 1499 (Pâques 1498) paraphées par les deux Etats et stipulant les clauses liées à l’Union de la Duchesse Anne de Bretagne avec Louis XII, Roi de France. En qualité de Traité, celui-ci fait force de loi, Breizh reste souveraine.
Dans la mesure où la France est signataire d’autres textes internationaux, à commencer par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la Charte de l’Organisation des Nations Unies, <b>textes ayant valeur contraignante pour tout Etat qui en est signataire<b>, au nom des traités internationaux faisant force de loi en Droit International, nous vous rappelons que la Bretagne, dans la totalité de ses frontières historiques, est juridiquement souveraine, les droits de la Bretagne en tant que nation et ceux du peuple breton restent toujours aujourd’hui spoliés.

C’est donc au nom du droit international et des droits fondamentaux du peuple breton que nous adressons cette présente lettre au représentant Français,  chargé des affaires internationales d’un Etat étranger pour Breizh: la France.

Alors que vous étiez candidat à votre réélection à la présidence de la région administrative Bretagne en 2010, vous aviez déclaré: « Je n’ai jamais pris mes ordres à Paris. La Bretagne c’est la Bretagne, et les Bretons décident en Bretagne ». En 2012, vous deveniez Ministre de la Défense où clairement vous preniez vos ordres depuis Paris tout en gardant la présidence de Région. Monsieur le Ministre, les Bretons n’ont pas changé, la Bretagne non plus, peut-on en dire autant de vous?

Vos choix passés et présents montrent votre entière allégeance a la France et notre Nation a perdu un de ses enfants depuis fort longtemps hélas.

Nous espérons simplement que votre action, au sein de votre nouveau ministère français, saura reconnaître Breizh avec le respect et l’équité qui sont dus à son rang de Nation-État à part entière.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de notre plus haute considération.

Présidentielles Dakotés: un choix Cornélien?

Communiqué 2017.04/427

BRO C’HALL / PRESIDENTIELLES 2017

Dimanche prochain, (7 mai 2017), les citoyens français auront à se prononcer pour choisir leur Président pour les cinq années à venir. Bien que s’ agissant des Présidentielles des Dakotés, des conséquences pèseront sur Breizh, quel que soit le président élu, les Bretons perdront. Quelle option reste t-il pour nous Bretons? Existerait-il un vote « utile » qui permettrait a minima de voter pour le « moins pire »?

« Voter utile » est cette ritournelle liée au « voter républicain »que depuis bien longtemps nous entendons pour chaque élection pour faire barrage au parti Front National (FN). Ce front républicain s’est traduit lors des dernières Régionales françaises, par le retrait pur et simple des listes du Parti Socialiste (PS), au point que pour la région Nord, si elle fut remportée par le Parti Républicain (PR), il n’existe aucun représentant de la gauche française au Conseil Régional. Démocratie? Non content de s’arranger avec le parti traditionnel opposé (PS ou PR) afin de barrer la route au FN, les pourvoyeurs du front républicain en arrivent à priver une partie de leur électorat traditionnel à ne plus être représenter du tout. Faute de proportionnelles qui garantirait un esprit démocratique, il leur paraît légitime d’empêcher l’accès au pouvoir d’un parti dont les idées sont adoptées par un électorat grandissant. Les clefs du pouvoir restent en de bonnes mains, les institutions sont bien gardées, la fRance ne risque rien tant que le système fonctionne.

Seulement voilà: la République Française continue de s’enfoncer dans la crise économique, ses chiens de garde ne trouvent aucune issue de sortie probante depuis une trentaine d’années, le mécontentement des citoyens français ne cesse de grandir, et le FN avec. Résultat: les deux partis qui traditionnellement se disputaient les finales électorales (excepté l’avertissement de 2002 ) se retrouvent en 2017 éjectés, le FN se retrouve finaliste pour la course à la Présidence, l’autre option proposée étant pucelle de toute expérience politique, mais qu’ils se rassurent, En Marche (EM) rassemble depuis la gauche jusqu’à la droite, hommes d’expérience et de cadres issus de la société civile.

La logique voudrait que cette fois, la majorité des bretons se mobilisent pour voter « contre » le FN, ce dernier étant déclaré depuis toujours opposé aux intérêts de la Breizh, en témoignent les résultats du premier tour des Présidentielles sur les cinq départements bretons. Mais en face, est opposé un candidat inédit, se déclarant ni de gauche ni de droite même s’il fut Ministre du gouvernement socio-démocrate sortant, candidat qui aurait pu susciter un espoir pour les bretons. Problème: se déclarant anti-système, s’il est anti-système partisan politique et issu de la société civile, il représente en fait ceux qui détiennent les vraies clefs du pouvoir: les banques, les grands acteurs économiques etc. Au lendemain des résultats du 1er tour, le CAC 40 fit pour la première fois un bon de 4%…

Du coup, l’abstention fera t-elle un bond au second tour, au point d’affaiblir la marge relativement tranquille dont dispose le favori EM? Certains n’hésiteront pas à critiquer les abstentionnistes, arguant que cela est faire le jeu du FN, autrement dit, à rejeter la responsabilité d’une victoire de l’extrême droite sur ceux qui ont refusé de choisir. C’est oublier un peu vite, ceux qui accordent leur confiance à ce parti nationaliste et oublier aussi vite ceux qui ont permis aux rangs de ce parti de grossir. L’expérience nous a montré que depuis toujours, les élus français prennent au nom du peuple des décisions sans en avoir reçu mandat. Et quand bien même le peuple est consulté, repensez à la consultation référendaire de 2005 et vous conviendrez que nous allons là où ils veulent nous conduire et non pas là où nous voulons aller!

Entre « Choisir la France » de la haine et son extrémisme fondé sur les échecs des autres et « Ensemble la France » prônant une France ancrée dans un mondialisation  à l’extrême, aucun des deux ne fait preuve d’humanisme ni même ne laisse place à une quelconque réforme du système français. Curieusement, si le premier parle de référendum, le second annonce qu’il gouvernera par ordonnances. L’une déclare vouloir sortir de l’Union Européenne (UE) alors que l’autre est pro-européen, cette UE qui est responsable de bien de nos maux. Mais tous les deux se sont publiquement positionnés à l’encontre des intérêts de Breizh et de ses habitants, les bretons le savent, comment choisir entre la peste et le choléra, la différence étant peut-être une mise à mort plus lente avec le second fléau…

Prendre parti pour l’un ou pour l’autre, ou pour l’un contre l’autre, ne changera en rien aux problèmes bretons. Tous deux sont habités par l’esprit républicain, celui-là même qui nie les identités des peuples autochtones de l’Hexagone, celui-là même qui ne cessera d’éradiquer nos particularités et d’uniformiser au nom de l’Unicité de la République. Cet esprit jacobin est l’ennemi naturel de Breizh, il n’est pas question de nous salir les mains ni de vendre notre âme au diable, l’abstention est notre choix. N’en déplaisent aux uns, votre République est bien gardée car dispose d’Institutions qui empêchent toute réforme suicidaire pour elle et dans la foulée, suivent cette année des Législatives qui vous laissent une chance de donner une orientation aux décisions qui seront prises par le futur gouvernement…

Notre propos ne constitue en rien une consigne de vote, il n’est qu’une réponse à des questions qui nous sont posées ; bien malin est celui qui saurait détenir la vérité et décider de donner des consignes…

« Kentoc’h mervel eget bezañ saotret »

Un candidat choqué par le droit nié aux peuples! Vraiment?

CITATIONS / PEUPLES MINORITAIRES / F.FILLON

« Ce qui me choque c’est qu’on nie totalement aux peuples le droit à disposer d’eux-mêmes ce qui est un droit fondamental véhiculé par la pensée française depuis les Lumières. Et voilà que tout d’un coup, on considère que le respect des frontières est plus important que le droit des peuples de disposer d’eux-mêmes. On marche sur la tête ». « On a bien sûr besoin de stabilité mais il y a des cas où des injustices sont tellement flagrantes qu’on doit les régler »

(@François Fillon, interview à L’Indépendant, le 8 avril 2017)

Cette phrase fait suite à des questions d’actualité concernant les situations en Catalogne, Ecosse et Crimée.

NE JAMAIS:

– Sortir une phrase de son contexte!

Ici, on ne sait si le propos concerne uniquement la Catalogne.

– Oublier devant qui sont prononcés ces mots, ni où ils ont été prononcés!

– Oublier le statut de la personne! Est-elle en campagne électorale?

– Oublier le passé de l’orateur! Est-il coutumier de phrases rasembleuses totalement en décalage avec ses actes politiques?

– Oublier le parti politique ou les personnes qui gravitent autour de l’orateur, ce sont eux qui dirigeront avec lui…

CEPENDANT:

François Fillon a de la suite dans les idées pour ce qui concerne la Crimée, réitérant qu’elle devrait rejoindre la Fédération de Russie.

Il n’empêche que pareille déclaration, émanant d’un ex-Premier Ministre et briguant le poste suprême des Dakotés, constitue une grave faute diplomatique à l’égard de l’Etat espagnol. Si nous sommes habitués aux leçons données à l’international par la fRance,  leçons qui ne valent pas sur son propre territoire, nous n’osons imaginé le ressenti ibérique. Quant aux Catalans, ils ne sont pas dupes. .

Rappelons que nier « aux peuples leurs droits à disposer d’eux-mêmes » est partie intégrante de plusieurs textes internationaux que les Dakotés ont signé et ratifié. Si cette notion ne concerne pas la fRance parce que certains considèrent qu’il n’existe qu’un seul peuple français, c’est se mettre le doigt dans l’oeil!

Les mots sont des mots, la langue française est suffisamment explicite pour que cette vision tronquée, mensongère et emprunte de révisionisme soit combattue…

« Il n’y a pas de tabou » a-t-il conclu », pour nous non plus, alors qu’il vienne répondre à certaines de nos questions sur le droit fondamental de la Bretagne à disposer d’elle-même, droit refusé depuis toujours à Breizh par l’Etat qu’il veut diriger.

Nous ne lâcherons rien!

Source:

L’Indépendant, 8 avril 2017

Breizh amputé, cocardée… par les Dakotés!

Devions-nous être surpris de voir un tel bandeau sur le profil Facebook du Préfet de Bretagne et d’Ile-et-Vilaine? Point du tout!

Devons-nous laisser passe ça sans moufter mot? Que nenni!

L’apparition du tricolore et de la Marianne sur une Bretagne amputée n’est pas une surprise, mais constitue une nouvelle attaque franques à la Nation bretonne.

Profil FB du Préfet de Bretagne et d’Ile-et-Vilaine

Vous noterez au passage que l’Île-et-Vilaine ne fait pas partie de la Bretagne, ce qui prouve bien que les Dakotés font preuve d’une liberté totale quant aux frontières régionales qu’ils ont dessinées et qu’ils nous imposent…

Ils ont osé, alors osons!

Osons laisse nos commentaires sur ce profil! Nous, c’est fait!

24 heures après les premiers commentaires, le profil du Préfet remplaça son bandeau, mais la photo retirée est passée en photo de profil…. continuons donc!

Lettre ouverte

L.O 2016.06.30 aux Parlementaires européens

Objet: reconnaissance des droits de la minorité bretonne sur son territoire historique par la France
Savenneg, le 30 juin 2016,
Mesdames, Messieurs les Parlementaires,

Depuis 75 ans aujourd’hui, la Bretagne, une des plus anciennes Nation d’Europe dont la souveraineté est reniée par la France depuis la Révolution française, est toujours privée de son intégrité et son intégralité territoriales. En dépit de bon nombre d’engagements, l’Etat français refuse de reconnaître les droits afférant à notre minorité bretonne.

Attendu qu’un référendum français fut organisé le 26 juin 2016 , concernant l’implantation d’un aéroport international à Notre-Dame-des-Landes, le champ de la consultation fut cependant restreint aux seuls habitants de la Loire-Atlantique, alors même que son financement sera pris en charge par la région Bretagne à hauteur de 25%,
Attendu que le référendum britannique du 23 juin 2016 concernant la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne permit de consulter l’ensemble de la population, qu’elle soit Anglaise, Ecossaise, Galloise ou Nord-Irlandaise,
Attendu que fut promulguée le 7 août 2015, la loi « NOTRe » (Loi n°2015-991, parution au JORF le 8 août 2015, page 13705), cette Nouvelle Organisation Territoriale de la République obligea à la réduction du nombre de régions administratives (de 22, la France passe à 13 nouvelles régions) et l’attribution de nouvelles compétences aux régions,

 

Attendu que cette loi a prit effet à compter du 1er janvier 2016,
Attendu que cette loi fait suite à la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (Loi n° 2014-58 du 27 janvier 2014, parution au JOF le 28 janvier 2014, page 1562) et à la loi relative à délimitation des régions (Loi n° 2015-29 du 16 janvier 2015, parution au JOFR le 17 janvier 2015, page 777),
Attendu que des fusions de collectivités se réalisent sous peine de voir une baisse des dotations de l’Etat, se font dans une quasi opacité, seulement quelques réunions d’information permettant de parler des intérêts à fusionner une ou plusieurs communes,
Attendu que que la loi « NOTRe » diminue le nombre de régions administratives, induisant une augmentation de leur taille, n’a résulté d’aucune consultation populaire, pas même un Référendum, ni même de consultation préalable auprès des collectivités territoriales concernées,
Attendu que la seule consultation citoyenne concerne cette démocratie participative dont le principe est de proposer au moins trois noms bien orientés,

 

Attendu que le Conseil régional de la région administrative Bretagne a renouvelé majoritairement son voeu pour la réunification de la Bretagne le 25 mars 2016,
Attendu que tous les sondages sérieux réalisés en Loire-Atlantique oscillent entre 60 et 75% d’opinions favorables à la réunification – le plus récent datant de juillet 2014 donnant 70% d’opinions favorables,

 

Attendu que la proposition de résolution n°2387 (en application de l’article 34-1 de la Constitution française) enregistrée à la Présidence de l’Assemblée nationale le 14 novembre 2014, vise à reconnaître un Etat Palestinien, mentionnant qu’au nom du droit inaliénable à l’autodétermination, le peuple palestinien est fondé à se doter d’un Etat,
Attendu que fut promulguée la Loi n° 2001-70 le 29 janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocide arménien de 1915, génocide toujours niée par Ankara,

 

Attendu qu’en 2010, la Commission européenne a confirmé l’existence d’une minorité bretonne en France par les courriers des 8 novembre (n° ms/MSH/fm – A(2010)3677-823571) et 16 novembre 2010 (n° ms/MSH/fm – D(2010)1950-A3864),

 

et conformément aux dispositions statuées dans les 16 textes suivants:

1 – Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne:
Article n°258 (ex-article 226 TCE):
«Si la Commission estime qu’un État membre a manqué à une des obligations qui lui incombent en vertu des traités, elle émet un avis motivé à ce sujet, après avoir mis cet État en mesure de présenter ses observations.
Si l’État en cause ne se conforme pas à cet avis dans le délai déterminé par la Commission, celle-ci peut saisir la Cour de justice de l’Union européenne. »

2 – Rapport sur les langues européennes menacées de disparition et la diversité linguistique au sein de l’Union europénne (U.E, 2013)
Article S: « considérant qu’en raison de l’urgence de la situation, une attention particulière doit être apportée aux langues menacées de disparition, en reconnaissant le pluralisme culturel et linguistique, en déployant des mesures de lutte contre les préjugés dont elles font l’objet et en adoptant, au niveau national comme européen, une perspective non assimilatrice à l’égard de ces langues; »
Article 2: « demande aux gouvernements des Etats membres de condamner les pratiques qui, au travers de la discrimination linguistique ou de l’assimilation forcée ou dissimulée, ciblaient jadis ou ciblent encore aujourd’hui l’identité et l’usage linguistique des communautés linguistiques menacées ou leurs institutions culturelles; »

3 – Déclaration Universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle (Unesco, 2001):
Article 4 sur les droits de l’homme, garants de la diversité culturelle: « Le défense de la diversité culturelle est un impératif éthique, inséparable du respect de la dignité de la personne humaine. Elle implique l’engagement de respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales, en particulier les droits des personnes appartenant à des minorités et ceux des peuples autochtones. »
Article 5 sur les droits culturels, cadre propice à la diversité culturelle: « Les droits culturels sont partie intégrante des droits de l’homme, qui sont universels, indissociables et interdépendants (…) »

4 – Charte européenne des Droits Fondamentaux (Union europé&enne, 2000):
Article 21 sur la non-discrimination: 1. « Est interdite, toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religions ou les convictions, les opinions politiques ou tout autre opinion, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle. »
Article 22: « L’Union respecte la diversité culturelle, religieuse et linguistique. »

5 – Convention-cadre pour la protection des minorité nationales (Conseil de l’Europe, 1995):
Article 5.1: « Les Parties s’engagent à promouvoir les conditions propres à permettre aux personnes appartenant à des minorités nationales de conserver et développer leur culture, ainsi que de préserver les éléments essentiels de leur identité que sont leur religion, leur langue, leurs traditions et leur patrimoine culturel. »

6 – Conseil Constitutionnel, examen de la loi Toubon relative à l’usage de la langue française (1994):
Le Conseil constitutionnel en a lui-même annulé certaines dispositions considérées comme trop attentatoires aux libertés: « La liberté proclamée par l’article XI de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen implique le droit pour chacun de choisir les termes jugés par lui les mieux appropriés à l’expression de sa pensée. »
7 – Déclaration de Vienne (Conseil de l’Europe, 1993):
« Les Etats devraient créer des conditions de nature à permettre aux personnes appartenant à des minorités nationales de développer leur culture tout en préservant leur religion, leurs traditions et leurs coutumes. Ces personnes doivent pouvoir utiliser leur langue en privé comme en public et devraient pouvoir le faire, sous certaines conditions, dans leurs relations avec les autorités publiques. »

8 – Critères d’adhésion à l’Union européenne, critères dits de Copenhague (1993), critères renforcés lors du Conseil européen de Madrid en 1995:
«la présence d’institutions stables garantissant la démocratie, l’état de droit, les droits de l’homme, le respect des minorités et leur protection»

9 – Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuse et linguistiques (ONU, 1992), adoption par l’Assemblée générale dans sa résolution 47/135 du 18 décembre 1992)

« L’Assemblée générale,
Réaffirmant que l’un des principaux buts des Nations Unies, selon la Charte, est de promouvoir et d’encourager le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion,
Considérant que la promotion de la protection des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques contribuent à la stabilité politique et sociale des Etats dans lesquels elles vivent,
Soulignant que la proportion constante et la réalisation des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, faisant partie intégrante de l’évolution de la société dans son ensemble et s’inscrivant dans un cadre démocratique fondé sur la légalité, contribueraient au renforcement de l’amitié et de la coopération entre les peuples et les Etats, (…) »

10 – Charte européenne des Langues Régionales ou Minoritaires (Conseil de l’Europe, 1992), Charte signée mais non-ratifiée par la France:
Extrait du préambule:
« Considérant que le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans la vie privée et publique constitue un droit imprescriptible, conformément aux principes contenus dans le Pacte international relatif aux droits civiles et politiques des Nations Unies, et conformément à l’esprit de la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales du Conseil de l’Europe. »

Art. 3 1.
« La présente Déclaration considère comme droits personnels inaliénables pouvant exercés en toutes occasions: le droit d’être reconnu comme membre d’une communauté linguistique; le droit de parler sa propre langue en privé comme en public; (…) le droit de maintenir et de développer sa propre culture. »

11 – Convention relative aux Droits de l’Enfant (ONU, 1989):
Art. 2.1
« Les Etats parties s’engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant relevant de leur juridiction, sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou autre de l’enfant ou de ses parents ou représentants légaux, de leur origine nationale, ethnique ou sociale, de leur situation de fortune, de leur incapacité, de leur naissance ou de toute autre situation. »

Article 29.1 (sur le droit de l’enfant à l’éducation)
« Inculquer à l’enfant le respect de ses parents, de son identité, de sa langue et de ses valeurs culturelles, ainsi que le respect des valeurs nationales du pays dans lequel il vit, du pays duquel il peut être originaire et des civilisations différentes de la sienne. »

Article 30 (ARTICLE EXCLU DE LA SIGNATURE DE LA FRANCE)
« Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieurses ou linguistiques ou des personnes d’origine autochtones, un enfant autochtone ou appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d’avoir sa propre vie culturelle, de professer et de pratiquer sa propre religion ou d’employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe. »
12 – Pacte International relatif aux droits civils et politique (ONU, 1966):
Art. 26
« (…) la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique et de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de tout autre situation. »
Art. 27
« Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques, les personnes appartenant à ces minorités ne peuvent être privées du droit d’avoir, en commun avec les autres membres de leur groupe, leur propre vie culturelle, de professer et de pratiquer leur propre religion, ou d’employer leur propre langue. »
Le Gouvernement français déclare, compte tenu de l’article 2 de la Constitution française, que l’article 27 n’a pas lieu de s’appliquer en ce qui concerne la République).

13 – Constitution Française (1958):
Art. 2 : « La Langue de la République est le français »

14 – Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales (Conseil de l’Europe, 1950), convention signée par la France mais non-ratifiée:
Art.14
« Interdiction de discrimination: La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Convention doit être assurée, sans distinction aucune, fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, la langue, la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions, l’origine nationale ou sociale, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance ou tout autre situation. »
15 – Déclaration universelle des droits de l’Homme (ONU, 1948):
Art. 2.1.
« Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationales ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. »

16 – Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789):
Art. 11
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme:
tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. »

Pour ces raisons:

Mesdames et Messieurs les députés européens, nous vous informons que nous souhaitons déposer un recours en manquement contre l’Etat français pour non-respect de la minorité bretonne sur son territoire historique malgré les engagements pris devant les instances européennes.
Considérant que la majorité des députés français ne votent qu’en fonction des directives de leurs partis nationaux, que les sénateurs élus au suffrage indirect font de même,
Considérant que le Conseil d’Etat, dont les membres ne sont pas élus par le peuple, a compétence à vérifier la conformité juridique d’un texte et bien que son avis ne soit que consultatif, peut procéder à des corrections avant d’être soumis au Conseil des Ministres, certains projets de loi ne parvenant même pas à l’une des deux assemblées,
Force est de constater que la démocratie est biaisée en France.

Considérant que le découpage territorial nouvelle formule n’a tenu aucunement compte de la volonté populaire et qu’il résulte uniquement d’échanges et de transactions effectués entre grands décideurs politiques du parti socialiste français, lesquels se furent autodéterminés à huit clos pour dessiner leur vision territoriale d’un pays qui ne leur appartient pas,
Considérant que la société civile a été écartée dans tous les débats,
Considérant l’absence d’interrogation préalable des collectivités territoriales concernées,
Considérant que l’organisation d’un référendum pour statuer sur la Réunification sur l’ensemble du territoire breton fut refusée maintes fois,
Considérant que les autorités françaises décident de la lattitude à décider ou non de l’organisation d’un référendum tel que ce fut le cas le 26 juin 2016 pour décider de l’implantation d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le champ de consultation effectué sur le seul département de Loire-Atlantique n’a pas été étendu à tous les bretons qui en subiront les conséquences, financières entre autres,
Considérant que le droit inaliénable à l’autodétermination ne s’est pas appliqué pas en France, alors même que la voie française prônait ce droit pour l’international,
Considérant que la réforme territoriale française a été discriminatoire dans la mesure où elle permit de réunifier la Normandie et non la Bretagne,
Considérant que la réforme territoriale française induira la disparition des identités fortes et des cultures régionales et minoritaires, Paris appliquant le principe « la République Française est une et indivisible » pour considérer qu’il n’existe qu’un peuple de France, une seule identité et une seule langue,
Considérant que ce refus systématique de réunifier la Bretagne est défendu pour protéger l’unité nationale, son intégrité et sa sécurité, alors que bien d’autres pays de l’Union Européenne n’ont pâti en rien de la reconnaissance de plusieurs régions « ethniques » ou de la coofficialité de plusieurs langues,
Considérant que la partition du territoire historique breton est discriminatoire à plus d’un titre pour les habitants du département de Loire-Atlantique car n’ayant pas le même droit d’accès à la culture bretonne, aux médias bretons, à l’enseignement du breton et du gallo dans les écoles et à l’université de Nantes,
Considérant que ces habitants du département séparé de sa région administrative française d’origine ne peuvent bénéficier du même engagement politique pour ce qui concerne la défense et la promotion de leur culture, de leur histoire et de leurs langues dès lors qu’ils sont intégrés dans une région qui leur est imposée (Pays-de-Loire) rendant notamment impossible les discussions au sein du Conseil régional pour défendre les intérêts propres à leur particularité,
Considérant que les intérêts géographiques propres aux habitants de la Loire-Atlantique, notamment pour ce qui concerne la façade maritime, ne pourront être défendus et promus en corrélation avec ce qui sera décidé pour les quatre autres départements bretons,
Considérant que la débretonnisation de la Loire-Atlantique séparée de la région administrative Bretagne n’a jamais cessé, insidieusement des réaménagements détruisent l’identité bretonne du bro Naoned (pays nantais), faisant disparaître ou laissant à l’abandon une partie du patrimoine breton,
Considérant que les dépenses en communication de la région Pays-de-Loire afin d’ancrer une identité factice sur son territoire artificiel sont à la charge de tous les habitants, ceux de Loire-Atlantique sont ainsi soumis à contribution pour défendre une identité qui n’est pas la leur,
Considérant que les politiques successives de l’Etat français et de la région administrative Pays-de-Loire ont pour conséquence d’avoir effacer l’identité bretonne des plus jeunes générations en profitant du système éducatif pour formater de bons et loyaux « ligériens », constitue purement et simplement une assimilation déguisée au point de les opposer à ceux qui revendiquent l’identité bretonne de la Loire-Atlantique,
Considérant que la discrimination linguistique dont nous sommes victimes est un obstacle majeur à l’éducation inclusive, plurilingue et interculturelle, principe préconisé par le Conseil de l’Europe,
Considérant que la société politique et médiatique doit tendre au respect de la diversité culturelle, religieuse et linguistique,
Considérant que le droit au respect de nos droits individuels comme collectifs pour ce qui concerne notre langue notamment ne sont pas respecter dans la vie publique, lacune rappelée en 2009 et cette année par le Comité des droits économiques sociaux et culturels des Nations Unies (observation générale n°21: les groupes minoritaires « ont le droit de jouir de leurs formes d’éducation, de leurs langues, de leurs moyens de communication (presse, radio, télévision, internet, etc) et de toutes les mnifestations particulières de leur identité et de leur appartenance culturelle »,
Considérant que « dans les cartons » la disparition des départements est prévue afin de réduire le mille-feuilles adminsitratifs et la superposition des compétences par plusieurs collectivités,
Considérant que d’ores et déjà l’Etat français a pour objectif de fusionner les régions administratives Bretagne et Pays-de-Loire, peut-être même avec celle de la Normandie, afin de les réunir dans une région dont la dénomination « Grand Ouest » se fait entendre de plus en plus souvent dans les médias,
Au nom de Breizh et de toutes les âmes bretonnes, Ambasad Vreizh dénonce le manquement de la France dans ses prérogatives afférentes au respect du peuple breton, minorité nationale reconnue et dénonce la réforme territoriale actuelle.
Cette réforme constitue ni plus ni moins une trahison aux institutions européennes et à vous Parlementaires européens qui défendez les droits fondamentaux dans l’Union Européenne. Vous ne devez pas en être surpris étant donné que vous avez été témoin de la tentative de l’Etat français pour supprimer la référence aux droits des minorités de l’article 2 du Traité de l’Union Européenne, vaine tentative.
Le maintien de la partition de la Bretagne est une discrimination, cette réforme empêche les bretons, reconnus comme minorité nationale, de vivre sur leur territoire ancestral.
Dans des courriers du 8 novembre (n° ms/MSH/fm-D(2010)1950-A3864) et du 16 novembre 2010 (n°ms/MSH/fm-A(2010)3677-823571), la Commission européenne a rappelé à l’Etat français l’existence de la minorité bretonne en France.
L’Etat français se positionne à l’opposé de la protection des minorités, ne protégeant pas plus qu’il ne promeut les droits des bretons. Il bafoue les valeurs fondamentales que vous défendez, à savoir la reconnaissance et la défense de notre minorité nationale.

Parce que l’Etat français ne respecte aucunement sa minorité bretonne sur son territoire historique, parce qu’il passe outre ses propres signatures sur bon nombre de textes internationaux au même titre qu’il bafoue le droit coutumier breton, nous faisons appel à votre soutien pour défendre notre démarche. Notre seul but est que le peuple breton soit respecté en tant que tel, que ses droits ne soient plus bafoués, que la démocratie soit restaurée pour Breizh comme pour toute Nation européenne.
La Nation bretonne n’a pas à avoir moins de droits et de devoirs que tout autre Nation, fusse t-elle antérieure à la naissance de l’Etat français. Si la notion d’Europe des Peuples a un sens pour vous, aidez-nous pour que nos doléances puissent être entendues. En regard du droit international et des traités européens, une action contentieuse est plus qu’envisageable.

 

Puissent un jour les vents de Breizh souffler sur ceux qui nous gouvernent, ce vent de liberté n’est que l’aspiration qu’a tout peuple, toute Nation pour jouir de ses droits les plus élémentaires.

Vous remerciant pour l’attention que vous aurez bien voulu porter à notre requête, nous espérons que vous saurez retenir la présente sollicitation.
Nous vous prions de croire, Mesdames et Messieurs les députés européens, en l’expression de nos sentiments bretons les plus sincères.

pétition

Brexit – Breizhxit

Communiqué 2016.06/396

Brexit, conséquences et quelles attentes pour Breizh!

Le verdict est tombé: les britanniques se sont prononcés par voie référendaire pour une sortie de l’Union Européenne, jeudi 23 juin 2016, une date qui jette un froid. Après 43 ans, le peuple britannique a répondu « Yes » (à hauteur de 52%) à la question « Should I stay or should I go? »

Quelles en sont les conséquences pour eux, pour nous, et surtout pour Breizh? Petit aperçu:

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Les conséquences du Brexit

La procédure de départ d’un pays est prévue par l’article 50 du Traité de Lisbonne de 2009, qui intègre une « clause de retrait ».
Article 50 1er alinéa: « Tout Etat membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union ».
La procédure de retrait devrait durer deux ans minimum, le temps de négocier quels seront les futurs rapports entre la Grande-Bretagne et l’Union Européenne. Le Royaume-Uni fera donc encore partie de l’Union Européenne jusqu’en 2018, les traités européens continueront de s’appliquer jusqu’à l’entrée en vigueur d’un accord. Par contre, dès que le Premier ministre britannique aura notifié auprès du Conseil européen le retrait du Royaume-Uni, ce dernier ne participera plus aux délibérations et décisions du Conseil européen.

1 – Une déstabilisation politique du Royaume-Uni
David Cameron, actuel premier Ministre qui avait engagé le référendum quatre mois plus tôt, se retrouve fragilisé. Sa légitimité est sévèrement remise en cause et c’est l’ancien maire de Londres, Boris Johnson, qui se retrouve comme prétendant à l’occupation du 10 Downing Street puisqu’il était un farouche partisan du Brexit.

2 – Une longue période de négociations
Prévue dans l’article 50, une période de deux ans sera nécessaire pour négocier et statuer sur les modalités qui encadreront l’accord de séparation entre les deux parties. Toujours est-il que c’est toute la relation entre le Royaume-Uni et le continent européen qu’il va falloir réécrire. Nul doute que deux années ne suffiront pas. Au-delà du retrait, devront être définies les relations commerciales et juridiques entre les deux entités … Difficile de savoir aujourd’hui si la voie choisie sera celle de la Norvège (intégration à l’Espace Economique Européen), ou si seront signés des accords comme pour la Suisse ou la Turquie (pour ce qui concerne une union douanière uniquement).

3 – Un éclatement du Royaume-Uni?
Si l’Ecosse s’est prononcée très majoritairement pour le maintien dans l’Union Européenne, il ne faut pas exclure la question de l’indépendance de l’Ecosse, question évoquée récemment par voie référendaire en 2014, mais dont la réponse fut négative à hauteur de 55%. En dehors des manipulations avérées lors de cette consultation et du dépouillement, ce « non » clair à l’indépendance fut inattendu. Attendons-nous à ce que le parti indépendantiste écossais demande un nouveau référendum sur cette question, pour pouvoir ensuite entâmer une procédure d’adhésion de l’Ecosse à l’Union Européenne.
Autre pays celte, l’Irlande. Depuis 1998, il n’y a plus de conflit entre l’Irlande du Nord et l’Eire (ou République d’Irlande) et la frontière entre les deux Nations est quasi invisible. L’Irlande faisant partie à part entière de la zone de libre-échange de l’U.E risque d’en être exclue si se reforme cette frontière. Le Sinn Fein a d’ores et déjà annoncé vouloir réunifier l’Irlande… Wait and See!

4 – L’économie britannique menacée
Dès l’annonce du « YES » au Brexit, les bourses se sont affolées, la Livre Sterling chute, le coût de la vie pour les britanniques risque de grimper. Si les répercussions économiques sont difficilement évaluables sur le long terme, des certitudes existent:
La Grande-Bretagne n’aura plus à payer sa contribution à l’U.E, soient 16,7 Mds € (2015). A noter que cette économie ne représente que 0,5% du PIB britannique. Or, si actuellement l’ U.E est le principal partenaire économique du Royaume-Uni (la moitié des exportations du Royaume-Uni sont réalisées vers le marché européen), l’arrivée de taxes risque d’impacter fortement le PIB: les estimations oscillent entre 3 et 9%. Ce à quoi il faut également tenir compte des importations qui seront plus coûteuses…
Sortie de l’U.E, le Royaume-Uni ne pourra plus bénéficier des nombreuses subventions européennes (agriculture ou recherche notamment).
Loin de nous la prétention de nous poser en experts économiques, nous ne faisons que résumer les risques encourus par la population britannique. Par ailleurs, nous n’avons pu obtenir des études qui statueraient sur les bénéfices que le Royaume-Uni tirera par une sortie de l’U.E. Aussi somes-nous les premiers désolés à noircir le tableau. La récession économique guette le Royaume-Uni.

5 – Un possible délitement de l’UE
Au même titre qu’un éventuel départ de la Grèce suscita des craintes d’épidémie, et tout fut fait pour qu’elle y reste, celui d’un des piliers de la construction européenne constitue une porte ouverte évidente pour bien d’autres pays: entre ceux dont les positions sont très proches de celles des britanniques (Hongrie, Pologne, Slovénie, Scandinavie) qui bénéficient d’un statut particulier, combien d’autres pays reprochent à l’U.E leurs difficultés économiques? Si un même référendum avait lieu dans chacun des 27 pays de l’U.E actuelle, nul doute que bien des peuples européens se prononceraient pour une sortie de l’union…

Pas d’amalgame s’il vous plaît!

Si la sortie de l’U.E constitue un des arguments de certains partis politiques nationalistes (Autriche et France notamment), il ne faut surtout pas en conclure que monte l’europhobie. Force est de constater que la multiplication des normes européennes et le diktat de la Commission européenne sont les raisons principales de cette désaffection montante envers cette institution.

Compétitivité des entreprises européennes (trop de normes), statut des employés extra-communautaires, disparités (pour ne pas dire inégalités) dans les fiscalités, décisions ou absence de décisions sur des dossiers important (TAFTA, Monsanto, OGM etc.) et ce déni de démocratie qu’est cette emprise de la Commission européenne sur le Parlement européen – s’ajoutent le comportement des députés européens qui brillent par leurs absences – constituent les arguments principaux du désamour européen. Nous sommes loin de l’Europe des Nations qui nous était promise.

Au contexte économique actuel, n’oublions pas le contexte politique international qui induit une immigration à laquelle aucun des pays européens n’étaient préparés! La crise économique installée depuis trop longtemps et les perspectives d’un avenir proche plus rose étant nulles, les classes dites moyennes sont de plus en plus touchées. De la perte du pouvoir d’achat si ce n’est de l’emploi, de la perte des acquis sociaux, naît la paupérisation conduisant certains à la haine de l’autre, au racisme, et ceux qui viennent d’ailleurs en sont les premières victimes, les rangs de l’extrême droite grossissent… Ne tomber pas dans la facilité, cherchez les vrais responsables!

Démocratie

Sur fond de crise économique perdurante, les institutions européennes ne sont pas les seules coupables de nos maux, de même que les dirigeants de chacune de nos Nations. COUPABLES, non, mais RESPONSABLES sans aucun doute.
Faut-il le rappeler? Ceux qui gouvernent le monde ne sont pas ceux que nous choisissons, que nous élisons! Quelques soient les discours des candidats à la gouvernance, quelques soient les personnalités politiques qui accèdent au pouvoir, l’allégeance envers les puissants, ceux qui détiennent les clés du pouvoirs, est de mise.
Nos politiciens font partie du système, et en profitent. Et parce qu’ils en font partie, vous mentant sciemment, ils détournent vos voix en confortant un système qui nous asservit de plus en plus. Et ce dernier est si bien rôdé et verrouillé, que même au sein d’un pays comme celui définit abusément comme étant « la Patrie des Droits de l’Homme », les institutions empêchent qu’un grain de sable ne viennent se glisser dans la machine.

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La leçon britannique
Comment ne pas se réjouir de ce souhait exprimé par les britanniques de quitter un système européen qui nous exploite plus qu’il nous facilite la vie?
Les britanniques viennent de nous montrer qu’ils avaient compris, et nous devons les remercier d’avoir ouvert la boîte de Pandore. Le départ du Royaume-Uni est l’occasion que doit saisir l’U.E pour faire face à cette abérration: l’Union Européenne d’aujourd’hui n’est pas l’union des Peuples d’Europe. Peu importe pour l’heure, les conséquences économiques pour la Grande-Bretagne, ce qui prévaut est que la démocratie a parlé. Qu’importe donc si d’autres pays suivent ce même chemin. A l’U.E de se remettre en question et de réfléchir sur la seule entité qui vaille est cette confédération des peuples d’Europe.
Que l’Ecosse accède à l’indépendance, que l’Irlande soit réunifiée, que la Catalogne poursuive son émancipation (pour rappel, les législatives espagnoles auront lieu ce dimanche 26 juin), est né l’espoir pour toutes les nations sans état d’être un jour reconnues en tant que telles et d’être un jour traitées sur un même pied d’égalité. Notre pensée se tourne bien évidement sur Breizh….

Ne nous leurrons pas, le Breizhxit n’est pas pour demain!

Si la situation bretonne s’inscrit dans le même registre que celui de l’Ecosse, de la Catalogne ou même de la Corse, nous devons malheureusement ne pas oublier que notre situation est bien différente, ne serait-ce parce qu’un travail de longue sape fut fait depuis des siècles pour déculturaliser Breizh, au point que beaucoup ont oublié que l’assimilation de la population bretonne fut violente, forcenée et sanglante – elle est perdure aujourd’hui mais plus incidieuse – et il est regrettable que bon nombre aient oublié leur origine Celte, leur histoire, leur culture, leur langue. La situation est d’autant plus grave qu’ils se retrouvent opposés à ceux qui de nos jours, défendent les intérêts de Breizh, luttent pour que les vérités soient dites et défendent les mêmes valeurs. Ces Bretons passent à leurs yeux pour des passéistes-réactionnaires alors qu’ils n’y a pas plus ouvert qu’eux. La lobotomisation est ennemi plus dangereux que l’abstention. Qui continuera à parler vrai à nos enfants dès lors que l’Ankou sera passé nous voir?

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Nous sommes bien loin du Breizhxit et pourtant nous avons le droit de l’exiger!

La souveraineté de la Bretagne est avérée en droit international et pourtant nous sommes contraint d’obéir aux lois des D’A-Côtés et de nous laisser spolier, jusqu’à notre âme s’ils le pouvaient. Aussi, parler Breizhxit est bien prématuré, et ce d’autant plus qu’il n’y ait toujours pas un semblant d’unité nationale se profiler en Armorique.

L’urgence bretonne ne permet pas d’attendre les conséquences de la sortie du Royaume-Uni sur notre Bretagne mais nous devons en profiter pour intensifier nos relations avec nos voisins Celtes, Ecossais, Irlandais et Gallois notamment, comme nous devons nourrir nos relations avec toutes ces Nations à qui leur est refusé le droit d’exister en tant qu’Etat.

Nous mobiliser est toujours à l’ordre du jour!

L’heure pour nous bretons, est de nous mobiliser pour que tout peuple ait son mot à dire dans le concert des Nations. Il serait naïf de croire que l’Union Européenne actuelle engagera les réformes nécessaires pour que nous soyons entendus concrètement. Les acteurs actuels obéissent aux ordres du lobbying et les Commissaires européens useront de tous leurs réseaux pour ne pas perdre d’influence. Ne laissons pas les Jean-Claude JUNKER, président de la Commission européenne – rappelez-vous, celui qui renforça le rôle de paradis fiscal dans son pays, le Luxembourg – ou Donald TUSK, président du Conseil européen ou Martin SCHULZ, président du Parlement européen, décider pour nous de ce que sera l’Europe de demain.

Un espoir?
Aussi est-il nécessaire que tous en fassions autant! Dénonçons cette Europe-là, écrivons à ceux qui disent nous représenter (Assemblée nationale, Sénat, Parlement européen etc.), allons à leur rencontre, pistons-les afin de leur prouver qu’ils ne pourront compter sur nos voix tant qu’ils feront partie de ce système jacobin. Donnons du crédit à ceux qui se mouillent publiquement et proposent autre chose, accordons notre confiance à ces volontaires bien moins connus que ceux qui ont un passé politique compromettant.

Ne négligeons pas cet autre ennemi auquel nous devons rester vigilant: l’abstention! S’il est compréhensible que beaucoup se soient détournés des élections françaises pour cause des résultats obtenus comme des promesses oubliées, nous devons convaincre ceux qui nous entourent à redonner espoir à la démocratie dès lors qu’un candidat « hors système » est bien identifié.

Et puisque l’actualité veut que dès dimanche 26 juin, il y ait aussi un référendum dans l’Hexagone, concernant Breizh mais où seuls les habitants de Loire-Atlantique pourront s’exprimer, nous ne pouvions faire autrement que d’appeler à ce que tous les électeurs fassent parler le bon sens: quelque soit l’utilité ou non de cet aéroport, ce qui prévaut est la démocratie. Il ne faut pas être sorti de l’ENA pour comprendre pourquoi ce référendum ne concerne que la Loire-Atlantique.

Le référendum de Notre-Dame-des-Landes, une chance!
Parce que cette consultation populaire est réduite aux seuls habitants d’un département, ce référendum nourrit une nouvelle fois la partition de la Bretagne alors que chacun sait que le futur aéroport aura des conséquences sur toute la Bretagne et que les régions administratives Bretagne et Pays-de-Loire participeront au financement!

Parce qu’il est inouï qu’un pays prônant « l’Unicité de la République » utilise à sa guise les artifices qui lui sont favorables pour dénigrer ses propres principes, « Egalité » et « Unicité » notamment, la logique aurait voulu que la concertation populaire se fasse auprès de tous ceux qui vont le financer, auprès de tous ceux qui en subiront les conséquences.

Si dans le communiqué suivant nous vous donnons les principaux éléments chiffrés qui démontrent les aberrations et les mensonges du projet, nous tenons d’ores et déjà à vous conseiller de voter par la négative au référendum de demain!

Juste question de bon sens!

La Charte qui dérange Bro C’Hall

CHARTE EUROPÉENNE DES LANGUES REGIONALES MINORITAIRES AUTOCHTONES

Une nouvelle proposition de loi en cours! Souvenez-vous,  le 14 janvier dernier,  une proposition de loi de Paul Molac sur les langues territoriales avait été rétoquée pour une voix seulement à l’Assemblée nationale.

Ce lundi 23 mai, une rencontre est prévue à l’Elysée dans l’espoir de trouver un texte consensuel. Y participeront
Paul Molac, Sylviane Alaux et la sénatrice Frédérique Espagnac, entre autres, et un conseiller à l’éducation de François Hollande.

Pour rappel:
– La Charte européenne des Langues Régionales Minoritaires Autochtones fut signée en 1999 par les D’A-côtés, elle n’est toujours pas ratifiée!
– Sa ratification était une des promesses du candidat François Hollande.
– L’enseignement immersif doit faire face à cette loi Falloux, un texte remontant à 1850 et sur lequel l’Education national profite pour empêcher les financements publics des Ikastola.
– En 2008, l’article 75 de la Constitution fut amendé. Celui-ci stipule que les langues régionales font partie intégrante du patrimoine de la France.

Question de volonté

Si comme pour tout, tout est question de bonne volonté, le moins que l’on puisse dire, c’est que côté Bro-C’hall, la démonstration est sans équivoque: rien ne changera!
Quand bien même, Breizh aura les plus ardents défenseurs parmi les parlementaires,  Constitution et Conseil d’Etat (entre autres) viendront faire barrage.
Et si vous lorgnez côté région administrative Bretagne, en constatant le faible budget alloué à la langue bretonne, vous comprendrez amèrement que même les premiers concernés ont une curieuse volonté de défendre leur propre langue.

Aussi doit-on en conclure que les efforts de cette poignée de parlementaires sont vains?
Certes non. Il faut utiliser tous les leviers, et il ne saurait être question de nous en prendre à ceux qui n’ont pas oublié leur représentativité.

Cependant ces derniers font partie de ce rouage républicain qui spolie Breizh depuis trop longtemps, au mépris des lois et de l’entendement.

Nous conclurons simplement sur cette citation de la députée Sylviane Anaux:
« Le français aussi a été une langue régionale avant de devenir la langue de l’unité. »
L’antériorité incontestable de nos langues et de nos identités ne constituent pas de simples arguments passéistes pour revendiquer un droit d’existence. Faut-il rappeler à quel prix la langue française put devenir la langue de l’unité, alors même que la patrie dite des droits de l’homme prône des idées d’Egalité et de Liberté? Faut-il rappeler que les D’A-Côtés dérogent à des textes internationaux et passent outre les condamnations d’organisations telle que l’Unesco?

Naiz Euskadi, actualités, 13 mai 2016

BRO C’HALL: ILS ONT OSES!

Europe 1 vient d’annoncer que le gouvernement allait utiliser le 49.3 pour imposer la loi El-Komhri!

Alors que le gouvernement de Manuel Valls dispose d’un majorité absolue à l’Assemblée nationale,
Alors que plus de 70% des français sont opposés à la loi El-Komhri sur le travail,
Alors qu’au gouvernement des D’A-Côtés, nombreux sont ceux, à commencé par le Président François Hollande, ont dénoncé tout usage de l’article 49.3 permettant à un gouvernement de faire passer une loi au mépris de la démocratie,
Nous apprenons ce matin que le gouvernement allait faire usage de cet outil suite à l’impossibilité de faire entendre raison à des députés de son propre parti politique: les Frontistes!
Et certains osent encore parler de Démocratie?

Un jeune breton réclame sa nationalité!

Depuis plusieurs mois, un jeune breton expatrié en Alsace, se bat seul (ou presque) contre les instituions françaises et européennes pour défendre son simple droit: celui de réclamer sa nationalité bretonne! Mais cela passe par la déchéance de sa nationalité française, laquelle est imposée à nous tous, le statut de Breizh n’étant pas souverain, alors que le droit international le permet…

Vendredi 13 mai 2016, il  comparaîtra à Roazhon (Rennes) pour sa demande de déchéance de nationalité.
Rien de plus logique dès lors que l’on a connaissance du droit international que ne cessent de bafouer les autorités françaises.
Tout avocat spécialiste en la question serait bienvenu pour l’aider!

Nous vous invitons à consulter l’article du docteur Louis Mélennec:

PLUSIEURS JEUNES BRETONS REJETTENT AVEC DEGOÛT LA NATIONALITE FRANCAISE, ET INTENTENT DES ACTIONS DEVANT LES TRIBUNAUX ADMINISTRATIFS POUR LES EN DEBARRASSER (26 sept.2015)

Que les détracteurs se détrompent! Cette demande n’est pas fruit d’un esprit fou habité par un indépendantisme forcené.

Non seulement le droit international l’atteste, notamment les statuts de l’ONU stipulant la prédominance du droit coutumier (en l’occurrence le droit coutumier breton) sur tout traité international ou tout texte ou décret, mais aussi pour la légitimité d’un traité, et là, le moins que l’on puisse dire, c’est que les D’A-Côtés ont faux sur toute la ligne!

D’autres spécialistes attestent que nous sommes dans notre droit:

Yann Brékilien, ancien président du tribunal d’instance de Quimper, puis vice-président du tribunal de grande instance de Vannes.

Marcel Texier, agrégé de l’université, et président des Bretons du Monde.

Le droit doit triompher, qu’importe si Bro-C’Hall tient à défendre son intégralité territoriale et ses prétentions sur des territoires sur lesquels elle s’impose depuis trop longtemps. Qu’il s’agisse de Breizh, de la Savoie ou du Comté de Nice, comme de tout peuple de la Terre, aucune Nation est supérieure à une autre quant à son droit d’exister!