L’OEUVRE « CIVILISATRICE » DE LA FRANCE EN BRETAGNE

LES BONNES PAROLES DU BON DOCTEUR MELENNEC

1789, CE QUE LA fRANCE, INVENTRICE DES DROITS DE L’HOMME, PAYS QUI A APPORTE LA LIBERTE AU MONDE, A APPORTE  A CES PAUVRES PLOUCS DE BRETONS, EN ALLANT LES EXTRAIRE DE LA BOUE DES RUISSEAUX DANS LESQUELS ILS PATAUGAIENT DEPUIS DES MILLIERS D’ANNEES.

BRAVO LES BLEUS : TOUJOURS PLUS HAUT, TOUJOURS LES MEILLEURS !

A DIFFUSER PARTOUT dans le monde:

« Histoire de la Bretagne pour les Nuls » sur Humanuscibe

Ce texte est dédié à plusieurs héros « Bretons » : Le DRIAN, LE BRANCHU, LE GROSVALET, JEAN-MARC AYRAULT, JOHANNA ROLLAND.

Nous les chargeons d’enseigner la vérité dans les écoles.

LA REPUBLIQUE BRETONNE EST UNE ET INDIVISIBLE.

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L’ASSASSINAT DES INSTITUTIONS, DE LA CULTURE, DE LA LANGUE BRETONNES. LA DESTRUCTION DES ESPRITS PAR LE LAVAGE DES CERVEAUX.
C’est un fait reconnu par tous les historiens : en 1789, les députés Bretons, très en avance sur leur temps, agirent avec une grande détermination pour faire tomber l’ancien régime, vermoulu, appelé à se réformer et à succomberLes rois ne furent pas des voyous, comme on a voulu le faire croire dans les écoles de la « république », infectées par l’histoire écrite à cette fin par Ernest Lavisse et quelques autres. Ceux qui leur succédèrent dans nombre de pays – les Staline, Hitler, Mao ZedongPol Pot et autres – .. eux, furenparmi les tyrans les plus sanguinaires de l’histoire de l’humanité ; pires que Attila, disposant de moyens d’extermination beaucoup plus considérables. Dans nos civilisations occidentales et chrétiennes, on ne peut citer AUCUN exemple de cette nature parmi les rois ou les Empereurs.

Peu de Bretons savent encore ce que fut leur pays au temps des Ducs, et comment il fut gouvernéLa Bretagne ne fut certes pas un paradis terrestre, même si les chroniqueurs bretons du 15ème siècle l’affirment.

Au plan des idées et des libertés politiques, l’élite bretonne des dernières années de l’ancien régime était beaucoup plus avancée que les Français. Notre Parlement de Bretagne conduisit la fronde contre l’arbitraire français, avec le concours des autres parlements du royaume de France. Ceci est un fait avéré, surabondamment prouvé.

La France a-t-elle été reconnaissante de ce concours très actif apporté par les Bretons lors des réunions de l’Assemblée nationale  à Paris, en 1789 ? Poser la question, c’est y répondre : c’est l’inverse qui s’est produit, bien entendu ; c’est ainsi que la France a toujours agi à l’égard des Bretons. Des monstruosités furent commises à notre encontre par les dérangés mentaux de Paris. Bien loin d’apporter la Liberté à laquelle  les Bretons aspiraient, les « révolutionnaires » – parmi lesquels de véritables malades psychiatriques, relevant de la camisole de force –, après avoir injurié nos députés (Mirabeau osa les traiter de « pygmées » ….), détruisirent tous les droits ancestraux de notre pays.

1 – Le régime d’autonomie administrative et fiscale de la Bretagne est suppriméLe pays est découpé en « départements », administrés par des gauleiters français, sous le nom de « préfets »; la Bretagne, ce vieux pays, n’a plus le droit d’exister. C’est toujours le cas en 2018 : la Bretagne est « administrée » par des « préfets » nommés par Paris, à qui ils doivent leur carrière, et qui rendent compte à ceux qui les nomment, en aucun cas à eux qu’ils sont censés administrer. A de rarissimes exceptions près, ces fonctions sont attribuées à des Français, c’est-à-dire à des étrangers.

2 – Les institutions antiques – les Etats et le Parlement – sont supprimées.

Les Bretons se voient interdire de décider eux mêmes de leurs impôts, et de voter leurs lois, attributions constitutionnelles qu’ils avaient conservées sous la monarchie capétienne, en dépit de l’annexion du pays par la force, en 1532, contre la volonté unanime des bretons – à quelques traîtres près.

3 – Massacres et persécutions. En 1793 et en 1794, les armées françaises se livrent en Bretagne et en Vendée à des massacres d’une cruauté inouïe, parmi les plus horribles de l’histoire de l’humanité, plus atroces que celles des nazis et de Daesh : 5000 personnes sont noyées dans la Loire, des centaines de femmes sont violées et éventrées, des enfants sont exécutés devant leurs parents, dans des conditions abominables … Cette période est dénommée aujourd’hui  la Shoah bretonne.

4 – Destruction de la langue. La langue bretonne est interdite, humiliée, insultée. On écoutera avec stupeur les émissions consacrées à ce sujet horrible :

« L’assassinat de la langue bretonne », Louis Mélennec, mars 2011

En 2018la langue, qui perd plusieurs milliers de locuteurs par an, par la volonté consciente de la France de la détruire – avec la complicité de certains « élus », dont les noms sont connus et honnis en Bretagne, – est presqu’anéantie. 

5 – L‘histoire bimillénaire de la Bretagne, interdite, dénaturée, fait hallucinant, est remplacée …. par l’histoire de France, le pays tortionnaire, beaucoup plus tardivement apparu sur la scène européenne.

En 2018, notre histoire nationale n’est toujours pas enseignée dans nos écoles, construites avec nos impôts, comme sont appointés avec notre argent les professeurs des écoles, des lycées et des facultés.

6 – Colonisation de la Bretagne. La Bretagne est à ce point une nation étrangère à son voisin de l’Est, que l’historien et idéographe Jules Michelet, jadis considéré comme un historien français, aujourd’hui catalogué comme un romancier, largement responsable de la réécriture falsifiée de l’histoire de France, écrit, en 1831 :

 » La Bretagne est une colonie, comme l’Alsace et les Basques, plus que la Guadeloupe ».

Cette période, inaugurée sous le règne des cinglés de 1789, instaure une colonisation impitoyable, et de décervelage terrifiant, mis en œuvre par les préfets, les instituteurs, les écoles, l’administration, entièrement sous la coupe de la France. 

Un racisme anti-breton se développe librement en France d’une manière insupportable, dès 1789. Les injures déversées sur les Bretons jusqu’à aujourd’hui, sont ignobles.

« Les Bretons, c’est comme les cochons », dira le « ministre » Charles Pasqua, l’homme du SAC, condamné à deux ans de prison, avec sursis, malheureusement … « Les Bretons sont les nègres de la France », lit-on dans l’Assiette au beurre en 1903 ; le chanteur Berroyer chante que les enfants promenés par les bretonnes dans leurs landaus sont des gorets. Les tribunaux français refusent de condamner ces ignominies, là où la moindre injure anti-juive ou anti-arabe est punie avec férocité. Tout citoyen du monde DOIT avoir lu les injures anti-bretonnes, telles qu’elles sont publiées dans les sites et dans les blogs – mais JAMAIS dans les merdias subventionnés, c’est-à-dire vendus et achetés.

Injures anti-bretonnes

7 – Acculturation de la Bretagne. Les Bretons, humiliés, acculturés, développent un sentiment très fort de dévalorisation, de honte de soi, et de culpabilité, qui a persisté bien au delà de 1950. Médecin formé à la psychiatrie et à la psychanalyse,  j’ai décrit cliniquement cet état sous le nom de « syndrome breton », que je connais parfaitement, pour l’avoir vécu moi-même, dans ma tête, du temps que j’étais jeune :

« Le syndrome breton », interview du Docteur Louis Mélennec, 27 juillet 2007

 

8 – L’économie est ruinée . Du temps qu’elle était libre, sous ses Ducs souverains, la Bretagne avait été une puissance européenne importante, dynamique et prestigieuse. Ses bateaux, ses commerçants, ses diplomates étaient partout en Europe. Elle signait des accords commerciaux avec toutes les puissances européennes ; et même avec les Turcs, qui n’étaient pas ses ennemis ! Au 15ème siècle, avant son annexion sauvage par la France, elle assurait 80 pour 100 du commerce maritime des ports de la mer du Nord. C’était un pays prospère.

Au fil des siècles, son économie dépérit sous la férule de la France, qui l’exploita comme une colonie, c’est-à-dire comme une ferme. Son économie, ses ressources humaines, exploitées drastiquement par l’Etat colonial aboutissent à une catastrophe Au 18ème siècle. La « révolution » l’ayant achevée, elle devient le « ploukistan » occidental de la France ; selon la formule d’un auteur : le trou du cul de l’Europe.

9 – Les effroyables pertes humaines. La France a été en guerre pendant toute son histoire. La Bretagne, elle, est pacifique dès le quatorzième siècle. Mais ses troupes, une fois annexée, comme chacun le sait, sont utilisées par l’Etat colonial plus que largement. La Bretagne perd dans les guerres françaises – qui ne sont pas les siennes  plusieurs centaines de milliers de ses jeunes, sur lesquels reposait l’avenir du pays : leur courage et leur sens du devoir fait d’eux une chair à canons prioritaire, que l’on sacrifie sans aucune sorte de scrupule : ces ploucs sont placés aux premières lignes. « Ce que j’ai consommé aujourd’hui comme Bretons », dira le débilissime général français Nivelle, au cours de la guerre de 14-18. La Bretagne ne se remettra pas de ces immenses saignées humaines.

Les marins bretons sont utilisés sur les cinq continents pour les conquêtes coloniales de la France. Si le malheur de l’annexion ne s’était pas produit en 1532, avec leur flotte impressionnante, et leur dynamisme courageux ils auraient diffusé partout dans le monde le message civilisateur breton – celui du roi Arthur, de la table ronde, de Lancelot et de Mélusine. Le petit Portugal, alors plus faible que la Bretagne,répand sa culture et sa langue sur les cinq continents, avec des moyens en matériel et en hommes beaucoup plus faibles que ceux que les Bretons étaient en mesure de mobiliser. La langue bretonne serait aujourd’hui parlée dans plusieurs pays du monde, et pas seulement en Europe.

Par la faute de la France, la Bretagne a raté sa vocation mondiale.

10 – L’assassinat de la nation bretonne. Boursouflure inouïe, la France s’auto-proclame seule nation sur les territoires qu’elle a envahis; les Bretons, peuple identifié depuis l’antiquité par Jules César et d’autres auteurs sont interditd’afficher sa dignité de Nation, ce que n’avaient jamais osé faire les rois capétiens.

11 – La régression de la société bretonne. Pour ne citer que ce fait important de société, le statut de la femme régresse, au plan légal, d’une manière considérable sous l’effet des prétendus principes d’ « égalité » et de « liberté » révolutionnaires, antiféministes féroces, et surtout du code civil napoléonien.

La femme est l’égale de l’homme dans les sociétés bretonnes dès avant Jésus-Christ:

Chap.12 , Les Bretons de Nominoë (JC. Cassard, 2003)

Le code civil napoléonien, promulgué en 1802, transforme la femme mariée en une ilote, soumise à son mari, contrainte de lui obéir comme sa servante, interdite de se refuser à ce qu’on dénomme ridiculement « le devoir conjugal », qui est à la seule disposition des caprices du mari. Il n’y a pas de viol possible de la femme par le mari, puisque celui-ci est seul maître de la sexualité du couple : belle mentalité ! Le retour au Coran, en quelque sorte !

La femme bretonne exerce l’autorité effective depuis l’antiquité. La France des droits de l’homme lui accorde le droit de vote – bien après les autres pays, notamment la Turquie ! – en … 1944 ! La femme bretonne est un être humain avant Jules César : 2000 ans d’avance, sur ce point, sur la société française !

Voila à quoi nous sommes réduits par notre voisin de l’Est, depuis la « révolution » dite « des droits de l’homme », cette révolution « qui a apporté la Liberté au monde » (sic!) : un pays qui résiste, mais qui est réduit par l’effet d’un rouleau compresseur permanent, à un pays croupion . Un « système » électoral en trompe-l’oeil , qui n’admet au parlement français que des serviteurs du systèmeLe pays n’a plus le droit de rien décider de ses affaires, et n’est jamais consulté sur rien, sûrement pas sur les impôts qui lui sont infligés. La France, le pays le plus mal gouverné de l’occident, a réussi l’exploit calamiteux d’être le pays le plus imposé. Ce racket fiscal est infligé aux Bretons, dont on sait qu’ils sont travailleurs, économes – davantage que les Ecossais, dit-on -, et remarquables gestionnaires, encore plus des deniers des autres que des leurs.

Le plus triste : tous nos « députés » et nos « sénateurs » ont lu le livre bleu de la Bretagne, les écrits sur la SHOAH bretonne, et ceux qui en sont issus : ils sont donc au courant de ce qui s’est passé en Bretagne depuis 1789. A une époque ou la shoah juive donne lieu à plusieurs émissions quotidiennes dans les télévisions françaises et mondiales, pas un de ces hommes (ces hommes?) n’a ouvert la bouche.

Qui que vous soyez, vous qui avez lu ce texte, vous avez le devoir impératif de le partout. Les complices de ce silence criminel doivent être punis. ILS LE SERONT, soyez en certains.

2017-02-19-les-bons-mots-de-melennec-1

Charité bien ordonnée commence par soi-même: le génocide oublié

Istor / Génocide Britto-Vendéen / 15 fév. 2019

Publication sur NHU, 29/03/2019

Promesse présidentielle respectée!

Le Président Emmanuel Macron vient de faire du 24 Février (1) la journée commémorative du génocide arménien. Le Parlement français avait déjà adopté (2) la loi reconnaissant le génocide arménien en 2001. Pareille décision, attendue par la communauté arménienne de France pour un génocide perpétré entre avril 1915 et juillet 1916, tombe sous le sens. Surtout pour le pays se déclarant être la « Patrie des Droits de l’Homme ». Aussi bien que pour quiconque est habité d’une once d’humanité. Il fallut cependant attendre plus d’un siècle… Cette éternité peut se comprendre. Car le premier intéressé, le régime turc, refuse de reconnaître ses propres méfaits. Mais sa reconnaissance politique à l’international est encore limitée. La disparition de 77% de la population arménienne (près de deux millions d’âmes) fait encore l’objet de débats et de controverses…

Il n’est reconnu aujourd’hui que par une trentaine de Parlements.

Le simple silence relatif aux exactions perpétrées actuellement à l’encontre de la communauté kurde démontre que bien des gants sont pris avec le régime turc. Sa politique agressive envers les Kurdes n’est même pas voilée. Et les sacrifices des Pershmerga face aux fous de Daesh ne semblent pas émouvoir plus que ça…
Tout génocide étant abject doit non seulement être condamné mais aussi commémorer pour que les générations futures n’oublient pas ce dont est capable de faire l’Homme: le pire. Et il en va pour toute page de notre Histoire, aussi sombre soit-elle, à fortiori lorsque nous sommes nous-mêmes responsables de ces horreurs sans nom.

Balayer devant sa porte avant de s’occuper de celle du voisin.

Plus aisé il est de reconnaître le génocide d’un tiers dès lors que l’on en est pas le responsable. S’il est difficile de reconnaître ses propres fautes, il reste malvenu et indécent de demander à autrui d’accepter ce que soi-même on refuse de faire!

Il est un génocide que la France n’a jamais reconnu. Génocide certes plus ancien, ce qui aurait dû faciliter sa reconnaissance. Mais que la France n’est pas prête de reconnaître le génocide britto-vendéen. Perpétré au lendemain de la Révolution française par des Républicains français à l’encontre d’une population dite aussi française. Ainsi Chouans et Vendéens connurent les pires atrocités pendant les guerre de Vendée. Et les exactions des colonnes infernales de Tureau dépassèrent de très loin les déportations turques.

Les nazis n’ont rien inventé … des Français l’ont fait bien avant !

Camps d’extermination.
– Crémations de villageois vifs dans les fours à pain, dans des églises.
– Crucifixion de femmes enceintes éventrées sur les portes d’églises.
– Noyades des galiotes 
(3) (entre Novembre 1783 et Février 1794) à Nantes.
– « Mariages républicains » 
(4) : forme indécente d’exécution consistant à lier nus, par couple (femme avec son fils ou homme avec sa fille, le sexe de l’un dans la bouche de l’autre), couples lestés et jetés vivant dans la Loire.
– Fabrication de pantalons pour les gendarmes en peau d’hommes ou de femmes (une peau humaine est exposée au Musée Dobrée de Nantes).
– Extraction de graisse par carbonisation des villageois pour fabriquer du savon etc. (Furent même procédés des essais de gazage à partir de boules de cuir, par Antoine-François Fourcroy, chimiste-député puis par Joseph-Louis Proust, pharmacien).

Plaque_commémoratrice_de_l'événementPlaque commémorative, Noyades de Nantes (1793-1794)

Toujours aucune reconnaissance officielle du pouvoir central.

Ce n’est que deux siècles plus tard qu’apparurent des propositions de loi relatives à la reconnaissance de ce génocide innommable. Soit en 2007 (loi no3754), en 2012 (no 4441) et 2013 (no 607). Mais aucune de ces propositions furent adoptées. La cause vendéenne ne semble pas émouvoir les « représentants du Peuple »… des méfaits trop anciens?
Plus grave, il en existe encore certains qui s’indignent, tel Alexis CORBIERE, député et ténor de la France Insoumise. Ainsi, dans la proposition de loi n°607 de 2013, il qualifie celle-ci d’ »
un acte indigne de parlementaires français (…) il ne devrait pas avoir sa place dans la bouche de parlementaires républicains » (Communiqué du 18 janvier 2013).
Comment ose t-on parler encore de démocratie dès lors qu’il se trouve des députés pour confisquer la volonté populaire?

Diplomatie internationale.

Et il en va de même pour la diplomatie internationale où des déclarations bien curieuses sont faites pour légitimer des opposants à un dirigeant pourtant élu par le peuple! Tantôt la parole française s’interdit de reconnaître l’indépendance d’une Nation à un Président de Parlement, élu légitimement d’un Parlement (C. Puigdemont pour la Catalogne) et laisse des Ministres finir en prison. Tantôt elle reconnaît pour Président d’un pays un Président de Parlement autoproclamé (Gauido / Vénézuela). L’incohérence diplomatique de Paris en ce domaine se retrouve aussi de l’autre côté des Pyrénées. Alors que Madrid vient d’ouvrir son procès pour les sécessionistes catalans emprisonnés depuis deux ans, elle critique le Vénézuéla pour ses prisonniers politiques…

Nier l’Histoire.

La France ne sortirait que grandie en reconnaissant officiellement le génocide britto-vendéen et en ne taisant pas cette page dans les manuels scolaires d’Histoire. De toute ma scolarité effectuée à Savenay, cité de Loire-Atlantique où fut mis un terme à la guerre de Vendée (23-24 déc. 1793), je peux certifié qu’aucun de nos enseignants n’organisa une « sortie de classe » pour se rendre auprès de la croix commémorative de cette bataille.

12, le 23 (1793) - Bataille de SAVENAYGénocide britto-vendéen – plaque commémorative de la bataille de Savenay (Sud-Bretagne)

Préparer l’avenir de nos enfants n’excuse en rien les impasses historiques et le négationnisme arrangeant de l’État. Parce que l’on ne peut changer ce qui s’est passé hier, et parce qu’hier constitue notre identité, notre patrimoine, il est vain et hautement condamnable d’orienter l’instruction de nos enfants vers un formatage bien utile pour un l’État surtout, à fortiori lorsqu’il s’accompagne d’une acculturation programmée pour mieux asservir et gommer leurs identités.

Obtenir la reconnaissance de ce génocide « oublié ».

Alors, puisque la France ouvre des débats publiques autour du RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) pour contenir le mouvement des Gilets Jaunes plus que par la volonté de faire entrer plus de démocratie dans le pays, il paraît opportun d’inscrire parmi les autres doléances la reconnaissance historique du génocide britto-vendéen. Il nous appartient à tous de soutenir cette reconnaissance afin qu’enfin, nous puissions continuer à avancer sans perdre de temps pour réclamer ce qui aurait dû être fait depuis des lustres.

Un État qui s’évertue à étouffer des volontés populaires ne fait que gagner du temps.

Mais il se prive du potentiel que constitue une population fière de ce qu’elle est. De la reconnaissance du génocide britto-vendéen à la réintégration de la Loire-Atlantique dans sa région historique, l’inéluctable s’imposera de lui-même. Il repose sur des vérités historiques et socio-économiques faisant partie intégrante de notre culture. Nul ne peut changer ce qui fut. Négationisme et révisionisme n’ont pas à interférer sur ce qui est du domaine de notre Histoire. Et nul ne peut s’octroyer le droit de privilégier une identité à une autre. Cette ingratitude impérialiste envers le sacrifice de nos aïeux constitue encore aujourd’hui une cicatrice pour bien des Bretons, et toute politique, tout argumentaire consistant à empêcher les Bretons d’être eux-mêmes ne témoigne t-il pas qu’en réalité, les Bretons ne sont pas français ?

génocide-bretagne-vendée-carte

Génocide britto-vendéen – carte des insurrections et des massacres ordonnés par Paris

 

(1) 24 avril 1915: sur ordre du gouvernement ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés à Constantinople. http://m.rfi.fr/europe/20190206-france-24-avril-journee-nationale-commemoration-genocide-armenien? fbclid=IwAR14f9kUKD6gDsd4atfDA76ft73mO_eoDULMtdtqjKfJsyiOS9MhnLxXkwM
(2) Loi de 2001 relative au génocide arménien. En complément, le 23 janvier 2012, le Parlement français adopta la loi n°607 réprimant la contestation de l’existence du génocide arménien. Cette proposition de loi constitutionnelle.
(3) Noyades des galiotes: navires hollandais restés à Nantes par suite du blocus. Plusieurs expéditions (chacune conduisant deux à trois cents victimes au fond de la Loire). L’ultime expédition fut organisée du 29 au 30 janvier 1794 (10-11 pluviôse de l’An II) par Carrier pour vider la prison de l’Entrepôt des cafés.
(4) « Mariages républicains »: les noyades eurent également des conséquences pour la population nantaise, puisque les cadavres polluèrent l’eau du fleuve au point que selon la municipalité « une ordonnance de police doit être prise pour interdire de boire l’eau de la Loire, que les cadavres ont infectée ». Les noyades contribuèrent donc à aggraver l’épidémie de typhus qui commençait à ronger les habitants de la ville

 

 

 

Barrons la propagande jacobine!

Communiqué n°436, 9 janvier 2018

 

  Qui n’a pas constaté que depuis de nombreuses années, tous les médias nationaux mais aussi régionaux, ne ménagent pas leurs efforts pour convaincre la population que le pays nantais n’est pas en Bretagne?                                                                                         

Dès que l’actualité s’y prête, sortent des articles ou des « personnalités » sont interviewées, quasiment toujours les mêmes d’ailleurs, afin de répandre ce message récurrent: Nantes n’est pas en Bretagne! Ces derniers jours, l’actualité de l’aéroport de Notre-Dame des Landes et de l’évacuation de la ZAD est l’occasion de ré-entendre ou relire ces mensonges…

Questionnement

– Pourquoi vouloir accorder autant d’énergie et de temps pour convaincre lecteurs, auditeurs et téléspectateurs d’un fait qui n’existe pas? Pourquoi ces médias préfèrent-ils user d’argumentaires fallacieux pour nier la bretonnitude de Nantes plutôt que d’apporter des preuves qu’elle est « ligérienne »?

Comme il doit être difficile de démontrer l’appartenance de la Loire-Atlantique à une région (Pays de la Poire) créée voici peu, région résultant uniquement d’une volonté politique délibérément pas innocente?

Les arguments manqueraient-ils? Le matraquage de propos technocratiques serait-il trop hasardeux, trop lassant pour la population, laquelle, pour sa grande majorité, se fiche éperdument de cette région artificielle où il est ardu, convenez-en, de définir un lien profond, autre que la proximité géographique, entre un vendéen et un sarthois ou entre un mayennais et un habitant du pays nantais (eh oui, aucune attribution ne fut trouvée pour dénommer les habitants de Loire-Atlantique)?

A contrario, les exemples sont nombreux pour témoigner de l’ancrage du pays nantais en Bretagne, et chacun sait qu’ils ne reposent pas uniquement sur la proximité…

– Pourquoi accorder toutes ces tribunes à ces mêmes personnalités, répétant toujours les mêmes éléments de langages, à l’argumentation des plus succinctes?

Si encore il s’agissait de sketches comiques, cela serait divertissant…

Il est compréhensible qu’une personne puisse accepter de se ridiculiser fréquemment en répétant des propos mensongers, dès lors qu’elle est payée pour le faire. Il est évident qu’une personnalité politique le fasse puisque celle-ci répand le message défini par sa direction partisane, à laquelle elle doit son ou ses sièges d’élu.

 

Si ces « bonnes » paroles proférées par des « personnalités » telles que Christophe Barbier ou Bruno Retailleau (pour ne citer que ceux-là) nous indiffèrent au plus haut point désormais, certaines maladies étant incurables, il ne peut être question de faire l’autruche:

  • Parce que leurs dires ou écrits participent au formatage républicain de nombreux bretonnes et bretons qui s’ignorent de notre pays,
  • Parce qu’il est question d’un usage détourné de nos impôts (salaires de nos élus, ces représentants du peuple (?), subventions des médias, redevance TV etc.), nous sommes des complices involontaires du révisionnisme et du négationnisme de l’Etat, lequel n’a cessé d’être le commandeur de linguicide, d’ethnocide…
  • Parce qu’au même titre que tout peuple, il ne s’agit ni plus ni moins de nos droits fondamentaux empêchés…

Ces droits d’existence que Paris reconnaît pour les peuples hors de son Hexagone sont niés en ses frontières métropolitaines, qu’importe si les peuples dits-autochtones, ont une histoire millénaire et antérieure à la naissance de l’Etat français. Seuls valent les droits que Paris qualifie de légitimes, qu’importe si elle s’assied sur nos droits fondamentaux qu’elle prétend vouloir défendre en signant des traités internationaux sensés nous protéger…

Il importe pour Paris d’essuyer les remontrances d’institutions auxquelles elle prête allégeance ou de payer des amendes quasi-confidentielles (nos impôts bien évidemment!) pour cause de non-respect des accords internationaux, lesquels elle signa et ratifia.

La France s’assied sur le Droit international autant que sur nos droits fondamentaux!

Ainsi il est de notre devoir de dénoncer cette histoire que la France s’est inventée et de nous opposer à ce qu’elle continue de faire des victimes parmi nos compatriotes. Les histoires qui nous sont racontées ne changent aucunement le passé et ne peuvent effacer les évidences géographiques, économiques et sociologiques.

Au lendemain de la dernière réforme territoriales (décembre 2014) est apparu dans les médias un « Grand-Ouest », une nouvelle page de notre histoire qui pointe aux portes de notre pays, la dernière-née de cette pyramide de calomnies! Son usage s’étend, nos oreilles sifflent, certains s’y accoutument, ainsi sa matérialisation n’en sera que facilitée…

          Il est temps que les bretons se réveillent et frappent aux portes des foyers amnésiques! L’acculturation de notre population se poursuit pendant que se chamaillent les « leaders » politiques bretons…

Il est urgent que naisse une convergence de toutes les sensibilités bretonnes pour qu’une union de tous ceux qui se prétendre être les défenseurs de notre culture, de notre identité, de notre Bretagne commune et dont nous partageons les mêmes valeurs, puisse faire entendre nos voix. Soyons dignes de la Nation que nous prétendons défendre!

Cette Breizh-Bertaign-Bretagne que nous vivons tous et défendons tous, ne mérite t’elle pas que nos considérations personnelles soient réservées afin qu’elle puisse bénéficier de cette même force dont dispose ces peuples voisins (Catalans, Corses, Ecossais…) bien réveillés?

La Frilosité de l’Union Européenne face aux événements catalans démontre la gêne qu’occasionne la démonstration démocratique de la volonté d’un de ses peuples qui la compose de s’émanciper ; la violence et la répression madrilène témoignent de cette contradiction à se comporter en démocrate dès lors que l’intégrité territoriale est remise en question, les prisonniers politiques sont de retour en Espagne…

Défendre nos droits et ceux de notre Nation est le seul leitmotiv qui vaille!

Au-delà de pouvoir faire face à son miroir avec sérénité, que pourrons-nous répondre à  os enfants qui pourraient nous reprocher de n’avoir rien fait pour défendre leurs intérêts et le monde que nous leur aurons légué?

Catalogne, Ecosse, Corse, mais aussi Nouvelle-Calédonie semblent parvenir au seuil d’une nouvelle ère grâce à la prise de conscience de leur peuple. Et pour peu que la démocratie puisse s’exprimer, illusoire il est pour un Etat de camper sur ses certitudes: la seule légitimité qui vaille est celle du peuple! Mais avant d’attendre quoique ce soit d’un Etat, avant d’attendre qu’il ne libère une partie de son peuple, encore faut-il que la population n’en ait exprimé le désir, qu’elle se soit réveillée et qu’elle se mobilise pour exprimer une quelconque doléance: la Bretagne en est malheureusement au stade de la léthargie.

Si certains peuples peuvent compter sur leurs élus locaux pour les représenter auprès du pouvoir central et défendre leurs intérêts, force est de constater que la plupart de nos élus locaux encartés dans les partis français oublient rapidement les intérêts bretons qu’ils défendaient pourtant avec véhémence dès que leur ambition les porte à une stature plus nationale. Jamais il y eut autant de représentants bretons au plus haut niveau national, pourtant, quelles ont été les fruits récoltés pour la Bretagne? Très peu! On arrive même à se demander si la Bretagne n’est pas mieux entendue lorsqu’elle est moins représentée à Paris…                                                                                                               A cela, acceptons qu’à peine dix pour cent (10%) de sa population est militante, et pendant que la division est pérenne dans les rangs bretons, le reste de la population subit l’acculturation programmée depuis Paris. 

Ton Pays dépérit,                                                                                                                            Tu pleurs ta Bretagne Réunie,                                                                                                  Regrettes qu’elle soit désunie,                                                                                                      Tu déplores qu’elle soit saccagée                                                                                                   Et hurles d’être spolié…                                                                                                    Qu’attends-tu pour te révolter?

Tu prends pour coupable ton voisin France,                                                                        Commence déjà par agir en conséquence,                                                                        Réveille-toi, écoute tes frères et entre en Résistance!

Ne traîne pas pour prendre le train de ceux qui osent parler et s’opposer à ceux qui nous content des histoires!

Aide-nous à ouvrir des portes, aide-nous à réveiller tes voisins et les convaincre à reprendre espoir, que le rêve est permis, celui de se réapproprier le droit de chacun de décider au pays ce que nous voulons pour lui, celui de dessiner l’avenir que l’on souhaite pour nos enfants: un monde dans lequel ils auront une place réelle et un rôle actif, autre que celui d’être consulté uniquement lors d’élections, une voix pour chacun d’entre nous qui aura une réelle valeur, sera écoutée et prise en compte.

Ta Bretagne est dotée depuis un an d’un Parlement, Dael Breizh ; il peut beaucoup pour toi, mais sans toi, il ne pourra rien ; sans toi, il est privé d’une expérience, d’un savoir, d’une volonté d’importance, une voix ignorée. Tu es la pierre qui pourrait manquer à cette institution vouée à défendre et protéger ta Bretagne d’aujourd’hui mais surtout celle que tu escomptes pour tes enfants.

Deviens électeur au Parlement de Bretagne

Plus nombreux nous serons à nous investir au Parlement de Bretagne, plus nombreux nous serons à fédérer les bretons, inaudibles seront ces menteurs payés, avec nos deniers qui plus est, pour colporter la propagande d’un Etat dont le seul dessein est d’effacer notre particularité, nous inventer une identité et nous faire croire que le monde qui nous est raconté est pensé pour nous, pour notre bien, alors qu’il est bien loin de nos attentes, de nos aspirations et de nos valeurs.

Notre avenir passe par la capacité de chacun d’entre nous à dépasser ses convictions personnelles et d’accepter les différences d’autrui, pour mettre en exergue ce qui nous unie et faire converger nos doléances communes. Ensemble, barrons ceux qui s’opposent à nos intérêts, parlons d’une seule voix, et construisons les bases de la Bretagne de demain.

Chaque jour qui passe, Breizh devient moins bretonne, perd de son âme à mesure que s’étend ces messages envoyés par Paris pour formater sa population, de bons citoyens pour une République qui n’a que faire d’elle, excepté lorsqu’il s’agit d’en tirer des richesses.                                                                                                                                             S’il n’est jamais trop tard, demain pourtant, risque de l’être…

Aide-toi,                                                                                                                                                 Et donne à Breizh ce que toute Nation attend de ses enfants!

Mar plij, Breizad, dihun’ta!                                                                                                            (S’il te plaît, Breton, réveille-toi!)

Bevet Breizh!

La Jeunesse bretonne

LES BONS MOTS DU BON DOCTEUR MELENNEC
LA JEUNESSE BRETONNE EST EN TRAIN DE GAGNER LE COMBAT. ELLE MÉPRISE LES MANIPULATEURS.

L’avenir des Nations est conditionné par la connaissance de leur histoire, pour ceux qui les composent. Si nous sommes Bretons, c’est parce que nous avons vécu ensemble sur les mêmes territoires pendant deux mille ans, pour ceux qui vinrent de l’Ile de Bretagne, pour douze siècles pour ceux qui nous furent rattachés en 851 : les habitants de Nantes, de Rennes, du pays de Retz.

Tous les théoriciens de l’écriture de l’histoire le savent, moi plus que les autres : le sentiment national se renforce par la connaissance des malheurs endurés ensemble. Si ces malheurs sont des horreurs, si de surcroît ces horreurs ont été dissimulées par l’Etat tortionnaire, si, plus encore des « nationaux » traîtres – des collabos, selon la terminologie que les jeunes Bretons ont imposée depuis dix ans – acceptent de couvrir ces obscénités, moyennant finances, alors, à terme, la partie est gagnée.

Voila toute l’histoire du Livre Bleu de la Bretagne, qui n’est ni de près ni de loin l’effet d’un hasard, mais le fruit d’une stratégie voulue et pensée depuis plusieurs dizaines d’années. La phase suivante est entre les mains de notre jeunesse : elle punira les complices, qui sont d’ailleurs déjà l’objet d’un mépris général, auquel aucun n’échappe.

Le Livre bleu de la Bretagne (Louis Mélennec): pour télécharger gratuitement!

1000 ans de notre Histoire en 10 minutes

Un film documentaire de 2016 traitant du rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne.
Réalisé par Stéven ODAERT avec Malo BOUËSSEL DU BOURG, Yves COATIVY, Philippe JARNOUX, Jean-Michel LE BOULANGER, Romain PASQUIER .

Trugarez vras Steven Odaert

Bretagne réunifiée: 1000 ans d’histoire en 10 minutes

 

30 juin 1941: 75 ans de partition!

Triste anniversaire que celui-ci!

Parce qu’en pleine période trouble (et faible est le mot), un décret a permis d’amputer la Bretagne et toutes les politiques suivantes n’ont fait que conforter la partition, voilà où nous en sommes à l’heure actuelle.

Si à la libération, quasiment tous les décrets passés sous le régime Pétain ont été abrogés, curieusement, celui-ci fait toujours « force de loi ». Sans aucune consultation citoyenne, au mépris des sondages et des manifestations favorables à la réunification, au mépris des voeux prononcés par les Conseils régionaux successifs de Bretagne comme du Conseil général de Loire-Atlantique, la démocratie trouve ses limites dans les esprits étriqués des hommes politiques profondément jacobins, certains d’entre eux se réclamant même « Bretons »: un comble!

Nous avons jugé utile aujourd’hui de vous faire un bref résumé des étapes qui ont conduit la Breizh à être amputée d’une de ses cinq filles, la plus riche et la plus développée économiquement…

1789 – Création des départements

La Bretagne est dite « Province », donc réputée étrangère. Aucun des 9 pays bretons de cette « province » pourtant étrangère n’est consulté. L’Assemblée nationale française en décide ainsi pour nous. Le Parlement de Bretagne déclare « de nullité absolue et à perpétuité » cette décision.

Conséquence: l’entité unilatérale « Bretagne » disparaît au profit de l’apparition de 5 entités: 22, 29, 35, 44 et 56…

1919 – Création du « Groupement Economique Régional »

Par décret, la France s’organise territorialement en Régions. Breizh se retrouve répartie sur deux régions incluant pour la 5ème région d’autres départements, les chambres de commerce y sont regroupées:

5ème région: départements 29 Sud, 44, 56, 37, 49, 53, 72 et 85.

6ème région: départements 22, 29 Nord et 35.

Aucune consultation citoyenne.

1938 – Création de « Régions économiques »

Par décret, et sans consultation citoyenne, la région économique Bretagne est crée, regroupant les départements 22, 29, 35 et 56 mais sans le 44.

1941 – Décrets n° 2727 1 2736 du 30 juin 

Digne du fascisme contre lequel l’Etat de Vichy dit se battre, l’exclusion de la Loire-Inférieure devenue Loire-Atlantique est statuée sans aucune consultation de la population bretonne.

1955 – Décret, Loi Pfimlin: création de « Région économique de Programmes »

1959 – Décret: « Circonscription d’action régionale »

1964 – Décret: « Commission de développement économique régional »

1969 – Référendum: « Projet de loi relatif à la création de régions et à la rénovation du Sénat »

La démocratie semble être de retour. La consultation intéresse tout le territoire de l’Hexagone, mais propose une région Bretagne toujours amputée de la Loire-Atlantique.

Résultat « national »: le « NON » l’emporte à 52,41%. Pour les départements bretons, si les Côtes d’Armor vote « Non », les quatre autres optent pour le « Oui ». Qu’importe, le décret est rejeté, mais intéressant il est de voir que l’ensemble de Breizh ne se prononce pas à l’unisson.

1972 – Décret: « Etablissement Public Régional »

La Bretagne reste région administrative sans la Loire-Atlantique, la population n’est bien évidemment non-consultée et les voeux des Conseils généraux des cinq départements bretons se prononçant pour la réunification de la Bretagne sont ignorés…

1982 – Décret: les 22 « Régions administratives »

Qui dit décret entend toujours absence de démocratie! La Bretagne administrative reste à 4 départements, quant à la Loire-Atlantique, elle est intégrée dans la région « Pays-de-Loire » en compagnie de la Vendée (85), du Maine-et-Loire (49) et de la Sarthe (72).

Les régions deviennent des collectivités territoriales pleines et entières, administrées par des Conseil régionaux dont les membres sont élus au suffrage universel, démocratie oblige!

2004 – Loi du 13 août: les compétences des régions sont accrues

2016 – Les nouvelles régions, nouvelles dénominations, fusion de communes…

La suite, vous la connaissez: la réforme territoriale a accouché de son 3ème volet, le résultat étant la réduction du nombre de régions à 13. Si la logique l’emporte pour que la Normandie soit réunifiée sans qu’il y ait une grande ferveur populaire pour aller dans ce sens, curieusement, la Bretagne ne l’est pas, alors que tous les indices populaires, historiques et économiques auraient dû aboutir à cette réparation historique. Que nenni!

Et cela est d’autant plus curieux, qu’au sein du gouvernement socialiste, étaient présents des fervents défenseurs de la cause bretonne et de la réunification: Jean-Yves Le Drian (Défense), Stéphane Le Foll (Agriculture) à Marylise Le Branchu (Aménagement du territoire et réforme territoriale) pour ne citer que ceux-là. Aucune de ces personnalités politiques bretonnes n’ont eu de poids pour infléchir la décision finale. Si face à eux, si tant est qu’ils aient réellement tout fait pour oeuvrer pour la retour à la Bretagne historique, d’autres barons de la politique, issus du même parti, étaient partisans pour tout sauf pour la renaissance d’une région Bretagne administrative à 5 départements.

Seulement voilà: Jean-Luc Auxiette (président des Pays-de-Loire) et consorts (notamment Jean-Marc Ayrault) ne veulent pas que leur région des « Pays de la Poire », sans âme et sans identité, ne disparaisse du paysage territorial avec le départ de la capitale historique de la Bretagne dans sa région natale. Véritable poumon économique attractif pour cette région, comment survivrait les pédélistes si la Loire-Atlantique partait?

Créant une compétition entre Roazhon/Rennes et Naoned/Nantes pour ce qui concerne la capitale de la région qui serait choisie dans l’éventualité d’une réunification, les appuis politiques ne manquèrent pas, la majorité souhaitant un status quo pour que chacun conserve ses intérêts. Pourquoi continuer à penser français en copiant le système d’une capitale unique pour Breizh, alors que d’autres pays fonctionnent tout aussi bien avec plusieurs capitales, sans oublier qu’hier, Breizh était organisée autour de trois capitales Naoned, Roazhon et Vannes…

Si Breizh fait à nouveau les frais de pareille réforme, que dire de la démocratie!

Le processus de démocratie participative qui consiste à demander aux citoyens de choisir la dénomination de leur nouvelle région est aussi démocratique que ne fut couchées les frontières des nouvelles régions. Ainsi, des nouveaux noms sont soigneusement choisis et proposés.

Résultat: Pour ne citer que ceux-là.

Mars: Nord, Pas-de-Calais et Picardie deviennent « Hauts-de-France ».

Avril: Alsace, Champagne-Ardennes et Lorraine deviennent « Grand Est ».

Juin: Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées deviennent « Occitanie »

Vous noterez au passage que nos amis alsaciens voient leur identité perdue dans le nom de leur région. Pour ce qui est de la lisibilité d’un territoire, comment vont-ils pouvoir promouvoir et défendre leur singularité? A ce jour, 6 régions n’ont pas vu leurs périmètres modifiés et conservent leurs anciennes appellations.

Quant à nous, Bretons, que croyez-vous qu’il va se produire? Certains se trouvent rassurés de constater que l’on n’ aura pas touché à leur Bretagne à 4 départements. Vous abandonneriez vos frères de Liger-Atlantel? Pensez-vous vraiment que le processus de réforme est désormais figé?

Insidieusement, le processus de fusion de communes incitée par le gouvernement sous peine de voir réduite la dotation de l’Etat, fait son petit bonhomme de chemin. De nouvelles communes naissent, de nouveaux noms, et comme par hasard, des références historiques ou géographiques disparaissent. Bientôt, ce seront les hermines qui seront absentes des nouveaux blasons, etc.

Ouvrez les yeux, écoutez: de plus en plus de médias, que ce soit à la radio, à la télévision ou sur le net,  simplifie leurs discours en parlant de « Grand Ouest ». Ne vous leurrez pas, c’est ce qui nous attend si dès aujourd’hui vous ne bougez pas plus.

Notre situation est d’autant plus dramatique que légalement, internationalement parlant, la France bafoue illégalement les droits souverains de Breizh! La déculturation de la Bretagne, la lobotomisation assidue et sournoise, n’a eu d’autres effets que de faire oublier le traité de janvier 1499, seul traité faisant force de loi encore aujourd’hui!

Si Ré Zo Ré a un sens pour vous,

Si « Démocratie » et « Liberté » ont un sens,

Si vous êtes fiers de votre identité, de brandir le Gwen ha Du, de chanter le Bro Goz et de reprendre les paroles de Glenmor, Gilles Servat ou Alan Stivell,

Si « Kentoc’h Mervel Eget Bezan Saotret »a encore un sens pour vous,

Nous vous invitons à nous rejoindre afin que tous nos droits soient restaurés. Pour ce faire, Ambasad Vreizh va déposer dès ce jour un recours auprès des instances internationales afin de dénoncer les exactions dont nous sommes victimes, en regard des textes de loi, traités ou conventions que l’Etat français a pourtant signés.Cette dénonciation sera adressée à tous les députés européens, en espérant que parmi eux, il y en ait une majorité pour qui « l’Europe des Nations » a un sens plus développé que pour la majorité de nos députés français.

Signez la pétition

Et puisqu’il faut que s’impose la volonté du peuple breton, c’est aussi et surtout sur le terrain, qu’il faut se mobiliser. Nous avons du pain sur la planche: extraction de sables miniers en baie de Lannion, projet minier de Variscan, Brocéliande, fusion de communes à surveiller, notre secteur agro-alimentaire à soutenir etc…. et pour cet automne, rendez-vous vous est donné le 24 septembre à Naoned, notre cité des ducs.

Inscrivez-vous pour le rassemblement à Nantes, samedi 24 septembre 2016

Bevet Breizh!

 

 

 

Nominoë dans un roman épique

BREIZHBOOK / NOMINOË, Père de la Bretagne
Petit coup de projecteur sur ce roman historique écrit par le malouin Julien Meunier!
Point utile d’en faire une tonne! Ce livre est un roman s’inspirant de faits réels et vous plonge à une époque qui lança la construction de Breizh. Le protagoniste n’est autre que Nominoë, Tad ar Vro, le Père de la Patrie bretonne. Autrement dit, achetez-le, lisez-le, remontez le temps jusqu’en 845, et découvrez ou redécouvrez comment Nominoë réussit à rassembler les barons bretons pour battre les troupes franques de Charles II le Chauve dans les plaines de Bains-sur-Oust (Ballon).
Cette page d’histoire n’est nullement enseignée sur les bancs de l’école de la République, preuve que cette page d’histoire constitue une page Ô combien importante de l’histoire de la Bretagne, Nation dont la souveraineté est niée aujourd’hui. Et s’il existe une date que la Nation Breizh devrait célébrer, c’est bel et bien celle de la victoire de Ballon, le 22 novembre 845.
Après l’avoir lu, incitez votre enfant à le lire.

Où trouver « Nominoë, Père de la Bretagne »?

Julien Meunier sur Facebook

Editeur: Montagnes Noires Editions

Disponible chez CoopBreizh

Tarif: 15€

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Le Parlement de Bretagne

Epargné lors de l’incendie qui ravagea la quasi-totalité de Rennes en 1720, il fut cependant la proie des flammes en 1976, le détruisant partiellement. Aujourd’hui y siège la Cour d’Appel, mais sa fonction était tout autre lors de sa construction.

Des précisions historiques sont nécessaires afin d’éviter toute confusion dans l’emploi du terme « Parlement de Bretagne », la fonction ayant existé bien avant la construction de l’actuel édifice situé à Rennes. Aussi le début de ce billet entendra par Parlement de Bretagne, « l’Institution » seulement, laquelle siègea à Rennes, mais aussi Nantes et Vannes.

Un peu d’histoire

Le Parlement de Bretagne est un parlement de l’Ancien Régime.

Dès le XIIème siècle, apparaissait le nom de « Parlement », il réunissait des vassaux du duc de Bretagne (barons, évêques, abbés). On entendait par « Parlement Général » l’assemblée de tous les nobles du duché lorsqu’ils se retrouvaient pour traiter d’affaires d’ordre judiciaire ou fiscale.

1382 : Apparition d’un « Président de Bretagne » dit aussi « Président en Parlement », auprès du duc.

1408 : le « Parlement général » prend le nom d’ « Etats de Bretagne », afin de faire le « distingo » avec le « Parlement ordinaire ».

1477 : Le duc François II défend contre le roi de France les privilèges du Parlement de Bretagne, parlant des « Grands Jours »

1485, 22 sept : Par un édit, le duc François II souhaite remédier aux inconvénients des sessions irrégulières en créant des « Grands jours », lesquels doivent siéger annuellement, à Vannes du 15 juillet au 15 septembre. Pierre Landais* est arrêté, jugé et pendu. La création de ce nouveau parlement breton coupe le dernier lien administratif et judiciaire entre la Bretagne et la France.

* Pierre Landais (1430-1485): principal conseiller du duc François II de Bretagne, trésorier et receveur général de Bretagne, il fait arrêter en 1477 son rival, Guillaume Chauvin, chancelier. En 1480, il crée l’Université de Nantes. Grand défenseur de l’indépendance du duché il tente de marier Anne de Bretagne au duc d’Orléans. La mort de G.Chauvin au cachot provoque un coup d’état contre lui le 25 juin 1485, coup d’état mené par une partie de la noblesse acquise aux intérêts français. Accusé de concussion et de la mort de G. Chauvin, il est jugé et condamné. Sa pendaison le 19 juillet 1485 affaiblit le pouvoir du duc François II.

1492, 7 juillet : Charles VIII veut réorganiser les « Grands jours ». L’appellation pose problème : doit-on parler de « Parlement», est-ce une « cour souveraine » (statuant en dernier ressort), est-ce une cour permanente…

1493 : 1ère session, du 1er jeudi de carême au samedi de Pâques – elle est décidée à la convenance du roi, et sur convocation de celui-ci : 8 conseillers clercs (ecclésiastiques) et 12 conseillers lais, la plupart pris dans le Parlement de Paris.

1495, 27 nov : Une ordonnance établit définitivement l’institution, laquelle se réunit du 1er sept. Au 5 octobre, en même temps que les Etats de Bretagne.

1500, 12 sept : Une ordonnance de Louis XII fixe le lieu des sessions à Vannes, ville où les Etats de Bretagne se réunissent le plus souvent.

1515, 27 juil : François 1er confirme « les ordonnances et constitutions du Parlement dans leur forme et teneur » et le privilège de Vannes de l’héberger.

1522 : Les Etats de Bretagne reprochent au roi, une infraction à ses propres engagements :« nul ne doibt estre receu au Parlement de Bretagne qu’il ne soit, originaire de pays ou conseiller en la cour du Parlement de Paris. »

1526, 12 nov : Un Edit de François 1er porte l’assemblée à 39 conseillers et un 3èmeprésident. Deux chambres siègent « concurremment » et ayant les mêmes pouvoirs. Les conseillers sont partagés relativement également entre ecclésiastiques et laïcs, et entre Bretons et non-Bretons. La durée des sessions du Parlement est portée à 50 jours (35 précédemment).

1532 : Union de la Bretagne à la France. François1er s ’engage à entretenir la justice « en la forme et manière accoustumée, c’est à savoir le Parlement, Conseil et Chancellerie, Chambre des Comptes, assemblée des Etats »

1547, 16 juillet : Henri II supprime 13 charges (elles passent de 39 à 26), revalorise les gages afin d’éviter trop d’absentéisme, et crée une 3ème chambre.

1549 : Nouvelle réforme de la justice. LeParlement est transféré de Vannes à Nantes.

1552, 26 sept : Les Etats de Bretagne revendiquent la création d’un « Parlement ordinaire » (ne siégeant que 50 jours par an) avec des pouvoirs égaux à ceux du Parlement de Paris.

1554, mars : création du Parlement de Bretagne (Cour souveraine) par l’Edit de Fontainebleau*. Il siègera alternativement à Rennes (août à oct.) et à Nantes (fév. à avril). Le roi Henri II ordonne une consultation générale sur le siège des villes ayant députation aux Etats de Bretagne. Nantes est préférée à 57%.

1554, 2 août : 1ère session du Parlement de Bretagne à Rennes.

1555, 4 février : 2ème session, cette fois à Nantes.

1560, 4 mars : Un édit attribue définitivement à Rennes le Parlement, précisant qu’elle rembourse ce qu’avait dépensé la ville de Nantes pour obtenir cette faveur.

1568, 25 sept : Des lettres demandent l’exclusion des huguenots des Cours, des Chambres des Comptes et présidiaux.

1570, janv : Un édit fait suite aux lettres du 25 sept. 1568. Sont déclarés « vacants, éteints et abolis » les offices de 13 conseillers. Certains d’entre eux resteront pourtant en fonction.

1575, déc : Par un édit est crée sous le nom de « Tournelle » une chambre criminelle.

1589 : début du mouvement des ligueurs. Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur* et gouverneur de la province, veut que le Parlement siège à Nantes (dès la mort d’Henri III). 18 membres du Parlement de Rennes gagnèrent Nantes et y siégèrent le 8 janv.1590. Le Parlement « royaliste » (Rennes) continua d’asseoir son autorité et celle du roi Henri IV.

Duc de Mercoeur (1558-1602) : Gouverneur de Bretagne depuis 1582, il est un des chefs de la Ligue catholique. Il revendiqua les droits de son fils (encore mineur) sur la Bretagne, étant un descendant direct de la duchesse Jeanne de Penthièvre. Il organise en 1588 un gouvernement à Nantes, soutenu par l’Espagne de Philippe II. Henri IV obtînt de lui sa reddition en 1598, en concluant un mariage entre la fille du Gouverneur et un de ses fils bâtards. Le contrôle de la France sur la Bretagne s’asseoit directement, mettant fin à la dernière province de la Ligue qui résistait. S’en suivit un édit de tolérance : l’Edit de Nantes.

1590, 27 fév : le Parlement de Rennes affirme sa fidélité au roi de France par des arrêts, l’un deux condamnant les parlementaires ligueurs de Nantes à être pendus et leurs biens confisqués. Les parlementaires ligueurs continuèrent de remplir leurs fonctions jusqu’à l’arrivée de l’amnistie.

1598, 20 mars : amnistie des parlementaires ligueurs de la Cour établie à Nantes en 1589 par le Duc de Mercoeur, Philippe-Emmanuel de Lorraine. Ainsi disparaît la Cour de Nantes, et les parlementaires ligueurs ayant survécus à cette période, regagnèrent le Parlement de Rennes, sous la condition de prêter un serment spécial de fidélité au roi Henri IV.

1609, 3 juillet : Henri II suggérait depuis un moment (1564) l’édification d’un palais pour le parlement. Jusque là, le Parlement de Bretagne siégeait dans des conditions inconfortables, que l’on savait provisoires : dans des locaux vacants du couvent des Cordeliers. La fin des guerres des religions permet à Henri IV d’octroyer des lettres patentes permettant de prélever un impôt destiné à financer sa construction.

1611 : Son emplacement est déterminé, et les plans seront dressés pour 1618.

1618, 15 sept : Pose de la 1ère pierre du futur Parlement de Bretagne. Salomon de Brosse, architecte royal, est en charge du chantier. C’est de lui que l’on doit le Palais du Luxembourg à Paris.

1627 : interruption du chantier, suite à une épidémie de peste.

1655 : Fin du chantier du Palais du Parlement, soit 37 ans depuis la pose de la 1ère pierre. Restent les aménagements intérieurs et les décors,

1675, 18 sept : Pour punir Rennes d’avoir participé à la Révolte du papier timbré, Louis XIV transfère la cour à Gwenneg/Vannes. D’avril à juillet 1675, éclatent des émeutes à Rennes, motivées par la création des impôts sur le timbre, le tabac et la vaisselle d’étain. Louis XIV prive ainsi la ville des avantages matériels important induits par la présence du Parlement et des personnels qui y gravitent.

1690, 1er fév : retour de la cour à Rennes.

1709 : Livraison du Palais du Parlement de Bretagne.
1720 : Incendie de Rennes. Le bâtiment est épargné, grâce au 1er président du Parlement, Pierre de Brilhac, qui fit emplir d’eau les plombes entourant le bâtiment. Jacques-Jules Gabriel, Architecte du Roi, appelé pour reconstruire le coeur de la ville, en profite pour donner au Parlement une place royale digne de son architecture, et fait placer au centre, une statue équestre de Louis XIV. Il décide de supprimer en façade du palais, l’escalier à double volée qui menait aux étages « nobles » de l’édifice, un choix empli d’arrière-pensées politiques, lui-même écrivant : « Le palais doit s’incliner devant la statue de Louis XIV comme les parlementaires devant le roi ». Cette statue sera déboulonnée pendant la Révolution et fondue aux forges de Paimpont (35).

1769, 15 juillet : rétablissement du parlement dans son intégrité après l’affaire du Duc d’Aiguillon (1766). Dès 1765, le Parlement avait défendu la perception d’impôts établis par le roi, mais ceux-ci n’étaient pas consentis par les Etats de Bretagne. Le 20 mai, il délibère sur le parti à prendre : 57 magistrats (sur les 86 présents) votèrent pour la démission en masse, 27 furent contre. Le 16 janv. 1766 entrèrent au Parlement 19 membres qui avaient refusé de se démettre mais aussi des parlementaires démis.

1771, sept : suppression du parlement en conséquence du coup de majesté suggéré à Louis XV par le chancelier de Maupeou.

1774, déc: L’avènement de Louis XVI coïncide avec la rentrée en grâce de tous les parlementaires exilés. On parle de réconciliation entre Royauté et province.

1788 : Opposition du parlement aux édits fixant la création de « grands balliages ». Le parlement refus e de nommer des députés aux Etats généraux.

1790, 3 fév : fin du Parlement de Bretagne : Dissolution par la Révolution française. Le même jour, les parlementaires bretons déclarent cette dissolution « de nullité absolue et à perpétuité » puisque émanant du seul fait de l’Assemblée nationale.

1804 : Le Palais du Parlement abrite la Cour d’appel de Rennes.

1884, 18 janv: L’édifice du Parlement de Bretagne est classé aux Monuments Historiques.

Depuis la fin des années 1980, Alain-Charles Perrot, Architecte en Chef des Monuments Historiques entreprend d’importants travaux de restructuration. Cette restructuration est nécessaire pour adapter le bâtiment à ses fonctions de palais de justice, elle est accompagnée d’une restauration générale qui devait encore durer cinq ans…
1994, 5 fév: incendie très important au Parlement, dans la nuit du 4 au 5 , suite à une manifestation de marins pêcheurs protestant durant la visite du 1er Ministre Edouard Balladur. Une grande partie du Palais du Parlement, qui abritait la Cour d’appel et la Cour d’assises est détruite. La totalité de la couverture de l’édifice est détruite. La plus grande partie des œuvres d’art et des tapisseries a été sauvée.
Il faudra 5 années de travaux (coût de 230 M€) avant que la Cour d’appel puisse reprendre son activité dans le Parlement. La restauration des œuvres d’art fut estimée à 130 M€.

Pour résumer :

Le Palais du Parlement est aujourd’hui l’un des édifices les plus prestigieux du patrimoine architectural breton. L’institution du Parlement fut un monument de l’histoire de la Bretagne d’Ancien Régime. Au fil des événements et des siècles, sa présence active est constante sur la scène politique. Le duché de Bretagne ayant été rattaché à la France en 1532, Henri II crée une Cour souveraine de justice. Le Palais du Parlement abrite depuis la Cour d’appel de Rennes depuis 1804.

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infos sur le Parlement de Bretagne

Du Parlement sous l’Ancien Régime à la Cour d’appel

Comme les six autres parlements de France sous l’Ancien Régime, le parlement de Bretagne est une cour de justice, cour souveraine, rendant des arrêts sur appel des sentences de juridictions inférieurs.

Les parlements disposaient aussi des prérogatives législatives les autorisant à affirmer une certaines autonomie à l’égard du pouvoir royal. Le statut du parlement Bretagne était particulier, suite à l’Acte d’Union de 1532, car il était garant des franchises et libertés bretonnes.

Composition du Parlement

1554 :Initialement, elle est dictée par l’Edit de Fontainebleau (mars 1554).

4 présidents, 32 conseillers, 1 procureur général, 2 avocats généraux.

Pour moitié, ils sont originaires (Bretons), l’autre moitié étant des conseillers « françois » venant de Normandie, d’Anjou, de Touraine ou de Poitou. Intérêt : éviter que l’institution de devienne un foyer de particularisme provincial. Les Bretons sont pour la plupart des gentilhommes appartenant à la noblesse d’épée. Les conseillers François étant plutôt issus de la noblesse de robe ou de la bourgeoisie.

1556 : ajout de 8 offices de conseillers supplémentaires

1557 : ajout de 4 offices de conseillers « françois »

1570 : Charles IX supprima 13 offices pour exclure les Huguenots de la Cour. Mais certains s’y maintinrent.

1575 : création de « la Tournelle », chambre criminelle. Ajout de 2 présidences et 12 offices de conseillers, dont 7 « françois ».

1580 : Ajout de 2 présidences.

1581 : création de 16 nouveaux offices, dont 8 conseillers-clercs (ecclésiastiques). Mais la Cour s’oppose à cet élargissement. Finalement, seuls les 8 offices de conseillers laïcs sont crées (en 1588).

La Cour d’appel: voir article « Le Palais de Justice de Rennes, Palais de la Bretagne Historique »