Les ordonnances du Docteur Macron

Communiqué du Parlement de Bretagne n° 2020.04-04 du 24 avril 2020

 

La période difficile que nous traversons a conduit l’Exécutif français à prendre des mesures visant à lutter contre l’épidémie de Covid-19. Ainsi, l’application de la loi d’urgence l’autorise à procéder par ordonnances; depuis le confinement général décidé le 17 mars dernier, les premières ordonnances tombent, toutes les mesures sont prises pour la sécurité de tous, les premières ordonnances paraissent au Journal Officiel français le 26 mars 2020.
Mais la situation actuelle suffit-elle pour légitimer des décisions prises au nom de la sécurité sanitaire?
La sécurité sanitaire seulement?
Le contenu de certaines ordonnances est discutable, mais il serait déplacé de critiquer un Exécutif pour avoir pris des décisions dans l’urgence, fussent-elles inadéquates, certaines ayant déjà tardé à être décidées. Nonobstant, il est légitime de s’inquiéter sur leur lien direct avec une situation de crise pandémique, exemple: en quoi la remise en question de certains acquis sociaux (Cf. Ordonnance n°2020-323 du 25 mars, Texte n°52 du JORF(1) permettra t’elle de contenir la propagation du virus?
Bien plus grave est cette ordonnance qui légitime une atteinte à nos libertés en constituant une réelle boîte de Pandore pour nous tous, le texte n°45 du JORF(2) : pour notre sécurité, l’Etat met en place quatre procédures administratives aménageant les installations de communications électroniques!?

Nous parlementaires Bretons, réunis ce jour,

Dénonçons,
L’atteinte profonde à notre sécurité sanitaire que constitue la mise en place de ces antennes mini-relais (dont la fonction sera bien loin de relayer du breton) dans notre environnement, leur nombre sera nécessairement décuplé (en comparaison des actuels relais implantés pour la 3G et la 4G) au nom de la couverture de notre territoire au réseau 5G (exemple d’application: les véhicules sans chauffeur), dont l’utilité est très discutable pour la population.
Qui voudrait nous faire croire que l’octroi de cette liberté résulte, comme pour les autres
ordonnances, d’une concertation avec le Comité regroupant des épidémiologistes, virologues et médecins?
Que Paris décide d’oublier le contrôle exercé jusqu’alors par son Agence nationale des fréquences est une chose; décider d’oublier tout principe de précaution quant au respect des valeurs limites d’exposition des citoyens aux champs électromagnétiques en est une autre: nous sommes les premiers concernés et il en va de notre santé!

Nous considérons
Qu’outre le danger de promiscuité de ces antennes pour notre santé, la fonction de ces antennes relais contribuera à relayer tout sauf du breton, et pire, qu’elles permettrons d’identifier et de localiser encore mieux ceux qui ne font pas consensus avec le pouvoir central, Cette ordonnance constitue à la fois, une atteinte à notre intégrité physique et une atteinte à l’expression de la démocratie.

Par ailleurs, dénonçons

La mise en danger de notre population que constitue les priorités dans le traitement des dangers sanitaires inhérents à une épidémie, priorités obéissant notamment à des logiques économiques.
S’il est patent que faute de n’avoir pu prévoir cette épidémie, les gouvernements français successifs ont démontré que l’économie primait sur la raison sanitaire depuis bien longtemps. Il est attesté que le système de santé français était déjà défaillant!
Dans ce contexte économique ambiant, il nous paraît inexcusable que l’actuel exécutif français ait ignoré les propres dispositions préalables inscrites dans sa propre loi en matière de Prévention sanitaire, à commencer par cette obligation qu’il a chaque année de veiller au stock de réserve de produits dédiés au risque d’épidémie (masques, combinaisons, gants, produits hydroalcooliques, tests et vaccins).

La raison d’être d’un hôpital (ou d’un centre de soins) est de soigner la population
et non de répondre à la seule logique de rentabilité!

Accusons
L’Etat français d’irresponsabilité et d’incompétence du traitement de l’épidémie.
Ni l’expérience, ni les plans de Prévention qu’il a institués, pas plus que cet avantage qu’aurait pu constituer l’observation d’une épidémie née loin de ses frontières, n’auront pu contribuer à cette lutte nécessaire face à cette épreuve collective que nous traversons.
Exceptée la création d’un comité de scientifiques experts auprès duquel l’Etat a pris conseil avant de prendre décision – Comité peinant à statuer sur les propriétés d’un virus car inédit – ont été oubliées des données, des informations, certes récentes; la gestion de crise de cette épidémie dans les pays tiers aurait pu nous servir et être transposée.

Et dénonçons avec force et vigueur,
Ce coup mortel asséné à la Démocratie que constitue cette nouvelle spoliation de nos libertés individuelles au profit d’une liberté donnée à des opérateurs de télécommunications.

A cette liberté accordée à des acteurs économiques est associée la négation d’élus du Peuple, puisque ces opérateurs ne seront nullement tenus de prévenir les Maires de communes, ou de les informer du nombre et du lieu de pose de ces antennes-relais qui viendront se confondre dans les paysages urbains et ruraux.
Dans cette République Française, si la protection de leurs administrés est l’une des prérogatives des Maires, ce texte n°45 atteste que le devoir du Maire est assujetti au bon vouloir de Paris. Pourraient en témoigner Daniel Cueff, Maire de Langouët (Ille-et-Vilaine) ayant produit le premier arrêté interdisant l’usage de glyphosates sur sa commune et les autres Maires qui le suivirent. Cette République-là galvaude le sens même de la démocratie!

Nous, parlementaires bretons élus démocratiquement,

Rappelons au Peuple breton

Que s’il s’est opposé avec virulence et raisons à l’implantation de centrales nucléaires (dès 1974) – un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître – avec la réussite que l’on connaît, il n’en reste pas moins qu’il n’est pas à l’abri de radiations en cas d’ un éventuel accident nucléaire qui naîtrait hors de son territoire. En l’espèce: doit-il encore accorder sa confiance à Paris en matière de protection nucléaire? Le Peuple breton a t’il l’assurance de pouvoir disposer de capsules d’iode en nombre suffisant?

Que nombre de mesures exceptionnelles prises au nom de l’urgence peuvent passer dans le droit courant. Souvenez-vous de celles prises sous la Présidence de François Hollande(3) (2015 et 2016) au nom de la lutte anti-terrorisme: certaines sont restées en vigueur!

L’intelligence artificielle et le numérique, s’ils résolvent bien des problèmes vont aussi en créer d’autres. De la création de la dynamite à la découverte de la réactivité, seules l’éthique et la sagesse peuvent en limiter des risques aux dommages irréparables. Quelles sont les limites de l’usage qui sera fait demain de ces dispositions dites temporaires, et qui les contrôlera?

L’accumulation de pouvoir entre les mains d’un très petit nombre est un danger pour nous tous! Le financement des recherches, le développement proviennent tous de personnes bien identifiées, personnes très proches de décideurs politiques. Or, et ce n’est pas de la sciences fiction, les technologies actuelles permettent d’introduire dans les vaccins un dispositif de puçage. Ces nanotatouages qui seront dits indispensables pour notre santé mais aussi pour nos déplacements. A chaque instant, un gouvernement saura ce que nous faisons….

Que dans notre projet constitutionnel dessiné pour la Bretagne de demain, la démocratie bretonne se traduit par la participation à tous les niveaux du peuple breton,

Que dans l’organisation territoriale que nous escomptons, repose sur la traduction des particularités spécifiques propres à chaque partie du territoire breton, les intérêts de chacun pouvant être portés et défendus grâce aux gwladioù et aux kevrennoù. Une Bretagne autonome fonctionnant sur un principe fédérale aurait permis, notamment, de prendre des décisions immédiates, et à l’échelle locale, et aurait constitué une réactivité bien plus sécurisante pour contenir la propagation d’un virus d’une part, et pour assurer une protection sanitaire, d’autre part.

Et avertissons

Des mensonges d’Etat pour masquer des manquements, des tergiversations dans le décisionnel et des mesures prises dès à présent en prévision d’une reconstruction de l’économie française. La vigilance ne suffit plus, l’heure est à l’opposition ferme!

« Il y aura un avant et un après Covid-19 » ont déjà laissé entendre des personnalités politiques. Histoire de faire accepter plus facilement l’ensemble des mesures qui perdureront après le « déconfinement » de la France, quitte à s’en prendre durant un temps durable à nos libertés, nous estimons insincères ces déclarations émanant de personnes issues de la mondialisation néolibérale.

« Vous êtes les acteur de votre propre sécurité! »
Cette petite voie que tous entendons, dans les médias ou dans les transports en commun est si vraie qu’il est plus que temps de prendre à notre compte bien des décisions, tel est notre destin si vivre libre reste l’un de vos souhaits!

En conséquence, nous estimons

Que seuls les intérêts d’une population peuvent être réellement défendus s’ils sont portés et contrôlés par le Peuple lui-même,

Que pour garantir les intérêts collectifs d’un Peuple, tout Etat ne peut hypothéquer sa Souveraineté en se plaçant dans une situation de dépendance économique, a fortiori en matière de biens nécessaires à sa protection sanitaire,

Et déclarons

Qu’en toutes circonstances, l’Humain doit être le primat sur l’ordre économique, au même titre que l’Humain se doit d’intégrer les nécessités de l’environnement dans chacune de ses décisions.

Rappelons à l’Etat français

Que toute décision prise par Paris va à l’encontre du Droit international, puisque spoliant les droits de la Nation bretonne et de son Peuple, droits portés par le seul et unique traité faisant force de loi entre la Bretagne et la France: le Traité de janvier 1488.

Et l’invitons

A se mettre en conformité avec les plans de Prévention et de Protection qu’il a lui-même institué; la question est d’autant plus vitale qu’en matière de pollution de l’air, il s’avère que les dispositions nécessaires sont très loin des dotations actuelles, pour exemple, le confinement des enfants dans les établissements scolaires: si le plan de prévention prévoît autant de couvertures chauffantes et de masques que d’enfants, combien d’établissements n’ont pour dotation qu’une seule couverture?

A se dégager des responsabilités qu’il s’avère incapable d’assumer, en laissant notre pays la Bretagne prendre les mesures qui lui siéront, pour le seul intérêt de notre population,
Qu’il serait bien inspiré en créant un Ministère de la Démocratie, si sa volonté est réellement de donner le pouvoir au Peuple, pour et par le Peuple.

Unanet Evit Beizh

z - ARR

 

Version en brezhoneg sur ABP:

Kemennadenn n° 2020.04-04 an 24 Ebrel 2020

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(1) Ordonnance n° 2020-323 du 25 mars 2020, TEXTE n°52 du JORF, portant mesures d’urgence en matière de congés payés,
de durée du travail et de jours de repos
NOR: MTRT2008162R
ELI: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/ordonnance/2020/3/25/MTRT2008162R/jo/texte

(2) Ordonnance n° 2020-320 du 25 mars 2020, TEXTE n°45 du JORF, relative à l’adaptation des délais et des procédures
applicables à l’implantation ou la modification d’une installation de communications électroniques afin d’assurer le
fonctionnement des services et des réseaux de communications électroniques
NOR: ECOX2008260R
ELI:https://www.legifrance.gouv.fr/eli/ordonnance/2020/3/25/ECOX2008260R/jo/texte

(3) loi Renseignement de 2015 et la loi antiterrorisme de 2016

 

Bloavezh Mat 2018!

Communiqué n°435, 1er janvier 2018

Ambasad Vreizh a het deoc’h ur Blavezh Mat evit 2018

Nous entamons ce jour une nouvelle année, l’occasion donc pour notre organisation, de vous présenter nos meilleurs voeux 2018 et qu’elle vous apporte Santé, Bonheur et Prospérité.

L’année précédente fut riche, peut-être même un tournant pour beaucoup de monde:

  • Les britanniques choisirent de quitter l’Union Européenne (U.E) ; n’ayant jamais eu les deux pieds dans cette union étatique, tous n’ont pas voté dans le même sens, notamment les écossais qui manquèrent de peu leur référendum pour l’indépendance puis exprimaient leur volonté de rester dans l’U.E. Le Brexit avéré, les deux Irlande s’éloignent…
  • Les présidentielles de France furent une mini-révolution, puisque mettant à terre les partis politiques traditionnels, mais le système centraliste reste inchangé. Nous regrettons seulement que la population bretonne ait participé activement à ce changement lors des Législatives qui suivirent ; si donner les moyens législatifs au nouveau Président français se comprend, le plébiscite qu’il emporta est aussi un danger car s’il donne la possibilité de rénover tel qu’il le promit, c’est aussi lui donner les coudées franches pour faire passer des lois qui vont à l’encontre de nos intérêts.
  • Outre-Atlantique est apparu un Président aussi atypique que dangereux…

Pour ces deux derniers cas, c’est la démocratie qui est mise à mal. La légitimité du pouvoir repose sur un système, lequel se défend pourtant d’être démocratique. Difficile de parler de représentativité des peuples dès lors que celle-ci intronise un chef d’Etat grâce au système des Grands Electeurs ou par des élections qui sont prises en otage par des partis politiques et des médias propagandistes…

Malgré tout, quelques lueurs nous ont laissé entendre l’année dernière que nous pouvions gardé Espoir:

  • En Corse, les législatives démontrèrent que la population donnait priorité à ses propres intérêts en donnant sa confiance aux indépendantistes et autonomistes plutôt qu’au nouveau Président français,
  • Par deux fois les Catalans démontrèrent leur volonté d’émancipation ; nous avons pu assister à la triste réponse du régime madrilène et au quasi-silence de l’Union Européenne alors que les Catalans étaient en droit d’attendre une réponse démocratique de la part d’un régime se disant démocratique et d’une organisation prétendant défendre les populations autochtones et minoritaires…

Et notre Bretagne dans tout ça?

Dans ces deux situations, deux points communs: l’identité d’une Nation et l’adhésion populaire.  Si de telles avancées sont possibles en Corse, en Catalogne, pourquoi la Bretagne ne pourrait-elle pas aussi bénéficier de cette force que représente notre identité aussi bien ancrée que chez ses voisins? Il est patent que la débretonisation et la francisation de la population contribue grandement à la marginalisation dont est victime quiconque se prétend indépendantiste, autonomiste ou même régionaliste. Et à l’opposé de nos voisins européens, il n’existe toujours pas d’union, aucune entente entre les différentes organisations politiques bretonnes…

En septembre 2017, la cause bretonne connut le pire: l’annulation de la Breizh Manif, ce rendez-vous annuel en la cité des Ducs de Bretagne fut annulé par l’organisateur historique, faute d’entente et de menaces émanant des extrêmes… Oubliée la Réunification, oubliés les intérêts de Breizh et de ses habitants! Ré zo Ré!

Breizh n’appartient à personne, et certainement pas à un parti politique. Faute d’entente, nos intérêts passent à la trappe avec ceux de nos enfants, et pendant ce temps, Paris poursuit sereinement sa déculturation, son ethnocide…

Rien n’est perdu pour autant! Un breton plie mais ne rompt jamais!

Notre opiniâtreté et notre bon droit nous intime de poursuivre à défendre nos intérêts et à soutenir tout ce qui peut contribuer à ce que la voix de la Breizh soit entendue et respectée.  Aussi nos espoirs reposent-ils sur deux (éléments):

  • Dael Breizh, le Parlement de Bretagne.                                                                      Réveillé en novembre 2016, le Parlement de Bretagne a pu faire ses premiers pas, ô combien difficiles. Tenant séances aux cinq coins de la Bretagne, les parlementaires continuent de penser et construire l’avenir de notre pays avec ses électeurs. Le manque patent de visibilité et les difficultés rencontrées pour que s’exprime la démocratie participative, la charge institutionnelle incombant à cette assemblée toute neuve dans un contexte quelque peu indifférent, n’ont malgré tout pas empêché des avancées et n’ont aucunement entamé la détermination des parlementaires en exercice à poursuivre la construction de la Bretagne de nos enfants.
  • La Grande Charte de Bretagne.   Initié tout récemment par un de ces nombreux bretons pour qui il est incompréhensible de constater que nos partis politiques ne font preuve d’aucune volonté pour s’allier lors des élections, chacun d’eux se contente de miettes, notre représentativité reste quasi-nulle au sein des collectivités …                                                                                                                                        Pourtant, ces partis partagent des idées communes,                                                          Pourtant tous savent, que seule une union fait la force, tous ont pu dire que jamais les bretons n’ont été vaincus dès lors qu’ils étaient unis…                                            Quatorze (14) points communs viennent de leur être proposés ; nous espérons que cette Charte préfigure l’Union Sacrée que notre Breizh attend, et mérite!

 

Pour finir, nous tenons à remercier nos Ambassadrices, Ambassadeurs et Consuls, lesquels continuent de représenter notre Bretagne à l’étranger, continuant à renseigner et à garder le contact avec notre diaspora, cultivant et répandant notre histoire et notre culture dans le respect des valeurs bretonnes, sans aucune compromission avec les considérations propagandistes d’un Etat français colonialiste.

Ambasad Vreizh ne fera d’autre promesse que celle de continuer à appuyer toute initiative destinée à défendre les intérêts de notre Nation et de notre peuple. Nous continuerons d’oeuvrer pour que la population bretonne puisse se réapproprier son identité vraie et qu’elle se mette à penser breton. Nous  avons conscience que longue est la route qui mènera notre population à intégrer que son intérêt passe par son émancipation. Certains diront que nous sommes optimistes, que ce rêve est impossible…

Considérant que « Qui ne rêve plus est déjà mort », nul ne peut se considérer libre s’il ne peut à sa guise décider de ce qui est bon pour lui et ses enfants. Force est de constater que si Breizh dispose de tous les atouts pour que ses habitants y soient heureux, ceux-ci sont détournés depuis bien longtemps et profitent à ceux-là même qui contribuent à notre disparition.

Mais Breizh est éternelle et notre volonté sans faille!

Breizh est Nation souveraine et a droit de prétendre à sa reconnaissance internationale en qualité d’Etat, le peuple breton a droit aux mêmes droits que tout autre peuple de la Terre. Puisse cette nouvelle année accoucher d’une prise de conscience plus grande chez les bretons quant à leur identité, leurs droits et les promesses réalistes que proposent ceux qui défendent une Bretagne libre dans le concert des Nations.

Bloavezh Mat – Bónn anaèy
Happy new year!
Bledhen nowedh da! (cornique)
Bliadhna mhath ur! (gaélique d’Ecosse)
Ath bhliain faoi mhaise! (gaélique d’Irlande)
Blwyddyn newydd dda! (gallois)

Nous vous souhaitons le meilleur pour 2018

Bevet Breizh!

« Kentoc’h mervel eget bezañ saotret »

 

 

Pour barrer le terrorisme, arrêtons l’hypocrisie!

Communiqué 2016.07/398 du 15 juillet 2016

De nouveaux innocents sont tombés hier soir, à Nice, le 14 juillet 2016.
Des familles entières étaient venues voir un ciel s’illuminer, ciel qu’ils ont rejoint…       Des hommes, des femmes et des enfants, morts pour … rien!
L’heure est au recueillement, notre pensée s’adresse en tout premier lieu à ceux qui sont tombés, à ceux qui ont perdu un proche, à ceux qui ont été traumatisés par ce nouvel acte inhumain. Plus tard viendra le temps des explications, des vérifications, il n’empêche…

Ce carnage n’est pas le premier, ni le dernier. Il était prévisible, pour ne pas dire attendu, à Nice ou ailleurs. Et sans nul doute, les jours qui suivent vont être dédiés à:
– Des reportages non-stop et divers témoignages sur les médias,
– Des condoléances de dirigeants,
– Des inteventions multiples pour débattre sur ce qu’il faut faire pour que de tels horreurs cessent,
– Des « Nous sommes Niçois! »,
– Des réactions débiles, racistes, nationalistes,
– Des alertes au complot d’Etat pour faire remonter des côtes de popularité ou poursuivre l’état d’urgence,
– Des oppositions politiques vont vilipender le gouvernement en place pour incapacité à résoudre la guerre au terrorisme alors qu’aucun d’entre eux n’a agi ou n’ agira autrement pendant leur passée ou future présence au sommet de l’Etat,
– Des récupérations électoralistes de tous bords,
etc.
Et bis repetitas, chacun retournera à ses préoccupations habituelles, reprendre sa vie d’avant pour montrer aux terroristes que nous sommes plus nombreux qu’eux, tout en étant conscient que prochainement un ou plusieurs fous referont parler d’eux.
Choqués, ne cédons pas à la peur, laissons les gouvernants agir et prendre les mesures qui s’imposent pour limiter au maximum les risques d’une répétition

Être bouleversé n’exclue pas d’ouvrir les yeux!

Si de concert nous TOUS, condamnons ces actes et souhaitons que ces meurtriers soient poursuivis, condamnés et enfermés pour l’éternité, nous en pensons de même pour tous leurs complices, tous ceux qui incitent et promeuvent cette violence gratuite. Mais alors:
– Aux même titre que TOUS constatons cette impossibilité qu’ont les Etats-Unis à éradiquer ces tueries en masse faute à une Constitution qui donne droit à tout citoyen américain de disposer d’une arme à feu pour se défendre,
– Au même titre que TOUS reconnaissons que s’il n’y avait pas d’armes ou de vendeurs d’armes, il n’y aurait pas autant de massacres perpétrés,
– Au même titre que TOUS savons qu’un Etat entretenant des accords ou des partenariats avec un autre Etat tout en sachant pertinemment que ce dernier finance ou collabore avec ceux qui sèment la terreur dans le Monde (Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Qatar etc.) sous couvert du commerce international, sous l’argument débile « si nous ne le faisons pas, un autre le fera »,

« Proclamer qu’on lutte contre l’islam radical tout en serrant la main au roi d’Arabie saoudite revient à dire que nous luttons contre le nazisme tout en invitant Hitler à notre table »       (Marc Trévidic, ex-juge antiterroriste)

– Au même titre que TOUS savons qu’il est absurde qu’une entreprise ou une collectivité puisse signer un partenariat avec quiconque collabore passivement avec des organisations meurtirères (exemple récent: Lafarge, partenaire de Paris Plage, mais payant des taxes à Daesch),

TOUS, trouvons qu’est condamnable tout partenariat ou accord avec un Etat ou une entreprise qui joue « double-jeu » avec autrui qui est complice notoire de ces terroristes!
TOUS savons que la politique internationale de nos gouvernants a ses conséquences sur notre propre territoire!
TOUS devons admettre que nos gouvernements sont RESPONSABLES sinon COUPABLES de cet état de guerre dans lequel ils ont plongé leurs propres citoyens!
TOUS devons admettre que l’état d’urgence prolongé ne résoudra rien pour lutter contre le terrorisme, si ce n’est qu’il est un outil utile pour réduire certaines vélléités intérieures étrangères à ce fléau!
TOUS devons admettre que quelque soit le niveau de vigilance, il est impossible de mettre derrière chaque citoyen ou derrière chaque véhicule, un agent des forces de l’ordre, rien ne peut garantir qu’un individu ne passera pas à un acte démesuré!
TOUS devons admettre qu’en toute circonstance et pour toute chose, la causalité, l’origine du mal, est à rechercher! Comme pour toute pandémie, épidémie ou contagion, n’est ce pas la source que nous supprimons?
TOUS devons admettre que Le Monde actuel, y compris la société française et ses acteurs politiques et économiques, reste incapable d’éradiquer ce problème de terrorisme puisque celui-ci est le système!
TOUS devons comprendre qu’inéluctablement l’insécurité perdurera tant que TOUS continuerons de donner blanc-seing à quiconque restera dans ce système mondialiste!
TOUS devons comprendre que notre vie et celle de nos enfants dépend de notre conduite actuelle, il en est de notre passivité, de notre résignation ou de notre renoncement, comme de notre implication à vouloir changer la donne.

Gardons l’espoir qu’un jour proche, nous déciderons de qui aura la possibilité de défendre pour chacun d’entre nous notre dignité et notre liberté!

Tout le reste n’est qu’inconscience, lâcheté ou opportunisme…

D’A-Côtés: Ni Pudeur, Ni Honte!

Communiqué n°2016.05/392

Pour les D’A-Côtés, ni Pudeur, ni Honte !

 

Ils promettent, mais ne font pas, ou font le contraire,
Ils disent mais n’en pensent pas moins,
Ils dorment dans les assemblées, jouent sur des tablettes ou des « smartphones »,
Ils ne siègent pas, ou si peu, là où les attendent leurs sièges de représentants du peuple,
Mais ne sont pas sanctionnés… et vous?

Ils trichent, détournent, volent, mais restent en poste,
Ils donnent leur parole, jurent mais la vérité est ailleurs,
Ils vous regardent « droit dans les yeux » mais…

Ils votent des lois pour tous mais semblent en être exemptés,
Ils sont citoyens comme vous mais sont atteints de phobies administratives,
Ils sont français comme vous mais…

Ils défendent les préceptes Egalité-Liberté-Fraternité,
Ils défendent les mêmes droits et devoirs pour tous,
Ils défendent avant tout leurs privilèges et leurs partis…

Ils bénéficient des transports gratuits, de prêts avantageux,
Ils touchent des primes informatique ou de « chauffage »,
Tout en légitimant les mesures drastiques imposées au peuple…

Ils touchent des indemnités de représentativité du peuple
Même lorsqu’ils ne siègent jamais, ou si peu,
Pour vous c’est suppression immédiate…

Ils peuvent valider leur retraite complète en moins de dix ans,                                                Pour ceux qu’ils représentent c’est 42 ans minimum…

Ils n’ont pas d’âge limite de départ en retraite,
Ils peuvent cumuler jusqu’à cinq carrières complètes,
Si votre carrière est complète, à 65 ans c’est dehors…

Lorsqu’ils perdent une élection,
Leurs « mentors » leur trouvent un autre fauteuil doré,
Pour service rendus au parti, à la Nation…

On continue?

 

Ce pays des D’A-Côtés ne fait que le contraire de vos intérêts, il est dirigé par des professionnels dont les querelles de partis vous font croire qu’ils sont ennemis alors qu’ils en partagent tous les privilèges, exigeant toujours plus des « laborieux » mais sans renoncer à leurs privilèges…
Il est dirigé par des carriéristes qui profitent du système qu’ils verrouillent toujours plus pour que rien ne change, pour garantir leur pérennité aux institutions dirigeantes…
Il est dirigé par des citoyens qui prennent pour blanc-seing le mandat que vous leur avez confié, en toute confiance ils se représentent devant vous car vous n’aurez pas d’autre choix que de voter pour « Blanc Bonnet » ou « Bonnet Blanc »…

Bien gardée est la Maison France par ces citoyens qui sont à côtés des réalités économiques que subissent les peuples de l’ Hexagone!
Et dire que certains osent encore croire que leur salut viendra de ceux-là mêmes qui n’ont de cesse de se protéger en continuant à mentir au peuple, à le spolier des fruits de son travail, à le priver de cette liberté pourtant pronée par leur Constitution.

Faut-il n’avoir aucune pudeur pour oser agir sans retenue?
Faut-il n’avoir aucune honte pour oser continuer à se représenter devant ses concitoyens?

Et dire que ces élus de tous bords n’ont aucune pudeur, aucune honte, aucune fierté…
La nation D’A-Côtés n’a de cesse de nous assouvir et d’éteindre tout élan susceptible de rendre tout pouvoir réel au peuple. Et tant que le peuple n’aura pas pris conscience que le pouvoir de changer le système est entre ses mains, non pas celles qui vont donner du pouvoir par les urnes, mais celles qui montreront à ces « exo-citoyens » ce qu’est une vraie démocratie!

« Si tu ne défends pas tes principes, qui le fera?  (Edward Snowden)*

*Edward Snwoden: inculpé le 22 juin 2013 par le gouvernement américain sous les chefs d’accusation d’espionnage, vol et utilisation illégale de biens gouvernementaux (informaticien de la CIA & de la NSA, il révèla le 6 juin 2013 les détails de programmes de surveilance de masse des américains et britanniques. En asile temporaire (3 ans) en Russie depuis le 1er aout 2014.

Quelques exemples:

IL: ex-président de région, Matignon lui promet la présidence de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières, pour un salaire annuel de 148 k€. A 70 ans, Bro C’Hall a encore besoin de lui…
IL: ex-dirigeant de la CGT, il est nommé à la direction d’une agence spécialement créee pour lui, alors qu’il en existe déjà une, ayant les mêmes prérogatives mais qui relève du statut de bénévolat. Son salaire n’est pas encore connu…
ELLE: députée, elle est condamnée à de la prison ferme pour détournement de fonds publics, est exclue de son parti, mais siège toujours à l’Assembéle nationale, continue de voter et de toucher 6.755€/mois (hors indemnités) pendant les deux années qui suivent sa condamnation. Condamnée en 2013 à 5 ans d’inéligibilité et 4 ans de prison (pour des faits remontant aux années 2000), et condamnée à une année de prison supplémentaire en septembre 2014. Le PS demande son retrait du groupe socialiste de l’Assemblée nationale, mais pas son départ des bancs de l’A.N, pas plus qu’elle n’est limogée du parti. Un pouvoir en cassation suspend l’exécution de la décision du tribunal, pratique, en attendant nous la payons toujours et engrange pour sa retraite…
LUI: député, il est atteint de phobie administrative et continue de se présenter à l’Assemblée nationale…
LUI: ministre des Finances faisant la guerre aux exilés fiscaux et qui vous assure « les yeux dans les yeux » qu’il n’a pas de compte dans un paradis fiscal…
LUI: un élu Sénateur est réélu par ses pairs en 2015 malgré ses 90 ans… Bro C’Hall a encore besoin de lui, la retraite peut attendre…
EUX: les époux qui furent à la tête de la capitale d’A-Côtés accumulant les recours, plus de 15 ans de procès, un appel est encore en cours…
EUX: lui, député-maire, mis en examen pour corruption passive et blanchiment de fraude fiscale, des anomalies de gestion à hauteur de 117 M€ pour sa ville… Le couple nie être propriétaire dans les Antilles, au Maroc…

Listes non-exhaustives…

H.Le Bras, raconteur d’histoires

CMQ 2016.04/390 – 5 avril 2016
(Suite au passage d’Hervé Le Bras sur Europe 1 cet après-midi)

Cet après-midi ( 15-16 h_ Marion Ruggieri: Il n’y en a pas deux comme elle), Europe 1 consacrait une heure de programme aux nouvelles régions accouchées par cette calamiteuse réforme territoriale. Pour intervenant: Hervé Le Bras, historien et démographe émérite. Autant nous pouvons nous ravir de son oeil critique concernant la façon où cette réforme fut faite, autant il est inacceptable qu’il refasse l’histoire, notamment lorsqu’il aborda la question identitaire de la Bretagne.

Dans la mesure où la grande majorité des français (75% selon un sondage) sont mécontents de cette réforme, avouons-le, Hervé Le Bras ne prend pas de risque.
Certes, cette réforme est pondue sans ou presque pas de consultations d’élus, aucune consultation populaire, avis ignorés de personnes compétentes. L’historien rapporte même – il était aux premières loges puisqu’il était avisé en direct par Auxiète et André Vallini – qu’en l’espace de moins de huit heures, des régions telles que les Pays-de-Loire, changeaient de régions, tantôt dans une nouvelle région Val-de-Loire (avec le Centre), tantôt avec le Poitou-Charente, pour finir par se retrouver seule, c’est dire que les régions n’étaient que des pièces d’un puzzle que l’on s’échangeait entre barons…
Pour ce qui concerne la question des dénominations des nouvelles régions, là aussi, comment ne pas être du même avis lorsque des « Hauts-de-France » ou « Grand-Est » induisent une perte de lisibilité quant à l’identité des territoires. L’historien cite pour exemple l’Alsace et la Champagne, vignobles mondialement connus, lesquels se retrouvent baignés dans une région n’ayant qu’une visibilité géographique. Plus aucune référence au passé historique, aux traditions…
Pareille réforme monarchique induit clairement des préjudices pour tous ces territoires où l’histoire et leurs traditions constituaient une identité reconnue mondialement, un levier économique important mais sciemment ignoré par les acteurs de ce découpage. Pourtant, et Hervé Le Bras fait bien de le rappeler, il y eut au préalable la création du CGET, Commissariat Général à l’Egalité des Territoires (succédant au DATAR), tout comme il aurait pu rappeler qu’une commission dirigée par Balladur s’était également penchée sur le problème de la réduction du nombre de régions… Que nenni, l’occasion était trop belle pour refonder la carte administrative de l’Hexagone, le puzzle devant tenir compte des « barons » à qui plaire, des régions électorales à sauvegarder, c’est dire le peu de place que pouvait avoir l’importance de notre attachement à notre territoire, à notre identité. La France est une et indivisible, un seul peuple pour une seule identité…

Le débat abordant les incidences de la réformes sur les accents, les langues régionales et les identités, nos oreilles commencent à siffler. Comment en aurait-il pu être autrement puisque l’historien se cantonne à n’avoir qu’une vision globale de la France?
En bon historien de France, il va jusqu’à minimiser les conséquences de la réforme sur nos particularités hexagonales, argumentant même que les langues régionales étaient en regain de forme, excepté l’occitan, curieux lorsque les rapports de l’UNESCO disent le contraire. A l’écouter, les écoles Diwan permettent à la langue bretonne de ne pas disparaître… S’il est avéré que le nombres d’élèves Diwan va croissant, que sait-il de la transmission de notre langue?
Le tissu social a profondément changé, les puits de transmission que pouvaient être le tissu rural se sont bien taris, la mobilité est de mise pour tous, la mondialisation conduit les jeunes à s’expatrier, plus rare il devient de rencontrer par hasard deux personnes parlant breton…
Quant à ses derniers propos, inutile de vous dire qu’ils nous restent encore en travers de la gorge:
Faisant une comparaison avec les élans identitaires de nos cousins Celtes, Hervé le Bras se permet de dire que la Bretagne ne pouvait compter sur une renaissance de l’identité bretonne dans la mesure où on se souvient que « Les Bretons avaient commis l’erreur de pactiser avec les nazis ». Que sont une poignée (environ 80 bretons) qui choisirent de s’allier avec l’ennemi de la France en comparaison avec les milliers d’autres qui avaient rejoint la résistance? Il ne peut ignorer que partout dans sa France, nombreux furent ceux qui ont collaboré, et pas uniquement passivement. Qu’importe, les auditeurs auront retenu cela!
Nous passerons sur le fait de ne pas « s’attarder sur les petites patries » , définissant les territoires qui sont chers à nos coeurs. Une petite phrase anodine qui nous demande de nous focaliser sur l’essentiel, la France, la grande patrie, dite des droits de l’homme et de veiller à son unité. Quelle est belle et grande cette patrie qui perd de sa splendeur et de sa puissance chaque année! Est-ce la conséquence de tous ceux qui aiment et veulent défendre les intérêts de leur territoire dans lequel ils se reconnaissent?
Est-il vain de rappeler que la Nation bretonne est antérieure à la France? Est-il vain de rappeler qu’en 1800, seul un quart de la population française ne parlait que le français? 75% des peuples de l’Hexagone parlaient leur langue “régionale” autochtone, l’unité de la République française n’était pas “bancale” et son influence internationale était autre que celle d’aujourd’hui!
Il suffit de ces arguments républicains qui consistent à nous dire qu’il faut cesser l’entre-soi, qu’il faut cesser de regarder derrière nous, que la mondialisation est inéluctable, qu’il faut laisser le pouvoir central prendre les décisions pour tous les peuples de l’hexagone…. Même des décisions internationales peuvent avoir des conséquences directes sur nos propres personnes – le terrorisme en est un exemple criant – et il faudrait que nous continuions à nous taire, à laisser les partis politiques jacobins détruire le peu de démocratie qu’il puisse rester (absentéisme au Parlement, élus contournant les lois, tout récemment fut même votée une loi pour compliquer l’accession à la candidature présidentielle pour un candidat non-issu des grands partis, etc.).

“Tant que les lapins n’ont pas d’historiens, l’histoire est racontée par les chasseurs”

(Howard Zinn)
Comment ne pas déplorer que des médias puissent donner la parole à des personnes qui s’avèrent être des complices du révisionnisme d’Etat, sous prétexte qu’ils soient historiens, démographes, spécialistes des régions ou des langues.
Un jour, une station radio, le lendemain, une chaîne de télévision, le sur-lendemain, un bel article dans la presse écrite, et tous les jours, les écoles de la République apportent à nos enfants des leçons qui feront d’eux de bons petits soldats qui seront incapables de penser autrement que dans l’intérêt commun de l’Etat…
A l’ inverse de nos voisins Celtes, Suisses et même en Alsace, Breizh ne possède pas de télévision, de radio ou même d’un journal, ne serait-ce que bilingue, mis à la disposition de l’ensemble des habitants de tout son territoire historique. Tv Breizh n’a plus de breton que son nom et n’a jamais eu l’autorisation de consacrer plus de place à notre langue ni même d’intégrer un réseau national gratuit (TNT), les ondes radios qui permettraient d’émettre sur l’ensemble des cinq départements bretons sont aussi soumises à autorisation, quant à la presse écrite, elle existe mais sa survie dépend de subventions nationales.
Taire la vérité revient à débretonniser!

Tout est verrouillé pour que la communication soit contrôlée et restreinte dans cette grande patrie d’Hervé Le Bras, cette Nation qui insidieusement tient plus à un régime autoritaire qu’à une démocratie. Rappelons à ceux qui nous gouvernent que “la démocratie, ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité” (Albert Camus).
Si les concepts « Liberté » et « Egalité » ont un sens autre que celui que les gouvernants français ne cessent de galvauder, nous enjoignons tous les Bretons à rejoindre les rangs de tous ces mouvements et associations qui luttent que les voix bretonnes puissent se faire entendre et à oeuvrer pour qu’au plus vite naisse une entité rassembleuse, telle une Union Sacrée qui porterait à l’unisson toutes les revendications Ô combien légitimes de Breizh!

Qu’au seul nom de Breizh, la fierté et l’orgueil du peuple breton renaissent du passé et que Clairvoyance fasse l’Union. Il en va de notre identité, de notre liberté!
ambasad.vreizh@gozmail.bzh

Violation de la Charte Européenne

CMQ 2016.04/389 du 2 avril 2016

Voici quelques jours (22 mars 2016), les représentants des 14 Etats membres du Conseil de l’Europe, ont adopté un rapport désavouant sans aucune équivoque le gouvernement français au sujet de sa réforme territoriale. Ce désaveu est d’autant plus cinglant que ce rapport fut adopté à une majorité doit en faire pâlir certains: 143 voix « Pour » sur 152 votants.
Le Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux (CLRA « Congress of Local and Regional Authoritues ») examinait le premier rapport d’application de la Charte européenne de l’autonomie locale, un texte que la France signa en 1985 puis ratifia en 2007. Pourtant, la réforme territoriale est née, accouchant de régions décriées depuis le début par des peuples de France, Bretons, Alsaciens et d’autres eurent beau réclamer d’être consultés, rien n’y fit et l’entrée en vigueur de cette réforme prend effet dès janvier 2016.

Quelle est cette Charte et que dénonce ce rapport?
L’introduction de cette Charte est explicite:
« L’essor spectaculaire de la démocratie territoriale a été l’innovation majeure de la démocratie contemporaine au XXe siècle. La reconnaissance de la démocratie locale par les Etats membres du Conseil de l’Europe a conduit à l’élaboration de la Charte européenne de l’autonomie locale – le premier traité international contraignant qui garantit les droits des collectivités et de leurs élus. Ce texte, qui affirme le rôle des collectivités comme premier niveau où s’exerce la démocratie, est devenu un traité international de référence dans ce domaine.
(…) Elle pose également les principes du fonctionnement démocratique des collectivités, et constitue le premier traité qui pose le principe du transfert des compétences aux collectivités locales, qui doit s’accompagner d’un transfert des ressources financières. Ce principe connu comme le principe de subsidiarité, permet la décentralisation du pouvoir au niveau le plus proche des citoyens.
(…) Les Etats s’engagent à respecter un noyau dur de principes fondamentaux pour lesquels aucune réserve n’est possible. Par exemple, le droit des citoyens de participer à la gestion des affaires publiques, ainsi que les droits principaux des collectivités à l’autonomie, aux élections des organes locaux, à des compétences, structures administratives et ressources financières propres, ou encore au recours juridictionnel en cas d’ingérence par d’autres niveaux. A travers ce mécanisme de « noyau dur », la Charte s’efforce de concilier la diversité des structures de collectivités locales dans les Etats membres du Conseil de l’Europe. L’objectif final reste cependant le respect de toutes les dispositions de la Charte.
Les pays qui ont ratifié la Charte sont liés par ses dispositions. La Charte impose le respect d’un minimum de droits qui constituent le premier socle européen de l’autonomie locale. »
La réforme territoriale « sauce française » viole de façon flagrante la Charte européenne de l’autonomie locale, notamment pour ce qui concerne son défaut de consultation des collectivités dans son processus. Les rapporteurs que sont Jacob Wienen (Pays-Bas, parti populaire européen) et Gudrun Mosler-Törnstörm (Autriche, socialiste) rappellent aux autorités françaises les articles 4 & 5 de la dite Charte qu’elles ignorent sciement. Ces articles portent sur le domaine de la consultation pour des modifications de limites territoriales (article 5) et sur le droit général à la consultation (article 6).
Article 4 – Portée de l’autonomie locale
6. « Les collectivités locales doivent être consultées, autant qu’il est possible, en temps utile et de façon appropriée, au cours des processus de planification et de décision pour toutes les questions qui les concernent directement. »
Article 5 – Protection des limites territoriales des collectivités locales
« Pour toute modification des limites territoriales locales, les collectivités locales concernées doivent être consultées préalablement, éventuellement par voie de référendum là où la loi le permet. »
Puisqu’il est stipulé dans la Charte comme dans ce rapport, « l’obligation de consultation des collectivités locales », nous sommes en droit de nous poser la question de la responsabilité au niveau local pour ce qui concerne la représentativité des élus locaux. L’article 7 de la Charte précise les conditions de l’exercice des responsabilités sans pour autant faire mention du caractère démocratique. Après tout, rien de plus normal puisqu’il tombe sous l’évidence que les élus soient élus démocratiquement…
Article 7 – Conditions de l’exercice des responsabilités au niveau local
1. Le statut des élus locaux doit assurer le libre exercice de leur mandat.
3. Les fonctions et activités incompatibles avec le mandat d’élu local ne peuvent être fixées que par la loi ou par des principes juridiques fondamentaux

Les représentants du peuple de France ont démontré maintes fois lors de leurs débats et votes au Parlement que seule pouvait être démocratique leur élection, nombreux sont les textes qu’ils ont voté en fonction des consignes de leurs propres partis politiques. Pour leur grande majorité, ils violent la volonté de leurs propres électeurs en détournant leurs voix, ils ne sont qu’un des bras de partis centralistes qui savent s’entendre dès lors qu’il est question de conserver leurs privilèges; pour preuve, ce dernier simulacre de démocratie que ce vote du 31 mars dernier par 20 députés (11 « Pour » / 9 « Contre »), vote ne concernant pas un texte anodin puisqu’il s’agissait de modifier la loi organique concernant l’election présidentielle: la fameuse règle des 500 parainnages pour un candidat est renforcée sous couvert de transparence et d’un contrôle indépendant, les parrains élus devront eux-mêmes transmettre le nom de leur candidat au Conseil Constitutionnel. Quand à la partie des candidats de seconde zone et leur temps de parole réduit, comment peut-on qualifier cela d’esprit démocratique.
Il ne suffit pas à un Etat de permettre à tous ses citoyens de voter pour se définir comme une démocratie si tout le système est verrouillé de sorte à ce que les voix du peuple sont détournées et ignorées! Le but avoué de ce vote n’est autre que de nous empêcher de voter pour un candidat qui ne seraient pas issu d’un des partis politiques traditionnels, autrement dit, sortant du jacobinisme. Quand bien même n ous ne nous imaginons même pas que le Conseil Constitutionnel puisse valider une loi votée par seulement 3,9% des députés, il est quasiment certain que si l’hémicycle avait affiché complet, pareil texte aurait été adopté. Elle est belle cette démocratie qui fête sa « Liberté-Egalité-Fraternité » annuellement et qui aime donner des leçons de démocratie à d’autres!

Cette réforme territoriale s’inscrivant dans une logique de politique européenne (futures euro-régions) et de logique économique (réduction du nombre de régions) est toujours dénoncée par des Bretons, et plus encore par les Alsaciens qui surent s’organiser pour déposer plaintes – des recours avaient même été déposés devant le Conseil d’Etat par Robert Hertzog (juriste) et par Daniel Hoeffel (ancien Ministre et ancien Président de l’AMF) – le gouvernement français continua de l’imposer…

Ainsi donc, la consultation du pouvoir central se résume uniquement aux associations nationales de pouvoirs locaux (régionaux) ce qui constitue de fait une violation de la Charte. Restructuration de l’ensemble de l’organisation de l’administration locale et fusions de communes ou d’entités plus grandes (départements, régions) n’ont fait débat sans consultations préalables des citoyens. Est-il utile de le rappeler: tout élu quelqu’il soit, Maire, Député, Sénateur et même Président de la République, ne doivent-ils pas appliquer les seules mesures pour lesquels ils sont mandatés? Comment peut-on continuer à revendiquer son pouvoir de représentativité dès lors que l’on vote pour des textes qui vont à l’encontre même des volontés de ses propres électeurs?
La loi du 16 janvier 2015 votée par le Parlement suit son cours et malgré l’opposition d’une majorité de la population, ce déni de démocratie poursuit son chemin, la confiance envers eux ne semblent même pas les inquitéter… Et ils n’ont pas tort! Les dernières élections régionales ont encore démontré que les électeurs leur accordaient toujours leur confiance puisqu’ils votèrent pour les mêmes élus. On préfère voter pour ceux que l’on connait, aussi menteurs ou fourbes (ou même déjà condamnés ) puissent-ils être que de voter pour ceux que l’on ne connaît pas, ils pourraient faire… mieux!!! Les élections passent, les élus se succèdent à eux-mêmes, comment voulez-vous que ces nantis puissent vouloir changer les choses? La léthargie populaire est un gage de cette continuité…
Et les Médias, de la presse écrite aux télévisions et radios, commencent déjà à relayer dès qu’ils en ont l’occasion, les bulletins météos entre autres, les nouvelles dénominations de régions dont les autochtones ne veulent pas…
La majorité des grenouilles françaises plongée dans une casserole d’eau froide sous lequel un feu doux républicain continue inlassablement d’effacer nos particularités régionales (pour ne pas dire nos identités), crise économique perdurante suos fond de terrorisme international participe à cette lobotomisation lente des peuples de France. Les quelques grenouilles encore réfractaires à l’eau douce, relaxante et sécurisante de la République et de l’Union européenne ne sont plus libres pour longtemps, elles ont beau croasser leurs droits à vivre pacifiquement leurs identités, elles ne sont pas écoutées, pire, elles sont baillonnées par les médias qui les censurent comme pas l’Etat qui usera de tous les prétextes d’unité républicaine pour asseoir son autorité, quitte à violer des textes, qu’ils soient internationaux ou même sa propre Constitution de 1958.

Quelle est la suite?
Concernant ce rapport: s’il dénonce la violation de l’article 5 de la Charte de l’Autonomie Locale, la question à se poser n’est-elle pas celle de l’attitude de la France à qui il rappelle de corriger sa législation afin de respecter la Charte. Croyez-vous vraiment qu’elle le fera?
Comme pour tout traité internationnal, le respect de la Charte de l’Autonomie Locale est à charge de la Haute-Cour de Justice de La Haye. La saisir, et attendre, encore…
Saisir le Haut Commissaire aux Minorités européennes est aussi une possibilité. Le saisir, et attendre, encore…

Indépendamment de la crise économique et des conséquences directes subies par la majorité des citoyens, l’Etat français continue son travail de sape concernant la Bretagne: le génocide des début de la République a laissé place à un réel ethnocide et au linguicide de toute un peuple, peuple pourtant d’une Nation bien antérieure à la France, Nation dont la souveraineté est niée.
Breizh est Nation, justice voudrait que sa liberté lui soit rendue, qu’elle décide et choisisse par elle-même, par et pour son peuple, elle n’a que trop subi l’hégémonie française et européennne. Si Breizh est européenne, elle l’est dans une vraie Europe des Nations, son histoire la rapproche de ses soeurs Celtes. Notre avenir ne peut dépendre plus des décisions inconsidérées prises par des technocrates de l’Europe ou des politiciens de carrière parisiens.

Nous comptons – et userons de tous les moyens mis à notre disposition pour que cela se fasse au plus vite – sur un réveil rapide des filles et fils de Breizh, avant que notre pays ne soit définitivement dissout dans une phantomatique région Grand-Ouest, avant que ne s’éteignent ici et là les quelques étincelles de lucidité qui permettent aux uns de continuer à faire front à la débretonnisation de la Bretagne historique.
La Nation bretonne ne vaut pas moins qu’une autre et mérite d’être reconnue et entendue sur la scène internationale. Cela commence par cette dénonciation que nous allons faire suivre à qui de droit.

“Kentoc’h Mervel eget Bezan Saotret”
Bevet Breizh!

ambasad.vreizh@gozmail.bzh

LE TELEGRAMME, COMPLICE

COMPLICITE DE DEBRETONNISATION PAR OMISSION: LE TELEGRAMME

CMQ 2016.03/388

Jusqu’à présent, Ambasad Vreizh n’avait que trop passé sous silence l’ambiguïté avérée d’un média breton: Le Télégramme. Mais le simple fait que ses articles soient dédiés à notre Breizh constitue t-il une raison suffisante pour continuer à se tenir informer par son biais, tout en sachant que de façon récurrente, trop même, ses informations oublient un cinquième du territoire breton.
Le Télégramme publiait hier (29 mars) la carte des performances des établissements bretons: sans préciser l’ exclusion des établissements de Loire-Atlantique:

Performance des établissements bretons en B4

A croire qu’il n’y aurait pas d’établissements bretons en Liger-Atlantel (Loire-Atlantique)!
Ethiquement parlant, un média breton ne doit-il pas s’adresser à tous les Bretons? Il s’avère que non, concernant cet article zappant les bretons vivant en Bro-Naoned!
Le Télégramme se pose t-il la question de ce que peut ressentir un breton du pays nantais à la lecture d’un tel article? Pour s’informer des établissements qui l’entoure, n’a t-il pas d’autre choix que de se tourner vers un autre média?
Le comble, c’est que cela est possible! En témoigne cet article du Monde (24 mars), média français par excellence, qui dans un classement « national », n’oublie personne:
Le Monde: classement national
Bien que non-breton, Le Monde, comme bien d’autres médias français, donne des informations globales, concernant tout l’Hexagone certes, il ne taît pas sciemment une partie du territoire qu’il dit vouloir informer, ce dont ne peut se targuer Le Télégramme, la plupart du temps.
Le Télégramme ne craint-il pas de perdre des lecteurs? Peut-il se passer des lecteurs du département breton le plus peuplé?
Nous n’ignorons pas les impératifs économiques qui s’imposent à tous, à la presse écrite plus expressément depuis l’expansion de la « Toile ». Comme tout média, Le Télégramme bénéficie de subventions d’Etat (1,3 M€ en 2013), comme Ouest-France (+12 M€ en 2013), de nombreux emplois sont à la clef. Ces aides sont légitimes dans la mesure où taxes et impositions de tous, sont perçues par l’Etat français. Juste retour des choses? “Ce retour sur investissement” n’est pas moins qu’une compromission dangereuse, au passage, c’est l’âme bretonne qui s’évanouie. Cette ambiguïté que représente le devoir d’informer tout en ne devant pas oublier la main de celui qui donne, cause un préjudice irréversible à tout un peuple qui se retrouve dans l’obligation de subir une assimilation républicaine destructrice de sa propre identité.

Inutile il est de rappeler que si la Loire-Atlantique (Liger-Atlantel) est un département administratif français, il l’est d’un point de vue de l’administration des D’A-Côtés. Même si dans les faits on doit vivre avec, ceci a été imposé aux Bretons!
Le passer sous silence, c’est contribuer à la débretonnisation des esprits, c’est se rendre complice de cette forfaiture. Le simple fait de se donner pour mission d’informer, de rapporter des faits, des vérités, ne prend-il pas toute son importance au moment où la réforme des programmes scolaires de la rentrée prochaine pour tout l’Hexagone, va outrageusement « zapper » des grands pans de notre Histoire commune?
Parce qu’un lecteur prenant ses sources exclusivement sur Le Télégramme va s’habituer à voir son pays autrement que ce qu’il est – s’accomoder de voir une carte B4 amputée de la Loire-Atlantique – il se francise petit à petit, perd de son identité, d’aucun pourrait même ignorer qu’il est Breton avant d’être Français, taire cette vérité participe au plus haut niveau à une assimilation lobotomisante de l’ensemble de la population bretonne.
Est-ce suffisant de profiter de quelques articles, notamment lorsqu’il est question d’aborder l’histoire, pour rappeler aux lecteurs ce qu’était la Bretagne, que la Loire-Atlantique en faisait partie, mais plus maintenant, que le pays nantais a conservé une partie de sa bretonnitude, de revendiquer une réunification de la Bretagne? Le faire sporadiquement n’est rien face à la propagande assénée par les autorités ligériennes (Pays-de-Loire) et par certains de nos élus dits « bretons » qui obéissent aux logiques partisanes jacobines.

Est-il si dur que cela de prendre du temps à isoler les chiffres concernant la Loire-Atlantique pour les fusionner avec ceux des 4 autres départements? La priorité de l’information ne doit-elle pas être la vérité plutôt que l’actualité?
De grâce, si vous êtes Bretons, n’oubliez pas Breizh et son histoire, ne jouez pas le jeu de la France! Ne trouvez-vous pas qu’elle nous a fait suffisamment de mal jusqu’à présent? Votre rôle n’est-il pas de vous adresser à tous les Bretons, de participer à révéler des vérités, de cimenter leur identité et d’oeuvrer à leur unité?
Breizh s’enfonce dans une crise sans précédent, ses véritables défenseurs se font de plus en plus rares, peu à peu, vous serez amené à regretter l’âme Celte perdue par les Bretons d’Armorique, et vous en serez partie responsable.
Que Breizh retrouve ses Couleurs & ses Valeurs au plus vite…

LES BRETONS SONT-ILS TOUS DES CLOCHES ?

CMQ – 2016.03/387

Samedi dernier (26 mars) rendez-vous était donné à 11h30 pour tous les défenseurs de la langue bretonne en place du Parlement de Bretagne à Roazhon. Quel constat fait suite à ce triste rassemblement qui n’a réussi à rassembler que quelques dizaines de personnes?
– Problème de logistique, de communciation?
Ce rassemblement était organisé par le Collectif Stourmomp Asambles’vit ar Brezhoneg (Combattons ensemble pour la langue bretonne) et était soutenu par des mouvements tels que Ai’ta, Breizhistance, Breizh Impact, UDB, MBP (Mouvement Bretagne Progrès), Breizh Europa…
– Problème de calendrier, de météo?
Pas d’autre mobilisation importante ce jour-là en Breizh, une météo habituelle… Les Bretons seraient-ils devenus aussi frileux qu’ils ne sont actifs derrière leurs claviers?
– Un ras-le-bol des mobilisations au pays? Trop de rassemblements tuerait-il la mobilisation?
Le cumul des manifestations et le trop peu de résultats auraient-ils eu raison de cette capacité qu’ont toujours eu les Bretons à défendre leurs intérêts?
– La crise économique, l’état d’urgence dans l’Hexagone?
Probablement pas! Tout récemment eût lieu un rassemblement contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui pu réunir plusieurs milliers de personnes… Cette fois, à Rennes il était question de notre langue, de notre identitéet pourtant…

Pourtant, l’heure est grave! La langue bretonne est toujours en danger. La protection de la langue bretonne est un impératif de plus en plus urgent, les revendications n’ont guère changé, et force est de constater que l’Etat français,( y compris la Région Bretagne) ne montraient guère de volonté à assurer l’avenir de notre langue.
– Ratification de la Charte européenne des langues régionales minoritaires autochtones: la France ne l’a toujours pas fait, problème de constitutionalité indécrottable! Contrairement à ses voisins européens, elle traîne des pieds. Si la co-officialité de langues ne semble poser aucun problème chez eux, pour la France cela paraît un défi insurmontable car il ferait tanguer le navire républicain et son unité indivisible. Vous noterez que depuis quelques années, le navire semble sombrer sans le concours de la langue bretonne…
– Télévision régionale: TV Breizh n’a plus de breton que le nom! Impératifs économiques obligent! La création d’une nouvelle émission hebdomadaire en langue bretonne diffusée sur le service public, et à une heure de grande écoute, constitue un soutien conséquent.
– Radio: l’obtention d’une fréquence qui permettrait de diffuser sur l’ensemble de la Bretagne historique (sur les 5 départements administratifs) avec des programmes en langue bretonne (avec une place pour le Gallo) constitue aussi une revendication légitime car nécessaire pour défendre notre langue.
Télévision et Radio, nos cousins Celtes l’ont, ils permettent de cultiver et de cimenter les populations, d’affirmer leur identité. Autant dire qu’il n’est question pour l’Etat français de laisser les Bretons disposer d’un tel levier, la simple ratification de la Charte européenne consituant déjà un danger, comment pouvons-nous croire que la « patrie des droits de l’homme » nous octroiera cette facilité à retrouver notre culture, notre identité!
– Plus de breton dans l’espace public, développement de la signalétique bilingue: pas beaucoup d’évolution! Combien de communes traînent encore des pieds, ne serait-ce que d’afficher leurs panneaux d’entrée et de sortie de leurs cités? La mise en place toute récente de nouveaux panneaux aux portes de la Bretagne administrative témoigne du manque de volonté évidente des pouvoirs publics, non?

– Budget régional consacré à nos langues. Le Conseil régional vient de statuer sur son budget 2016. Faire passer à 4€ par habitant le budget consacré à notre langue prouverait que la volonté politique est là. Doubler ce budget est-il sérieux en cette période de crise?
A titre de comparaison, nous vous laissons juge de l’effort consenti en 2015 par quelques-uns de nos voisins européens:
Catalogne: 21€/hab.
Pays de Galles: 11€/hab.
Corse: 7€/hab.
Bretagne: 1,20€/hab.

Eloquent non?
Si le budget 2016 de la région Bretagne est en baisse par rapport à l’année passée, il reste de 1,321 Mds €. Il est annoncé que celui de la culture est en hausse de 500.000€… Pour l’heure, nous ne sommes pas en mesure de donner le budget qui sera alloué exclusivement à la langue bretonne, impossible donc de savoir s’il est en augmentation, ou pas.
Au cours du dernier Conseil régional (la semaine dernière) deux postes semblent intéresser ce sujet:
520 M€ pour: « Poursuivre le developpement des compétences humaines, première richesse bretonne (apprentissage, formation professionnelle, plan de mobilisation pour l’emploi en Bretagne, enseignement supérieur et reherche, formation sanitaire et sociale, lycée, construction des lycées de Ploërmel de de Liffré, et langues de Bretagne.
68 M€: pour « Favoriser l’attractivité de la bzh, son rayonnement et sa vitalité culturelle ».
En pareille situation, quelles perspectives nous restent -ils? Puisqu’il s’avère que l’intérêt des Bretons envers leur langue est le même que celui de l’Etat, pourquoi continuer à vouloir la défendre?
Autant il peut être acceptable que les D’A-Côtés fassent de la résistance à promouvoir une langue autre que la langue française parce qu’ils considèrent qu’elle peut être source d’une renaissance identitaire susceptible de mettre en danger son intégrité territoriale,
Autant il ne peut être concevable que bon nombre de résidents en Breizh considèrent que la langue bretonne n’entre pas dans leurs priorités – surtout en contexte de crise économique perdurante – et que dans leur majorité ils puissent se sentir bretons et français, résultante d’une assimilation qui ne date pas d’hier,
Autant il est inimaginable qu’il y ait si peu de Bretons concernés par la défense de leur langue!

Ce rendez-vous de Roazhon était l’occasion de montrer aux pouvoirs publics que nous tenions à notre langue, que nous étions nombreux à vouloir la défendre et la promouvoir. Il aurait pu constituer ce contre-poids citoyen qui aurait prouver que nous sommes nombreux à vouloir infléchir une situation dramatique. Rendez-vous manqué!
Le message envoyé samedi dernier est clair: il est inutile de dépenser un kopeck pour la langue bretonne, elle n’intéresse plus personne, seuls quelques dizaines de Bretons sont encore bretons… A moins que ce ne soit parce qu’en majorité nous pensons que notre langue est déjà sauvée?
A l’instar de tous les autres combats que mènent les Bretons concernant la Réunification de la Bretagne, l’emploi, la crise agro-alimentaire, Notre-Dame-des-Landes et bien d’autres dossiers brûlants imposés par la France, il serait peut-être temps que les Bretons prennent conscience qu’il n’y a rien à attendre de l’Etat français pas plus que de la majorité de leurs élus concernant leurs revendications dès lors qu’elles sortent de la ligne rigide tracée par Paris. Toute lutte ne peut se gagner que si nous sommes en nombre et unis!
Nous sommes très loin de cette mobilisation bretonne qui naquit en 1975 au sujet de l’implantation d’une centrale nucléaire à Plogoff, cinq années de luttes ont réussi à faire reculer EDF et l’Etat français. Plus près de nous, bien d’autres décisions sont prises à notre insu et/ou contre notre volonté: décharge publique à Brocéliande, Extraction de sables en baie de Lannion (cf Peuple des Dunes), Extractions minières (cf Variscan), Réforme territoriale, débretonnisations insidieuses lors de fusions de communes ou de rues débaptisées etc… et l’apathie générale perdure.
Il est à craindre le pire pour demain si l’ensemble des Bretons ne se réveillent pas! Les résultats de la dernière consultation électorale (Régionales 2015) tendent à prouver qu’ils ne sont satisfaits de leur sort et du contexte actuel. Ceux qui proposent de changer le système, ceux qui ont conscience que l’avenir de Breizh et celui de l’ensemble des habitants de Bretagne ne peut passer que par des choix qui sortent des décisions prises à Paris et Bruxelles.

Alors, qui sont les cloches?
Ceux qui ont choisi cette voie de la différence, celle d’une prise de décision pour Breizh, pour et par ses habitants?
Ceux qui perdent temps, argent et énergie à défendre leur avenir, leur identité?
Ceux qui ne bougent pas, qui continuent de croire que leur futur repose sur les trouvailles qui naîtront à Paris, dans des cerveaux jacobins?
Ceux qui sont convaincus du chemin à prendre mais qui refusent de céder à toute sirène d’Union Sacrée qui permettrait d’agir tous ensemble et de manière concertée?
Pendant combien de temps allons-nous baisser l’échine et nous laisser spolier de nos biens et de notre identité?
Quand un peuple ne défend plus ses libertés et ses droits, il devient mûr pour l’esclavage. Certains Bretons semblent l’apprécier…
Nous non!
“Kentoc’h Mervel eget Bezan Saotret”
(Plutôt la Mort que la souillure)
Bevet Breizh

MADRID, LONDRES, PARIS, BRUXELLES ET…

 

CMQ 2016.03/386 – suite aux attentats de ce jour à Bruxelles

Il ne saurait être question de déroger à la règle que nous nous sommes fixés depuis toujours: Servir Breizh et seulement Breizh!
Breizh Evel-just!
Parceque toute opinion ou orientation, qu’elle soit d’ordre politique, confessionnelle et orientation sexuelle (entre autres) appartient au domaine privé, elle doit rester dans cette sphère individuelle, pas plus! Telle est la règle pour que la liberté de tous soit acquise au sein de toute communauté.
Par contre, lorsque des faits aussi graves que ceux qui viennent de frapper Bruxelles, après ceux de Paris (Charlie Hebdo, 7 janv. 2015 & Bataclan, 13 nov. 2015), de Londres (juillet 2005) et de Madrid (mars 2004) – pour ne rappeler que les attentats survenus en Europe – et que cette récurrence est alarmante à un point tel que les décideurs politiques ne semblent pas trouver la clef pour éradiquer définitivement (le veulent-ils vraiment?) ces « armées de l’ombre » qui s’en prennent à de simples citoyens, n’est-il pas de notre droit de réagir pour palier aux lacunes étatiques?

Devons-nous nous contenter:
– d’afficher des « Je suis Charlie », « Je suis Paris », « Je suis Bruxelles »?
– de déchéance de nationalité?
– de révision de Constitution?
– des lois et de la justice existantes?
– des clips en tout genre tel celui du « Tous unis contre la Haine »?
– des dénonciations publiques de tel ou tel représentant religieux?

Toutes les mesures gouvernementales ou européennes ne sont que de la poudre aux yeux, elles continuent de nous exploser en pleine face, fauchant nos enfants, nos amis, nos voisins…
Nous sommes tous des victimes potentielles de ces « fous » et des conséquences des politiques internationales menées depuis très longtemps mais notre légitimité à dénoncer nos drames trouve ses limites dans les voix que nous donnons lors des échéances électorales. Individuellement nous constituons tous un levier qui pourrait être efficace pour peu que TOUS prenons en conscience, pour peu que les uns cessent de regarder ceux qui osent dénoncer et agir concrètement…
Au même titre que les élus n’ont droit de considérer leur mandature comme un blanc-seing, nous ne pouvons nous asseoir sur leurs décisions en cours et attendre de prochaines élections, demain, nous serons peut-être fauchés par l’Ankou…
Bien qu’il existe des textes de loi concernant les dérives sectaires (Loi 1901) – l’article 35 proscrit même les discours de haine – force est de constater qu’ils ne sont pas entendus et non-appliqués.
Bien que nos enfants soient confiés à l’école laïque, lieu où il est attendu qu’à leur sortie, ils auront acquis capacité à reflexion indépendamment de toute influence politique ou religieuse, force est de constater que certains sortent du « système » au point d’embrasser une cause destructrice pour d’autres comme pour eux-mêmes. Au nom de qui, pour quelle finalité?

Chacun de nous ne peut rester spectateur de ce qui se trame depuis trop longtemps. En confiant nos enfant aux écoles de la République, nous ne devons pas oublier qu’ils sont, et restent avant tout, nos enfants! Le monde a changé, rares sont les enfants dont l’un des parents restant au foyer constitue une assise éducative stable. De nos jours, l’emprise des parents s’en retrouve diminuée à mesure qu’ils grandissent, dès lors que leurs éducateurs deviennent les enseignants, les médias, le virtuel… Que nous reste t-il comme choix? Attendre, puis pleurer?
Comme ont pu le dire certains acteurs politiques, nous sommes en guerre contre le terrorisme, contre le salafisme, contre Al-Quaïda, contre l’Etat Islamique etc. Ceci est vrai mais il semble que beaucoup pense que leur salut viendra de victoires militaires à l’étranger, de lois drastiques appliquées, de réformes scolaires etc. Visiblement, personne ne peut s’en contenter. Pourtant personne ne peut ignorer certains faits, à fortiori lorsqu’ils se déroulent sous leurs yeux. Si « Prévenir c’est guérir », pourquoi ne pas conscientiser en action là où chacun peut agir?
– Les associations de parents d’élèves: depuis la maternelle jusqu’au lycée, nous avons la possibilité d’agir dans la vis scolaire de nos enfants et de participer à certaines prises de décision.
– Les lieux de prêches: s’il est notoire que la confession musulmane détournée soit à l’origine de la fabrication de ces « agents de la mort », pourquoi ne pas dénoncer tous ceux prônant la Haine, le fondamentalisme, ceux qui sont liés aux salafistes ou à toutes autre idéologie extrêmiste?

Croire que nous ne pouvons rien faire, être résignés, c’est attendre que les acteurs politiques trouveront la cléf, un jour, c’est se dérober de ses responsablilités, c’est laisser nos enfants vivre dans ce climat de danger, c’est être complice passif de ces « fous de Dieux ». Nous ne pouvons rien faire?
– En Tunisie: le gouvernement ferme près de 80 mosquées salafistes! Obligeons les gouvernements à en faire autant en Europe, en France et en Breizh! Compter sur une surveillance via des infiltrations est illusoire.
– A Mayotte: lorsque des fidèles musulmans de la ville de M’Tsangamouji ont denoncé auprès de leur administration (française) les paroles haineuses et très intégristes de leur tout nouveau Imam et que rien ne changeait, ce sont les fidèles eux-mêmes qui décidèrent de raser leur mosquée (27 février 2015) ,la leur car financée par eux! Les autorités ont laissé faire, la préfecture a applaudi. En serait-il de même chez nous? Pourquoi les fidèles témoins de tels lieux de culte « contaminés » par de tels prédicateurs n’agissent-ils pas autrement qu’en se taisant ou en ne fréquentant plus ces mosquées ou salles de prière?
Pourquoi l’UOIF (Union des Organisations Islamiques de France) ne prend pas ses responsabilités en dénonçant ces « brebis galeuses » ouvertement, publiquement et le plus souvent possible? Parce qu’elle n’en a pas l’autorité ? Se taire ou ne communiquer qu’au lendemain d’attentat est une grave erreur car toutes les organisations qui en font partie ont un devoir de représentation de l’Islam dans l’Hexagone. Il leur incombe de protéger et défendre leur religion et leurs fidèles tout comme il est de la responsabilité de l’Etat français d’agir là où l’UOIF ne peut le faire.
– Chez nous: la « Toile » abrite des lieux de prêche virtuels, la jeunesse naïve et l’adolescence en errance sont des facteurs qui font de nos enfants des proies faciles pour ces prêcheurs de haine. Si des sites tels que « Ansar al Haqq » ne sont pas fermés par l’Etat, bloquons-les, surveillons de près toutes ces portails ouverts nauséabonds et destructeurs.

A l’instar de cet Imam de Brest, pour ne citer que cette ville, où un Imam bénéficie toujours de cette possibilité de s’adresser à ses fidèles, sa repentance concernant des propos plus que déplacés et illicites, comment peut-on avoir la certitude qu’il ne s’agit que d’un égarement et que sa contrition ait effacé les âmes les plus fragiles qui ont entendu ses propos passés? Quand bien même il y eût excuses et repentances, sincères ou pas, le mal n’est-il pas déjà fait? Le crime n’est-il pas déjà entrain de germer quelque part? Et nous devrions laisser le temps donner raison à nos craintes?
Combien de commerçants ont-ils, plus ou moins discrètement, fermés ou déplacés leur boutique suite à des intimidations?
Combien de personnes ont-elles changé de trottoir, évité de croiser un regard ou même se sont tues lorsqu’elles furent spectatrices d’incivilités (le plus souvent tournées vers le plus faible ou vers les moins nombreux)?
Combien de temps va t-il falloir pour que les peuples de l’Hexagone se réveillent?

Cela fait trop longtemps que nous payons le prix fort pour les politiques, leurs erreurs de jugement et leur inéfficacité face à ce problème de terrorisme, et nous pourrions en dire tout autant quant au tribut que paie la Bretagne et ses enfants par des décisions françaises et européennes qui lui sont imposées.
Au nom de Breizh, nous sommes en colère mais l’heure est à la compassion pour le peuple Belge qui vient de connaître à son tour les affres de cette armée invisible aux actes abjectes.