Un candidat choqué par le droit nié aux peuples! Vraiment?

CITATIONS / PEUPLES MINORITAIRES / F.FILLON

« Ce qui me choque c’est qu’on nie totalement aux peuples le droit à disposer d’eux-mêmes ce qui est un droit fondamental véhiculé par la pensée française depuis les Lumières. Et voilà que tout d’un coup, on considère que le respect des frontières est plus important que le droit des peuples de disposer d’eux-mêmes. On marche sur la tête ». « On a bien sûr besoin de stabilité mais il y a des cas où des injustices sont tellement flagrantes qu’on doit les régler »

(@François Fillon, interview à L’Indépendant, le 8 avril 2017)

Cette phrase fait suite à des questions d’actualité concernant les situations en Catalogne, Ecosse et Crimée.

NE JAMAIS:

– Sortir une phrase de son contexte!

Ici, on ne sait si le propos concerne uniquement la Catalogne.

– Oublier devant qui sont prononcés ces mots, ni où ils ont été prononcés!

– Oublier le statut de la personne! Est-elle en campagne électorale?

– Oublier le passé de l’orateur! Est-il coutumier de phrases rasembleuses totalement en décalage avec ses actes politiques?

– Oublier le parti politique ou les personnes qui gravitent autour de l’orateur, ce sont eux qui dirigeront avec lui…

CEPENDANT:

François Fillon a de la suite dans les idées pour ce qui concerne la Crimée, réitérant qu’elle devrait rejoindre la Fédération de Russie.

Il n’empêche que pareille déclaration, émanant d’un ex-Premier Ministre et briguant le poste suprême des Dakotés, constitue une grave faute diplomatique à l’égard de l’Etat espagnol. Si nous sommes habitués aux leçons données à l’international par la fRance,  leçons qui ne valent pas sur son propre territoire, nous n’osons imaginé le ressenti ibérique. Quant aux Catalans, ils ne sont pas dupes. .

Rappelons que nier « aux peuples leurs droits à disposer d’eux-mêmes » est partie intégrante de plusieurs textes internationaux que les Dakotés ont signé et ratifié. Si cette notion ne concerne pas la fRance parce que certains considèrent qu’il n’existe qu’un seul peuple français, c’est se mettre le doigt dans l’oeil!

Les mots sont des mots, la langue française est suffisamment explicite pour que cette vision tronquée, mensongère et emprunte de révisionisme soit combattue…

« Il n’y a pas de tabou » a-t-il conclu », pour nous non plus, alors qu’il vienne répondre à certaines de nos questions sur le droit fondamental de la Bretagne à disposer d’elle-même, droit refusé depuis toujours à Breizh par l’Etat qu’il veut diriger.

Nous ne lâcherons rien!

Source:

L’Indépendant, 8 avril 2017

Lettre ouverte

L.O 2016.06.30 aux Parlementaires européens

Objet: reconnaissance des droits de la minorité bretonne sur son territoire historique par la France
Savenneg, le 30 juin 2016,
Mesdames, Messieurs les Parlementaires,

Depuis 75 ans aujourd’hui, la Bretagne, une des plus anciennes Nation d’Europe dont la souveraineté est reniée par la France depuis la Révolution française, est toujours privée de son intégrité et son intégralité territoriales. En dépit de bon nombre d’engagements, l’Etat français refuse de reconnaître les droits afférant à notre minorité bretonne.

Attendu qu’un référendum français fut organisé le 26 juin 2016 , concernant l’implantation d’un aéroport international à Notre-Dame-des-Landes, le champ de la consultation fut cependant restreint aux seuls habitants de la Loire-Atlantique, alors même que son financement sera pris en charge par la région Bretagne à hauteur de 25%,
Attendu que le référendum britannique du 23 juin 2016 concernant la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne permit de consulter l’ensemble de la population, qu’elle soit Anglaise, Ecossaise, Galloise ou Nord-Irlandaise,
Attendu que fut promulguée le 7 août 2015, la loi « NOTRe » (Loi n°2015-991, parution au JORF le 8 août 2015, page 13705), cette Nouvelle Organisation Territoriale de la République obligea à la réduction du nombre de régions administratives (de 22, la France passe à 13 nouvelles régions) et l’attribution de nouvelles compétences aux régions,

 

Attendu que cette loi a prit effet à compter du 1er janvier 2016,
Attendu que cette loi fait suite à la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (Loi n° 2014-58 du 27 janvier 2014, parution au JOF le 28 janvier 2014, page 1562) et à la loi relative à délimitation des régions (Loi n° 2015-29 du 16 janvier 2015, parution au JOFR le 17 janvier 2015, page 777),
Attendu que des fusions de collectivités se réalisent sous peine de voir une baisse des dotations de l’Etat, se font dans une quasi opacité, seulement quelques réunions d’information permettant de parler des intérêts à fusionner une ou plusieurs communes,
Attendu que que la loi « NOTRe » diminue le nombre de régions administratives, induisant une augmentation de leur taille, n’a résulté d’aucune consultation populaire, pas même un Référendum, ni même de consultation préalable auprès des collectivités territoriales concernées,
Attendu que la seule consultation citoyenne concerne cette démocratie participative dont le principe est de proposer au moins trois noms bien orientés,

 

Attendu que le Conseil régional de la région administrative Bretagne a renouvelé majoritairement son voeu pour la réunification de la Bretagne le 25 mars 2016,
Attendu que tous les sondages sérieux réalisés en Loire-Atlantique oscillent entre 60 et 75% d’opinions favorables à la réunification – le plus récent datant de juillet 2014 donnant 70% d’opinions favorables,

 

Attendu que la proposition de résolution n°2387 (en application de l’article 34-1 de la Constitution française) enregistrée à la Présidence de l’Assemblée nationale le 14 novembre 2014, vise à reconnaître un Etat Palestinien, mentionnant qu’au nom du droit inaliénable à l’autodétermination, le peuple palestinien est fondé à se doter d’un Etat,
Attendu que fut promulguée la Loi n° 2001-70 le 29 janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocide arménien de 1915, génocide toujours niée par Ankara,

 

Attendu qu’en 2010, la Commission européenne a confirmé l’existence d’une minorité bretonne en France par les courriers des 8 novembre (n° ms/MSH/fm – A(2010)3677-823571) et 16 novembre 2010 (n° ms/MSH/fm – D(2010)1950-A3864),

 

et conformément aux dispositions statuées dans les 16 textes suivants:

1 – Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne:
Article n°258 (ex-article 226 TCE):
«Si la Commission estime qu’un État membre a manqué à une des obligations qui lui incombent en vertu des traités, elle émet un avis motivé à ce sujet, après avoir mis cet État en mesure de présenter ses observations.
Si l’État en cause ne se conforme pas à cet avis dans le délai déterminé par la Commission, celle-ci peut saisir la Cour de justice de l’Union européenne. »

2 – Rapport sur les langues européennes menacées de disparition et la diversité linguistique au sein de l’Union europénne (U.E, 2013)
Article S: « considérant qu’en raison de l’urgence de la situation, une attention particulière doit être apportée aux langues menacées de disparition, en reconnaissant le pluralisme culturel et linguistique, en déployant des mesures de lutte contre les préjugés dont elles font l’objet et en adoptant, au niveau national comme européen, une perspective non assimilatrice à l’égard de ces langues; »
Article 2: « demande aux gouvernements des Etats membres de condamner les pratiques qui, au travers de la discrimination linguistique ou de l’assimilation forcée ou dissimulée, ciblaient jadis ou ciblent encore aujourd’hui l’identité et l’usage linguistique des communautés linguistiques menacées ou leurs institutions culturelles; »

3 – Déclaration Universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle (Unesco, 2001):
Article 4 sur les droits de l’homme, garants de la diversité culturelle: « Le défense de la diversité culturelle est un impératif éthique, inséparable du respect de la dignité de la personne humaine. Elle implique l’engagement de respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales, en particulier les droits des personnes appartenant à des minorités et ceux des peuples autochtones. »
Article 5 sur les droits culturels, cadre propice à la diversité culturelle: « Les droits culturels sont partie intégrante des droits de l’homme, qui sont universels, indissociables et interdépendants (…) »

4 – Charte européenne des Droits Fondamentaux (Union europé&enne, 2000):
Article 21 sur la non-discrimination: 1. « Est interdite, toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religions ou les convictions, les opinions politiques ou tout autre opinion, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle. »
Article 22: « L’Union respecte la diversité culturelle, religieuse et linguistique. »

5 – Convention-cadre pour la protection des minorité nationales (Conseil de l’Europe, 1995):
Article 5.1: « Les Parties s’engagent à promouvoir les conditions propres à permettre aux personnes appartenant à des minorités nationales de conserver et développer leur culture, ainsi que de préserver les éléments essentiels de leur identité que sont leur religion, leur langue, leurs traditions et leur patrimoine culturel. »

6 – Conseil Constitutionnel, examen de la loi Toubon relative à l’usage de la langue française (1994):
Le Conseil constitutionnel en a lui-même annulé certaines dispositions considérées comme trop attentatoires aux libertés: « La liberté proclamée par l’article XI de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen implique le droit pour chacun de choisir les termes jugés par lui les mieux appropriés à l’expression de sa pensée. »
7 – Déclaration de Vienne (Conseil de l’Europe, 1993):
« Les Etats devraient créer des conditions de nature à permettre aux personnes appartenant à des minorités nationales de développer leur culture tout en préservant leur religion, leurs traditions et leurs coutumes. Ces personnes doivent pouvoir utiliser leur langue en privé comme en public et devraient pouvoir le faire, sous certaines conditions, dans leurs relations avec les autorités publiques. »

8 – Critères d’adhésion à l’Union européenne, critères dits de Copenhague (1993), critères renforcés lors du Conseil européen de Madrid en 1995:
«la présence d’institutions stables garantissant la démocratie, l’état de droit, les droits de l’homme, le respect des minorités et leur protection»

9 – Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuse et linguistiques (ONU, 1992), adoption par l’Assemblée générale dans sa résolution 47/135 du 18 décembre 1992)

« L’Assemblée générale,
Réaffirmant que l’un des principaux buts des Nations Unies, selon la Charte, est de promouvoir et d’encourager le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion,
Considérant que la promotion de la protection des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques contribuent à la stabilité politique et sociale des Etats dans lesquels elles vivent,
Soulignant que la proportion constante et la réalisation des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, faisant partie intégrante de l’évolution de la société dans son ensemble et s’inscrivant dans un cadre démocratique fondé sur la légalité, contribueraient au renforcement de l’amitié et de la coopération entre les peuples et les Etats, (…) »

10 – Charte européenne des Langues Régionales ou Minoritaires (Conseil de l’Europe, 1992), Charte signée mais non-ratifiée par la France:
Extrait du préambule:
« Considérant que le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans la vie privée et publique constitue un droit imprescriptible, conformément aux principes contenus dans le Pacte international relatif aux droits civiles et politiques des Nations Unies, et conformément à l’esprit de la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales du Conseil de l’Europe. »

Art. 3 1.
« La présente Déclaration considère comme droits personnels inaliénables pouvant exercés en toutes occasions: le droit d’être reconnu comme membre d’une communauté linguistique; le droit de parler sa propre langue en privé comme en public; (…) le droit de maintenir et de développer sa propre culture. »

11 – Convention relative aux Droits de l’Enfant (ONU, 1989):
Art. 2.1
« Les Etats parties s’engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant relevant de leur juridiction, sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou autre de l’enfant ou de ses parents ou représentants légaux, de leur origine nationale, ethnique ou sociale, de leur situation de fortune, de leur incapacité, de leur naissance ou de toute autre situation. »

Article 29.1 (sur le droit de l’enfant à l’éducation)
« Inculquer à l’enfant le respect de ses parents, de son identité, de sa langue et de ses valeurs culturelles, ainsi que le respect des valeurs nationales du pays dans lequel il vit, du pays duquel il peut être originaire et des civilisations différentes de la sienne. »

Article 30 (ARTICLE EXCLU DE LA SIGNATURE DE LA FRANCE)
« Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieurses ou linguistiques ou des personnes d’origine autochtones, un enfant autochtone ou appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d’avoir sa propre vie culturelle, de professer et de pratiquer sa propre religion ou d’employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe. »
12 – Pacte International relatif aux droits civils et politique (ONU, 1966):
Art. 26
« (…) la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique et de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de tout autre situation. »
Art. 27
« Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques, les personnes appartenant à ces minorités ne peuvent être privées du droit d’avoir, en commun avec les autres membres de leur groupe, leur propre vie culturelle, de professer et de pratiquer leur propre religion, ou d’employer leur propre langue. »
Le Gouvernement français déclare, compte tenu de l’article 2 de la Constitution française, que l’article 27 n’a pas lieu de s’appliquer en ce qui concerne la République).

13 – Constitution Française (1958):
Art. 2 : « La Langue de la République est le français »

14 – Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales (Conseil de l’Europe, 1950), convention signée par la France mais non-ratifiée:
Art.14
« Interdiction de discrimination: La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Convention doit être assurée, sans distinction aucune, fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, la langue, la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions, l’origine nationale ou sociale, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance ou tout autre situation. »
15 – Déclaration universelle des droits de l’Homme (ONU, 1948):
Art. 2.1.
« Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationales ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. »

16 – Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789):
Art. 11
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme:
tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. »

Pour ces raisons:

Mesdames et Messieurs les députés européens, nous vous informons que nous souhaitons déposer un recours en manquement contre l’Etat français pour non-respect de la minorité bretonne sur son territoire historique malgré les engagements pris devant les instances européennes.
Considérant que la majorité des députés français ne votent qu’en fonction des directives de leurs partis nationaux, que les sénateurs élus au suffrage indirect font de même,
Considérant que le Conseil d’Etat, dont les membres ne sont pas élus par le peuple, a compétence à vérifier la conformité juridique d’un texte et bien que son avis ne soit que consultatif, peut procéder à des corrections avant d’être soumis au Conseil des Ministres, certains projets de loi ne parvenant même pas à l’une des deux assemblées,
Force est de constater que la démocratie est biaisée en France.

Considérant que le découpage territorial nouvelle formule n’a tenu aucunement compte de la volonté populaire et qu’il résulte uniquement d’échanges et de transactions effectués entre grands décideurs politiques du parti socialiste français, lesquels se furent autodéterminés à huit clos pour dessiner leur vision territoriale d’un pays qui ne leur appartient pas,
Considérant que la société civile a été écartée dans tous les débats,
Considérant l’absence d’interrogation préalable des collectivités territoriales concernées,
Considérant que l’organisation d’un référendum pour statuer sur la Réunification sur l’ensemble du territoire breton fut refusée maintes fois,
Considérant que les autorités françaises décident de la lattitude à décider ou non de l’organisation d’un référendum tel que ce fut le cas le 26 juin 2016 pour décider de l’implantation d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le champ de consultation effectué sur le seul département de Loire-Atlantique n’a pas été étendu à tous les bretons qui en subiront les conséquences, financières entre autres,
Considérant que le droit inaliénable à l’autodétermination ne s’est pas appliqué pas en France, alors même que la voie française prônait ce droit pour l’international,
Considérant que la réforme territoriale française a été discriminatoire dans la mesure où elle permit de réunifier la Normandie et non la Bretagne,
Considérant que la réforme territoriale française induira la disparition des identités fortes et des cultures régionales et minoritaires, Paris appliquant le principe « la République Française est une et indivisible » pour considérer qu’il n’existe qu’un peuple de France, une seule identité et une seule langue,
Considérant que ce refus systématique de réunifier la Bretagne est défendu pour protéger l’unité nationale, son intégrité et sa sécurité, alors que bien d’autres pays de l’Union Européenne n’ont pâti en rien de la reconnaissance de plusieurs régions « ethniques » ou de la coofficialité de plusieurs langues,
Considérant que la partition du territoire historique breton est discriminatoire à plus d’un titre pour les habitants du département de Loire-Atlantique car n’ayant pas le même droit d’accès à la culture bretonne, aux médias bretons, à l’enseignement du breton et du gallo dans les écoles et à l’université de Nantes,
Considérant que ces habitants du département séparé de sa région administrative française d’origine ne peuvent bénéficier du même engagement politique pour ce qui concerne la défense et la promotion de leur culture, de leur histoire et de leurs langues dès lors qu’ils sont intégrés dans une région qui leur est imposée (Pays-de-Loire) rendant notamment impossible les discussions au sein du Conseil régional pour défendre les intérêts propres à leur particularité,
Considérant que les intérêts géographiques propres aux habitants de la Loire-Atlantique, notamment pour ce qui concerne la façade maritime, ne pourront être défendus et promus en corrélation avec ce qui sera décidé pour les quatre autres départements bretons,
Considérant que la débretonnisation de la Loire-Atlantique séparée de la région administrative Bretagne n’a jamais cessé, insidieusement des réaménagements détruisent l’identité bretonne du bro Naoned (pays nantais), faisant disparaître ou laissant à l’abandon une partie du patrimoine breton,
Considérant que les dépenses en communication de la région Pays-de-Loire afin d’ancrer une identité factice sur son territoire artificiel sont à la charge de tous les habitants, ceux de Loire-Atlantique sont ainsi soumis à contribution pour défendre une identité qui n’est pas la leur,
Considérant que les politiques successives de l’Etat français et de la région administrative Pays-de-Loire ont pour conséquence d’avoir effacer l’identité bretonne des plus jeunes générations en profitant du système éducatif pour formater de bons et loyaux « ligériens », constitue purement et simplement une assimilation déguisée au point de les opposer à ceux qui revendiquent l’identité bretonne de la Loire-Atlantique,
Considérant que la discrimination linguistique dont nous sommes victimes est un obstacle majeur à l’éducation inclusive, plurilingue et interculturelle, principe préconisé par le Conseil de l’Europe,
Considérant que la société politique et médiatique doit tendre au respect de la diversité culturelle, religieuse et linguistique,
Considérant que le droit au respect de nos droits individuels comme collectifs pour ce qui concerne notre langue notamment ne sont pas respecter dans la vie publique, lacune rappelée en 2009 et cette année par le Comité des droits économiques sociaux et culturels des Nations Unies (observation générale n°21: les groupes minoritaires « ont le droit de jouir de leurs formes d’éducation, de leurs langues, de leurs moyens de communication (presse, radio, télévision, internet, etc) et de toutes les mnifestations particulières de leur identité et de leur appartenance culturelle »,
Considérant que « dans les cartons » la disparition des départements est prévue afin de réduire le mille-feuilles adminsitratifs et la superposition des compétences par plusieurs collectivités,
Considérant que d’ores et déjà l’Etat français a pour objectif de fusionner les régions administratives Bretagne et Pays-de-Loire, peut-être même avec celle de la Normandie, afin de les réunir dans une région dont la dénomination « Grand Ouest » se fait entendre de plus en plus souvent dans les médias,
Au nom de Breizh et de toutes les âmes bretonnes, Ambasad Vreizh dénonce le manquement de la France dans ses prérogatives afférentes au respect du peuple breton, minorité nationale reconnue et dénonce la réforme territoriale actuelle.
Cette réforme constitue ni plus ni moins une trahison aux institutions européennes et à vous Parlementaires européens qui défendez les droits fondamentaux dans l’Union Européenne. Vous ne devez pas en être surpris étant donné que vous avez été témoin de la tentative de l’Etat français pour supprimer la référence aux droits des minorités de l’article 2 du Traité de l’Union Européenne, vaine tentative.
Le maintien de la partition de la Bretagne est une discrimination, cette réforme empêche les bretons, reconnus comme minorité nationale, de vivre sur leur territoire ancestral.
Dans des courriers du 8 novembre (n° ms/MSH/fm-D(2010)1950-A3864) et du 16 novembre 2010 (n°ms/MSH/fm-A(2010)3677-823571), la Commission européenne a rappelé à l’Etat français l’existence de la minorité bretonne en France.
L’Etat français se positionne à l’opposé de la protection des minorités, ne protégeant pas plus qu’il ne promeut les droits des bretons. Il bafoue les valeurs fondamentales que vous défendez, à savoir la reconnaissance et la défense de notre minorité nationale.

Parce que l’Etat français ne respecte aucunement sa minorité bretonne sur son territoire historique, parce qu’il passe outre ses propres signatures sur bon nombre de textes internationaux au même titre qu’il bafoue le droit coutumier breton, nous faisons appel à votre soutien pour défendre notre démarche. Notre seul but est que le peuple breton soit respecté en tant que tel, que ses droits ne soient plus bafoués, que la démocratie soit restaurée pour Breizh comme pour toute Nation européenne.
La Nation bretonne n’a pas à avoir moins de droits et de devoirs que tout autre Nation, fusse t-elle antérieure à la naissance de l’Etat français. Si la notion d’Europe des Peuples a un sens pour vous, aidez-nous pour que nos doléances puissent être entendues. En regard du droit international et des traités européens, une action contentieuse est plus qu’envisageable.

 

Puissent un jour les vents de Breizh souffler sur ceux qui nous gouvernent, ce vent de liberté n’est que l’aspiration qu’a tout peuple, toute Nation pour jouir de ses droits les plus élémentaires.

Vous remerciant pour l’attention que vous aurez bien voulu porter à notre requête, nous espérons que vous saurez retenir la présente sollicitation.
Nous vous prions de croire, Mesdames et Messieurs les députés européens, en l’expression de nos sentiments bretons les plus sincères.

pétition

Question d’Identité

Communiqué 2016.05/393 du 18 mai

Jeudi 13 mai dernier, comparaissait au Tribunal d’Instance de Roazhon (Rennes) deux bretons, Richard Juhel-Paquet & Jonathan Le Bris pour qu’ils apportent preuve concernant leur résidence à l’étranger et leur identité étrangère… Le premier refusa de signer le procès verbal précisant qu’il ne reconnaissait pas le Tribunal français de Rennes comme légitime, le second refusa tout autant sous le motif qu’il ne répondait pas à sa demande initiale de reconnaissance par la France de sa « citoyenneté Européenne de Nationalité Bretonne. »

Penser que ces deux affaires restent anecdotiques – qu’elles sont provoquées par des illuminés autonomistes qui perdent leur temps en rêvant d’identité bretonne et en font perdre à la justice française débordée par bien d’autres affaires plus importante que de juger d’une identité d’un pays qui n’existe pas ou plus depuis longtemps – est une grave erreur pour quiconque est soucieux de vérité, d’égalité et de démocratie. Et au pays dit des « Droits de l’Homme », cette question est très largement étouffée, qu’importe les textes de lois existants au pays des D’A-Côtés, qu’importent les signatures apposées au bas de traités internationaux. Vous trouverez en annexe une sélection d’extraits d’articles paraphés par les D’A-Côtés, certains étant signés mais non-ratifiés, d’autres excluant certains articles……Ce pays jouit d’une totale liberté pour asseoir son autorité et défendre ses soit-disant intérêts concernant l’unicité de la République, les mêmes lois imposées pour son peuple de France unique et sa langue unique.
Qu’importe les conditions dans lesquelles furent signés des traités ou des lois, qu’importent si leur validité est des plus bancale, les textes qui régissent notre vie à tous existent et seuls eux sont en vigueur et font force de loi depuis longtemps. Qu’importe si certains d’entre eux sont construits sur un mensonge, qu’importe si la République des D’A-Côtés est construite sur des crimes (et le mot est faible), dès lors qu’il est question de sauvegarder son intégrité territoriale et les préceptes qu’elle défend, tout est permis, il faut regarder vers l’avenir sans remettre en question des bases sur lesquelles elle s’est construite… Le socle est solide, la France est toujours cette puissante Nation dans laquelle tous ses ressortissants sont heureux d’y vivre, de brandir le tricolore et soucieux de défendre ses valeurs « Liberté-Egalité-Fraternité » sur la scène internationale, tout va bien dans le meilleur des mondes au Royaume de France… Laissez-nous rire!
De la situation économique à l’emprise internationale des D’A-Côtés, tout s’étiole dans l’Hexagone et ses gouvernants poursuivent toujours la même politique basé sur un système crée alors que la France était effectivement un pays riche et respecté, riche notamment grâce à ses colonies, respectée parce que les valeurs qu’elles portaient avaient encore un sens, même si certaines reposaient dèjà sur des mensonges. Chaque jour qui passe, nous conduit encore plus vers un abîme sans nom. Crise économique, crise sociologique et crise identitaire sont entretenues par un système bien rodé et bien verrouillé, les gouvernants successifs profitent d’un peuple apathique, étranglé par tant de contraintes économiques et endormi par une complicité médiatique qu’ils continuent de mépriser…

Alors que tous les dirigeants politiques consentent que le monde a évolué très rapidement, alors que tous consentent que l’internationalisation est passage obligatoire, curieusement, il n’est point envisageable de changer le système français. Ce dernier fonctionne très bien, il est efficace… Pourquoi en changer donc?
Aussi lorsque qu’apparaissent des personnes tenant à défendre ce qu’ils sont, à défendre leur culture, et à revendiquer leur identité, cela ne peut relever que d’illuminés anarchistes cherchant à créer le buzz et rêvant d’ébranler le royaume des D’A-Côtés! Aussi, lorsque certains expriment leur honte d’être français, refusent de brandir le tricolore car ne pouvant se sentir fiers d’être français, cela importe dès lors qu’ils restent invisibles car minoritaires. Jusqu’à quand? Au même titre que l’Etat français ignore les réelles raisons de l’abstentionisme croissant lors des élections – le contraire l’aurait conduit à modifier le système français afin d’assurer une réelle démocratie et une vraie représentation de ses électeurs – il trace sa route vers le chaos, dans le mépris total du ressenti de la grande majorité de ses citoyens.
Il n’empêche que de plus en plus nombreux sont ceux qui revendiquent leurs valeurs dites régionales, celles-là mêmes qui ont permis au royaume de France de se construire, de grandir. Ces valeurs sont restées authentiques alors que celles colportées par les D’A-Côtés ne sont plus que compromissions et ne servent que ceux qui dirigent le pays. Leurs paroles n’a pas plus de valeurs que les signatures qu’ils portent sur des textes de lois ou traités internationaux, promesses non-tenues et mensonges se multiplient, et ils sont toujours là… Il est inconscient de croire que les manifestations de plus en plus nombreuses – qu’elles émanent d’une opposition à une loi (El Khomri), à des projets de société (Notre-Dame-des-Landes) – s’essouffleront. Il est illusoire de croire que le mouvement « Nuit Debout » résulte d’une poignée d’êtres manipulés, tout comme il est illusoire de ne pas prendre au sérieux cet élan identitaire né en Breizh mais aussi en Alsace (Réforme territoriale) et en Corse (élections régionales).
Force est de constater que les Peuples de France sont déçus de leurs dirigeants et qu’ils ne peuvent plus leur accorder crédit. Le cumul de mensonges et de trahisons assortis à cette incapacité qu’ont ces politiciens de carrière à redresser ce pays ont engendré un éloignement profond du sentiment national qui pouvaient habiter nos aïeux. Il serait utopique de penser qu’aujourd’hui, nous soyons aussi nombreux qu’eux à vouloir mourir pour défendre les valeurs d’un pays qui ne nous écoute pas, qui nous méprise et qui poursuit inlassablement sa politique d’éradication de ce qui nous constitue au plus profond de nous-mêmes: notre identité.

Et dès lors que la vérité et le droit constituent des valeurs incontournables pour les uns, qu’importent leur situation économique, qu’importe les mensonges politico-médiatiques, ils montent au créneau. Ne pas le faire, ou se taire, revient à en être complice. Mais pour qui se sent Breton, il n’y a pas à tergiverser!
Qu’importe ce qui est raconté ici ou là, qu’importe ce qui est narré dans les livres scolaires de l’Education nationale – la dernière réforme scolaire et la mise en option de parties essentielles de l’histoire de France témoigne de cette volonté de retirer des programmes des phases constructives de l’Etat français sous couvert de simplification – ce qui a été ne peut être retiré indéfiniment et oublié comme si certaines pages n’avaient jamais eu lieu. Et si l’Education nationale du royaume des d’A-Côtés se plaît à vouloir cacher certaines pages dont elle a honte, s’il lui plaît de se servir de son rôle éducatif pour formater pour mieux utiliser demain ses enfants sur laquelle elle compte asseoir sa « grandeur », tels des parents qui ont pour devoir de donner à leurs enfants l’éducation et l’instruction nécessaire pour qu’ils puissent s’épanouir dans la société de demain, ceux qui savent, ont pour devoir de dénoncer et de colporter par tous les moyens dont ils disposent, les vérités que certains cachent sciemment.
Et dans ce registre, combien de français chantent encore la marseillaise, brandissent le tricolore des D’A-Côtés, dans la totale ignorance des conditions de la genèse de la République française? Combien sont-ils ceux qui célèbrent la fête nationale française et la Révolution de 1789, cette prise de la Bastille symbole de la fin des privilèges de la royauté et qui consentent aujourd’hui que leurs représentants jouissent en toute quiétude d’avantages inconsidérés?
Cette Révolution française et les régimes politiques qui ont conduit l’Etat français à faire ce qu’il est aujourd’hui est la cause même de la crise identitaire actuelle. La période où les forces vives conjuguées de toutes les identités de l’Hexagone est aujourd’hui révolue, la dilution de celles-ci au profit d’une Unicité de la République a inexorablement induit une évaporation progressive de la reconnaissance des citoyens aux couleurs de cet Etat qui ne devient plus que l’ombre de lui-même, ses valeurs ne représentent plus rien… Nous en voulons pour preuve que nos voisins n’ont toujours pas cerné le problème avec cette dernière réforme territoriale qui sous couvert de réduire le nombre de régions pour des raisons économiques notamment – l’absence de cohérence à vouloir rassembler des populations qui ne vivent et pensent pas de la même manière – des noms de régions effacent des identités avérées (Hauts-de-France, Grand-Est), d’autres n’ont pour le moment pas changé (Bretagne, Corse) alors que se font toujours entendre des voix revendiquant leurs identités: Alsace, Bretagne, Catalogne (Nord), Corse, Pays Basque, Occitanie, Savoie etc.
Sans nul doute, le cas de la Bretagne va revenir dans l’actualité lorsque sera imposée cette région Grand-Ouest, si certains y trouvent là une opportunité pour que la Bretagne se retrouve réunie de fait, il n’en reste pas moins qu’elle se retrouvera diluée dans une région incluant d’autres départements qui n’ont rien de breton, et c’est bien évidemment sur ce facteur que comptent toujours les D’A-Côtés pour porter encore un coup à ce territoire dont l’identité est bien ancrée. Aucune réforme ne pourra effacer définitivement nos identités et il est illusoire de croire qu’à plus ou moins long terme, l’identité française s’en retrouvera confortée.
Parce que les D’A-Côtés ont commis l’erreur de s’imposer de force (et le mot est faible) pour asseoir son intégrité territoriale, dès lors qu’elle ne cesse de se contredire quant aux libertés des peuples à disposer d’eux-mêmes (hors de ses frontières mais pas à l’intérieur de ses propres frontières), dès lors qu’ils n’ont pas saisi que nous avons autant de droits qu’eux et que ces derniers sont défendus par les plus hautes instances juridiques internationales, ils devront toujours faire face aux érudits qui savent penser par eux-mêmes et se refusent de penser français. comment voulez-vous que ceux-là puissent se reconnaître en tant que français, qu’ils puissent être fiers de cette identité alors que dans le même temps, ils ne sont pas concertés et écoutés qu’ils ne sont respectés?

Comment voulez-vous que l’on puisse croire des gouvernants vous imposer des politiques en prenant pour blanc-seing leurs paroles alors qu’ils n’ont de cesse de nous ignorer et de nous spolier de nos droits? Comment voulez-vous que nous les respections alors qu’ils font le contraire de ce qu’ils disent, passant outre des signatures couchées sur des textes faisant force de loi, ne cessant de déroger à des lois élémentaires et destinées à tous?
Ne souhaitant pas surcharger encore plus le présent communiqué, nous vous dressons infra une liste non-exhaustive des exactions de cet Etat exemplaire à l’encontre de nos droits, à l’encontre de la souveraineté de la Bretagne. De plus en plus de sites en parlent, nombreuses sont les sources officielles dont les liens sont disponibles à tous, à charge de chacun de nous de les partager afin que tous prennent connaissance de ce qu’est en réalité le royaume de France.

Juridiquement, la Bretagne n’est pas française!

Seuls les traités internationaux sont force de lois sur tout texte ultérieur. Pour beaucoup la Bretagne est devenue française de par le traité d’Union de la Bretagne à la France signé en 1532, qu’en est-il alors du traité précédent concernant l’union d’Anne de Bretagne avec Louis XII?
En droit international, la validité d’un traité repose sur la dualité de l’accord entre toutes les parties signataires. Les signatures doivent avoir été apposées librement au même titre que les discussions préalables ayant conduites à la signature du traité.
1532, Traité d’Union de la Bretagne à la France
Ce traité n’est an fait qu’un Edit, autrement dit, un acte unilatéral. Officiellement, nos voisins ont ainsi proclamé la défense des droits de la Bretagne. Pour être valide, cet édit aurait dû être voté et signé par les parlementaires bretons réunis à Gwened (Vannes). Or, François 1er avait pris soin au préalable d’encercler la ville par ses armées dans l’éventualité d’un refus de cet édit. Quand bien même eût-il été adopté, la simple présence de troupes françaises constitue une force de persuasion retirant toute validité internationale.
1499, Traité de mariage entre Anne de Bretagne et Louis XII, Roi de France
En janvier 1499, deux actes ayant valeurs de traités internationaux furent signés à Naoned (Nantes) lors du mariage de la Duchesse Anne de Bretagne et Louis XII, Roi de France. Le premier acte n’est autre que le Traité de mariage. Nous vous invitons à lire Dom Morice (page 814 à 818). Le second acte est le prolongement du contrat de mariage, il reprend des dispositions admises entre les deux souverains. Ces deux actes garantissent les droits internationaux de la Bretagne, dans leur intégralité. En l’occurrence, il est statué que les rois de France ou leur descendance ne pourront être souverains en Bretagne.
L’invalidité du traité de 1532 étant avérée puisqu’il s’agit d’une annexion pure et simple, c’est le Traité de 1499 qui fait force de loi! Non seulement la Bretagne n’a jamais été française jusqu’à cette date, elle existait même avant la naissance du Royaume de France, mais dans la mesure où le Traité de 1499 n’a jamais été dénoncé ni re-négocié, il prévaut sur tout autre texte ultérieur. Aujourd’hui, la Bretagne ne peut être considérée comme juridiquement française et le Duché de Bretagne est toujours en droit de réclamer sa Souveraineté que ses voisins lui interdisent!

1789, la Révolution française

Curieuse Nation que celle qui naît après avoir coupé des têtes royales et aboli des privilèges au mépris du droit international et de l’entendement humain si l’on se réfère au régime de la Terreur qui s’en suivit!
Curieuse est-elle aujourd’hui quand ses défenseurs prônent l’importance du souvenir, aussi noir soit-il: abolition de l’esclavage, monument élevé à Naoned en mars 2012 (il en a fallut du temps!), commémoration 1945 et la Shoah etc. Se souvenir pour ne pas oublier, se souvenir pour que les générations futures le sachent, soient mises en garde afin que des drames ne se reproduisent pas!
Curieuse est-elle cette France qui défend à l’international le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, se permettant même de demander à un Etat de reconnaître son génocide (Turquie/Arménie) alors qu’elle fait tout pour ne pas reconnaître ses propres génocides!
Il y aurait-il des peuples supérieurs à d’autres au point que certains aient plus de droit que d’autres? Tout le monde répondrait dans la négative, les D’A-Côtés y compris, et pourtant ces derniers font le contraire. S’il est juste de dénoncer des actes aussi barbares que des attentats perpétrés par un pseudo Etat Islamique, s’il est juste de reconnaître et de commémorer des génocides tels que celui du peuple juif 1940-1945, d’arméniens (1915-1916), de Rwandais (Tutsies, 1994) ou de tout autre peuple, qu’en est-il de ces pages d’histoire que la France cherche à oublier?

1675 (révolte des Bonnets rouges), 1789 (Naoned pendant la révolution), que dire des actes commis au cours de la Terreur (1793-1794)

Comment peut-on être fier de défendre des couleurs dès lors qu’elles sont nées d’actes barbares du même acabit, voire pire, que ceux que perpétrèrent les armées nazies? Elles n’ont rien inventé, les armées républicaines démontrèrent qu’ils avaient un savoir-faire et une créativité sans nom. Pardonnez-nous certains détails, ils peuvent heurter mais n’en sont pas moins véridiques:
– Viols, églises incendiées après y avoir enfermés femmes, enfants et vieillards,
– Invention de la baignoire nantaise par Carrier (Femme et garçon attachés face à face, la mère obligée d’avoir le sexe de son fils dans sa bouche avant que tous deux soient jetés dans la Loire, il en fut de même pour père et fille),
– Précipitation dans des puits d’hommes de femmes (Clisson, Fougères etc.),
– Crucifiction de femmes enceintes vivantes sur des portes d’églises, seins découpées puis étripation pour jouer avec leur bébé,
– Découpages et amputations de membres et d’organes sexuels d’êtres vivants en morceaux, écrasement de femmes enceintes sous des pressoirs à raisin, embrochage de nourrissons sur les baïonnettes,
– Mise à feu d’explosifs introduits dans le corps de victimes,
– Recyclage des suppliciés en faisant fondre les corps de bretons et bretonnes pour obtenir de la graisse destinée aux armes des révolutionnaires,
– Peaux tannées pour confectionner des habits (un exemplaire est exposé au musée Dobrée de Naoned),
etc…

1870-1871, Armée de Bretagne

Que dire de cette armée de Bretagne créée à la demande de Léon Gambetta, Ministre de la Guerre afin de constituer une force pour libérer Paris encerclée par les armées prussiennes? Cet homme aujourd’hui a droit de citer dans les livres scolaires de nos enfants, a même eu droit d’être cité devant la tribune présidentielle pour le 14 juillet 2014. D’ailleurs, quel a été alors le ressenti de ces ministres bretons présents? Bien qu’étant Ministre de l’Etat français, ce odieux personnage n’hésita pas à écrire ouvertement chacune de ses décisions, notamment dans ses correspondance avec le général Kératry, qu’il était important de se débarrasser sans vergogne de ces bretons considérés comme des révolutionnaires en puissance (en référence à la guerre de Vendée 1789-1796) d’où la solution finale qui consista à envoyer les quelques milliers de soldats ayant survécu au camp de concentration de Conlie à l’assaut des canons prussiens, avec des armes non chargées.

1914-1918, La Grande Guerre

Faut-il rappeler quel traitement fut réservé aux bretons mobilisés pour défendre la France contre l’ogre allemand mais qui ne pouvaient obéir aux ordres car ne comprenant pas le français? Passage par les armes, tel était le remerciement de la France pour ceux qui venaient défendre les frontières d’un pays dont ils n’étaient pas citoyens! Combien de Bretons sont-ils tombés lors de ce conflit, puis au cours des conflits suivants? Combien de sacrifices et quel constat devons-nous faire quant à la reconnaissance de la « patrie » des droits de l’homme?

A ce génocide breton, succéda en temps de paix un ethnocide progressif se traduisant par une assimilation et un formatage insidieux. Aujourd’hui, notre langue est menacée de disparition, la Bretagne est toujours amputée de la Loire-Atlantique qui se débretonnise sournoisement, le reste de notre Nation se francise de plus en plus au point que bon nombre d’habitants ont perdu leur identité, leur âme…

 

Fort heureusement chaque jour qui passe d’aucun en apprend sur les exactions de leur patrie France, sur ses mensonges, sur ses trahisons et ses crimes, même ses médias qu’elle subventionne n’arrivent à taire les écarts de certains protagonistes, penser que la situation perdurera dépasse l’entendement.
Si pour l’heure il est regrettable que trop nombreux soient ceux qui croient encore aux couleurs de nos voisins, si minoritaires soient ceux qui agissent pour que Vérité et Démocratie ne soient pas des mots vides de sens, si exceptionnels sont ceux qui osent braver seuls la justice française pour que soient reconnus leurs droits et leur identité, il est des points de non-retour auxquels on ne peut plus reculer. Dès lors que nous avons pris conscience de notre histoire et de notre identité, il devient incompatible à se reconnaître à la fois breton et français, tout simplement parce que le second est incapable d’accepter le premier en tant qu’égal devant la loi des mortels. Tant qu’il existera des bretons à se battre pour défendre ce qu’ils sont, Breizh survivra, tant qu’ils continueront à témoigner et partager aux générations futures ce que Bretagne est, elle perdurera. Qu’importe ceux qui peuvent de nos jours nous affubler de passéistes réactionnaires ou d’utopistes, nous continuerons à défendre nos valeurs, notre culture et notre identité, elles sont loin de reposer sur des artifices, des mensonges ou des crimes, ces arguments et outils de nos voisins, ne peuvent avoir un effet sur du trop long terme, et puisque la loi est de notre côté, les actions individuelles telles que celles de R. Juhel-Paquet & J. Le Bris encourageront d’autres à en faire de même et les recours devant les plus hautes instances internationales seront plus nombreuses.
Être animé par le sentiment d’être breton et français ne vaut que pour ceux qui ignorent leur histoire et les actes perpétrés par l’Etat français, telle « La découverte ou l’ignorance » de nos amis Tri Yann est un ressenti qui ne vaut plus dès lors que l’on a pleine conscience qu’ad vitae aeternam les D’A-Côtés ne cesseront à s’en prendre à notre Breizh car cela est ancré dans leur concept obsolète de Unicité de la République, une seule langue pour un seul Etat pour un seul Peuple, comme s’il n’existait pas d’autres options… Ils les connaissent, ils leur suffit de regarder chez leurs voisins (entre autres). Mais à quoi bon attendre quoique ce soit de nos voisins dès lors que nous avons des droits reconnus internationalement. Du droit coutumier breton, prévalant sur tout traité ou texte ultérieur mentionné dans la Charte Onusienne, à tout autre traité international, Breizh a des droits, et ses enfants se battront pour qu’elle retrouve sa Souveraineté.

« kentoc’h mervel eget em zaotra »

 

@@@@@@@@@@ ANNEXE @@@@@@@@@@

Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789)
Art. 11
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme:
tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. »

Déclaration universelle des droits de l’homme (ONU, 1948)
Art. 2.1.
« Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationales ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. »

Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales (Conseil de l’Europe, 1950)
SIGNEE PAR LA FRANCE, MAIS NON-RATIFIEE

Art.14
« Interdiction de discrimination: La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Convention doit être assurée, sans distinction aucune, fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, la langue, la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions, l’origine nationale ou sociale, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance ou tout autre situation. »
Constitution Française (1958)

Art. 2
« La Langue de la République est le français »
Pacte International relatif aux droits civils et politique (ONU, 1966)

Art. 26
« (…) la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique et de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de tout autre situation. »
Art. 27
« Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques, les personnes appartenant à ces minorités ne peuvent être privées du droit d’avoir, en commun avec les autres membres de leur groupe, leur propre vie culturelle, de professer et de pratiquer leur propre religion, ou d’employer leur propre langue. »
Le Gouvernement français déclare, compte tenu de l’article 2 de la Constitution française, que l’article 27 n’a pas lieu de s’appliquer en ce qui concerne la République).
Convention relative aux Droits de l’Enfant (ONU, 1989)
Art. 2.1
« Les Etats parties s’engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant relevant de leur juridiction, sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou autre de l’enfant ou de ses parents ou représentants légaux, de leur origine nationale, ethnique ou sociale, de leur situation de fortune, de leur incapacité, de leur naissance ou de toute autre situation. »

Article 29.1 (sur le droit de l’enfant à l’éducation)
« Inculquer à l’enfant le respect de ses parents, de son identité, de sa langue et de ses valeurs culturelles, ainsi que le respect des valeurs nationales du pays dans lequel il vit, du pays duquel il peut être originaire et des civilisations différentes de la sienne. »

Article 30 (ARTICLE EXCLU DE LA SIGNATURE DE LA FRANCE)
« Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieurses ou linguistiques ou des personnes d’origine autochtones, un enfant autochtone ou appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d’avoir sa propre vie culturelle, de professer et de pratiquer sa propre religion ou d’employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe. »

Charte européenne des Langues Régionales ou Minoritaires (Conseil de l’Europe, 1992)

Extrait du préambule:
« Considérant que le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans la vie privée et publique constitue un droit imprescriptible, conformément aux principes contenus dans le Pacte international relatif aux droits civiles et politiques des Nations Unies, et conformément à l’esprit de la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales du Conseil de l’Europe. »

Art. 3 1.
« La présente Déclaration considère comme droits personnels inaliénables pouvant exercés en toutes occasions: le droit d’être reconnu comme membre d’une communauté linguistique; le droit de parler sa propre langue en privé comme en public; (…) le droit de maintenir et de développer sa propre culture. »

Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités natinales ou ethniques, religieuse et linguistiques (ONU, 1992)
Adoptée par l’Assemblée générale dans sa résolution 47/135 du 18 décembre 1992)

« L’Assemblée générale,
Réaffirmant que l’un des principaux buts des Nations Unies, selon la Charte, est de promouvoir et d’encourager le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion,
Considérant que la promotion de la protection des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques contribuent à la stabilité politique et sociale des Etats dans lesquels elles vivent,
Soulignant que la proportion constante et la réalisation des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, faisant partie intégrante de l’évolution de la société dans son ensemble et s’inscrivant dans un cadre démocratique fondé sur la légalité, contribueraient au renforcement de l’amitié et de la coopération entre les peuples et les Etats, (…) »

Critères d’adhésion à l’Union européenne, critères dits de Copenhague (Union européenne, 1993)

« L’adhésion est soumises à certains critères. Ces critères ‘appelés « critères de Copenhague »), définis lors du Conseil européen de Copenhague en 1993 et renforcés lors du Conseil européens de Madrid en 1995, sont les suivants:
la présence d’institutions stables garantissant la démocratie, l’état de droit, les droits de l’homme, le respect des minorités et leur protection; »

Déclaration de Vienne (Conseil de l’Europe, 1993)

« Les Etats devraient créer des conditions de nature à permettre aux personnes appartenant à des minorités nationales de développer leur culture tout en préservant leur religion, leurs traditions et leurs coutumes. Ces personnes doivent pouvoir utiliser leur langue en privé comme en public et devraient pouvoir le faire, sous certaines conditions, dans leurs relations avec les autorités publiques. »

Conseil Constitutionnel : Examen de la Loi Toubon , relative à l’usage de la langue française (1994)
Le Conseil constitutionnel en a lui-même annulé certaines dispositions considérées comme trop attentatoires aux libertés:
« La liberté proclamée par l’article XI de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen implique le droit pour chacun de choisir les termes jugés par lui les mieux appropriés à l’expression de sa pensée. »

Convention-cadre pour la protection des minorités nationale
(Conseil de l’Europe, 1995, Série des traités européens – n°157)
Art. 5.1.
« Les Parties s’engagent à promouvoir les conditions propres à permettre aux personnes appartenant à des minorités nationales de conserver et développer leur culture, ainsi que de préserver les éléments essentiels de leur identité que sont leur religion, leur langue, leurs traditions et leur patrimoine culturel. »

Charte Européenne des Droits Fondamentaux (Union Européenne, 2000)

Art. 21 – Non-discrimination:
1. « Est interdite, toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religions ou les convictions, les opinions politiques ou tout autre opinion, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle. »

Art. 22
« L’Union respecte la diversité culturelle, religieuse et linguistique. »

Déclaration Universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle (Unesco, 2001)

Art. 4 – Les droits de l’homme, garants de la diversité culturelle
« Le défense de la diversité culturelle est un impératif éthique, inséparable du respect de la dignité de la personne humaine. Elle implique l’engagement de respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales, en particulier les droits des personnes appartenant à des minorités et ceux des peuples autochtones. »

Art. 5 – Les droits culturels, cadre propice à la diversité culturelle
« Les droits culturels sont partie intégrante des droits de l’homme, qui sont universels, indissociables et interdépendants.
L’épanouissement d’une diversité créatrice exige la pleine réalisation des droits culturels, tels qu’ils sont définis à l’article 27 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et aux articles 13 et 15 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Toute personne doit ainsi pouvoir s’exprimer, créer et diffuser ses oeuvres dans la langues de son choix et en particulier dans sa langue maternelle; toute personne a le droit à une éducation et une formation de qualité qui respectent pleinement son identité culturelle; toute personne doit pouvoir participer à la vie culturelle de son choix et exercer ses propres pratiques culturelles, dans les limites qu’impose le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. »
Rapport sur les langues européennes menacées de disparition et la diversité linguistique au sein de l’Union européenne (Union Européenne, 2013)

S. « considérant qu’en raison de l’urgence de la situation, une attention particulière doit être apportée aux langues menacées de disparition, en reconnaissant le pluralisme culturel et linguistique, en déployant des mesures de lutte contre les préjugés dont elles font l’objet et en adoptant, au niveau national comme européen, une perspective non assimilatrice à l’égard de ces langues; »

2. « demande aux gouvernements des Etats membres de condamner les pratiques qui, au travers de la discrimination linguistique ou de l’assimilation forcée ou dissimulée, ciblaient jadis ou ciblent encore aujourd’hui l’identité et l’usage linguistique des communautés linguistiques menacées ou leurs institutions culturelles; »

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La plupart des textes internationaux rappellent avec force le droit imprescriptible et fondamental à la pluralité linguistique et l’interdiction de toute discrimination pour « motif » linguistiques, en particulier
– la Convention européenne des droits de l’Homme (1950)
– la Déclaration relative aux droits de l’Enfant (ONU, 1989)
– la Déclaration universelle sur la diversité culturelle de l’Unesco (2001),

TOUTES RATIFIEES PAR LA FRANCE

La France est régulièrement épinglée par la Cour européenne des droits de l’homme pour violation d’un des articles de la Convention européenne des droits del’Homme et de manière plus spécificuqe
Il est envisageable au regard du droit international de déboucher sur une action contentieuse.