Un vol indigne Mme Rolland, tous deux nous indignent!

Communiqué n°439 du 16 avril 2018

 

Dans la nuit de vendredi 13 à samedi 14 mars dernier, l’impensable se produisit: le reliquaire d’Anne de Bretagne fut dérobé dans le Musée Dobrée de Nantes. Pièce capitale pour la Bretagne, et supposée importante pour la France étant donné le destin royal que joua notre Duchesse Anne, sa valeur inestimable pour nous et notre histoire risque ne pas être pris en compte par les voleurs: invendable en l’état, il leur rapporterait neuf milles (9000) Euros une fois fondu, seulement! Au butin, figurent aussi, ce qui est étonnament passé sous silence d’autres pièces d’importance de notre patrimoine (7).

Le peuple breton est éberlué, indigné… et Madame Johanna Rolland, Maire de Nantes-Métropole nous gratifie de son indignation ; extrait du communiqué publié par Presse-Océan(1):

«Ce magnifique objet, chef d’oeuvre de l’orfèvrerie du début du 16e siècle, possède naturellement une très grande valeur patrimoniale (…) Il revêt également pour l’ensemble des Nantais et des Nantais une importance sentimentale particulière, liée à la personnalité d’Anne de Bretagne et à l’empreinte qu’elle a laissée dans l’histoire de Nantes, comme en avait notamment témoigné le très grand succès de l’exposition que lui avait consacrée le Château des Ducs de Nantes en 2017. Je souhaite donc que cet objet, précieux et fragile, soit retrouvé dans les plus brefs délais»

En découvrant le communiqué de Johanna Rolland, Maire de Nantes-Métropole, nous étions prêts à à la remercier pour sa compassion. Mais la lecture changea rapidement la donne. Relisant ce texte, c’est un tout autre sentiment qui vînt nous envahir: comment peut-on, en un texte aussi court, exprimer autant de « maladresse» à l’encontre des Bretons? A moins que ce ne soit pas fortuit…

Connaissant son professionnalisme, nous sommes donc persuadés que ses mots ont été pensés, pesés et réfléchis. Et c’est justement là que le bât blesse!

A son indignation succède la nôtre!

 

Madame la Maire de Nantes,

Il est indigne de votre part

de vous approprier de la sorte un « magnifique objet (…) d’une très grande valeur patrimoniale» en ne vous adressant uniquement à « l’ensemble des Nantaises et des Nantais».

Cette valeur patrimoniale est d’autant plus inestimable que n’est pas seulement concernée la population nantaise: Anne de Bretagne n’était pas simple Dame de la cité dont vous êtes la Maire, elle était Duchesse de Bretagne avant toute chose, elle contribua à la grandeur de Nantes, de la Bretagne, et de la France également à son corps défendant.

Si le musée Dobrée et la ville de Nantes dont vous êtes fière hérita de la conservation du reliquaire, cela résulte de la volonté d’Anne de Bretagne: sachant qu’en épousant un Roi de France, elle serait inhumée en la Basilique de St-Denis (Seine-St-Denis, 93), elle fit en sorte que son coeur retourne dans son pays natal auquel elle demeurait très attachée, en le confiant au couvent des Carmes, pour y reposer éternellement auprès de son père, le Duc François II(2)

Il est indigne de votre part,

qu’en qualité de femme vous minimisiez l’importance qu’eût cette femme pour la ville de Nantes au point de salir sa mémoire et d’en oublier ceux pour qui elle était Duchesse!

Il est indigne de votre part,

qu’en qualité d’élue, vous ayez oublié une grande partie de vos électrices et électeurs, lesquel(le)s s’ils sont Nantais(es) se sentent aussi Breton(ne)s. Meurtri(e)s par la nouvelle de ce vol, vous venez de blesser les Bretons une seconde fois ; comme ils doivent se sentir trahis!

Il est indigne de votre part, 

de profiter de cette perte historique pour placer à nouveau « le Château des Ducs de Nantes». Cette acharnement à vouloir rebaptiser le Château des Ducs de Bretagne constitue une spoliation des droits des citoyens et relève du révisionisme. Outre la disparition du terme « Bretagne» qui présente une occasion supplémentaire pour vous d’effacer une référence à un passé historique lié à la Bretagne et que cette politique contribue à l’acculturation de la population, vos concitoyens, en effaçant une part importante de leur histoire, il n’entre pas dans vos prérogatives de décider pour eux.

Reprenant votre « Le Nantes que je veux» , titre d’un de vos billets sur votre site internet(3), il n’entre dans les prérogatives d‘aucun(e) élu(e) de décider de ce que doit être la ville de vos électeurs, eussent-ils décider de vous accorder leur confiance pour diriger leur ville. Le mandat d’élu n’est pas un blanc-seing! Force est de constater qu’aujourd’hui encore, vous démontrez une nouvelle fois que vous représentez avant tout le parti politique dans lequel vous êtes encarté et auquel vous pensez devoir prêter allégeance, quitte à mépriser la population nantaise, à laquelle vous devez en premier lieu votre siège. Nous vous rappelons d’ailleurs, que elle-ci attend toujours que vous respectiez l’une de vos promesses électorales, pourtant si peu onéreuse: faire pavoiser le Gwenn-ha-Du sur le fronton de l’Hôtel de Ville de votre cité des Ducs de Bretagne…

Il est indigne de votre part,

qu’à l’heure où nous écrivons, il n’y ait encore aucun communiqué relatif à ce drame sur votre site personnel ou sur celui de Nantes-Métropole: doit-on interpréter que ce vol ne relève que de l’anecdote et que votre communiqué publié par Presse-Océan n’est qu’une opération de communication?

Visiblement, votre Service de Presse a jugé plus opportun de communiquer sur les dégradations générées dans le centre ville de Nantes le 14 avril, soit: le même jour que les manifestations ayant engendrées les dégâts que vous dénoncez et condamnez(4) fermement.

Nous peinons à comprendre ce problème récurrent de dégradations survenant quasiment chaque fois que se déroule désormais une manifestation dans les rues de Nantes, malgré les dispositifs de maintien de l’ordre et de sécurité mis en place. En la matière, ce sont les pouvoirs publics qui se révèlent inefficace à éradiquer ce problème et non pas la grande majorité des habitants.

Dans le même accabit, vous ne pouvez ignorer la recrudescence des cambriolages(5) (un cambriolages tous les deux jours) et vols dits à la roulotte perpétrés dans le quartier Dobrée (tiens donc!), quartier réputé jusqu‘alors paisible. Etant ciblés, bijoux et oeuvres d’arts, il paraît bien étrange que des précautions draconiennes n’aient pas été prises pour protéger le musée Dobrée, à fortiori lorsque des oeuvres inestimables sont « remisées » ou déplacées pour cause de travaux.

Pendant combien de temps les Bretons devront-ils assister impuissants au pillage du peu de patrimoine que la France a bien voulu nous laisser?

Comprenez Madame la Maire que nous souffrons de cette injustice pérenne et destructrice que constitue la spoliation de nos biens, le mépris de notre culture (traitée comme du folklore par beaucoup de personnalités politiques). En dépit de toutes les exactions perpétrées à l’encontre de nos droits fondamentaux, ne soyez pas certaine que le peuple breton ne sortira pas de son impassibilité. De l’ethnocide d’antan au linguicide actuel, l’acculturation totale de la population de Bretagne ne sera jamais complète.

Parce qu’il n’existe aucun peuple supérieur à un autre – nous vous entendons acquiescer, et pourtant la succession des gouvernements français témoigne du contraire: cette volonté jacobine de ne considérer qu’un seul peuple et une seule langue, cet acharnement exacerbé à craindre pour la stabilité d‘une République Une et Indivisible nuit à l’essor de la Bretagne, un levier considérable dont l’Etat français préfère curieusement se passer – tout comme il n’existe pas de Nation supérieures aux autres, les Bretons ont des droits fondamentaux spoliés, et vous y participez.

De la récupération politique d’un évènement au mépris de tout un peuple, vous comprendrez que les mots ci-dessus, sont pesés et réfléchis. Ils sont le reflet de notre âme, et n’ont d’autre espoir que de voir un jour, apparaître à la tête des cités de Bretagne, des personnalités probes et respectueuses du territoire et de la population pour lesquels elles se sont engagées à représenter dignement.

Nous vous invitons à relire la devise de la cité que vous représentez « Favet Neptunus Eunti » (Neptune favorise ceux qui osent!) – devise que vous utiliser à bon escient sur votre site(6) – à vous de juger quelle trace vous voulez laisser dans l’histoire de Nantes. Il appartiendra à vos électeurs de juger s’il est utile de vous accorder un délai suffisamment long pour que vous puissiez prouver que vous aimez cette ville et ses habitants et y laisser des traces mémorables…

Devises et valeurs ont un sens, les nôtres sont intimement liées à nos paroles et nos actes, ne trompent et n’utilisent personne!

« Kentoc’h mervel eget bezañ saotret »

—————————————————-
1 – Presse Océan, 14 avril, http://www.presseocean.fr/actualite/nantes-vol-du-coeur-reliquaire-lindignation-de-johanna-rolland-14-04-2018-268281
2 – Le 19 mars 1514, le reliquaire gagna la chapelle des Carmes, dans un coffre placé dans le tombeau de François II. Ce tombeau est visible en la cathédrale St-Pierre de Nantes. En 1886, le reliquaire fut confié au musée Dobrée pour y être conservé, protégé et exposé.
3 – «Le Nantes que je veux», publication du 20 mars 2018 sur le site: http://www.johannarolland.fr/category/mes-billets/
4 – Communiqué de Presse de Nantes Métropole (14 avril 2018): « dénonce et condamne avec la plus grande fermeté ces dégradations et la violence d’individus et groupuscules dont c’est l’unique objectif. Ces violences et actes de vandalisme doivent cesser et je compte sur l’Etat pour agir avec fermeté et responsabilité en ce sens. »
5 – Breizh Info, 16 nov. 2017: https://www.breizh-info.com/2017/11/16/82114/nantes-recrudescence-de-cambriolages-de-vols-a-roulotte-quartier-dobree
6 « Les Nantais osent, encourageons-les!», publication du 8 mars 2018 sur le site: http://www.johannarolland.fr/category/mes-billets/
 7 – Les autres pièces dérobées:
14 PIECES D’OR DES DUCS de Bretagne volées à Dobrée.
Grâce à dider argov qui m’a transmis la liste officielle je peux partager la liste officielle.
Parmis les 14 pièces des Ducs de Bretagne volées, il y a comme je le craignais, 1 Cadière 2eme type de 1498 qui a disparue.
(pour moi, Il n’en resterait plus que 4 sur les 20 000 frappées par Anne de Bretagne).
Extraits de la liste officielle: (un pdf)
Liste prévisionnelle des œuvres volées. (toutes d’or)
monnaies médiévales des rois de France: 24 pièces
monnaies médiévales des Ducs de Bretagne: 14 pièces
monnaies féodales et étrangères: 19 pièces

Les Goëmoniers

PATRIMOINE / GOÉMONIER / UN MÉTIER D’UN AUTRE TEMPS

UN PATRIMOINE À NE PAS OUBLIER

Les ALGUES ont constitué dans L’HISTOIRE de la BRETAGNE une des principales sources de richesse exploitée sur l’estran.

Dans des temps plus difficiles, le paysan-marin alternait récoltes à terre et en mer.
Ce métier de GOÉMONIER qui se dit aussi PIGOULIER consiste en la récolte des algues marines appelées goémon.

Il est très présent particulièrement dans les pays des abers dont Meneham fait partie ainsi que le pays pagan et le pays d’Iroise, des communes telles que Plouguerneau et Lampaul-Plouarzel.
On retrouve également cette activité dans l’archipel de Molène, Ouessant, les Glénan.

2017.04.12 - Les Goëmoniers 1

Au cours du XIXe siècle, l’activité se régule avec une législation relevant d’un arrêté communal qui fixe les périodes de coupe du mois de janvier au mois de mai. Même si cette législation est toujours en cours de nos jours, elle n’est pas appliquée et c’est dommage car elle permettait de mieux gérer les champs d’algues.

En effet, les goémoniers ramassaient à marée basse le varech et autres algues pour la fertilisation des champs ou pour la fabrication de pains de soude ( voir photo du pesage de la soude).
Après avoir été séchées sur les dunes, ces algues étaient brûlées dans des fours. Il en sortait des pains de soude revendus pour en extraire l’iode.

Les Goémoniers étaient des femmes et des hommes au visage halé par le sel et le soleil, vêtus de feutres qu’ils portaient retournés pour ne pas être blessés par les coutures intérieures.

Les outils utilisés par ces hommes sont également exposés telle la guillotine, un manche de grande envergure se terminant par une faucille, ou encore des fourches, des rastels (râteaux en bois) et des crocs.

En 1945 , il y avait 3000 goémoniers en Bretagne, dont 400 à 500 à Plouguerneau.
En 1950 ils n’étaient plus que 300.

2017.04.12 - Les Goëmoniers 2

Mais le GOÉMON, qu’est-ce à vrai dire ?
En breton on dit GOUÉMON, en normand, on l’appelle VARECH.

Il s’agit d’un mélange d’algues brunes, rouges ou vertes déposées par le retrait des marées et récolté le long des côtes maritimes en Bretagne pour en faire de l’engrais.

Les algues composant le goémon font toutes parties de la famille des phaeophycées et les plus communes sont les laminaires, les fucus et les ascophyllum.

Elles formaient une grande partie des amendements marins, servaient de combustible et d’aliment pour les animaux mais aussi pour les gens du littoral.

ISTOR GOUÉMON:
L’ancienne coutume de Bretagne donnait les pouvoirs aux seigneuries et à la noblesse ainsi qu’au clergé dans le domaine maritime et c’est sous Colbert que le domaine maritime deviendra public.

Il y avait plusieurs textes de lois et procéduriers à propos du goémon dont, par exemple en 1685 l’ordonnance de Colbert qui définit 3 catégories :

Le goémon-épave (algues arrachées par la mer et rejetées sur le rivage, libres de droit et de collecte)
Le goémon de coupe récolté par les habitants des paroisses sur lesquelles se trouvent les rochers
Le goémon de « fond (laminaires) qui étaient peu exploitées car il fallait posséder des moyens techniques adaptés.
Les communes possédant une façade maritime étaient donc privilégiées et jalousées par les communes de l’intérieur des terres.

Forteresses, protectrice du pays de Penthièvre

PATRIMOINE / Forteresses (Assos) / PLÉRIN – LE PENTHIÈVRE

Olivier redonne vie au Moyen Âge!

Olivier Nicolas, membre fondateur de L’ASSOCIATION FORTERESSES, milite pour la PRÉSERVATION du PATRIMOINE MÉDIÉVAL.
Il propose des visites guidées sur le territoire du Penthièvre.

De retour en Bretagne, Olivier a posé ses valises à PLÉRIN.
Et c’est là qu’il remet en branles l’association Forteresses qu’il avait créée en 2009 avec deux amis, comme lui passionnés par le PATRIMOINE MÉDIÉVAL.

Le but, c’est d’alerter les pouvoirs publics qu’il y a un PATRIMOINE et qu’il faut le PRÉSERVER et le faire découvrir ou redécouvrir.
Ce sont des informations qui doivent être proposées à la population, pas seulement pendant les journées du patrimoine !

L’idée, c’est aussi pour lui d’en vivre. Comment ? Essentiellement en proposant des visites guidées, ce qu’il a déjà commencé à faire à Binic.
« Entre le Trégor, le sud Goélo et le Penthièvre, j’ai identifié une centaine de sites, tous dignes d’intérêt. »

http://www.lepenthievre.fr/…/patrimoine-olivier-redonne-vi…/

 

Le Glaizil      /      Coligny

L’Oeil du Goëland: château de Clisson

Le château de Clisson est situé en la cité de Clisson, commune de Liger-Atlantel (44) sur un promontoire granitique dominant la rive gauche de la Sèvre nantaise.

Le Château de Clisson

Édifié par les puissants seigneurs de Clisson du XIème siècle jusqu’au XVème siècle, ce château fort devient un point stratégique et défensif des Marches de Bretagne, protégeant la frontière du duché de Bretagne. Le château n’est alors qu’une enceinte polygonale agrémentée de tours défensives.

Après la chute des seigneurs de Clisson, le château devient la propriété des ducs de Bretagne puis de leurs descendants. Le duc François II de Bretagne transforme le château en véritable forteresse avec l’adjonction d’une seconde enceinte munie de nombreuses tours défensives couvrant la partie ouest, plus exposée.

Le château sera incendié par les troupes républicaines pendant la guerre de Vendée. Longtemps laissé en ruines, il fut classé aux Monuments Historiques le 13 août 1924 mais sa restauration ne commencera qu’en 1974.
Coordonnées:  47° 05′ 12″ Nord 1° 16′ 51″ Ouest

 

CELTICAE DEIZH, dim. 8 mai 2016

Vous ne connaissez pas CELTICAE? C’est normal! Une séance de rattrappage est prévue dans 7 jours….

Celticae est tout récent, c’est la raison pour laquelle les créateurs lancent cette journée promotionnelle, au coeur de leur vignoble: les vignobles Lusseaud.
Celticae est la toute nouvelle gamme de Muscadet connue jusqu’alors sous l’appellation « Vignobles Lusseaud ». Ce changement de politique commerciale est induit par leur volonté de défendre leur terroir, celui du vignoble nantais que la majorité des dirigeants de la région « Pays-de-Loire » comme du gouvernement français essaient d’inclure dans les vignobles du Val-de-Loire, tout comme ils s’acharnent à débretonniser notre bro-Naoned.
Cette volonté d’agir concrètement sur le terrain en contribuant à ce que les habitants de la Loire-Atlantique (Liger Atlantel) se réapproprient leur histoire et leur identité, s’est traduit tout récemment par la création du tout 1er vin mousseux de Bretagne: Celticae, la Bulle d’Armorique.
Mais revenons à cet évènement qui approche à grand pas:

Celticae Deiz, l’évènement du 8 mai

Où ça?
Château de la Galissonnière – La Galissonnière, 44330 Le Pallet

(Facile à trouver, très bien indiqué, tout proche du périphérique de Naoned/Nantes)

Billeterie

Plus que quelques jours pour profiter des tarifs préférentiels (fin le 30/04/2016) pour Celticae Deiz.
Ensuite les places au guichets seront à 12€ et 6 € pour les moins de 15 ans (3 ans et moins : gratuit)
– Soit sur!                                                      Billeterie Weez
– Ou bien : Bureau de tabac Le Pallet, Agence Culturelle Bretonne 44 (Médiathèque Nantes), Hyper U Vallet. Et en direct : pylusseaud@gmail.com

 

Outre l’ambiance promise par la présence des groupes Celkilt & Epsilon, d’autres animations vous attendent.
Hentoù Breizh animera la 1ère partie de Celticae Deiz à partir de 14h30.
Au programme, traditions, jeux de force Bretonne, le public pourra aussi s’essayer et défier les champions !Merci à Hentoù Breizh d’animer la première partie de Celticae Deiz à partir de 14h30. Au programme, traditions, jeux de force Bretonne, le public pourra aussi s’essayer et défier les champions !

Hentoù Breizh

 

Restauration

« Come À la Maison » (xavier): vous proposera des burger bretons, Armoricains, frites etc…                                                            Come A La Maison

« Marie »: crêpes et galettes, inconrtournables!                    Marie

« Roul’Galettes » Antoine, proposera spécialités Bretonnes (palets, kouign-amann ) faîtes maison.                                              Roul’Galettes

– Sans oublier le « Celticae Bar » ! (manquerait plus que ça!)

Du bonheur et des saveurs dans Le Pallet !

Nous vous attendons nombreux!

Le Parlement de Bretagne

Epargné lors de l’incendie qui ravagea la quasi-totalité de Rennes en 1720, il fut cependant la proie des flammes en 1976, le détruisant partiellement. Aujourd’hui y siège la Cour d’Appel, mais sa fonction était tout autre lors de sa construction.

Des précisions historiques sont nécessaires afin d’éviter toute confusion dans l’emploi du terme « Parlement de Bretagne », la fonction ayant existé bien avant la construction de l’actuel édifice situé à Rennes. Aussi le début de ce billet entendra par Parlement de Bretagne, « l’Institution » seulement, laquelle siègea à Rennes, mais aussi Nantes et Vannes.

Un peu d’histoire

Le Parlement de Bretagne est un parlement de l’Ancien Régime.

Dès le XIIème siècle, apparaissait le nom de « Parlement », il réunissait des vassaux du duc de Bretagne (barons, évêques, abbés). On entendait par « Parlement Général » l’assemblée de tous les nobles du duché lorsqu’ils se retrouvaient pour traiter d’affaires d’ordre judiciaire ou fiscale.

1382 : Apparition d’un « Président de Bretagne » dit aussi « Président en Parlement », auprès du duc.

1408 : le « Parlement général » prend le nom d’ « Etats de Bretagne », afin de faire le « distingo » avec le « Parlement ordinaire ».

1477 : Le duc François II défend contre le roi de France les privilèges du Parlement de Bretagne, parlant des « Grands Jours »

1485, 22 sept : Par un édit, le duc François II souhaite remédier aux inconvénients des sessions irrégulières en créant des « Grands jours », lesquels doivent siéger annuellement, à Vannes du 15 juillet au 15 septembre. Pierre Landais* est arrêté, jugé et pendu. La création de ce nouveau parlement breton coupe le dernier lien administratif et judiciaire entre la Bretagne et la France.

* Pierre Landais (1430-1485): principal conseiller du duc François II de Bretagne, trésorier et receveur général de Bretagne, il fait arrêter en 1477 son rival, Guillaume Chauvin, chancelier. En 1480, il crée l’Université de Nantes. Grand défenseur de l’indépendance du duché il tente de marier Anne de Bretagne au duc d’Orléans. La mort de G.Chauvin au cachot provoque un coup d’état contre lui le 25 juin 1485, coup d’état mené par une partie de la noblesse acquise aux intérêts français. Accusé de concussion et de la mort de G. Chauvin, il est jugé et condamné. Sa pendaison le 19 juillet 1485 affaiblit le pouvoir du duc François II.

1492, 7 juillet : Charles VIII veut réorganiser les « Grands jours ». L’appellation pose problème : doit-on parler de « Parlement», est-ce une « cour souveraine » (statuant en dernier ressort), est-ce une cour permanente…

1493 : 1ère session, du 1er jeudi de carême au samedi de Pâques – elle est décidée à la convenance du roi, et sur convocation de celui-ci : 8 conseillers clercs (ecclésiastiques) et 12 conseillers lais, la plupart pris dans le Parlement de Paris.

1495, 27 nov : Une ordonnance établit définitivement l’institution, laquelle se réunit du 1er sept. Au 5 octobre, en même temps que les Etats de Bretagne.

1500, 12 sept : Une ordonnance de Louis XII fixe le lieu des sessions à Vannes, ville où les Etats de Bretagne se réunissent le plus souvent.

1515, 27 juil : François 1er confirme « les ordonnances et constitutions du Parlement dans leur forme et teneur » et le privilège de Vannes de l’héberger.

1522 : Les Etats de Bretagne reprochent au roi, une infraction à ses propres engagements :« nul ne doibt estre receu au Parlement de Bretagne qu’il ne soit, originaire de pays ou conseiller en la cour du Parlement de Paris. »

1526, 12 nov : Un Edit de François 1er porte l’assemblée à 39 conseillers et un 3èmeprésident. Deux chambres siègent « concurremment » et ayant les mêmes pouvoirs. Les conseillers sont partagés relativement également entre ecclésiastiques et laïcs, et entre Bretons et non-Bretons. La durée des sessions du Parlement est portée à 50 jours (35 précédemment).

1532 : Union de la Bretagne à la France. François1er s ’engage à entretenir la justice « en la forme et manière accoustumée, c’est à savoir le Parlement, Conseil et Chancellerie, Chambre des Comptes, assemblée des Etats »

1547, 16 juillet : Henri II supprime 13 charges (elles passent de 39 à 26), revalorise les gages afin d’éviter trop d’absentéisme, et crée une 3ème chambre.

1549 : Nouvelle réforme de la justice. LeParlement est transféré de Vannes à Nantes.

1552, 26 sept : Les Etats de Bretagne revendiquent la création d’un « Parlement ordinaire » (ne siégeant que 50 jours par an) avec des pouvoirs égaux à ceux du Parlement de Paris.

1554, mars : création du Parlement de Bretagne (Cour souveraine) par l’Edit de Fontainebleau*. Il siègera alternativement à Rennes (août à oct.) et à Nantes (fév. à avril). Le roi Henri II ordonne une consultation générale sur le siège des villes ayant députation aux Etats de Bretagne. Nantes est préférée à 57%.

1554, 2 août : 1ère session du Parlement de Bretagne à Rennes.

1555, 4 février : 2ème session, cette fois à Nantes.

1560, 4 mars : Un édit attribue définitivement à Rennes le Parlement, précisant qu’elle rembourse ce qu’avait dépensé la ville de Nantes pour obtenir cette faveur.

1568, 25 sept : Des lettres demandent l’exclusion des huguenots des Cours, des Chambres des Comptes et présidiaux.

1570, janv : Un édit fait suite aux lettres du 25 sept. 1568. Sont déclarés « vacants, éteints et abolis » les offices de 13 conseillers. Certains d’entre eux resteront pourtant en fonction.

1575, déc : Par un édit est crée sous le nom de « Tournelle » une chambre criminelle.

1589 : début du mouvement des ligueurs. Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur* et gouverneur de la province, veut que le Parlement siège à Nantes (dès la mort d’Henri III). 18 membres du Parlement de Rennes gagnèrent Nantes et y siégèrent le 8 janv.1590. Le Parlement « royaliste » (Rennes) continua d’asseoir son autorité et celle du roi Henri IV.

Duc de Mercoeur (1558-1602) : Gouverneur de Bretagne depuis 1582, il est un des chefs de la Ligue catholique. Il revendiqua les droits de son fils (encore mineur) sur la Bretagne, étant un descendant direct de la duchesse Jeanne de Penthièvre. Il organise en 1588 un gouvernement à Nantes, soutenu par l’Espagne de Philippe II. Henri IV obtînt de lui sa reddition en 1598, en concluant un mariage entre la fille du Gouverneur et un de ses fils bâtards. Le contrôle de la France sur la Bretagne s’asseoit directement, mettant fin à la dernière province de la Ligue qui résistait. S’en suivit un édit de tolérance : l’Edit de Nantes.

1590, 27 fév : le Parlement de Rennes affirme sa fidélité au roi de France par des arrêts, l’un deux condamnant les parlementaires ligueurs de Nantes à être pendus et leurs biens confisqués. Les parlementaires ligueurs continuèrent de remplir leurs fonctions jusqu’à l’arrivée de l’amnistie.

1598, 20 mars : amnistie des parlementaires ligueurs de la Cour établie à Nantes en 1589 par le Duc de Mercoeur, Philippe-Emmanuel de Lorraine. Ainsi disparaît la Cour de Nantes, et les parlementaires ligueurs ayant survécus à cette période, regagnèrent le Parlement de Rennes, sous la condition de prêter un serment spécial de fidélité au roi Henri IV.

1609, 3 juillet : Henri II suggérait depuis un moment (1564) l’édification d’un palais pour le parlement. Jusque là, le Parlement de Bretagne siégeait dans des conditions inconfortables, que l’on savait provisoires : dans des locaux vacants du couvent des Cordeliers. La fin des guerres des religions permet à Henri IV d’octroyer des lettres patentes permettant de prélever un impôt destiné à financer sa construction.

1611 : Son emplacement est déterminé, et les plans seront dressés pour 1618.

1618, 15 sept : Pose de la 1ère pierre du futur Parlement de Bretagne. Salomon de Brosse, architecte royal, est en charge du chantier. C’est de lui que l’on doit le Palais du Luxembourg à Paris.

1627 : interruption du chantier, suite à une épidémie de peste.

1655 : Fin du chantier du Palais du Parlement, soit 37 ans depuis la pose de la 1ère pierre. Restent les aménagements intérieurs et les décors,

1675, 18 sept : Pour punir Rennes d’avoir participé à la Révolte du papier timbré, Louis XIV transfère la cour à Gwenneg/Vannes. D’avril à juillet 1675, éclatent des émeutes à Rennes, motivées par la création des impôts sur le timbre, le tabac et la vaisselle d’étain. Louis XIV prive ainsi la ville des avantages matériels important induits par la présence du Parlement et des personnels qui y gravitent.

1690, 1er fév : retour de la cour à Rennes.

1709 : Livraison du Palais du Parlement de Bretagne.
1720 : Incendie de Rennes. Le bâtiment est épargné, grâce au 1er président du Parlement, Pierre de Brilhac, qui fit emplir d’eau les plombes entourant le bâtiment. Jacques-Jules Gabriel, Architecte du Roi, appelé pour reconstruire le coeur de la ville, en profite pour donner au Parlement une place royale digne de son architecture, et fait placer au centre, une statue équestre de Louis XIV. Il décide de supprimer en façade du palais, l’escalier à double volée qui menait aux étages « nobles » de l’édifice, un choix empli d’arrière-pensées politiques, lui-même écrivant : « Le palais doit s’incliner devant la statue de Louis XIV comme les parlementaires devant le roi ». Cette statue sera déboulonnée pendant la Révolution et fondue aux forges de Paimpont (35).

1769, 15 juillet : rétablissement du parlement dans son intégrité après l’affaire du Duc d’Aiguillon (1766). Dès 1765, le Parlement avait défendu la perception d’impôts établis par le roi, mais ceux-ci n’étaient pas consentis par les Etats de Bretagne. Le 20 mai, il délibère sur le parti à prendre : 57 magistrats (sur les 86 présents) votèrent pour la démission en masse, 27 furent contre. Le 16 janv. 1766 entrèrent au Parlement 19 membres qui avaient refusé de se démettre mais aussi des parlementaires démis.

1771, sept : suppression du parlement en conséquence du coup de majesté suggéré à Louis XV par le chancelier de Maupeou.

1774, déc: L’avènement de Louis XVI coïncide avec la rentrée en grâce de tous les parlementaires exilés. On parle de réconciliation entre Royauté et province.

1788 : Opposition du parlement aux édits fixant la création de « grands balliages ». Le parlement refus e de nommer des députés aux Etats généraux.

1790, 3 fév : fin du Parlement de Bretagne : Dissolution par la Révolution française. Le même jour, les parlementaires bretons déclarent cette dissolution « de nullité absolue et à perpétuité » puisque émanant du seul fait de l’Assemblée nationale.

1804 : Le Palais du Parlement abrite la Cour d’appel de Rennes.

1884, 18 janv: L’édifice du Parlement de Bretagne est classé aux Monuments Historiques.

Depuis la fin des années 1980, Alain-Charles Perrot, Architecte en Chef des Monuments Historiques entreprend d’importants travaux de restructuration. Cette restructuration est nécessaire pour adapter le bâtiment à ses fonctions de palais de justice, elle est accompagnée d’une restauration générale qui devait encore durer cinq ans…
1994, 5 fév: incendie très important au Parlement, dans la nuit du 4 au 5 , suite à une manifestation de marins pêcheurs protestant durant la visite du 1er Ministre Edouard Balladur. Une grande partie du Palais du Parlement, qui abritait la Cour d’appel et la Cour d’assises est détruite. La totalité de la couverture de l’édifice est détruite. La plus grande partie des œuvres d’art et des tapisseries a été sauvée.
Il faudra 5 années de travaux (coût de 230 M€) avant que la Cour d’appel puisse reprendre son activité dans le Parlement. La restauration des œuvres d’art fut estimée à 130 M€.

Pour résumer :

Le Palais du Parlement est aujourd’hui l’un des édifices les plus prestigieux du patrimoine architectural breton. L’institution du Parlement fut un monument de l’histoire de la Bretagne d’Ancien Régime. Au fil des événements et des siècles, sa présence active est constante sur la scène politique. Le duché de Bretagne ayant été rattaché à la France en 1532, Henri II crée une Cour souveraine de justice. Le Palais du Parlement abrite depuis la Cour d’appel de Rennes depuis 1804.

Pour plus de précisions sur l’histoire du Parlement, nous vous conseillons le lien suivant :

infos sur le Parlement de Bretagne

Du Parlement sous l’Ancien Régime à la Cour d’appel

Comme les six autres parlements de France sous l’Ancien Régime, le parlement de Bretagne est une cour de justice, cour souveraine, rendant des arrêts sur appel des sentences de juridictions inférieurs.

Les parlements disposaient aussi des prérogatives législatives les autorisant à affirmer une certaines autonomie à l’égard du pouvoir royal. Le statut du parlement Bretagne était particulier, suite à l’Acte d’Union de 1532, car il était garant des franchises et libertés bretonnes.

Composition du Parlement

1554 :Initialement, elle est dictée par l’Edit de Fontainebleau (mars 1554).

4 présidents, 32 conseillers, 1 procureur général, 2 avocats généraux.

Pour moitié, ils sont originaires (Bretons), l’autre moitié étant des conseillers « françois » venant de Normandie, d’Anjou, de Touraine ou de Poitou. Intérêt : éviter que l’institution de devienne un foyer de particularisme provincial. Les Bretons sont pour la plupart des gentilhommes appartenant à la noblesse d’épée. Les conseillers François étant plutôt issus de la noblesse de robe ou de la bourgeoisie.

1556 : ajout de 8 offices de conseillers supplémentaires

1557 : ajout de 4 offices de conseillers « françois »

1570 : Charles IX supprima 13 offices pour exclure les Huguenots de la Cour. Mais certains s’y maintinrent.

1575 : création de « la Tournelle », chambre criminelle. Ajout de 2 présidences et 12 offices de conseillers, dont 7 « françois ».

1580 : Ajout de 2 présidences.

1581 : création de 16 nouveaux offices, dont 8 conseillers-clercs (ecclésiastiques). Mais la Cour s’oppose à cet élargissement. Finalement, seuls les 8 offices de conseillers laïcs sont crées (en 1588).

La Cour d’appel: voir article « Le Palais de Justice de Rennes, Palais de la Bretagne Historique »