Breizh coupée en deux,football

Un article très fournit de NHU qui traite des conséquences de la partition de la Bretagne sur le football breton, mais pas que…

… le diktat des Dakotés dans toute sa splendeur!

La partition de la Bretagne, où comment diviser pour mieux régner… Qu’importe la décision politique si elle  n’a aucune réalité historique.

L’indépendance du sport… La FFF  plie sous le diktat.

 

NHU, « Comment ils ont coupé en deux le football breton ? »

 

 

 

 

 

Nouvelles communes: la déculturation programmée de Breizh!

Communiqué 2016.09/401 du 4 septembre 2016

Les Côtes d’Armor ont la joie de vous annoncer la naissance pour l’an prochain de trois nouvelles communes:
– Guerlédan (fusion des communes actuelles de Mûr-de-Bretagne et de Saint-Guen).
– Beaussais-sur-Mer: les trois Conseils municipaux des communes de Plessix-Balisson, Ploubalay et Trégon s’étaient réunis le 27 juin pour adopter le nom de leur nouvelle commune.
– Bon repos sur Blavet (fusion de Laniscat, Perret et de Saint-Gelven).

 

Dans nos communiqués précédents nous avions déjà, malheureusement, informer et dénoncer les conséquences induites par les fusions de communes, un danger de plus pour Breizh car de ces fusions disparaissent incidieusement l’identité historique du territoire breton, mais pas seulement:

– En novembre 2015, c’est la fusion de La Chapelle-Basse-Mer et de Barbechat, communes de Loire-Atlantique, qui faisait l’objet d’un papier, ces deux communes n’en faisaient qu’une avant 1868, date où Barbechat prenait son autonomie. Les besoins actuels sont tout autre aujourd’hui, d’où ce rapprochement administratif présenté comme logique aux populations… Qu’importe, La Divatte, nouvelle commune, vous promet des lendemains plus roses.

– Le 18 décembre 2015, communiqué 2015.23/378, nous dénoncions la fusion de la commune de Le Fresne-sur-Loire et d’Ingrandes, deux communes de deux départements différents (Liger-Atlantel pour la première, Maine-et-Loire pour la seconde), la nouvelle commune quittant la Loire-Atlantique pour le Maine-et-Loire, autrement dit, la Bretagne pour l’Anjou.

– Le 11 mars dernier, nous écrivions au Maire de la nouvelle commune de Theix-Noyalo en apprenant la décision (non discutée en Conseil municipal) de se désengager de la Charte « Ya d’ar brezhoneg » pourtant adoptée en Conseil municipal de Theix en 2010, lettre sans réponse à ce jour…

– Cette fois, c’est le nom du célèbre lac breton qui est choisi pour nom en lieu et place de Mûr-de-Bretagne et Saint-Guen. Elus et acteurs locaux se sont pourtant mobilisés contre ce projet, une pétition fut mis en ligne dès avril, le préfet s’y est opposé compte-tenu des vives réactions d’opposition, qu’importe, le Conseil municipal de Saint-Guen s’entête, celui de Mûr-de-Bretagne campe sur la même position… Vous noterez au passage qu’aucune des deux communes ne peuvent prétendre à s’approprier le nom de ce lac qui s’étend sur 12 km (à l’Est sur la carte) et que l’opposition du Maire de Saint-Aignan est plutôt compréhensible.

Carte Google « Les nouvelles communes »

Quoiqu’il en soit, après les 13 régions administratives entérinées par l’Etat français, découpage rappelons-le imposé illégalement et dénoncé, excusez du peu, par le Conseil de l’Europe le 22 mars 2016 (voir Communiqué 2016.04/389), l’Etat français passe outre, imposant même le nom des nouvelles régions…

Communiqué 2016.04/389

Pour rappel, la loi adoptée en début d’année 2015 par le Parlement propose des dispositions financières incitatives visant à promouvoir la fusion des plus petites communes de l’Hexagone, en jouant sur la baisse ou la disparition des dotations de l’Etat. Une fusion leur garantirait la même dotation pour les trois prochaines années… et au-delà? Cette rhétorique permettrait ainsi de compenser les baisses de dotation et de maintenir les budgets des communes… Seulement voilà : sous couvert de faire des économies drastiques pour redresser ses finances, l’Etat réduit ses dotations et donne la possibilité à des communes de changer leur histoire. Insidieusement, des communes fusionnent, changent de nom et une grande partie de leur identité est changée.
Pour l’Hexagone, c’est du jamais vu depuis deux siècles, lors de la création des communes! 2016 a débuté avec la disparition de 921 communes pour la création de 257 nouvelles, et le mouvement se poursuivra en 2017 avec plus de 400 projets de fusions…
Sans faire de vague, les élus expliqueront à leurs administrés le dilemme économique dû à la baisse de dotations et feront passer une fusion avec des voisins comme une opportunité à saisir pour continuer à gérer comme par le passé… Comme s’il n’y avait pas d’autres solutions! Comme si la mutualisation des moyens entre deux communes, voire même plus, n’étaient pas une possibilité.
Inquiétante démocratie que ce processus ! A coup de communication onéreuse ou parfois même, sans aucune publicité, des élus n’hésitent pas à effacer l’histoire de leur propre commune pour faire avaler cette couleuvre étatique venimeuse – Il suffit de consulter leurs sites – Et dans l’avenir, seront levés des investissements sans aucune consultation….. Elle est belle cette démocratie à la française ! Parler « gros sous », ça parle ! Alors on argumente en conséquence. Ce qui est tût par contre, ce sont certaines conséquences qui pour beaucoup paraissent anecdotiques car ne concernant que le passé.
Dans la continuité de cette réforme territoriale qui oublia la volonté populaire de voir retourner la Loire-Atlantique dans sa « région » administrative Bretagne, la fusion de collectivités territoriales se traduit par une âme bretonne qui fait encore les frais de cet effacement de l’identité bretonne avérée de nos communes. Combien de communes verront les hermines de leur blason disparaître lorsque seront présentés les nouveaux blasons?

Tantôt « on » vous expliquera qu’il faut aller de l’avant et cesser de se retourner vers le passé!
Tantôt ce même « on », fera appel à vos souvenirs en célébrant des évènements passés, car revêtant l’importance de ne pas oublier certaines pages noires de l’Histoire de France pour les transmettre à vos descendances afin que perdure le devoir de mémoire…
Seulement voilà : qu’en est-il des 800 catholiques de La Chapelle-Basse-Mer qui, au nom de la République, furent massacrés parce qu’ils étaient catholiques ? Ce qui n’était pas un choix, car ils étaient Vendéens ! Cette page est-elle moins importante qu’une autre ? Pour l’Etat français, la question ne se pose pas, puisqu’il n’a toujours pas reconnu le véritable génocide des Vendéens et Chouans auquel se sont livrées les armées républicaines. Mais chut, ça c’est du passé, les impératifs économiques prévalent sur tout autre considération…

Nous passerons outre le nom de la nouvelle commune qui est proposé aux habitants de La Chapelle-Basse-Mer et Barbechat : Divatte-sur-Loire, La Divatte, nom de ce petit ruisseau qui ne vit que six mois l’an. Aussi insignifiant soit-il, il aura droit de perdurer et de servir de repère (…géographique ?) aux générations futures !

Tel processus n’est ni plus ni moins qu’un réel mémoricide ! Il est d’autant plus sournois que des élus de la République en sont les acteurs, mentant sciemment à leurs concitoyens. Et la situation est d’autant plus alarmante que l’on est en droit de se demander ce qui les fera bouger !
Le maintien des peuples dans l’ignorance la plus absolue est une arme insidieuse honteuse que le pays dit des Droits de l’Homme n’hésite pourtant pas à utiliser pour asseoir son ordre nouveau. Il suffit de constater le peu d’écho que suscita le retrait de pans entiers de l’Histoire de France dans les manuels scolaires pour cette année 2015. Le peuple semble s’en moquer, l’une des preuves se retrouve dans les votes: les citoyens, en grande majorité, continuent toujours de voter pour les mêmes menteurs et assassins de notre culture!
Bretons, cette double-peine que sont disparition d’hermines sur les blasons de vos villes ou celle des « plou », « lan » ou des « tre » et communes quittant leur territoire historique breton n’est pas si anecdotique que cela. Réveillez-vous!
Pour ceux qui le sont déjà, pour ceux qui ont conscience de ces dérives et qui savent ce qu’est « être Breton », le 24 septembre prochain à Naoned est une étape importante…

Lettre ouverte

L.O 2016.06.30 aux Parlementaires européens

Objet: reconnaissance des droits de la minorité bretonne sur son territoire historique par la France
Savenneg, le 30 juin 2016,
Mesdames, Messieurs les Parlementaires,

Depuis 75 ans aujourd’hui, la Bretagne, une des plus anciennes Nation d’Europe dont la souveraineté est reniée par la France depuis la Révolution française, est toujours privée de son intégrité et son intégralité territoriales. En dépit de bon nombre d’engagements, l’Etat français refuse de reconnaître les droits afférant à notre minorité bretonne.

Attendu qu’un référendum français fut organisé le 26 juin 2016 , concernant l’implantation d’un aéroport international à Notre-Dame-des-Landes, le champ de la consultation fut cependant restreint aux seuls habitants de la Loire-Atlantique, alors même que son financement sera pris en charge par la région Bretagne à hauteur de 25%,
Attendu que le référendum britannique du 23 juin 2016 concernant la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne permit de consulter l’ensemble de la population, qu’elle soit Anglaise, Ecossaise, Galloise ou Nord-Irlandaise,
Attendu que fut promulguée le 7 août 2015, la loi « NOTRe » (Loi n°2015-991, parution au JORF le 8 août 2015, page 13705), cette Nouvelle Organisation Territoriale de la République obligea à la réduction du nombre de régions administratives (de 22, la France passe à 13 nouvelles régions) et l’attribution de nouvelles compétences aux régions,

 

Attendu que cette loi a prit effet à compter du 1er janvier 2016,
Attendu que cette loi fait suite à la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (Loi n° 2014-58 du 27 janvier 2014, parution au JOF le 28 janvier 2014, page 1562) et à la loi relative à délimitation des régions (Loi n° 2015-29 du 16 janvier 2015, parution au JOFR le 17 janvier 2015, page 777),
Attendu que des fusions de collectivités se réalisent sous peine de voir une baisse des dotations de l’Etat, se font dans une quasi opacité, seulement quelques réunions d’information permettant de parler des intérêts à fusionner une ou plusieurs communes,
Attendu que que la loi « NOTRe » diminue le nombre de régions administratives, induisant une augmentation de leur taille, n’a résulté d’aucune consultation populaire, pas même un Référendum, ni même de consultation préalable auprès des collectivités territoriales concernées,
Attendu que la seule consultation citoyenne concerne cette démocratie participative dont le principe est de proposer au moins trois noms bien orientés,

 

Attendu que le Conseil régional de la région administrative Bretagne a renouvelé majoritairement son voeu pour la réunification de la Bretagne le 25 mars 2016,
Attendu que tous les sondages sérieux réalisés en Loire-Atlantique oscillent entre 60 et 75% d’opinions favorables à la réunification – le plus récent datant de juillet 2014 donnant 70% d’opinions favorables,

 

Attendu que la proposition de résolution n°2387 (en application de l’article 34-1 de la Constitution française) enregistrée à la Présidence de l’Assemblée nationale le 14 novembre 2014, vise à reconnaître un Etat Palestinien, mentionnant qu’au nom du droit inaliénable à l’autodétermination, le peuple palestinien est fondé à se doter d’un Etat,
Attendu que fut promulguée la Loi n° 2001-70 le 29 janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocide arménien de 1915, génocide toujours niée par Ankara,

 

Attendu qu’en 2010, la Commission européenne a confirmé l’existence d’une minorité bretonne en France par les courriers des 8 novembre (n° ms/MSH/fm – A(2010)3677-823571) et 16 novembre 2010 (n° ms/MSH/fm – D(2010)1950-A3864),

 

et conformément aux dispositions statuées dans les 16 textes suivants:

1 – Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne:
Article n°258 (ex-article 226 TCE):
«Si la Commission estime qu’un État membre a manqué à une des obligations qui lui incombent en vertu des traités, elle émet un avis motivé à ce sujet, après avoir mis cet État en mesure de présenter ses observations.
Si l’État en cause ne se conforme pas à cet avis dans le délai déterminé par la Commission, celle-ci peut saisir la Cour de justice de l’Union européenne. »

2 – Rapport sur les langues européennes menacées de disparition et la diversité linguistique au sein de l’Union europénne (U.E, 2013)
Article S: « considérant qu’en raison de l’urgence de la situation, une attention particulière doit être apportée aux langues menacées de disparition, en reconnaissant le pluralisme culturel et linguistique, en déployant des mesures de lutte contre les préjugés dont elles font l’objet et en adoptant, au niveau national comme européen, une perspective non assimilatrice à l’égard de ces langues; »
Article 2: « demande aux gouvernements des Etats membres de condamner les pratiques qui, au travers de la discrimination linguistique ou de l’assimilation forcée ou dissimulée, ciblaient jadis ou ciblent encore aujourd’hui l’identité et l’usage linguistique des communautés linguistiques menacées ou leurs institutions culturelles; »

3 – Déclaration Universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle (Unesco, 2001):
Article 4 sur les droits de l’homme, garants de la diversité culturelle: « Le défense de la diversité culturelle est un impératif éthique, inséparable du respect de la dignité de la personne humaine. Elle implique l’engagement de respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales, en particulier les droits des personnes appartenant à des minorités et ceux des peuples autochtones. »
Article 5 sur les droits culturels, cadre propice à la diversité culturelle: « Les droits culturels sont partie intégrante des droits de l’homme, qui sont universels, indissociables et interdépendants (…) »

4 – Charte européenne des Droits Fondamentaux (Union europé&enne, 2000):
Article 21 sur la non-discrimination: 1. « Est interdite, toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religions ou les convictions, les opinions politiques ou tout autre opinion, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle. »
Article 22: « L’Union respecte la diversité culturelle, religieuse et linguistique. »

5 – Convention-cadre pour la protection des minorité nationales (Conseil de l’Europe, 1995):
Article 5.1: « Les Parties s’engagent à promouvoir les conditions propres à permettre aux personnes appartenant à des minorités nationales de conserver et développer leur culture, ainsi que de préserver les éléments essentiels de leur identité que sont leur religion, leur langue, leurs traditions et leur patrimoine culturel. »

6 – Conseil Constitutionnel, examen de la loi Toubon relative à l’usage de la langue française (1994):
Le Conseil constitutionnel en a lui-même annulé certaines dispositions considérées comme trop attentatoires aux libertés: « La liberté proclamée par l’article XI de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen implique le droit pour chacun de choisir les termes jugés par lui les mieux appropriés à l’expression de sa pensée. »
7 – Déclaration de Vienne (Conseil de l’Europe, 1993):
« Les Etats devraient créer des conditions de nature à permettre aux personnes appartenant à des minorités nationales de développer leur culture tout en préservant leur religion, leurs traditions et leurs coutumes. Ces personnes doivent pouvoir utiliser leur langue en privé comme en public et devraient pouvoir le faire, sous certaines conditions, dans leurs relations avec les autorités publiques. »

8 – Critères d’adhésion à l’Union européenne, critères dits de Copenhague (1993), critères renforcés lors du Conseil européen de Madrid en 1995:
«la présence d’institutions stables garantissant la démocratie, l’état de droit, les droits de l’homme, le respect des minorités et leur protection»

9 – Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuse et linguistiques (ONU, 1992), adoption par l’Assemblée générale dans sa résolution 47/135 du 18 décembre 1992)

« L’Assemblée générale,
Réaffirmant que l’un des principaux buts des Nations Unies, selon la Charte, est de promouvoir et d’encourager le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion,
Considérant que la promotion de la protection des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques contribuent à la stabilité politique et sociale des Etats dans lesquels elles vivent,
Soulignant que la proportion constante et la réalisation des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, faisant partie intégrante de l’évolution de la société dans son ensemble et s’inscrivant dans un cadre démocratique fondé sur la légalité, contribueraient au renforcement de l’amitié et de la coopération entre les peuples et les Etats, (…) »

10 – Charte européenne des Langues Régionales ou Minoritaires (Conseil de l’Europe, 1992), Charte signée mais non-ratifiée par la France:
Extrait du préambule:
« Considérant que le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans la vie privée et publique constitue un droit imprescriptible, conformément aux principes contenus dans le Pacte international relatif aux droits civiles et politiques des Nations Unies, et conformément à l’esprit de la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales du Conseil de l’Europe. »

Art. 3 1.
« La présente Déclaration considère comme droits personnels inaliénables pouvant exercés en toutes occasions: le droit d’être reconnu comme membre d’une communauté linguistique; le droit de parler sa propre langue en privé comme en public; (…) le droit de maintenir et de développer sa propre culture. »

11 – Convention relative aux Droits de l’Enfant (ONU, 1989):
Art. 2.1
« Les Etats parties s’engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant relevant de leur juridiction, sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou autre de l’enfant ou de ses parents ou représentants légaux, de leur origine nationale, ethnique ou sociale, de leur situation de fortune, de leur incapacité, de leur naissance ou de toute autre situation. »

Article 29.1 (sur le droit de l’enfant à l’éducation)
« Inculquer à l’enfant le respect de ses parents, de son identité, de sa langue et de ses valeurs culturelles, ainsi que le respect des valeurs nationales du pays dans lequel il vit, du pays duquel il peut être originaire et des civilisations différentes de la sienne. »

Article 30 (ARTICLE EXCLU DE LA SIGNATURE DE LA FRANCE)
« Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieurses ou linguistiques ou des personnes d’origine autochtones, un enfant autochtone ou appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d’avoir sa propre vie culturelle, de professer et de pratiquer sa propre religion ou d’employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe. »
12 – Pacte International relatif aux droits civils et politique (ONU, 1966):
Art. 26
« (…) la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique et de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de tout autre situation. »
Art. 27
« Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques, les personnes appartenant à ces minorités ne peuvent être privées du droit d’avoir, en commun avec les autres membres de leur groupe, leur propre vie culturelle, de professer et de pratiquer leur propre religion, ou d’employer leur propre langue. »
Le Gouvernement français déclare, compte tenu de l’article 2 de la Constitution française, que l’article 27 n’a pas lieu de s’appliquer en ce qui concerne la République).

13 – Constitution Française (1958):
Art. 2 : « La Langue de la République est le français »

14 – Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales (Conseil de l’Europe, 1950), convention signée par la France mais non-ratifiée:
Art.14
« Interdiction de discrimination: La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Convention doit être assurée, sans distinction aucune, fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, la langue, la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions, l’origine nationale ou sociale, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance ou tout autre situation. »
15 – Déclaration universelle des droits de l’Homme (ONU, 1948):
Art. 2.1.
« Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationales ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. »

16 – Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789):
Art. 11
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme:
tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. »

Pour ces raisons:

Mesdames et Messieurs les députés européens, nous vous informons que nous souhaitons déposer un recours en manquement contre l’Etat français pour non-respect de la minorité bretonne sur son territoire historique malgré les engagements pris devant les instances européennes.
Considérant que la majorité des députés français ne votent qu’en fonction des directives de leurs partis nationaux, que les sénateurs élus au suffrage indirect font de même,
Considérant que le Conseil d’Etat, dont les membres ne sont pas élus par le peuple, a compétence à vérifier la conformité juridique d’un texte et bien que son avis ne soit que consultatif, peut procéder à des corrections avant d’être soumis au Conseil des Ministres, certains projets de loi ne parvenant même pas à l’une des deux assemblées,
Force est de constater que la démocratie est biaisée en France.

Considérant que le découpage territorial nouvelle formule n’a tenu aucunement compte de la volonté populaire et qu’il résulte uniquement d’échanges et de transactions effectués entre grands décideurs politiques du parti socialiste français, lesquels se furent autodéterminés à huit clos pour dessiner leur vision territoriale d’un pays qui ne leur appartient pas,
Considérant que la société civile a été écartée dans tous les débats,
Considérant l’absence d’interrogation préalable des collectivités territoriales concernées,
Considérant que l’organisation d’un référendum pour statuer sur la Réunification sur l’ensemble du territoire breton fut refusée maintes fois,
Considérant que les autorités françaises décident de la lattitude à décider ou non de l’organisation d’un référendum tel que ce fut le cas le 26 juin 2016 pour décider de l’implantation d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le champ de consultation effectué sur le seul département de Loire-Atlantique n’a pas été étendu à tous les bretons qui en subiront les conséquences, financières entre autres,
Considérant que le droit inaliénable à l’autodétermination ne s’est pas appliqué pas en France, alors même que la voie française prônait ce droit pour l’international,
Considérant que la réforme territoriale française a été discriminatoire dans la mesure où elle permit de réunifier la Normandie et non la Bretagne,
Considérant que la réforme territoriale française induira la disparition des identités fortes et des cultures régionales et minoritaires, Paris appliquant le principe « la République Française est une et indivisible » pour considérer qu’il n’existe qu’un peuple de France, une seule identité et une seule langue,
Considérant que ce refus systématique de réunifier la Bretagne est défendu pour protéger l’unité nationale, son intégrité et sa sécurité, alors que bien d’autres pays de l’Union Européenne n’ont pâti en rien de la reconnaissance de plusieurs régions « ethniques » ou de la coofficialité de plusieurs langues,
Considérant que la partition du territoire historique breton est discriminatoire à plus d’un titre pour les habitants du département de Loire-Atlantique car n’ayant pas le même droit d’accès à la culture bretonne, aux médias bretons, à l’enseignement du breton et du gallo dans les écoles et à l’université de Nantes,
Considérant que ces habitants du département séparé de sa région administrative française d’origine ne peuvent bénéficier du même engagement politique pour ce qui concerne la défense et la promotion de leur culture, de leur histoire et de leurs langues dès lors qu’ils sont intégrés dans une région qui leur est imposée (Pays-de-Loire) rendant notamment impossible les discussions au sein du Conseil régional pour défendre les intérêts propres à leur particularité,
Considérant que les intérêts géographiques propres aux habitants de la Loire-Atlantique, notamment pour ce qui concerne la façade maritime, ne pourront être défendus et promus en corrélation avec ce qui sera décidé pour les quatre autres départements bretons,
Considérant que la débretonnisation de la Loire-Atlantique séparée de la région administrative Bretagne n’a jamais cessé, insidieusement des réaménagements détruisent l’identité bretonne du bro Naoned (pays nantais), faisant disparaître ou laissant à l’abandon une partie du patrimoine breton,
Considérant que les dépenses en communication de la région Pays-de-Loire afin d’ancrer une identité factice sur son territoire artificiel sont à la charge de tous les habitants, ceux de Loire-Atlantique sont ainsi soumis à contribution pour défendre une identité qui n’est pas la leur,
Considérant que les politiques successives de l’Etat français et de la région administrative Pays-de-Loire ont pour conséquence d’avoir effacer l’identité bretonne des plus jeunes générations en profitant du système éducatif pour formater de bons et loyaux « ligériens », constitue purement et simplement une assimilation déguisée au point de les opposer à ceux qui revendiquent l’identité bretonne de la Loire-Atlantique,
Considérant que la discrimination linguistique dont nous sommes victimes est un obstacle majeur à l’éducation inclusive, plurilingue et interculturelle, principe préconisé par le Conseil de l’Europe,
Considérant que la société politique et médiatique doit tendre au respect de la diversité culturelle, religieuse et linguistique,
Considérant que le droit au respect de nos droits individuels comme collectifs pour ce qui concerne notre langue notamment ne sont pas respecter dans la vie publique, lacune rappelée en 2009 et cette année par le Comité des droits économiques sociaux et culturels des Nations Unies (observation générale n°21: les groupes minoritaires « ont le droit de jouir de leurs formes d’éducation, de leurs langues, de leurs moyens de communication (presse, radio, télévision, internet, etc) et de toutes les mnifestations particulières de leur identité et de leur appartenance culturelle »,
Considérant que « dans les cartons » la disparition des départements est prévue afin de réduire le mille-feuilles adminsitratifs et la superposition des compétences par plusieurs collectivités,
Considérant que d’ores et déjà l’Etat français a pour objectif de fusionner les régions administratives Bretagne et Pays-de-Loire, peut-être même avec celle de la Normandie, afin de les réunir dans une région dont la dénomination « Grand Ouest » se fait entendre de plus en plus souvent dans les médias,
Au nom de Breizh et de toutes les âmes bretonnes, Ambasad Vreizh dénonce le manquement de la France dans ses prérogatives afférentes au respect du peuple breton, minorité nationale reconnue et dénonce la réforme territoriale actuelle.
Cette réforme constitue ni plus ni moins une trahison aux institutions européennes et à vous Parlementaires européens qui défendez les droits fondamentaux dans l’Union Européenne. Vous ne devez pas en être surpris étant donné que vous avez été témoin de la tentative de l’Etat français pour supprimer la référence aux droits des minorités de l’article 2 du Traité de l’Union Européenne, vaine tentative.
Le maintien de la partition de la Bretagne est une discrimination, cette réforme empêche les bretons, reconnus comme minorité nationale, de vivre sur leur territoire ancestral.
Dans des courriers du 8 novembre (n° ms/MSH/fm-D(2010)1950-A3864) et du 16 novembre 2010 (n°ms/MSH/fm-A(2010)3677-823571), la Commission européenne a rappelé à l’Etat français l’existence de la minorité bretonne en France.
L’Etat français se positionne à l’opposé de la protection des minorités, ne protégeant pas plus qu’il ne promeut les droits des bretons. Il bafoue les valeurs fondamentales que vous défendez, à savoir la reconnaissance et la défense de notre minorité nationale.

Parce que l’Etat français ne respecte aucunement sa minorité bretonne sur son territoire historique, parce qu’il passe outre ses propres signatures sur bon nombre de textes internationaux au même titre qu’il bafoue le droit coutumier breton, nous faisons appel à votre soutien pour défendre notre démarche. Notre seul but est que le peuple breton soit respecté en tant que tel, que ses droits ne soient plus bafoués, que la démocratie soit restaurée pour Breizh comme pour toute Nation européenne.
La Nation bretonne n’a pas à avoir moins de droits et de devoirs que tout autre Nation, fusse t-elle antérieure à la naissance de l’Etat français. Si la notion d’Europe des Peuples a un sens pour vous, aidez-nous pour que nos doléances puissent être entendues. En regard du droit international et des traités européens, une action contentieuse est plus qu’envisageable.

 

Puissent un jour les vents de Breizh souffler sur ceux qui nous gouvernent, ce vent de liberté n’est que l’aspiration qu’a tout peuple, toute Nation pour jouir de ses droits les plus élémentaires.

Vous remerciant pour l’attention que vous aurez bien voulu porter à notre requête, nous espérons que vous saurez retenir la présente sollicitation.
Nous vous prions de croire, Mesdames et Messieurs les députés européens, en l’expression de nos sentiments bretons les plus sincères.

pétition

30 juin 1941: 75 ans de partition!

Triste anniversaire que celui-ci!

Parce qu’en pleine période trouble (et faible est le mot), un décret a permis d’amputer la Bretagne et toutes les politiques suivantes n’ont fait que conforter la partition, voilà où nous en sommes à l’heure actuelle.

Si à la libération, quasiment tous les décrets passés sous le régime Pétain ont été abrogés, curieusement, celui-ci fait toujours « force de loi ». Sans aucune consultation citoyenne, au mépris des sondages et des manifestations favorables à la réunification, au mépris des voeux prononcés par les Conseils régionaux successifs de Bretagne comme du Conseil général de Loire-Atlantique, la démocratie trouve ses limites dans les esprits étriqués des hommes politiques profondément jacobins, certains d’entre eux se réclamant même « Bretons »: un comble!

Nous avons jugé utile aujourd’hui de vous faire un bref résumé des étapes qui ont conduit la Breizh à être amputée d’une de ses cinq filles, la plus riche et la plus développée économiquement…

1789 – Création des départements

La Bretagne est dite « Province », donc réputée étrangère. Aucun des 9 pays bretons de cette « province » pourtant étrangère n’est consulté. L’Assemblée nationale française en décide ainsi pour nous. Le Parlement de Bretagne déclare « de nullité absolue et à perpétuité » cette décision.

Conséquence: l’entité unilatérale « Bretagne » disparaît au profit de l’apparition de 5 entités: 22, 29, 35, 44 et 56…

1919 – Création du « Groupement Economique Régional »

Par décret, la France s’organise territorialement en Régions. Breizh se retrouve répartie sur deux régions incluant pour la 5ème région d’autres départements, les chambres de commerce y sont regroupées:

5ème région: départements 29 Sud, 44, 56, 37, 49, 53, 72 et 85.

6ème région: départements 22, 29 Nord et 35.

Aucune consultation citoyenne.

1938 – Création de « Régions économiques »

Par décret, et sans consultation citoyenne, la région économique Bretagne est crée, regroupant les départements 22, 29, 35 et 56 mais sans le 44.

1941 – Décrets n° 2727 1 2736 du 30 juin 

Digne du fascisme contre lequel l’Etat de Vichy dit se battre, l’exclusion de la Loire-Inférieure devenue Loire-Atlantique est statuée sans aucune consultation de la population bretonne.

1955 – Décret, Loi Pfimlin: création de « Région économique de Programmes »

1959 – Décret: « Circonscription d’action régionale »

1964 – Décret: « Commission de développement économique régional »

1969 – Référendum: « Projet de loi relatif à la création de régions et à la rénovation du Sénat »

La démocratie semble être de retour. La consultation intéresse tout le territoire de l’Hexagone, mais propose une région Bretagne toujours amputée de la Loire-Atlantique.

Résultat « national »: le « NON » l’emporte à 52,41%. Pour les départements bretons, si les Côtes d’Armor vote « Non », les quatre autres optent pour le « Oui ». Qu’importe, le décret est rejeté, mais intéressant il est de voir que l’ensemble de Breizh ne se prononce pas à l’unisson.

1972 – Décret: « Etablissement Public Régional »

La Bretagne reste région administrative sans la Loire-Atlantique, la population n’est bien évidemment non-consultée et les voeux des Conseils généraux des cinq départements bretons se prononçant pour la réunification de la Bretagne sont ignorés…

1982 – Décret: les 22 « Régions administratives »

Qui dit décret entend toujours absence de démocratie! La Bretagne administrative reste à 4 départements, quant à la Loire-Atlantique, elle est intégrée dans la région « Pays-de-Loire » en compagnie de la Vendée (85), du Maine-et-Loire (49) et de la Sarthe (72).

Les régions deviennent des collectivités territoriales pleines et entières, administrées par des Conseil régionaux dont les membres sont élus au suffrage universel, démocratie oblige!

2004 – Loi du 13 août: les compétences des régions sont accrues

2016 – Les nouvelles régions, nouvelles dénominations, fusion de communes…

La suite, vous la connaissez: la réforme territoriale a accouché de son 3ème volet, le résultat étant la réduction du nombre de régions à 13. Si la logique l’emporte pour que la Normandie soit réunifiée sans qu’il y ait une grande ferveur populaire pour aller dans ce sens, curieusement, la Bretagne ne l’est pas, alors que tous les indices populaires, historiques et économiques auraient dû aboutir à cette réparation historique. Que nenni!

Et cela est d’autant plus curieux, qu’au sein du gouvernement socialiste, étaient présents des fervents défenseurs de la cause bretonne et de la réunification: Jean-Yves Le Drian (Défense), Stéphane Le Foll (Agriculture) à Marylise Le Branchu (Aménagement du territoire et réforme territoriale) pour ne citer que ceux-là. Aucune de ces personnalités politiques bretonnes n’ont eu de poids pour infléchir la décision finale. Si face à eux, si tant est qu’ils aient réellement tout fait pour oeuvrer pour la retour à la Bretagne historique, d’autres barons de la politique, issus du même parti, étaient partisans pour tout sauf pour la renaissance d’une région Bretagne administrative à 5 départements.

Seulement voilà: Jean-Luc Auxiette (président des Pays-de-Loire) et consorts (notamment Jean-Marc Ayrault) ne veulent pas que leur région des « Pays de la Poire », sans âme et sans identité, ne disparaisse du paysage territorial avec le départ de la capitale historique de la Bretagne dans sa région natale. Véritable poumon économique attractif pour cette région, comment survivrait les pédélistes si la Loire-Atlantique partait?

Créant une compétition entre Roazhon/Rennes et Naoned/Nantes pour ce qui concerne la capitale de la région qui serait choisie dans l’éventualité d’une réunification, les appuis politiques ne manquèrent pas, la majorité souhaitant un status quo pour que chacun conserve ses intérêts. Pourquoi continuer à penser français en copiant le système d’une capitale unique pour Breizh, alors que d’autres pays fonctionnent tout aussi bien avec plusieurs capitales, sans oublier qu’hier, Breizh était organisée autour de trois capitales Naoned, Roazhon et Vannes…

Si Breizh fait à nouveau les frais de pareille réforme, que dire de la démocratie!

Le processus de démocratie participative qui consiste à demander aux citoyens de choisir la dénomination de leur nouvelle région est aussi démocratique que ne fut couchées les frontières des nouvelles régions. Ainsi, des nouveaux noms sont soigneusement choisis et proposés.

Résultat: Pour ne citer que ceux-là.

Mars: Nord, Pas-de-Calais et Picardie deviennent « Hauts-de-France ».

Avril: Alsace, Champagne-Ardennes et Lorraine deviennent « Grand Est ».

Juin: Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées deviennent « Occitanie »

Vous noterez au passage que nos amis alsaciens voient leur identité perdue dans le nom de leur région. Pour ce qui est de la lisibilité d’un territoire, comment vont-ils pouvoir promouvoir et défendre leur singularité? A ce jour, 6 régions n’ont pas vu leurs périmètres modifiés et conservent leurs anciennes appellations.

Quant à nous, Bretons, que croyez-vous qu’il va se produire? Certains se trouvent rassurés de constater que l’on n’ aura pas touché à leur Bretagne à 4 départements. Vous abandonneriez vos frères de Liger-Atlantel? Pensez-vous vraiment que le processus de réforme est désormais figé?

Insidieusement, le processus de fusion de communes incitée par le gouvernement sous peine de voir réduite la dotation de l’Etat, fait son petit bonhomme de chemin. De nouvelles communes naissent, de nouveaux noms, et comme par hasard, des références historiques ou géographiques disparaissent. Bientôt, ce seront les hermines qui seront absentes des nouveaux blasons, etc.

Ouvrez les yeux, écoutez: de plus en plus de médias, que ce soit à la radio, à la télévision ou sur le net,  simplifie leurs discours en parlant de « Grand Ouest ». Ne vous leurrez pas, c’est ce qui nous attend si dès aujourd’hui vous ne bougez pas plus.

Notre situation est d’autant plus dramatique que légalement, internationalement parlant, la France bafoue illégalement les droits souverains de Breizh! La déculturation de la Bretagne, la lobotomisation assidue et sournoise, n’a eu d’autres effets que de faire oublier le traité de janvier 1499, seul traité faisant force de loi encore aujourd’hui!

Si Ré Zo Ré a un sens pour vous,

Si « Démocratie » et « Liberté » ont un sens,

Si vous êtes fiers de votre identité, de brandir le Gwen ha Du, de chanter le Bro Goz et de reprendre les paroles de Glenmor, Gilles Servat ou Alan Stivell,

Si « Kentoc’h Mervel Eget Bezan Saotret »a encore un sens pour vous,

Nous vous invitons à nous rejoindre afin que tous nos droits soient restaurés. Pour ce faire, Ambasad Vreizh va déposer dès ce jour un recours auprès des instances internationales afin de dénoncer les exactions dont nous sommes victimes, en regard des textes de loi, traités ou conventions que l’Etat français a pourtant signés.Cette dénonciation sera adressée à tous les députés européens, en espérant que parmi eux, il y en ait une majorité pour qui « l’Europe des Nations » a un sens plus développé que pour la majorité de nos députés français.

Signez la pétition

Et puisqu’il faut que s’impose la volonté du peuple breton, c’est aussi et surtout sur le terrain, qu’il faut se mobiliser. Nous avons du pain sur la planche: extraction de sables miniers en baie de Lannion, projet minier de Variscan, Brocéliande, fusion de communes à surveiller, notre secteur agro-alimentaire à soutenir etc…. et pour cet automne, rendez-vous vous est donné le 24 septembre à Naoned, notre cité des ducs.

Inscrivez-vous pour le rassemblement à Nantes, samedi 24 septembre 2016

Bevet Breizh!

 

 

 

Les Etats Centraux & les partitions

Tribune du Docteur Louis Mélennec

LES ETATS CENTRAUX COMMETTENT UNE FAUTE GRAVISSIME EN AMPUTANT LES TERRITOIRES DES NATIONS PERIPHERIQUES.

Le droit international fait obligation STRICTE aux Etats centraux qui occupent le territoire de ce que l’on dénomme les « nations premières » (en raison de leur antiquité historique), ou encore « nations minoritaires » (avec cette précision qu’en Bretagne, les Bretons sont majoritaires chez eux, et propriétaires indivis de leur pays depuis plus de mille ans), de protéger ces peuples, de garantir la transmission de leur langue, de leurs valeurs, de leur culture, de garantir l’intégrité de leur territoire.

Toute amputation du territoire des nations spoliées est une FAUTE GRAVISSIME du pays occupant, un CRIME. Ceux qui s’associent à ce crime sont complices, c’est-à-dire, en droit, passibles des mêmes peines que l’auteur principal : il n’y a de pire faute que celle de trahir son pays.

Les Bretons sont intransigeants sur ces principes. Il convient, dans tous le sites, blogs, médias de toutes natures, et même dans nos correspondances, d’accoler d’une manière systématique au nom de nos villes de Loire Atlantique, la mention  » – en Bretagne ».

Ainsi :

Nantes – en – Bretagne.

Saint – Nazaire – en – Bretagne.

La Baule – en – Bretagne.

Clisson – en – Bretagne.

Ancenis – en – Bretagne ….

Et ainsi de suite.

Les sous-doués seront ainsi, par osmose à défaut d’autre mécanisme intellectuel, ce que VEULENT les Bretons, SEULS COMPETENTS POUR DECIDER DE LEUR SORT, et ce qu’ils affirment dans leurs sondages répétés.

CANADA. Un nouvel article vient de paraître au Canada, sur le statut de la Bretagne, et sur la nullité du prétendu « traité de réunion de la Bretagne à la France ». Toujours pas un mot en Bretagne dans les merdias « subventionnés ».

Lire : le harfang, avril mai 2016

Si la presse française n’était pas sous férule étroite de l’Etat « central », ces propos auraient leur place sur les chaines des télévisions françaises, et seraient diffusées à des millions d’auditeurs. Mais la vérité gagne du terrain chaque jour. Ces crimes contre la Liberté d’expression seront un jour sévèrement punis : leurs auteurs sont connus et identifiés. Louis Mélennec est inscrit sur une liste noire en France, ce qui est strictement interdit par le droit, comme étant une atteinte grave à la liberté d’expression.

LES ETATS CENTRAUX COMMETTENT UNE FAUTE GRAVISSIME EN AMPUTANT LES TERRITOIRES DES NATIONS PERIPHERIQUES.

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LOUIS MELENNEC, militant pour la démocratie directe en Bretagne, et la restitution de leurs droits aux Bretons.
En savoir plus…

 

H.Le Bras, raconteur d’histoires

CMQ 2016.04/390 – 5 avril 2016
(Suite au passage d’Hervé Le Bras sur Europe 1 cet après-midi)

Cet après-midi ( 15-16 h_ Marion Ruggieri: Il n’y en a pas deux comme elle), Europe 1 consacrait une heure de programme aux nouvelles régions accouchées par cette calamiteuse réforme territoriale. Pour intervenant: Hervé Le Bras, historien et démographe émérite. Autant nous pouvons nous ravir de son oeil critique concernant la façon où cette réforme fut faite, autant il est inacceptable qu’il refasse l’histoire, notamment lorsqu’il aborda la question identitaire de la Bretagne.

Dans la mesure où la grande majorité des français (75% selon un sondage) sont mécontents de cette réforme, avouons-le, Hervé Le Bras ne prend pas de risque.
Certes, cette réforme est pondue sans ou presque pas de consultations d’élus, aucune consultation populaire, avis ignorés de personnes compétentes. L’historien rapporte même – il était aux premières loges puisqu’il était avisé en direct par Auxiète et André Vallini – qu’en l’espace de moins de huit heures, des régions telles que les Pays-de-Loire, changeaient de régions, tantôt dans une nouvelle région Val-de-Loire (avec le Centre), tantôt avec le Poitou-Charente, pour finir par se retrouver seule, c’est dire que les régions n’étaient que des pièces d’un puzzle que l’on s’échangeait entre barons…
Pour ce qui concerne la question des dénominations des nouvelles régions, là aussi, comment ne pas être du même avis lorsque des « Hauts-de-France » ou « Grand-Est » induisent une perte de lisibilité quant à l’identité des territoires. L’historien cite pour exemple l’Alsace et la Champagne, vignobles mondialement connus, lesquels se retrouvent baignés dans une région n’ayant qu’une visibilité géographique. Plus aucune référence au passé historique, aux traditions…
Pareille réforme monarchique induit clairement des préjudices pour tous ces territoires où l’histoire et leurs traditions constituaient une identité reconnue mondialement, un levier économique important mais sciemment ignoré par les acteurs de ce découpage. Pourtant, et Hervé Le Bras fait bien de le rappeler, il y eut au préalable la création du CGET, Commissariat Général à l’Egalité des Territoires (succédant au DATAR), tout comme il aurait pu rappeler qu’une commission dirigée par Balladur s’était également penchée sur le problème de la réduction du nombre de régions… Que nenni, l’occasion était trop belle pour refonder la carte administrative de l’Hexagone, le puzzle devant tenir compte des « barons » à qui plaire, des régions électorales à sauvegarder, c’est dire le peu de place que pouvait avoir l’importance de notre attachement à notre territoire, à notre identité. La France est une et indivisible, un seul peuple pour une seule identité…

Le débat abordant les incidences de la réformes sur les accents, les langues régionales et les identités, nos oreilles commencent à siffler. Comment en aurait-il pu être autrement puisque l’historien se cantonne à n’avoir qu’une vision globale de la France?
En bon historien de France, il va jusqu’à minimiser les conséquences de la réforme sur nos particularités hexagonales, argumentant même que les langues régionales étaient en regain de forme, excepté l’occitan, curieux lorsque les rapports de l’UNESCO disent le contraire. A l’écouter, les écoles Diwan permettent à la langue bretonne de ne pas disparaître… S’il est avéré que le nombres d’élèves Diwan va croissant, que sait-il de la transmission de notre langue?
Le tissu social a profondément changé, les puits de transmission que pouvaient être le tissu rural se sont bien taris, la mobilité est de mise pour tous, la mondialisation conduit les jeunes à s’expatrier, plus rare il devient de rencontrer par hasard deux personnes parlant breton…
Quant à ses derniers propos, inutile de vous dire qu’ils nous restent encore en travers de la gorge:
Faisant une comparaison avec les élans identitaires de nos cousins Celtes, Hervé le Bras se permet de dire que la Bretagne ne pouvait compter sur une renaissance de l’identité bretonne dans la mesure où on se souvient que « Les Bretons avaient commis l’erreur de pactiser avec les nazis ». Que sont une poignée (environ 80 bretons) qui choisirent de s’allier avec l’ennemi de la France en comparaison avec les milliers d’autres qui avaient rejoint la résistance? Il ne peut ignorer que partout dans sa France, nombreux furent ceux qui ont collaboré, et pas uniquement passivement. Qu’importe, les auditeurs auront retenu cela!
Nous passerons sur le fait de ne pas « s’attarder sur les petites patries » , définissant les territoires qui sont chers à nos coeurs. Une petite phrase anodine qui nous demande de nous focaliser sur l’essentiel, la France, la grande patrie, dite des droits de l’homme et de veiller à son unité. Quelle est belle et grande cette patrie qui perd de sa splendeur et de sa puissance chaque année! Est-ce la conséquence de tous ceux qui aiment et veulent défendre les intérêts de leur territoire dans lequel ils se reconnaissent?
Est-il vain de rappeler que la Nation bretonne est antérieure à la France? Est-il vain de rappeler qu’en 1800, seul un quart de la population française ne parlait que le français? 75% des peuples de l’Hexagone parlaient leur langue “régionale” autochtone, l’unité de la République française n’était pas “bancale” et son influence internationale était autre que celle d’aujourd’hui!
Il suffit de ces arguments républicains qui consistent à nous dire qu’il faut cesser l’entre-soi, qu’il faut cesser de regarder derrière nous, que la mondialisation est inéluctable, qu’il faut laisser le pouvoir central prendre les décisions pour tous les peuples de l’hexagone…. Même des décisions internationales peuvent avoir des conséquences directes sur nos propres personnes – le terrorisme en est un exemple criant – et il faudrait que nous continuions à nous taire, à laisser les partis politiques jacobins détruire le peu de démocratie qu’il puisse rester (absentéisme au Parlement, élus contournant les lois, tout récemment fut même votée une loi pour compliquer l’accession à la candidature présidentielle pour un candidat non-issu des grands partis, etc.).

“Tant que les lapins n’ont pas d’historiens, l’histoire est racontée par les chasseurs”

(Howard Zinn)
Comment ne pas déplorer que des médias puissent donner la parole à des personnes qui s’avèrent être des complices du révisionnisme d’Etat, sous prétexte qu’ils soient historiens, démographes, spécialistes des régions ou des langues.
Un jour, une station radio, le lendemain, une chaîne de télévision, le sur-lendemain, un bel article dans la presse écrite, et tous les jours, les écoles de la République apportent à nos enfants des leçons qui feront d’eux de bons petits soldats qui seront incapables de penser autrement que dans l’intérêt commun de l’Etat…
A l’ inverse de nos voisins Celtes, Suisses et même en Alsace, Breizh ne possède pas de télévision, de radio ou même d’un journal, ne serait-ce que bilingue, mis à la disposition de l’ensemble des habitants de tout son territoire historique. Tv Breizh n’a plus de breton que son nom et n’a jamais eu l’autorisation de consacrer plus de place à notre langue ni même d’intégrer un réseau national gratuit (TNT), les ondes radios qui permettraient d’émettre sur l’ensemble des cinq départements bretons sont aussi soumises à autorisation, quant à la presse écrite, elle existe mais sa survie dépend de subventions nationales.
Taire la vérité revient à débretonniser!

Tout est verrouillé pour que la communication soit contrôlée et restreinte dans cette grande patrie d’Hervé Le Bras, cette Nation qui insidieusement tient plus à un régime autoritaire qu’à une démocratie. Rappelons à ceux qui nous gouvernent que “la démocratie, ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité” (Albert Camus).
Si les concepts « Liberté » et « Egalité » ont un sens autre que celui que les gouvernants français ne cessent de galvauder, nous enjoignons tous les Bretons à rejoindre les rangs de tous ces mouvements et associations qui luttent que les voix bretonnes puissent se faire entendre et à oeuvrer pour qu’au plus vite naisse une entité rassembleuse, telle une Union Sacrée qui porterait à l’unisson toutes les revendications Ô combien légitimes de Breizh!

Qu’au seul nom de Breizh, la fierté et l’orgueil du peuple breton renaissent du passé et que Clairvoyance fasse l’Union. Il en va de notre identité, de notre liberté!
ambasad.vreizh@gozmail.bzh