Pour Que Vivent Nos Langues!

Communiqué n°2020.02-01

Combien de temps et combien de textes faudra t’il attendre pour que les langues régionales de France puissent disposer de réelles traductions de cette « volonté » française de sauvegarder son patrimoine linguistique?

Pour que vivent nos langues

Le 5 février dernier, un nouveau texte(1) déposé par 19 députés, « Proposition de loi n° 2548 relative à la protection patrimoniale des langues régionales et leur promotion » et porté par Paul Molac, opiniâtre député breton du Morbihan, passait devant la Commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Des neuf articles initiaux, six furent supprimés; vidée de sa substance en commission, c’est seulement trois articles que devra donc défendre notre député jeudi 13 février devant l’Assemblée nationale: deux articles sur le patrimoine et un sur la signalétique bilingue, c’est tout ce qui reste de la proposition initiale. Exit tous les articles relatifs à l’enseignement qui proposaient de généraliser sur certain s territoires la proposition d’enseignement de la langue régionale, de sécuriser les expériences d’immersion dans l’enseignement public et de financer les écoles associatives.

De cette « Volonté » d’inscrire en 2008 (par la LOI constitutionnelle n°2008-724 du 23 juillet… – art. 40)   « Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. » dans la Constitution française (Article 75-1) aux guillemets qui s’imposent en raison de cette insuffisance patente à vouloir défendre un patrimoine en réel danger, la mentalité jacobine reste de mise.

« l’unité n’est pas l’uniformité »

Fidèle à son rang de pays le plus centralisé d’Europe (avec la Turquie), la mentalité des dirigeants français et de la majorité des élus siégeant à Paris, campent sur cette « Unicité de la République » et sur l’unique langue officielle qu’est le français. Donner plus de place aux langues régionales reviendrait à mettre en danger la langue française et affaiblirait la culture française. Les plus fervents opposants agitent le spectre de velléités indépendantistes… Ce qui ne pose aucun problème chez nos voisins européens, considérant que la diversité est une richesse, l’esprit jacobin préfère confondre Unité et Uniformité…

Sans vouloir rappeler à ces esprits obtus l’antériorité des langues régionales autochtones à la langue française, et que leur déclin est le pur produit de la politique française infligée depuis des siècles, au nom de l’unité, les dirigeants français ont préféré asseoir autoritairement une langue à tout le territoire hexagonal au détriment de cette richesse linguistiques et culturelles dont la France aurait pu tirer tous bénéfices. De nos langues maternelles qui constituent notre identité comme du territoire où nous vivons, nous cultivons un art de vivre obligatoirement différent de celui qui vit à Paris. Vivre ce que l’on est un droit, il est défendu par le Droit international, ce dernier prévalant sur le Droit national. Or, tout pays signataire de traités contraignants  accepte en les ratifiant, de les respecter, y compris lorsqu’on s’appelle France(2)!

En matière de Langues, celles-ci constituent un droit porté par la « Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques »  , à bon entendeur…

Question de démocratie…

Nonobstant, en vient la question de la démocratie: nous sommes depuis très longtemps bien loin de cette voix du Peuple qui vient imposer des textes à Paris. Ses élus, députés et Sénateurs ont beau provenir des quatre coins de l’Hexagone – on n’oubliera pas les « parachutages » de personnalités politiques qui seront plus enclin à voter selon les directives de leur parti plutôt qu’au bénéfice de leur circonscription – tous les textes servant les intérêts régionaux sont systématiquement recalés, voire dénaturés.

Malgré les intérêts communs, nous sommes en droit de nous interroger sur un bon nombre de parlementaires quant à leur propension à défendre les intérêts des administrés de leur circonscription: seuls 52 élus, issus de 7 groupes politiques avaient signé l’appel(3) lancé par le collectif Pour Que Vivent Nos Langues au rassemblement auquel nous avons participé le 30 novembre dernier à Paris. 

Il suffit d’entendre un député arguer qu’il n’a pas signé un texte relatif à nos droits pour la simple et bonne raison qu’une partie lui déplaît, ou pire, parce qu’il est contraire aux directives partisanes ou parce qu’il y est personnellement opposé! Tout représentant du Peuple qui se respecte ne devrait-il pas se soumettre à la seule volonté de ces électeurs?

Nous invitons chacun à alerter d’ici mercredi 12 février son député(4) pour l’intimer à soutenir la Proposition de Loi n°2548 sur les langues régionales avec ses dispositions d’origine sur l’enseignement et les actes d’état civils.

Pour la stricte application de nos droits relatifs à nos langues et notre culture,

Pour que vivent nos langues…

 ___________________________________________________________________________________________________________        (1) Proposition de Loi en 9 articles, comprenant des dispositions sur le patrimoine (articles 1 et 2), l’enseignement (articles 3 à 7), les services publics via la signalétique et les actes d’état civils (articles 8 et 9)
(2) Traités signés & ratifiés par la France                                                                                                           ICCPR – Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, New-York, 16 déc. 1966 / (ratifié le 4 nov. 1980)
ICESCR – Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels, N-Y, 16 déc. 1966 (ratifié le 4 nov. 1980)
ICCPR-01 – Protocole facultatif se rapportant à l’ICCPR  / (ratifié le 17 fév. 1984)
ICESCR-OP – Protocole 3.a facultatif se rapportant à l’ICESCR / (ratifié le 18 mars 2015)
(3) Lettre ouverte et signataires de l’appel
(4) l’adresse mail de votre député par code postal

Question d’Identité

Communiqué 2016.05/393 du 18 mai

Jeudi 13 mai dernier, comparaissait au Tribunal d’Instance de Roazhon (Rennes) deux bretons, Richard Juhel-Paquet & Jonathan Le Bris pour qu’ils apportent preuve concernant leur résidence à l’étranger et leur identité étrangère… Le premier refusa de signer le procès verbal précisant qu’il ne reconnaissait pas le Tribunal français de Rennes comme légitime, le second refusa tout autant sous le motif qu’il ne répondait pas à sa demande initiale de reconnaissance par la France de sa « citoyenneté Européenne de Nationalité Bretonne. »

Penser que ces deux affaires restent anecdotiques – qu’elles sont provoquées par des illuminés autonomistes qui perdent leur temps en rêvant d’identité bretonne et en font perdre à la justice française débordée par bien d’autres affaires plus importante que de juger d’une identité d’un pays qui n’existe pas ou plus depuis longtemps – est une grave erreur pour quiconque est soucieux de vérité, d’égalité et de démocratie. Et au pays dit des « Droits de l’Homme », cette question est très largement étouffée, qu’importe les textes de lois existants au pays des D’A-Côtés, qu’importent les signatures apposées au bas de traités internationaux. Vous trouverez en annexe une sélection d’extraits d’articles paraphés par les D’A-Côtés, certains étant signés mais non-ratifiés, d’autres excluant certains articles……Ce pays jouit d’une totale liberté pour asseoir son autorité et défendre ses soit-disant intérêts concernant l’unicité de la République, les mêmes lois imposées pour son peuple de France unique et sa langue unique.
Qu’importe les conditions dans lesquelles furent signés des traités ou des lois, qu’importent si leur validité est des plus bancale, les textes qui régissent notre vie à tous existent et seuls eux sont en vigueur et font force de loi depuis longtemps. Qu’importe si certains d’entre eux sont construits sur un mensonge, qu’importe si la République des D’A-Côtés est construite sur des crimes (et le mot est faible), dès lors qu’il est question de sauvegarder son intégrité territoriale et les préceptes qu’elle défend, tout est permis, il faut regarder vers l’avenir sans remettre en question des bases sur lesquelles elle s’est construite… Le socle est solide, la France est toujours cette puissante Nation dans laquelle tous ses ressortissants sont heureux d’y vivre, de brandir le tricolore et soucieux de défendre ses valeurs « Liberté-Egalité-Fraternité » sur la scène internationale, tout va bien dans le meilleur des mondes au Royaume de France… Laissez-nous rire!
De la situation économique à l’emprise internationale des D’A-Côtés, tout s’étiole dans l’Hexagone et ses gouvernants poursuivent toujours la même politique basé sur un système crée alors que la France était effectivement un pays riche et respecté, riche notamment grâce à ses colonies, respectée parce que les valeurs qu’elles portaient avaient encore un sens, même si certaines reposaient dèjà sur des mensonges. Chaque jour qui passe, nous conduit encore plus vers un abîme sans nom. Crise économique, crise sociologique et crise identitaire sont entretenues par un système bien rodé et bien verrouillé, les gouvernants successifs profitent d’un peuple apathique, étranglé par tant de contraintes économiques et endormi par une complicité médiatique qu’ils continuent de mépriser…

Alors que tous les dirigeants politiques consentent que le monde a évolué très rapidement, alors que tous consentent que l’internationalisation est passage obligatoire, curieusement, il n’est point envisageable de changer le système français. Ce dernier fonctionne très bien, il est efficace… Pourquoi en changer donc?
Aussi lorsque qu’apparaissent des personnes tenant à défendre ce qu’ils sont, à défendre leur culture, et à revendiquer leur identité, cela ne peut relever que d’illuminés anarchistes cherchant à créer le buzz et rêvant d’ébranler le royaume des D’A-Côtés! Aussi, lorsque certains expriment leur honte d’être français, refusent de brandir le tricolore car ne pouvant se sentir fiers d’être français, cela importe dès lors qu’ils restent invisibles car minoritaires. Jusqu’à quand? Au même titre que l’Etat français ignore les réelles raisons de l’abstentionisme croissant lors des élections – le contraire l’aurait conduit à modifier le système français afin d’assurer une réelle démocratie et une vraie représentation de ses électeurs – il trace sa route vers le chaos, dans le mépris total du ressenti de la grande majorité de ses citoyens.
Il n’empêche que de plus en plus nombreux sont ceux qui revendiquent leurs valeurs dites régionales, celles-là mêmes qui ont permis au royaume de France de se construire, de grandir. Ces valeurs sont restées authentiques alors que celles colportées par les D’A-Côtés ne sont plus que compromissions et ne servent que ceux qui dirigent le pays. Leurs paroles n’a pas plus de valeurs que les signatures qu’ils portent sur des textes de lois ou traités internationaux, promesses non-tenues et mensonges se multiplient, et ils sont toujours là… Il est inconscient de croire que les manifestations de plus en plus nombreuses – qu’elles émanent d’une opposition à une loi (El Khomri), à des projets de société (Notre-Dame-des-Landes) – s’essouffleront. Il est illusoire de croire que le mouvement « Nuit Debout » résulte d’une poignée d’êtres manipulés, tout comme il est illusoire de ne pas prendre au sérieux cet élan identitaire né en Breizh mais aussi en Alsace (Réforme territoriale) et en Corse (élections régionales).
Force est de constater que les Peuples de France sont déçus de leurs dirigeants et qu’ils ne peuvent plus leur accorder crédit. Le cumul de mensonges et de trahisons assortis à cette incapacité qu’ont ces politiciens de carrière à redresser ce pays ont engendré un éloignement profond du sentiment national qui pouvaient habiter nos aïeux. Il serait utopique de penser qu’aujourd’hui, nous soyons aussi nombreux qu’eux à vouloir mourir pour défendre les valeurs d’un pays qui ne nous écoute pas, qui nous méprise et qui poursuit inlassablement sa politique d’éradication de ce qui nous constitue au plus profond de nous-mêmes: notre identité.

Et dès lors que la vérité et le droit constituent des valeurs incontournables pour les uns, qu’importent leur situation économique, qu’importe les mensonges politico-médiatiques, ils montent au créneau. Ne pas le faire, ou se taire, revient à en être complice. Mais pour qui se sent Breton, il n’y a pas à tergiverser!
Qu’importe ce qui est raconté ici ou là, qu’importe ce qui est narré dans les livres scolaires de l’Education nationale – la dernière réforme scolaire et la mise en option de parties essentielles de l’histoire de France témoigne de cette volonté de retirer des programmes des phases constructives de l’Etat français sous couvert de simplification – ce qui a été ne peut être retiré indéfiniment et oublié comme si certaines pages n’avaient jamais eu lieu. Et si l’Education nationale du royaume des d’A-Côtés se plaît à vouloir cacher certaines pages dont elle a honte, s’il lui plaît de se servir de son rôle éducatif pour formater pour mieux utiliser demain ses enfants sur laquelle elle compte asseoir sa « grandeur », tels des parents qui ont pour devoir de donner à leurs enfants l’éducation et l’instruction nécessaire pour qu’ils puissent s’épanouir dans la société de demain, ceux qui savent, ont pour devoir de dénoncer et de colporter par tous les moyens dont ils disposent, les vérités que certains cachent sciemment.
Et dans ce registre, combien de français chantent encore la marseillaise, brandissent le tricolore des D’A-Côtés, dans la totale ignorance des conditions de la genèse de la République française? Combien sont-ils ceux qui célèbrent la fête nationale française et la Révolution de 1789, cette prise de la Bastille symbole de la fin des privilèges de la royauté et qui consentent aujourd’hui que leurs représentants jouissent en toute quiétude d’avantages inconsidérés?
Cette Révolution française et les régimes politiques qui ont conduit l’Etat français à faire ce qu’il est aujourd’hui est la cause même de la crise identitaire actuelle. La période où les forces vives conjuguées de toutes les identités de l’Hexagone est aujourd’hui révolue, la dilution de celles-ci au profit d’une Unicité de la République a inexorablement induit une évaporation progressive de la reconnaissance des citoyens aux couleurs de cet Etat qui ne devient plus que l’ombre de lui-même, ses valeurs ne représentent plus rien… Nous en voulons pour preuve que nos voisins n’ont toujours pas cerné le problème avec cette dernière réforme territoriale qui sous couvert de réduire le nombre de régions pour des raisons économiques notamment – l’absence de cohérence à vouloir rassembler des populations qui ne vivent et pensent pas de la même manière – des noms de régions effacent des identités avérées (Hauts-de-France, Grand-Est), d’autres n’ont pour le moment pas changé (Bretagne, Corse) alors que se font toujours entendre des voix revendiquant leurs identités: Alsace, Bretagne, Catalogne (Nord), Corse, Pays Basque, Occitanie, Savoie etc.
Sans nul doute, le cas de la Bretagne va revenir dans l’actualité lorsque sera imposée cette région Grand-Ouest, si certains y trouvent là une opportunité pour que la Bretagne se retrouve réunie de fait, il n’en reste pas moins qu’elle se retrouvera diluée dans une région incluant d’autres départements qui n’ont rien de breton, et c’est bien évidemment sur ce facteur que comptent toujours les D’A-Côtés pour porter encore un coup à ce territoire dont l’identité est bien ancrée. Aucune réforme ne pourra effacer définitivement nos identités et il est illusoire de croire qu’à plus ou moins long terme, l’identité française s’en retrouvera confortée.
Parce que les D’A-Côtés ont commis l’erreur de s’imposer de force (et le mot est faible) pour asseoir son intégrité territoriale, dès lors qu’elle ne cesse de se contredire quant aux libertés des peuples à disposer d’eux-mêmes (hors de ses frontières mais pas à l’intérieur de ses propres frontières), dès lors qu’ils n’ont pas saisi que nous avons autant de droits qu’eux et que ces derniers sont défendus par les plus hautes instances juridiques internationales, ils devront toujours faire face aux érudits qui savent penser par eux-mêmes et se refusent de penser français. comment voulez-vous que ceux-là puissent se reconnaître en tant que français, qu’ils puissent être fiers de cette identité alors que dans le même temps, ils ne sont pas concertés et écoutés qu’ils ne sont respectés?

Comment voulez-vous que l’on puisse croire des gouvernants vous imposer des politiques en prenant pour blanc-seing leurs paroles alors qu’ils n’ont de cesse de nous ignorer et de nous spolier de nos droits? Comment voulez-vous que nous les respections alors qu’ils font le contraire de ce qu’ils disent, passant outre des signatures couchées sur des textes faisant force de loi, ne cessant de déroger à des lois élémentaires et destinées à tous?
Ne souhaitant pas surcharger encore plus le présent communiqué, nous vous dressons infra une liste non-exhaustive des exactions de cet Etat exemplaire à l’encontre de nos droits, à l’encontre de la souveraineté de la Bretagne. De plus en plus de sites en parlent, nombreuses sont les sources officielles dont les liens sont disponibles à tous, à charge de chacun de nous de les partager afin que tous prennent connaissance de ce qu’est en réalité le royaume de France.

Juridiquement, la Bretagne n’est pas française!

Seuls les traités internationaux sont force de lois sur tout texte ultérieur. Pour beaucoup la Bretagne est devenue française de par le traité d’Union de la Bretagne à la France signé en 1532, qu’en est-il alors du traité précédent concernant l’union d’Anne de Bretagne avec Louis XII?
En droit international, la validité d’un traité repose sur la dualité de l’accord entre toutes les parties signataires. Les signatures doivent avoir été apposées librement au même titre que les discussions préalables ayant conduites à la signature du traité.
1532, Traité d’Union de la Bretagne à la France
Ce traité n’est an fait qu’un Edit, autrement dit, un acte unilatéral. Officiellement, nos voisins ont ainsi proclamé la défense des droits de la Bretagne. Pour être valide, cet édit aurait dû être voté et signé par les parlementaires bretons réunis à Gwened (Vannes). Or, François 1er avait pris soin au préalable d’encercler la ville par ses armées dans l’éventualité d’un refus de cet édit. Quand bien même eût-il été adopté, la simple présence de troupes françaises constitue une force de persuasion retirant toute validité internationale.
1499, Traité de mariage entre Anne de Bretagne et Louis XII, Roi de France
En janvier 1499, deux actes ayant valeurs de traités internationaux furent signés à Naoned (Nantes) lors du mariage de la Duchesse Anne de Bretagne et Louis XII, Roi de France. Le premier acte n’est autre que le Traité de mariage. Nous vous invitons à lire Dom Morice (page 814 à 818). Le second acte est le prolongement du contrat de mariage, il reprend des dispositions admises entre les deux souverains. Ces deux actes garantissent les droits internationaux de la Bretagne, dans leur intégralité. En l’occurrence, il est statué que les rois de France ou leur descendance ne pourront être souverains en Bretagne.
L’invalidité du traité de 1532 étant avérée puisqu’il s’agit d’une annexion pure et simple, c’est le Traité de 1499 qui fait force de loi! Non seulement la Bretagne n’a jamais été française jusqu’à cette date, elle existait même avant la naissance du Royaume de France, mais dans la mesure où le Traité de 1499 n’a jamais été dénoncé ni re-négocié, il prévaut sur tout autre texte ultérieur. Aujourd’hui, la Bretagne ne peut être considérée comme juridiquement française et le Duché de Bretagne est toujours en droit de réclamer sa Souveraineté que ses voisins lui interdisent!

1789, la Révolution française

Curieuse Nation que celle qui naît après avoir coupé des têtes royales et aboli des privilèges au mépris du droit international et de l’entendement humain si l’on se réfère au régime de la Terreur qui s’en suivit!
Curieuse est-elle aujourd’hui quand ses défenseurs prônent l’importance du souvenir, aussi noir soit-il: abolition de l’esclavage, monument élevé à Naoned en mars 2012 (il en a fallut du temps!), commémoration 1945 et la Shoah etc. Se souvenir pour ne pas oublier, se souvenir pour que les générations futures le sachent, soient mises en garde afin que des drames ne se reproduisent pas!
Curieuse est-elle cette France qui défend à l’international le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, se permettant même de demander à un Etat de reconnaître son génocide (Turquie/Arménie) alors qu’elle fait tout pour ne pas reconnaître ses propres génocides!
Il y aurait-il des peuples supérieurs à d’autres au point que certains aient plus de droit que d’autres? Tout le monde répondrait dans la négative, les D’A-Côtés y compris, et pourtant ces derniers font le contraire. S’il est juste de dénoncer des actes aussi barbares que des attentats perpétrés par un pseudo Etat Islamique, s’il est juste de reconnaître et de commémorer des génocides tels que celui du peuple juif 1940-1945, d’arméniens (1915-1916), de Rwandais (Tutsies, 1994) ou de tout autre peuple, qu’en est-il de ces pages d’histoire que la France cherche à oublier?

1675 (révolte des Bonnets rouges), 1789 (Naoned pendant la révolution), que dire des actes commis au cours de la Terreur (1793-1794)

Comment peut-on être fier de défendre des couleurs dès lors qu’elles sont nées d’actes barbares du même acabit, voire pire, que ceux que perpétrèrent les armées nazies? Elles n’ont rien inventé, les armées républicaines démontrèrent qu’ils avaient un savoir-faire et une créativité sans nom. Pardonnez-nous certains détails, ils peuvent heurter mais n’en sont pas moins véridiques:
– Viols, églises incendiées après y avoir enfermés femmes, enfants et vieillards,
– Invention de la baignoire nantaise par Carrier (Femme et garçon attachés face à face, la mère obligée d’avoir le sexe de son fils dans sa bouche avant que tous deux soient jetés dans la Loire, il en fut de même pour père et fille),
– Précipitation dans des puits d’hommes de femmes (Clisson, Fougères etc.),
– Crucifiction de femmes enceintes vivantes sur des portes d’églises, seins découpées puis étripation pour jouer avec leur bébé,
– Découpages et amputations de membres et d’organes sexuels d’êtres vivants en morceaux, écrasement de femmes enceintes sous des pressoirs à raisin, embrochage de nourrissons sur les baïonnettes,
– Mise à feu d’explosifs introduits dans le corps de victimes,
– Recyclage des suppliciés en faisant fondre les corps de bretons et bretonnes pour obtenir de la graisse destinée aux armes des révolutionnaires,
– Peaux tannées pour confectionner des habits (un exemplaire est exposé au musée Dobrée de Naoned),
etc…

1870-1871, Armée de Bretagne

Que dire de cette armée de Bretagne créée à la demande de Léon Gambetta, Ministre de la Guerre afin de constituer une force pour libérer Paris encerclée par les armées prussiennes? Cet homme aujourd’hui a droit de citer dans les livres scolaires de nos enfants, a même eu droit d’être cité devant la tribune présidentielle pour le 14 juillet 2014. D’ailleurs, quel a été alors le ressenti de ces ministres bretons présents? Bien qu’étant Ministre de l’Etat français, ce odieux personnage n’hésita pas à écrire ouvertement chacune de ses décisions, notamment dans ses correspondance avec le général Kératry, qu’il était important de se débarrasser sans vergogne de ces bretons considérés comme des révolutionnaires en puissance (en référence à la guerre de Vendée 1789-1796) d’où la solution finale qui consista à envoyer les quelques milliers de soldats ayant survécu au camp de concentration de Conlie à l’assaut des canons prussiens, avec des armes non chargées.

1914-1918, La Grande Guerre

Faut-il rappeler quel traitement fut réservé aux bretons mobilisés pour défendre la France contre l’ogre allemand mais qui ne pouvaient obéir aux ordres car ne comprenant pas le français? Passage par les armes, tel était le remerciement de la France pour ceux qui venaient défendre les frontières d’un pays dont ils n’étaient pas citoyens! Combien de Bretons sont-ils tombés lors de ce conflit, puis au cours des conflits suivants? Combien de sacrifices et quel constat devons-nous faire quant à la reconnaissance de la « patrie » des droits de l’homme?

A ce génocide breton, succéda en temps de paix un ethnocide progressif se traduisant par une assimilation et un formatage insidieux. Aujourd’hui, notre langue est menacée de disparition, la Bretagne est toujours amputée de la Loire-Atlantique qui se débretonnise sournoisement, le reste de notre Nation se francise de plus en plus au point que bon nombre d’habitants ont perdu leur identité, leur âme…

 

Fort heureusement chaque jour qui passe d’aucun en apprend sur les exactions de leur patrie France, sur ses mensonges, sur ses trahisons et ses crimes, même ses médias qu’elle subventionne n’arrivent à taire les écarts de certains protagonistes, penser que la situation perdurera dépasse l’entendement.
Si pour l’heure il est regrettable que trop nombreux soient ceux qui croient encore aux couleurs de nos voisins, si minoritaires soient ceux qui agissent pour que Vérité et Démocratie ne soient pas des mots vides de sens, si exceptionnels sont ceux qui osent braver seuls la justice française pour que soient reconnus leurs droits et leur identité, il est des points de non-retour auxquels on ne peut plus reculer. Dès lors que nous avons pris conscience de notre histoire et de notre identité, il devient incompatible à se reconnaître à la fois breton et français, tout simplement parce que le second est incapable d’accepter le premier en tant qu’égal devant la loi des mortels. Tant qu’il existera des bretons à se battre pour défendre ce qu’ils sont, Breizh survivra, tant qu’ils continueront à témoigner et partager aux générations futures ce que Bretagne est, elle perdurera. Qu’importe ceux qui peuvent de nos jours nous affubler de passéistes réactionnaires ou d’utopistes, nous continuerons à défendre nos valeurs, notre culture et notre identité, elles sont loin de reposer sur des artifices, des mensonges ou des crimes, ces arguments et outils de nos voisins, ne peuvent avoir un effet sur du trop long terme, et puisque la loi est de notre côté, les actions individuelles telles que celles de R. Juhel-Paquet & J. Le Bris encourageront d’autres à en faire de même et les recours devant les plus hautes instances internationales seront plus nombreuses.
Être animé par le sentiment d’être breton et français ne vaut que pour ceux qui ignorent leur histoire et les actes perpétrés par l’Etat français, telle « La découverte ou l’ignorance » de nos amis Tri Yann est un ressenti qui ne vaut plus dès lors que l’on a pleine conscience qu’ad vitae aeternam les D’A-Côtés ne cesseront à s’en prendre à notre Breizh car cela est ancré dans leur concept obsolète de Unicité de la République, une seule langue pour un seul Etat pour un seul Peuple, comme s’il n’existait pas d’autres options… Ils les connaissent, ils leur suffit de regarder chez leurs voisins (entre autres). Mais à quoi bon attendre quoique ce soit de nos voisins dès lors que nous avons des droits reconnus internationalement. Du droit coutumier breton, prévalant sur tout traité ou texte ultérieur mentionné dans la Charte Onusienne, à tout autre traité international, Breizh a des droits, et ses enfants se battront pour qu’elle retrouve sa Souveraineté.

« kentoc’h mervel eget em zaotra »

 

@@@@@@@@@@ ANNEXE @@@@@@@@@@

Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789)
Art. 11
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme:
tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. »

Déclaration universelle des droits de l’homme (ONU, 1948)
Art. 2.1.
« Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationales ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. »

Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales (Conseil de l’Europe, 1950)
SIGNEE PAR LA FRANCE, MAIS NON-RATIFIEE

Art.14
« Interdiction de discrimination: La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Convention doit être assurée, sans distinction aucune, fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, la langue, la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions, l’origine nationale ou sociale, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance ou tout autre situation. »
Constitution Française (1958)

Art. 2
« La Langue de la République est le français »
Pacte International relatif aux droits civils et politique (ONU, 1966)

Art. 26
« (…) la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique et de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de tout autre situation. »
Art. 27
« Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques, les personnes appartenant à ces minorités ne peuvent être privées du droit d’avoir, en commun avec les autres membres de leur groupe, leur propre vie culturelle, de professer et de pratiquer leur propre religion, ou d’employer leur propre langue. »
Le Gouvernement français déclare, compte tenu de l’article 2 de la Constitution française, que l’article 27 n’a pas lieu de s’appliquer en ce qui concerne la République).
Convention relative aux Droits de l’Enfant (ONU, 1989)
Art. 2.1
« Les Etats parties s’engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant relevant de leur juridiction, sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou autre de l’enfant ou de ses parents ou représentants légaux, de leur origine nationale, ethnique ou sociale, de leur situation de fortune, de leur incapacité, de leur naissance ou de toute autre situation. »

Article 29.1 (sur le droit de l’enfant à l’éducation)
« Inculquer à l’enfant le respect de ses parents, de son identité, de sa langue et de ses valeurs culturelles, ainsi que le respect des valeurs nationales du pays dans lequel il vit, du pays duquel il peut être originaire et des civilisations différentes de la sienne. »

Article 30 (ARTICLE EXCLU DE LA SIGNATURE DE LA FRANCE)
« Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieurses ou linguistiques ou des personnes d’origine autochtones, un enfant autochtone ou appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d’avoir sa propre vie culturelle, de professer et de pratiquer sa propre religion ou d’employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe. »

Charte européenne des Langues Régionales ou Minoritaires (Conseil de l’Europe, 1992)

Extrait du préambule:
« Considérant que le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans la vie privée et publique constitue un droit imprescriptible, conformément aux principes contenus dans le Pacte international relatif aux droits civiles et politiques des Nations Unies, et conformément à l’esprit de la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales du Conseil de l’Europe. »

Art. 3 1.
« La présente Déclaration considère comme droits personnels inaliénables pouvant exercés en toutes occasions: le droit d’être reconnu comme membre d’une communauté linguistique; le droit de parler sa propre langue en privé comme en public; (…) le droit de maintenir et de développer sa propre culture. »

Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités natinales ou ethniques, religieuse et linguistiques (ONU, 1992)
Adoptée par l’Assemblée générale dans sa résolution 47/135 du 18 décembre 1992)

« L’Assemblée générale,
Réaffirmant que l’un des principaux buts des Nations Unies, selon la Charte, est de promouvoir et d’encourager le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion,
Considérant que la promotion de la protection des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques contribuent à la stabilité politique et sociale des Etats dans lesquels elles vivent,
Soulignant que la proportion constante et la réalisation des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, faisant partie intégrante de l’évolution de la société dans son ensemble et s’inscrivant dans un cadre démocratique fondé sur la légalité, contribueraient au renforcement de l’amitié et de la coopération entre les peuples et les Etats, (…) »

Critères d’adhésion à l’Union européenne, critères dits de Copenhague (Union européenne, 1993)

« L’adhésion est soumises à certains critères. Ces critères ‘appelés « critères de Copenhague »), définis lors du Conseil européen de Copenhague en 1993 et renforcés lors du Conseil européens de Madrid en 1995, sont les suivants:
la présence d’institutions stables garantissant la démocratie, l’état de droit, les droits de l’homme, le respect des minorités et leur protection; »

Déclaration de Vienne (Conseil de l’Europe, 1993)

« Les Etats devraient créer des conditions de nature à permettre aux personnes appartenant à des minorités nationales de développer leur culture tout en préservant leur religion, leurs traditions et leurs coutumes. Ces personnes doivent pouvoir utiliser leur langue en privé comme en public et devraient pouvoir le faire, sous certaines conditions, dans leurs relations avec les autorités publiques. »

Conseil Constitutionnel : Examen de la Loi Toubon , relative à l’usage de la langue française (1994)
Le Conseil constitutionnel en a lui-même annulé certaines dispositions considérées comme trop attentatoires aux libertés:
« La liberté proclamée par l’article XI de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen implique le droit pour chacun de choisir les termes jugés par lui les mieux appropriés à l’expression de sa pensée. »

Convention-cadre pour la protection des minorités nationale
(Conseil de l’Europe, 1995, Série des traités européens – n°157)
Art. 5.1.
« Les Parties s’engagent à promouvoir les conditions propres à permettre aux personnes appartenant à des minorités nationales de conserver et développer leur culture, ainsi que de préserver les éléments essentiels de leur identité que sont leur religion, leur langue, leurs traditions et leur patrimoine culturel. »

Charte Européenne des Droits Fondamentaux (Union Européenne, 2000)

Art. 21 – Non-discrimination:
1. « Est interdite, toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religions ou les convictions, les opinions politiques ou tout autre opinion, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle. »

Art. 22
« L’Union respecte la diversité culturelle, religieuse et linguistique. »

Déclaration Universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle (Unesco, 2001)

Art. 4 – Les droits de l’homme, garants de la diversité culturelle
« Le défense de la diversité culturelle est un impératif éthique, inséparable du respect de la dignité de la personne humaine. Elle implique l’engagement de respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales, en particulier les droits des personnes appartenant à des minorités et ceux des peuples autochtones. »

Art. 5 – Les droits culturels, cadre propice à la diversité culturelle
« Les droits culturels sont partie intégrante des droits de l’homme, qui sont universels, indissociables et interdépendants.
L’épanouissement d’une diversité créatrice exige la pleine réalisation des droits culturels, tels qu’ils sont définis à l’article 27 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et aux articles 13 et 15 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Toute personne doit ainsi pouvoir s’exprimer, créer et diffuser ses oeuvres dans la langues de son choix et en particulier dans sa langue maternelle; toute personne a le droit à une éducation et une formation de qualité qui respectent pleinement son identité culturelle; toute personne doit pouvoir participer à la vie culturelle de son choix et exercer ses propres pratiques culturelles, dans les limites qu’impose le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. »
Rapport sur les langues européennes menacées de disparition et la diversité linguistique au sein de l’Union européenne (Union Européenne, 2013)

S. « considérant qu’en raison de l’urgence de la situation, une attention particulière doit être apportée aux langues menacées de disparition, en reconnaissant le pluralisme culturel et linguistique, en déployant des mesures de lutte contre les préjugés dont elles font l’objet et en adoptant, au niveau national comme européen, une perspective non assimilatrice à l’égard de ces langues; »

2. « demande aux gouvernements des Etats membres de condamner les pratiques qui, au travers de la discrimination linguistique ou de l’assimilation forcée ou dissimulée, ciblaient jadis ou ciblent encore aujourd’hui l’identité et l’usage linguistique des communautés linguistiques menacées ou leurs institutions culturelles; »

******************************************************************

La plupart des textes internationaux rappellent avec force le droit imprescriptible et fondamental à la pluralité linguistique et l’interdiction de toute discrimination pour « motif » linguistiques, en particulier
– la Convention européenne des droits de l’Homme (1950)
– la Déclaration relative aux droits de l’Enfant (ONU, 1989)
– la Déclaration universelle sur la diversité culturelle de l’Unesco (2001),

TOUTES RATIFIEES PAR LA FRANCE

La France est régulièrement épinglée par la Cour européenne des droits de l’homme pour violation d’un des articles de la Convention européenne des droits del’Homme et de manière plus spécificuqe
Il est envisageable au regard du droit international de déboucher sur une action contentieuse.

Les Clichés Bretons

Une petite entracte humoristique grâce à ces épisodes dont le but est de recadrer certains préjugés!

Gwenn ha Du (épisode 1)

Coiffes bretonnes (épisode 2)

Nantes en Bretagne ? (épisode 3)

Langue bretonne (épisode 4)

La météo en Bretagne (épisode 5)

La Prononciation de la langue bretonne (épisode 6)

L’émigration bretonne (épisode 7)Haute & Basse Bretagne (épisode 8)

Le plan routier Breton (épisode 9)

Les Mégalithes (épisode 10)

Le Gouren (épisode 12)

Bretagne Terre de légendes (épisode 13)

Les Bretons sont tous des alcooliques (épisode 14)

Les Bretons sont tous têtus (épisode 15)

Les Bretons sont de gros mangeurs de crêpes (épisode 16)

Bretagne terre de paysans et de marins (épisode 17)

Les Bretons tous croyants (épisode 18)

Les Bretons & la mort (épisode 19)

Bretagne excentrée (épisode 20)La Bretagne terre de matriarcat (épisode 21)

Le Gallo (épisode 22)

Les Bretons et le beurre salé (épisode 23)

La Bretagne interceltique (épisode 24)

La Langue Cornique en danger!

ANGLETERRE

Subitement le gouvernement britannique vient de cesser toute subvention pour aider la langue cornique à ne pas disparaître.

Nous Bretons , ayant une langue soeur du Cornique, soutenons par solidarité nos amis corniques.

Signons cette pétition pour que soit renouvellé l’aide à la langue cornique.

Pétition pour soutenir la langue cornique

@@@@@

Ni Bretoned a gomzomp ur yez henvel-tre ar gerneweg (kerneveureg),

c’hoant hon-eus da ziskouez hon kengred gant hon mignoned a bro-Gernow (Kerne-veur)

sinan a reomp ar sinadeg evid diskouez hon kengred

@@@@@

Redadeg: Degouezh e Lokoal-Mendon!

REDADEG 2016 Sant-Ervlan/Lokoal-Mendon

Achu gant Redadeg 2016 ! Gourc’hemennoù d’an aozerien o deus kaset ul labour fromus da benn. Un degouezh ken dibar all e oa an holl chadennoù skinwel a-gevret ha kempred da heuliañ dibenn ar Redadeg.

La Redadeg 2016 est finie ! Félicitations aux organisateurs qui ont réalisé un travail époustouflant. Toutes les chaînes de télévision unies et synchro. pour suivre la fin de la Redadeg constituent aussi un événement incroyable.

L’arrivée à Lokoal-Mendon

Violation de la Charte Européenne

CMQ 2016.04/389 du 2 avril 2016

Voici quelques jours (22 mars 2016), les représentants des 14 Etats membres du Conseil de l’Europe, ont adopté un rapport désavouant sans aucune équivoque le gouvernement français au sujet de sa réforme territoriale. Ce désaveu est d’autant plus cinglant que ce rapport fut adopté à une majorité doit en faire pâlir certains: 143 voix « Pour » sur 152 votants.
Le Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux (CLRA « Congress of Local and Regional Authoritues ») examinait le premier rapport d’application de la Charte européenne de l’autonomie locale, un texte que la France signa en 1985 puis ratifia en 2007. Pourtant, la réforme territoriale est née, accouchant de régions décriées depuis le début par des peuples de France, Bretons, Alsaciens et d’autres eurent beau réclamer d’être consultés, rien n’y fit et l’entrée en vigueur de cette réforme prend effet dès janvier 2016.

Quelle est cette Charte et que dénonce ce rapport?
L’introduction de cette Charte est explicite:
« L’essor spectaculaire de la démocratie territoriale a été l’innovation majeure de la démocratie contemporaine au XXe siècle. La reconnaissance de la démocratie locale par les Etats membres du Conseil de l’Europe a conduit à l’élaboration de la Charte européenne de l’autonomie locale – le premier traité international contraignant qui garantit les droits des collectivités et de leurs élus. Ce texte, qui affirme le rôle des collectivités comme premier niveau où s’exerce la démocratie, est devenu un traité international de référence dans ce domaine.
(…) Elle pose également les principes du fonctionnement démocratique des collectivités, et constitue le premier traité qui pose le principe du transfert des compétences aux collectivités locales, qui doit s’accompagner d’un transfert des ressources financières. Ce principe connu comme le principe de subsidiarité, permet la décentralisation du pouvoir au niveau le plus proche des citoyens.
(…) Les Etats s’engagent à respecter un noyau dur de principes fondamentaux pour lesquels aucune réserve n’est possible. Par exemple, le droit des citoyens de participer à la gestion des affaires publiques, ainsi que les droits principaux des collectivités à l’autonomie, aux élections des organes locaux, à des compétences, structures administratives et ressources financières propres, ou encore au recours juridictionnel en cas d’ingérence par d’autres niveaux. A travers ce mécanisme de « noyau dur », la Charte s’efforce de concilier la diversité des structures de collectivités locales dans les Etats membres du Conseil de l’Europe. L’objectif final reste cependant le respect de toutes les dispositions de la Charte.
Les pays qui ont ratifié la Charte sont liés par ses dispositions. La Charte impose le respect d’un minimum de droits qui constituent le premier socle européen de l’autonomie locale. »
La réforme territoriale « sauce française » viole de façon flagrante la Charte européenne de l’autonomie locale, notamment pour ce qui concerne son défaut de consultation des collectivités dans son processus. Les rapporteurs que sont Jacob Wienen (Pays-Bas, parti populaire européen) et Gudrun Mosler-Törnstörm (Autriche, socialiste) rappellent aux autorités françaises les articles 4 & 5 de la dite Charte qu’elles ignorent sciement. Ces articles portent sur le domaine de la consultation pour des modifications de limites territoriales (article 5) et sur le droit général à la consultation (article 6).
Article 4 – Portée de l’autonomie locale
6. « Les collectivités locales doivent être consultées, autant qu’il est possible, en temps utile et de façon appropriée, au cours des processus de planification et de décision pour toutes les questions qui les concernent directement. »
Article 5 – Protection des limites territoriales des collectivités locales
« Pour toute modification des limites territoriales locales, les collectivités locales concernées doivent être consultées préalablement, éventuellement par voie de référendum là où la loi le permet. »
Puisqu’il est stipulé dans la Charte comme dans ce rapport, « l’obligation de consultation des collectivités locales », nous sommes en droit de nous poser la question de la responsabilité au niveau local pour ce qui concerne la représentativité des élus locaux. L’article 7 de la Charte précise les conditions de l’exercice des responsabilités sans pour autant faire mention du caractère démocratique. Après tout, rien de plus normal puisqu’il tombe sous l’évidence que les élus soient élus démocratiquement…
Article 7 – Conditions de l’exercice des responsabilités au niveau local
1. Le statut des élus locaux doit assurer le libre exercice de leur mandat.
3. Les fonctions et activités incompatibles avec le mandat d’élu local ne peuvent être fixées que par la loi ou par des principes juridiques fondamentaux

Les représentants du peuple de France ont démontré maintes fois lors de leurs débats et votes au Parlement que seule pouvait être démocratique leur élection, nombreux sont les textes qu’ils ont voté en fonction des consignes de leurs propres partis politiques. Pour leur grande majorité, ils violent la volonté de leurs propres électeurs en détournant leurs voix, ils ne sont qu’un des bras de partis centralistes qui savent s’entendre dès lors qu’il est question de conserver leurs privilèges; pour preuve, ce dernier simulacre de démocratie que ce vote du 31 mars dernier par 20 députés (11 « Pour » / 9 « Contre »), vote ne concernant pas un texte anodin puisqu’il s’agissait de modifier la loi organique concernant l’election présidentielle: la fameuse règle des 500 parainnages pour un candidat est renforcée sous couvert de transparence et d’un contrôle indépendant, les parrains élus devront eux-mêmes transmettre le nom de leur candidat au Conseil Constitutionnel. Quand à la partie des candidats de seconde zone et leur temps de parole réduit, comment peut-on qualifier cela d’esprit démocratique.
Il ne suffit pas à un Etat de permettre à tous ses citoyens de voter pour se définir comme une démocratie si tout le système est verrouillé de sorte à ce que les voix du peuple sont détournées et ignorées! Le but avoué de ce vote n’est autre que de nous empêcher de voter pour un candidat qui ne seraient pas issu d’un des partis politiques traditionnels, autrement dit, sortant du jacobinisme. Quand bien même n ous ne nous imaginons même pas que le Conseil Constitutionnel puisse valider une loi votée par seulement 3,9% des députés, il est quasiment certain que si l’hémicycle avait affiché complet, pareil texte aurait été adopté. Elle est belle cette démocratie qui fête sa « Liberté-Egalité-Fraternité » annuellement et qui aime donner des leçons de démocratie à d’autres!

Cette réforme territoriale s’inscrivant dans une logique de politique européenne (futures euro-régions) et de logique économique (réduction du nombre de régions) est toujours dénoncée par des Bretons, et plus encore par les Alsaciens qui surent s’organiser pour déposer plaintes – des recours avaient même été déposés devant le Conseil d’Etat par Robert Hertzog (juriste) et par Daniel Hoeffel (ancien Ministre et ancien Président de l’AMF) – le gouvernement français continua de l’imposer…

Ainsi donc, la consultation du pouvoir central se résume uniquement aux associations nationales de pouvoirs locaux (régionaux) ce qui constitue de fait une violation de la Charte. Restructuration de l’ensemble de l’organisation de l’administration locale et fusions de communes ou d’entités plus grandes (départements, régions) n’ont fait débat sans consultations préalables des citoyens. Est-il utile de le rappeler: tout élu quelqu’il soit, Maire, Député, Sénateur et même Président de la République, ne doivent-ils pas appliquer les seules mesures pour lesquels ils sont mandatés? Comment peut-on continuer à revendiquer son pouvoir de représentativité dès lors que l’on vote pour des textes qui vont à l’encontre même des volontés de ses propres électeurs?
La loi du 16 janvier 2015 votée par le Parlement suit son cours et malgré l’opposition d’une majorité de la population, ce déni de démocratie poursuit son chemin, la confiance envers eux ne semblent même pas les inquitéter… Et ils n’ont pas tort! Les dernières élections régionales ont encore démontré que les électeurs leur accordaient toujours leur confiance puisqu’ils votèrent pour les mêmes élus. On préfère voter pour ceux que l’on connait, aussi menteurs ou fourbes (ou même déjà condamnés ) puissent-ils être que de voter pour ceux que l’on ne connaît pas, ils pourraient faire… mieux!!! Les élections passent, les élus se succèdent à eux-mêmes, comment voulez-vous que ces nantis puissent vouloir changer les choses? La léthargie populaire est un gage de cette continuité…
Et les Médias, de la presse écrite aux télévisions et radios, commencent déjà à relayer dès qu’ils en ont l’occasion, les bulletins météos entre autres, les nouvelles dénominations de régions dont les autochtones ne veulent pas…
La majorité des grenouilles françaises plongée dans une casserole d’eau froide sous lequel un feu doux républicain continue inlassablement d’effacer nos particularités régionales (pour ne pas dire nos identités), crise économique perdurante suos fond de terrorisme international participe à cette lobotomisation lente des peuples de France. Les quelques grenouilles encore réfractaires à l’eau douce, relaxante et sécurisante de la République et de l’Union européenne ne sont plus libres pour longtemps, elles ont beau croasser leurs droits à vivre pacifiquement leurs identités, elles ne sont pas écoutées, pire, elles sont baillonnées par les médias qui les censurent comme pas l’Etat qui usera de tous les prétextes d’unité républicaine pour asseoir son autorité, quitte à violer des textes, qu’ils soient internationaux ou même sa propre Constitution de 1958.

Quelle est la suite?
Concernant ce rapport: s’il dénonce la violation de l’article 5 de la Charte de l’Autonomie Locale, la question à se poser n’est-elle pas celle de l’attitude de la France à qui il rappelle de corriger sa législation afin de respecter la Charte. Croyez-vous vraiment qu’elle le fera?
Comme pour tout traité internationnal, le respect de la Charte de l’Autonomie Locale est à charge de la Haute-Cour de Justice de La Haye. La saisir, et attendre, encore…
Saisir le Haut Commissaire aux Minorités européennes est aussi une possibilité. Le saisir, et attendre, encore…

Indépendamment de la crise économique et des conséquences directes subies par la majorité des citoyens, l’Etat français continue son travail de sape concernant la Bretagne: le génocide des début de la République a laissé place à un réel ethnocide et au linguicide de toute un peuple, peuple pourtant d’une Nation bien antérieure à la France, Nation dont la souveraineté est niée.
Breizh est Nation, justice voudrait que sa liberté lui soit rendue, qu’elle décide et choisisse par elle-même, par et pour son peuple, elle n’a que trop subi l’hégémonie française et européennne. Si Breizh est européenne, elle l’est dans une vraie Europe des Nations, son histoire la rapproche de ses soeurs Celtes. Notre avenir ne peut dépendre plus des décisions inconsidérées prises par des technocrates de l’Europe ou des politiciens de carrière parisiens.

Nous comptons – et userons de tous les moyens mis à notre disposition pour que cela se fasse au plus vite – sur un réveil rapide des filles et fils de Breizh, avant que notre pays ne soit définitivement dissout dans une phantomatique région Grand-Ouest, avant que ne s’éteignent ici et là les quelques étincelles de lucidité qui permettent aux uns de continuer à faire front à la débretonnisation de la Bretagne historique.
La Nation bretonne ne vaut pas moins qu’une autre et mérite d’être reconnue et entendue sur la scène internationale. Cela commence par cette dénonciation que nous allons faire suivre à qui de droit.

“Kentoc’h Mervel eget Bezan Saotret”
Bevet Breizh!

ambasad.vreizh@gozmail.bzh

LE TELEGRAMME, COMPLICE

COMPLICITE DE DEBRETONNISATION PAR OMISSION: LE TELEGRAMME

CMQ 2016.03/388

Jusqu’à présent, Ambasad Vreizh n’avait que trop passé sous silence l’ambiguïté avérée d’un média breton: Le Télégramme. Mais le simple fait que ses articles soient dédiés à notre Breizh constitue t-il une raison suffisante pour continuer à se tenir informer par son biais, tout en sachant que de façon récurrente, trop même, ses informations oublient un cinquième du territoire breton.
Le Télégramme publiait hier (29 mars) la carte des performances des établissements bretons: sans préciser l’ exclusion des établissements de Loire-Atlantique:

Performance des établissements bretons en B4

A croire qu’il n’y aurait pas d’établissements bretons en Liger-Atlantel (Loire-Atlantique)!
Ethiquement parlant, un média breton ne doit-il pas s’adresser à tous les Bretons? Il s’avère que non, concernant cet article zappant les bretons vivant en Bro-Naoned!
Le Télégramme se pose t-il la question de ce que peut ressentir un breton du pays nantais à la lecture d’un tel article? Pour s’informer des établissements qui l’entoure, n’a t-il pas d’autre choix que de se tourner vers un autre média?
Le comble, c’est que cela est possible! En témoigne cet article du Monde (24 mars), média français par excellence, qui dans un classement « national », n’oublie personne:
Le Monde: classement national
Bien que non-breton, Le Monde, comme bien d’autres médias français, donne des informations globales, concernant tout l’Hexagone certes, il ne taît pas sciemment une partie du territoire qu’il dit vouloir informer, ce dont ne peut se targuer Le Télégramme, la plupart du temps.
Le Télégramme ne craint-il pas de perdre des lecteurs? Peut-il se passer des lecteurs du département breton le plus peuplé?
Nous n’ignorons pas les impératifs économiques qui s’imposent à tous, à la presse écrite plus expressément depuis l’expansion de la « Toile ». Comme tout média, Le Télégramme bénéficie de subventions d’Etat (1,3 M€ en 2013), comme Ouest-France (+12 M€ en 2013), de nombreux emplois sont à la clef. Ces aides sont légitimes dans la mesure où taxes et impositions de tous, sont perçues par l’Etat français. Juste retour des choses? “Ce retour sur investissement” n’est pas moins qu’une compromission dangereuse, au passage, c’est l’âme bretonne qui s’évanouie. Cette ambiguïté que représente le devoir d’informer tout en ne devant pas oublier la main de celui qui donne, cause un préjudice irréversible à tout un peuple qui se retrouve dans l’obligation de subir une assimilation républicaine destructrice de sa propre identité.

Inutile il est de rappeler que si la Loire-Atlantique (Liger-Atlantel) est un département administratif français, il l’est d’un point de vue de l’administration des D’A-Côtés. Même si dans les faits on doit vivre avec, ceci a été imposé aux Bretons!
Le passer sous silence, c’est contribuer à la débretonnisation des esprits, c’est se rendre complice de cette forfaiture. Le simple fait de se donner pour mission d’informer, de rapporter des faits, des vérités, ne prend-il pas toute son importance au moment où la réforme des programmes scolaires de la rentrée prochaine pour tout l’Hexagone, va outrageusement « zapper » des grands pans de notre Histoire commune?
Parce qu’un lecteur prenant ses sources exclusivement sur Le Télégramme va s’habituer à voir son pays autrement que ce qu’il est – s’accomoder de voir une carte B4 amputée de la Loire-Atlantique – il se francise petit à petit, perd de son identité, d’aucun pourrait même ignorer qu’il est Breton avant d’être Français, taire cette vérité participe au plus haut niveau à une assimilation lobotomisante de l’ensemble de la population bretonne.
Est-ce suffisant de profiter de quelques articles, notamment lorsqu’il est question d’aborder l’histoire, pour rappeler aux lecteurs ce qu’était la Bretagne, que la Loire-Atlantique en faisait partie, mais plus maintenant, que le pays nantais a conservé une partie de sa bretonnitude, de revendiquer une réunification de la Bretagne? Le faire sporadiquement n’est rien face à la propagande assénée par les autorités ligériennes (Pays-de-Loire) et par certains de nos élus dits « bretons » qui obéissent aux logiques partisanes jacobines.

Est-il si dur que cela de prendre du temps à isoler les chiffres concernant la Loire-Atlantique pour les fusionner avec ceux des 4 autres départements? La priorité de l’information ne doit-elle pas être la vérité plutôt que l’actualité?
De grâce, si vous êtes Bretons, n’oubliez pas Breizh et son histoire, ne jouez pas le jeu de la France! Ne trouvez-vous pas qu’elle nous a fait suffisamment de mal jusqu’à présent? Votre rôle n’est-il pas de vous adresser à tous les Bretons, de participer à révéler des vérités, de cimenter leur identité et d’oeuvrer à leur unité?
Breizh s’enfonce dans une crise sans précédent, ses véritables défenseurs se font de plus en plus rares, peu à peu, vous serez amené à regretter l’âme Celte perdue par les Bretons d’Armorique, et vous en serez partie responsable.
Que Breizh retrouve ses Couleurs & ses Valeurs au plus vite…

LES BRETONS SONT-ILS TOUS DES CLOCHES ?

CMQ – 2016.03/387

Samedi dernier (26 mars) rendez-vous était donné à 11h30 pour tous les défenseurs de la langue bretonne en place du Parlement de Bretagne à Roazhon. Quel constat fait suite à ce triste rassemblement qui n’a réussi à rassembler que quelques dizaines de personnes?
– Problème de logistique, de communciation?
Ce rassemblement était organisé par le Collectif Stourmomp Asambles’vit ar Brezhoneg (Combattons ensemble pour la langue bretonne) et était soutenu par des mouvements tels que Ai’ta, Breizhistance, Breizh Impact, UDB, MBP (Mouvement Bretagne Progrès), Breizh Europa…
– Problème de calendrier, de météo?
Pas d’autre mobilisation importante ce jour-là en Breizh, une météo habituelle… Les Bretons seraient-ils devenus aussi frileux qu’ils ne sont actifs derrière leurs claviers?
– Un ras-le-bol des mobilisations au pays? Trop de rassemblements tuerait-il la mobilisation?
Le cumul des manifestations et le trop peu de résultats auraient-ils eu raison de cette capacité qu’ont toujours eu les Bretons à défendre leurs intérêts?
– La crise économique, l’état d’urgence dans l’Hexagone?
Probablement pas! Tout récemment eût lieu un rassemblement contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui pu réunir plusieurs milliers de personnes… Cette fois, à Rennes il était question de notre langue, de notre identitéet pourtant…

Pourtant, l’heure est grave! La langue bretonne est toujours en danger. La protection de la langue bretonne est un impératif de plus en plus urgent, les revendications n’ont guère changé, et force est de constater que l’Etat français,( y compris la Région Bretagne) ne montraient guère de volonté à assurer l’avenir de notre langue.
– Ratification de la Charte européenne des langues régionales minoritaires autochtones: la France ne l’a toujours pas fait, problème de constitutionalité indécrottable! Contrairement à ses voisins européens, elle traîne des pieds. Si la co-officialité de langues ne semble poser aucun problème chez eux, pour la France cela paraît un défi insurmontable car il ferait tanguer le navire républicain et son unité indivisible. Vous noterez que depuis quelques années, le navire semble sombrer sans le concours de la langue bretonne…
– Télévision régionale: TV Breizh n’a plus de breton que le nom! Impératifs économiques obligent! La création d’une nouvelle émission hebdomadaire en langue bretonne diffusée sur le service public, et à une heure de grande écoute, constitue un soutien conséquent.
– Radio: l’obtention d’une fréquence qui permettrait de diffuser sur l’ensemble de la Bretagne historique (sur les 5 départements administratifs) avec des programmes en langue bretonne (avec une place pour le Gallo) constitue aussi une revendication légitime car nécessaire pour défendre notre langue.
Télévision et Radio, nos cousins Celtes l’ont, ils permettent de cultiver et de cimenter les populations, d’affirmer leur identité. Autant dire qu’il n’est question pour l’Etat français de laisser les Bretons disposer d’un tel levier, la simple ratification de la Charte européenne consituant déjà un danger, comment pouvons-nous croire que la « patrie des droits de l’homme » nous octroiera cette facilité à retrouver notre culture, notre identité!
– Plus de breton dans l’espace public, développement de la signalétique bilingue: pas beaucoup d’évolution! Combien de communes traînent encore des pieds, ne serait-ce que d’afficher leurs panneaux d’entrée et de sortie de leurs cités? La mise en place toute récente de nouveaux panneaux aux portes de la Bretagne administrative témoigne du manque de volonté évidente des pouvoirs publics, non?

– Budget régional consacré à nos langues. Le Conseil régional vient de statuer sur son budget 2016. Faire passer à 4€ par habitant le budget consacré à notre langue prouverait que la volonté politique est là. Doubler ce budget est-il sérieux en cette période de crise?
A titre de comparaison, nous vous laissons juge de l’effort consenti en 2015 par quelques-uns de nos voisins européens:
Catalogne: 21€/hab.
Pays de Galles: 11€/hab.
Corse: 7€/hab.
Bretagne: 1,20€/hab.

Eloquent non?
Si le budget 2016 de la région Bretagne est en baisse par rapport à l’année passée, il reste de 1,321 Mds €. Il est annoncé que celui de la culture est en hausse de 500.000€… Pour l’heure, nous ne sommes pas en mesure de donner le budget qui sera alloué exclusivement à la langue bretonne, impossible donc de savoir s’il est en augmentation, ou pas.
Au cours du dernier Conseil régional (la semaine dernière) deux postes semblent intéresser ce sujet:
520 M€ pour: « Poursuivre le developpement des compétences humaines, première richesse bretonne (apprentissage, formation professionnelle, plan de mobilisation pour l’emploi en Bretagne, enseignement supérieur et reherche, formation sanitaire et sociale, lycée, construction des lycées de Ploërmel de de Liffré, et langues de Bretagne.
68 M€: pour « Favoriser l’attractivité de la bzh, son rayonnement et sa vitalité culturelle ».
En pareille situation, quelles perspectives nous restent -ils? Puisqu’il s’avère que l’intérêt des Bretons envers leur langue est le même que celui de l’Etat, pourquoi continuer à vouloir la défendre?
Autant il peut être acceptable que les D’A-Côtés fassent de la résistance à promouvoir une langue autre que la langue française parce qu’ils considèrent qu’elle peut être source d’une renaissance identitaire susceptible de mettre en danger son intégrité territoriale,
Autant il ne peut être concevable que bon nombre de résidents en Breizh considèrent que la langue bretonne n’entre pas dans leurs priorités – surtout en contexte de crise économique perdurante – et que dans leur majorité ils puissent se sentir bretons et français, résultante d’une assimilation qui ne date pas d’hier,
Autant il est inimaginable qu’il y ait si peu de Bretons concernés par la défense de leur langue!

Ce rendez-vous de Roazhon était l’occasion de montrer aux pouvoirs publics que nous tenions à notre langue, que nous étions nombreux à vouloir la défendre et la promouvoir. Il aurait pu constituer ce contre-poids citoyen qui aurait prouver que nous sommes nombreux à vouloir infléchir une situation dramatique. Rendez-vous manqué!
Le message envoyé samedi dernier est clair: il est inutile de dépenser un kopeck pour la langue bretonne, elle n’intéresse plus personne, seuls quelques dizaines de Bretons sont encore bretons… A moins que ce ne soit parce qu’en majorité nous pensons que notre langue est déjà sauvée?
A l’instar de tous les autres combats que mènent les Bretons concernant la Réunification de la Bretagne, l’emploi, la crise agro-alimentaire, Notre-Dame-des-Landes et bien d’autres dossiers brûlants imposés par la France, il serait peut-être temps que les Bretons prennent conscience qu’il n’y a rien à attendre de l’Etat français pas plus que de la majorité de leurs élus concernant leurs revendications dès lors qu’elles sortent de la ligne rigide tracée par Paris. Toute lutte ne peut se gagner que si nous sommes en nombre et unis!
Nous sommes très loin de cette mobilisation bretonne qui naquit en 1975 au sujet de l’implantation d’une centrale nucléaire à Plogoff, cinq années de luttes ont réussi à faire reculer EDF et l’Etat français. Plus près de nous, bien d’autres décisions sont prises à notre insu et/ou contre notre volonté: décharge publique à Brocéliande, Extraction de sables en baie de Lannion (cf Peuple des Dunes), Extractions minières (cf Variscan), Réforme territoriale, débretonnisations insidieuses lors de fusions de communes ou de rues débaptisées etc… et l’apathie générale perdure.
Il est à craindre le pire pour demain si l’ensemble des Bretons ne se réveillent pas! Les résultats de la dernière consultation électorale (Régionales 2015) tendent à prouver qu’ils ne sont satisfaits de leur sort et du contexte actuel. Ceux qui proposent de changer le système, ceux qui ont conscience que l’avenir de Breizh et celui de l’ensemble des habitants de Bretagne ne peut passer que par des choix qui sortent des décisions prises à Paris et Bruxelles.

Alors, qui sont les cloches?
Ceux qui ont choisi cette voie de la différence, celle d’une prise de décision pour Breizh, pour et par ses habitants?
Ceux qui perdent temps, argent et énergie à défendre leur avenir, leur identité?
Ceux qui ne bougent pas, qui continuent de croire que leur futur repose sur les trouvailles qui naîtront à Paris, dans des cerveaux jacobins?
Ceux qui sont convaincus du chemin à prendre mais qui refusent de céder à toute sirène d’Union Sacrée qui permettrait d’agir tous ensemble et de manière concertée?
Pendant combien de temps allons-nous baisser l’échine et nous laisser spolier de nos biens et de notre identité?
Quand un peuple ne défend plus ses libertés et ses droits, il devient mûr pour l’esclavage. Certains Bretons semblent l’apprécier…
Nous non!
“Kentoc’h Mervel eget Bezan Saotret”
(Plutôt la Mort que la souillure)
Bevet Breizh